Analyse de l'orientation technico-économique (OTE) porcins

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Analyse de l’orientation technico-économique (OTE)

porcins

Jean-Paul Fouet, Francois Bonnieux, Pierre Rainelli

To cite this version:

Jean-Paul Fouet, Francois Bonnieux, Pierre Rainelli. Analyse de l’orientation technico-économique

(OTE) porcins. 1978, 5 p. �hal-01600189�

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Note orovisoire "ANALYSEfp DE L'ORIENTATION TECHNICO-ECONOMIQUE

(OTE) PORCINS"

J. P. Fouet, F. Bonnieux, P. Rainell i

juin 1978

Nous présentons ici un essai d'analyse des résultats économi-ques à partir de données individuell es pour l'orientation technico-économi-que porcins. Les données de base utilisées sont déjà anciennes puisqu'elles portent sur 1a période 1970-1972. Auss i, eu égard à l'évolu tion de 1a pro-duction depu is 1972, cette étude devrai t être actual isée. Par a i Il eurs l'échan-tillon provient de la région 14 (dans la nomenclature du RICA, 14 correspond aux régions Bretagne, Pays de Loire, Poitou-Charentes) et des comparaisons dans l'espace pourraient constituer un prolongement intéressant. On pour rait rapprocher les résultats de cette OTE dans diverses régions de la C. E. E. Une troisième extension de ce travail consisterait à faire des comparaisons des grandes OTE entre elles.

Cette note provisoire ne présente donc qu'un essai d'analyse. Elle illustre la méthodologie qui pourrait être employée pour faire une utili-sation systématique des données individuelles du réseau RICA: comparaisons inter OTE, comparaisons inter régionales par OTE, études comparatives dans le temps.

1. Les données de base

Le fichier source est issu du RICA et a été mis au point par Aubert:' Etant donné le caractère de cette note nous n'insisterons pas sur les réserves que suscitent ces données. Elles tiennent pour l'essentiel aux

imperfections 1iées à sa représentativité.

Les données du fichier source portent sur des exploitations produisant du porc réparties en cinq catégories: naisseur, naisseur et engraisseur, engraisseur, engraiss8ur et naisseur-engraisseur, engraisseur. Par ailleurs elles sont relatives aux trois années

1970, 1971, 1972. Les exploitations de l'échantillon ne sont pas intégralement spécial isées sur 1e porc et on observe fréquemment 1a présence de bovins, vaches laitières el volailles.

;1< Cf. AUBERT (Didier) "Les exploitations produisant des porcs, leurs revenus

(3)

2.

Les 53 variables de base se répartissent en sept classes: - appareil de production - (terme, main-d'oeuvre, capital, endettement), - système de production (mode d'ut il isation du sol, composition du cheptel). - résultats économiques,

- composition du produit, - détail des charges,

- subvent ion et endettement, - formation du produit (ventes).

Il. Etude descriptive

Pour estimer le revenu, nous nous sommes placés dans l'optique de 1a rémunération des facteurs de production. Nous avons retenu 1a valeur ajoutée brute. Elle est égale

à

la différence entre le produit brut et les con-sommations intermédiaires. Cette valeur a été enfin ramenée

à

l'unité de travail. Ainsi les comparaisons portent sur la valeur ajoutée brute par unité de trava i 1 année (VA/UT A).

De la même façon toutes les variables qui CO"lcernent l'appareil et 1e système de production sont cal cul ées par UTA. Par ailleurs 1e cheptel a été évalué en unités gros bovins par UTA.

Les tableaux 1

à

4 donnent quelques informations rapides sur les principales variables. La surface agricole utilisée par travailleur est modeste, environ 12 ha. La valeur du cheptel vif est comparativement élevée puisqu'elle atteint environ trois fois celle du matériel d'exploitation. Ces résultats sont normaux pour des exploitations tournées vers le hors sol. Le cheptel vif pour les catégories " en graisseur", 'engraisseur et naisseur engraisseur" est plus important que pour les autres catégories. Notons ici que les porcs char-cutiers ne sont pas comptés dans le cheptel vif. On remarquera que les exploi-tations orientées vers l'engraissement obtiennent de meilleurs résul tats que celles qui sont orientées vers le naissage.

Tableau 1. Nombre d'exploitations par catégorie et par année ..

N N + NE N+E E + NE E total

1970 26 13 24 12 30 105

1971 35 22 25 9 43 134

1972 39 30 24 14 48 155

total 100 65 73 35 121 394

.. On a adopté le code suivant

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Tableau 2. SAUjUTA (ha) par catégorie et par année N N + NE N+E E + NE E total 1970 11, 69 10,37 10,60 11,78 13, 1O 1 1, 71 1971 10,65 10,20 10,34 11, 47 12,37 11, 26 1972 10,80 10,00 11,58 1 1, 15 11,46 11, 00 total 11, 02 10, 14 10,84 11,45 12,20 11,24

Tableau 3. VAjUTA (100 F) par catégorie et par année

N N + NE N+E E + NE E total

1970 230,75 246,44 287,82 208,74 276,43 257,34

1971 284,47 266,33 290, 84 325,59 380,37 316, 19

1972 366, 26 361,55 391, 37 406, 60 506, 94 416,24

total 303,59 304, 82 322,95 319,85 403,43 339,61

Tabl eau 4. Données par UT A pour 1es différentes catégories en 1972

N N+NE N+E E+NE E

nombre de tru ies (UG SjUT A) 55,8 51,4 49,5 30,4 0,4

nombre de porcs produ i ts 3, 9 3, 6 41, 1 53,5 93, 7

(UGSjUTA)

matériel d1_{exploitation(100FjUTA) 175} ₁₅₈ ₂₁₄ ₂₀₂ ₂₁₁

(5)

4.

