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Radiothérapie tumorale et status immunitaire de l'hôte dans un système allogénique

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(1)

Bulletin du Cancer, 1972, t. 59, nO 1, pp. 61 à 76.

Radiothérapie tumorale et status

immunitaire de l'hôte

dans un système allogénique

par

Jean-Marie DENEUFBOURG

1. - Introduction

L'cllicucité (le la radiothérapie anti-tumorale dépend en grande partie de l'action létale des radiations ionisantes sur les cellules néoplasiques. Les p ara-mètres dc l'effet direct ont été étudiés en détail tant in vitro que chez l'animal et paraissent actuellement hien établis (Puek et Marcus 1()56, Hewitt et Wilson 1$l5!l).

Le résultat thérapeutique est toutefois tributaire decertains effetsindirects

de l'irradiation. Les modifications du tissu conjonctif et du réseau vasculaire produites Hl! niveau (lu lit. tumoral et des tissus sains péritumoraux jouent \Ill rôle lionnégligeable (Stcnstrom 19;');')).

Ala suite dest.ra.vaux .IcFoley (1953), Prehn (1957) et Klein (1960), la

pré-S('I)('(' denéo-antigènes au niveau des cellules cancéreuses est unanimement.

recon-nue, Compte tenu de cette propriété, certains auteurs estiment quc l'irradiation .I'un« tumeur peut pro\'oquer line réaction immunitaire favorable à I'éradi ca-tion des cellules malignes (:Vlaruyama 1(69). La compétence immunologiquc

de l'hôte paraît, cn effet, moduler le degré deradiocurabilité de latumeur (Cohen l!HW) (Powcrs 1!-)G7). D'autres auteurs, avec Rubin (1068), pensent, au contraire,

que cc morle .I'aotion indirecte est purement hypothétique.

T'irr« fifu/ri: 1}"J. M.D(':";EITiIOI-!W. Servicc ,h' Radiot hérap ie. P" CLOSO";. Hôpilal univc

(2)

(;2 .I.-Jl. IJEX.eUFliOUR(;

Utilisuut comme système expérimental le sarcome .J en trunsplantntion

allogénilluc chez la souris CBA, nous avons étudié les répercussions de la ra

dio-thérapie tumorale sur le status immunitaire de l'hôte. Le rejet d'un second gre f-l'onsarcorna.teu x a été pris comme test d'immunité.

La.réaction immunologique de l'hôte contresa tumeur a été évaluée au cours de la.croissance du sarcome .J ainsi qu'après son traitement par une dose unique de radiations.

L'irnmunité des animaux guéris par exérèse chirurgicale ou ligature a été,

comparée à celle conférée par une radiotliéra pic à. doses croissantes. Le hén{-

-ri(:e .I'une immunothérapie active spécifique associée à J'irradiation tumora lc

a {-té' inventori é.

II. - Matériel et Méthodes

1. La. tumeur, - Le sarcome or est une tumeur spontanée découverte chez line S0l1l'lS(','57 Black de sexe féminin. Greffée en lignée isogénique, cette tumeur g'llb'it spontanément clans un certain pourcentage de cas. De telles régressions

«onfèrent HIle immunité spécifique durable, laquelle obéit aux lois générales de l'immunité de transplantation (Betz 1959).

(~relré à des souris l'BA, le sarcome J croît plus rapidement (pie (lans S,1

liglléT d'origine et ne présente plus de régression spontanée. en certain degré d'immunisation de l'hôte a cependant pu être mis en évidence (Chevalier In(5).

Par transplantations sous-cutanées régulières, effectuées de 15 en 15 jours.

nous entretenons une souche de sarcome .J chez des souris CBA de race pure et. de sexe masculin. Xous en sommes actuellement à la 90e transplantation.

2. Les aninunur. ..Nous uti lisons des souris CHA mâles, issues de notre

propre l'Ienlge. Leur pureté raciale est contrôlée périodiquement par des grelTes

cutanées (Toisées. L'âge moyen des animaux (l'expérience est de 2mois. Le poids moyen d'une souris, au moment de la grelTe tumorale, s'élève à 22 g environ. L'nlirnr-ntrrtion est constituée d'un régime composé complet (e ..-\..H.-France) et d'eau à volonté. Les animaux vivent par cage de 4.

en

conditionnement d'ail'

mu.inticnt constante la température du local à 21 _ 1 "C.

H. Gr»]/e tWIlO}'(J[f. - Une souris porteuse d'une tumeur-souche est sacrifiée

pal' dislocation cervicale, Des Cragments tumoraux de 2 mm de côté environ sont prélevés aseptiquemcnt. A l'aide d'un trocart, ils sont introduits en situation

intradermique au niveau de la région dorsale médiane des animaux (J'expérielH:e. -k JIl'surc et expression. de la croissance tumorale. ,- Le plus grand (a) et le plus petit (b) diamètres de la tumeur sont mesurés tous les 2jours au moyen d'un vernier au lIlO.Tenant compte des variations de forme de la tumeur en fonction .lu temps, nous avons choisi

Vau,

comme valeur traduisant le mieux la croissance

(3)

H.-I/)urn-JI;nAI'IE Tl'JIORAJ,E ET STAJUS IJ1JICXIT.·UHE (i:)

Vab exprime, en effet, le rayon du cercle qui a même surface que la section passant pHI' le plan de croissance tumorale.

POlir chaque animal, un relevé est établi des diverses valeurs de

r

a

b

en [onction du temps après la greffe. Ces données sont traitées par ordinateur selon

UI1 programme offrant, pour chaque cas, le choix entre une croissance tumorale

selon une progressioll linéaire, selon une fonction de Gompertz et selon une exp o-ncntielle simple.

5_ Con ditions rie l'irradiation, - La souris, non anesthésiée, est introduite en

rlécuuitus dorsal dans un cylindre de plexiglas fendu sur toute sa longueur. Le lambeau cutané porteur de la tumeur est extériorisé par la fente avec un miuimum de traction afin d'é\'itcr tout traumatisme et toute altération circulatoire. La tumeur est entièrement plongée dans de l'eau à température ambiante. Elle est maintenue duns un plan perpendiculaire à-l'axe central du faisceau aumoven de deux sutures lâches il.un barreau parallèle au dispositif de contention del'animal (fig. 1). Le volumc-«i bIe peut ainsi êtrc centré correctement dans l'axe du faisceau. L'rrradia tion est effectuée au moyen des rayons ydu C060(appareil Picker] avec un champ de:30 X:20mm et une D.F.P. de29cm. Le débit de dose mesuré au centre du cylindre contenant l'animal au maximum à:2 p. 100dela dosedélivrée àlatumeur.

G. ]'};l'f/lï'ssio/l dl' la dose [tutueur, - Au He jour après la greffe, moment de l'irradiation, la tumeur a. la forme (l'U11 ellipsoïde de révolution. La mesure de SO]]

plus granll et .lc son plus petit diamètre permet d'en tracer le contour. Celui-ci est ensuite porté sur la carte disodoses appropriée. Pour chaque cas, est dressé lm graphique Ile répartition modale de la dose-tumeur.

Les volumes-cibles à distribution de dose homogène sont seuls pris en coust

-db'atioll; tons ceux pour lesquels l'écart entre la dose minimum et la dose modale

est supérieur à 15 p. ]00 sont rejetés (f1g.Z).

7. Traitrmrut chirurgical. - Chez un premier lot de souris, une ligature au moyen d'ull fildenylon est posée àla base <lupédicule tumoral le Hejour après la grelfe. La vasr-ulurisat.ion sc trouvant interrompue, la masse tumorale se nécrose progressi vcrncnt. Un pourcentage variable d'animaux peu veut ainsi être guéris

.lc leur sarcome.

Dans le second groupe expérimental, l'exérèse chirurgicale de la tumeur est pratiquée au Hejour de sa croissance. Sous anesthésie générale, lelambeau cutané porteur du sarcome est excisé avec une marge de sécurité de l cm environ,

La plaie: est suturée au fil de nylon après saupoudrage d'un antiseptique. Dans «csconditions opératoires, la cicatrisation intervient endéans 2à:3 semaines. Le taux de guérison avoisine IOO p. IOO chez les animaux ainsi traités.

H.Jlli,sl' l'II évidence d'usu: iuunuuité anti-tumorale. - Des animaux porteurs d'une tumeur en croissance active et des animaux guéris d'une première tumeur reçoivent une seconde greffe tumorale intra-dermique selon la technique rlécritc

(4)

(;·1 J.-M. VEXECFJWURG

Q

FIt•.1....- Dispositif assurant la contention de l'animal lors de l'irradiation de sa tumeur.

% us. 45 35 25 D.modale

~

-débit dedose (r/min) 700 65 6 550 500 450 400 L..._---' __ ---" __ --'"~~ ..• 8/68 7/69 7/70 7171 temps

us =éléments unitaires de surface

D.ma x. 1S D.min. 5

r-475 500 550 600 650 rads /min Expression dl' la doseJtullleu!".