III. Modèle explicatif du niveau de valeu ... ajoutée

On fait l'hypothèse que le niveau de val eu ... ajoutée pa ... unité de t... avail est déte ...miné pa ... les moyens de p ...oduction disponibles. A tit ... e d'exem-ple pou ... l'année 1972 on est conduit

à ...

eteni ... le modèle suivant:

VA = 12,873

+

0, 061 SAU

+

0, 064 TRUIE

+

0, 071 NBPO

(3,82) (0,23) (2,28) (2,55) VA: SAU TRUIE NBPO MAT: CHEP

+

0,24 MAT

+

0,32 CHEP (1,83) (6,48)

val eu ... ajoutée b ... ute(100 F) surface ag ... icole util isée (ha) effectif de t ...uies (UGB)

nomb ... e de po ... cs p ... odu i ts (UGB) cheptel mo ... t (100 F)

cheptel vif (100 F)

0,56

pa ... UTA

(les valeu ... s ent ...e pa ... enthèses sont celles du de Student)

Ce modèle t ... ès simple va nous se vi ... de point de dépa ...t. On =nstate qu'il pe ... met d'explique ... 56

%

de la va iance de la valeu ... ajoutée pa ... UTA. Les coefficients des va ... iables explicatives sont significativement diffé ... ente de zé ... o sauf celui de la va... iable SAU. Ce ... ésultat n'est pas étonnant si l'on tient compte d'une pa ... t qu'on n'obse ... ve une t ... ès faible dispe ... sion de la su face dans l'échantillon, d'aut ... e pa ... t qu'il s'agit d'exploitations

à

dominante ho s sol.

Il faut s'inte ... oge ... tout d'abo ...d su'" le ca ... actè ...e de géné ... alité d'un tel modèl e :

Est-il valable pou ... toutes les années? Faut-il distingue ... des sous pé ... iodes ? Doit-on int... odui ... e des va ... iables spécifiques pou teni ... compte de 1a spécial isation (naissage, eng ... aissement) dans l'OTE po cin ?

Pour ... épondre

à

ces questions, la technique statistique p ... ivilégiée est celle de l'analyse de la covariance. Appliquée

à

notre échantillon, elle

mont ... e que:

- la natu ... e de la relation n'a pas changé de 1970

à

1972 ce qui pe ...met de ... e-g ... oupe ... les données des trois années donc de t ... availle ...

à

parti ... d'un échan-tillon plus impo ... tant;

- il ya lieu de distingue ... les eng ... aisseu ... s des autres producteurs de po ... cs Car il existe une diffé ... ence spécifique. Du point de vue de l'expl ica-tion du niveau de valeu ... ajoutée il est donc inutile de ... eteni ... cinq catégo ... ies, deux suffisent.

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Finalement on peut adopter le modèle définitivement VA = 4,683 + 52,5920 + 1,95 SAU + 1,27 TRUIE + 0, 035 NBPO

(0,26) (2,84) (1,34) (5,99) (1,76)

+ 0,369 MAT +0,353CHEP +2,516VOL R2 =0,64

(4,68) (11,47) (5,63)

La variable 0 est une variable indicatrice qui vaut 1 lorsque l'on a

à

faire

à

un engraisseur, sinon O. L'ordonnée

à

l'origine vaut

donc 5727 F pour les engraisseurs au 1ieu de 468 F pour 1es autres catégories. Ce résultat signifie que toutes choses égales par ailleurs les engraisseurs ont bénéficié pendant la période étudiée (en moyenne) d'un supplément de valeur ajoutée que l'on peut chiffrer

à

5 259 FjUT A. On peut même fixer un intervalle de confiance pour celle valeur. Avec une probabilité de 0,90 elle est située dans la fourchette 2226 F - 8 292 F.

On remarquera ici que l'on introduit le nombre de volailles par unité de travail (VOL), son coefficient est hautement significatif. Une anal yse pl us approfondie permet de déterm iner l'él asticité de 1a val eur ajoutée par rapport aux principales variables. On peut adopter 1es fourchet-tes suivanfourchet-tes:

8%-130/0

12

% -

24

%

45

% -

60

0/0

2%-40/0

pour TRUIE pour MAT pour CHEP pour VOL

On ne donne pas de chiffres pour 1a SAU et 1e nombre de porcs car l' infl uence de ces variables s'avère finalement très faible.

Outre l'avantage lié

à

l'engraissement, ces résultats font appa-rattre le pôle prédominant des variables qui décrivent 'le capital (MAT et CHEP). Comme on l'a dit le faible poids de la SAU s'explique par les caractéristiques de notre échantillon, on n'aurait évidemment pas la même situation avec une OTE terres arables. Par ailleurs on sait qu'au sein de l'OTE porcin, on trouve aussi d'autres productions animales, dans notre cas les vol ailles. La spécial isation n'est pas totale.

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