(5)

RAnIOTHÉR"-lPIE TUMORALE ET SGATUS lM.MUNITAIRE 65

précédemment. Cette greffe-test est pratiquée au niveau de larégionventrale dela souris; elle estcontrôléepériodiquement etson rejet ousa croissance sontenregistrés.

9. Immunothérapie active spécifique. - Une souris porteuse d'une tume ur-souche est sacrifiée. Des fragments tumoraux sont prélevés aseptiquement et immergés dans un liquide physiologique stérile à température ambiante. Ils sont inactivés à 100 p. 100 par une dose de 10000 rads. Les greffonsainsi irradiés sont introduits Cil situation intra-dermique au niveau de larégion ventrale d'animaux porteurs d'un sarcome. Cette immunothérapie a lieu 4 heures. avant l'irradiation <lela tumeur primaire.

III. - Résultats

1. Croissance du sarcome J chez la souris CBA. - Lepourcentage deprise des. greffons est de 100 dans des. conditions strictement aseptiques. La tumeur est palpable dèsle4ejour aprèsl'inoculation; elle devient mesurable à partir du6ejour. Au début, lamasse tumorale a une forme sphérique. Elle s'allonge ensuite progre s-sivement et peut alors être assimilée à un ellipsoïde de révolution. Finalement, la progression ne s'effectue plus que selon 2·dimensions, et la tumeur prend un aspect engalette. Le mode d'expression choisi

c

vaz;

)

fournit donc une appréciation qui reste valable quelle que soit la forme de la tumeur.

La croissance tumorale est purement locale, sans envahissement du plan sous-cutané, ni métastases visibles et l'ulcération est rarissime. La croissance du sarcome .Tehez la souris CBA s'effectue selon une progression linéaire jusqu'à la mort de l'animal. Elle ne présente ni variation temporaire ni ralentissement te r-minal; nous n'avons jamais observé de régression spontanée (fig. 3).

Vc;b

enmm 30 10 20

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---;;; .~O, 1',· 4- 6 8 10 12 14- 15 18 20 22 24- 26 28 30

jours

Ci

dater de la greffe

FIG. 3. Croissance du Sarcome J chez la souris CBA mâle.

(6)

Le coefficient de croissance moyen, déterminé à partir des coelllcients angn

-laires individuels, est égal à 0,9 (Tableau 1).

La durée moyenne de survie est de 24 jours (Tableau l, fig. 4). Les observa -tions portent sur un lot de 90 souris.

'tABLEAU I. ---PARA~n::TnES DE LA Cll.OISSA.:<iCE T1;~lOR,\LE

Pente moyenne de lacroissance tumorale cxpriruéc par son coefficient angulaire el durée moyenne (lesurvie des animaux. Les observations portent sur un lot de 90souris milles

Coctllcicnt de croissance moyen . 1 0,9 ± 0,22 Il

---- ....

~

-Durée moyenne de survie (en j). 24 == :'),4

Pourcentage de souris survivantes (n=90)

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 Frc. -1. 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 jours â dater de la greffe

Durée moyenne de survie des animaux port.curs d'une gretle sarcornat cusv.

2. Immunisation de l'hôte au cours de la croissance tumorale. -- Des souris

porteuses de sarcome

J

reçoivent un second greffon tumoral isologue après un délai

variable par rapport àlagreffeprimaire. On peut distinguer trois types de réponse:

a) le greiîou tumoral ne se développe pas et est complètement résorbé;

b) le greffon donne naissance àun petit nodule delataille d'un grain de

rIZIcquel reste stationnaire durant quelques jours puis finit par disparaître;

c) le grefTonse développe normalement et donne une tumeur mortelle. Les résultats sont consignés dans letableau II. Letaux derejet d'une grefrc

-tcst pratiquée au He jour de la croissance tumorale est de 40 p. 100. Cetaux de

rejet tombe à25p. 100si la greffetest alieu au I5e jour dela croissance du greffon

(7)

]{Af)J()TIll~lUYlE TUJi01VlLE ET STA TL'S LlülL'XI'LURE ni

TABLEAU 11.· .Dm,aù l)'U"Il,"'ISATIO:-l IlE L'HÔTE Al: COURS DE LA f:wnSS,""'CE 'lT)(OHALE Taux dl' reje t d'Lille seconde gretTc sarcomateuse pratiquée au 8c et au 15c jour de la croissance

d'un premier greffon tumoral

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N()~IDHE DE ,JOURS Al'm::s TAVX DE RE,JET DE LA GREFFE-TEST

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(]J(E~FFl1_'~_,I_'I_1I__)_IA_J_Ll__E__'I N_T_O_ln_l_)I_'e o_~ :1

_ 21 /5210

11/43 25

:3, Réponse du sarcome J à une irradiation unique. - Selon l'importanc-e de

la 1lose de radiations administrée, plusieurs éventualités peuvent se présenter :

a) CROISSAKCE RETARDÉE : la croissance tumorale se ralentit durant

;3 à 4 jours puis elle reprend selon un coefficient angulaire voisin de celui de la pente de croissance originelle et l'animal finit par mourir de sa tumeur,

b) (~UÉRlSO:-< TEMPORAIRE: après une phase d'arrêt de croissance, la.

tumeur régresse régulièrement et disparaît. Une récidive locale survient néanmoins dans un délai de 4 à 6 semaines après l'irradiation.

c) GU(:RISOX DÉFIKITIVE : la guérison locale persiste 2 mois après l' irra-diation : l'animal est alors à l'abri de toute récidive, il est. définiti veinent guéri,

Le tableau IIIindique le degré de radiocurabilité du sarcome J sous l'effet de doses uniques croissantes. Pour chaque dose considérée, nous avons utilisé des

lots d'une cinquantaine cl'animaux. Cinquante pour cent des souris sont gn6'ies

TABLEAU 111.-- HADIOC1:RADILITÉ DU SAHCOME J

Influence ,(c doses uniques croissantes (rayons '{du Co GO,irradiation au 8cjour de la croissance

tumorale) sur le taux rie guérison il 2 mois

TAl'X DE G1:ÉHlSOX

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\ 1 DOSE :-IO"ALE (radsjtlLlnclll')

(8)

liS J.-M. DENEUFBOURG avec une dose jtumeur de 6000 rads; il faut atteindre des doses de l'ordre de 20000 rads pour guérir la quasi totalité des animaux d'expérience (fig. 5). Guérisons à 2 mois en

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80 70 60 50 /~. -I

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Dose modale en rads

FI{]. 5.- Degré deradiocurabilité duSarcome Jsous I'intlucncc dedoses uniques croissantes.

1000 3000 5000 7000

4. Réaction. auto-immune l-iée à l'irradiation tumorale. - Huit jours après

qu'nne dose de 4.000 rads ait été délivrée à la tumeur, les animaux voient leur

capacité cie rejeter un isogreffontumoral passer de 25 à 65 p. 100.Remarquons

qu'une phase transitoire de dépression immunitaire est observée le lendemain de I'irradiation tumorale (Tableau IV).

TABLEAU IV. --. H"ACTION Al:TO-IMMeNE LIÉE A L'IRRADIATION TUMOHALE

Taux derejet d'une seconde greffe sarcornatcuse pratiquée au 1er et au 8e jour après irradiation

de la tumeur primaire (4000 rads)

TAUX DE REJET DE LA GREFFE-TEST

~

Nombre %

.Jour (1) après irradiation

tumorale 6/38 16

Témoins non irradiés. 21/52 40

.Iour (8) après irradiation !

tumorale :31/48 65

1

Témoins non irradiés. 11/43 25

5. Effet d'une immunothérapie active spécifique. - L'animal reçoit, 4 heures

(9)

nAl)J()TH1~nAl'IE TUMORALE ET STA,TCS LlIJn';YITAI1!E (j~)

stérilisé par 10000 rads in.vitro, Le tableau Yindique que cette immunot.hérapie

active spéci Ü(F1C améliore de façon notable la radiocurabilité du sarcome J : une

dose moyenne de 4000 rads guérit 2 fois plus d'animaux, Il est à noter la pré

-sence d'un «effet-seuil» :une rlose de 500 rads ne voit pas ses effets modifiés par

l'i mmunothérapic.

TAULEAl: V. !XFLl'EXCI.: O'l:XE n"Il:XOTIII,HAI'IE ACTI\'E

SI'I::c:rFIl)l:I': Sl'H LE nEGIU~DE HAI)JOCURAn[LrTl~ nt SAltCO:'\!E .J ..

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TAl;X OF.(a'I';ItISOX Nombre % 1 :\olllbl'l' 0" ----"--- ---_._--- - -. Inununothérap!c 1 Témoins J)OSE .I\"JAI.I·; (rads jtllllH'lIr) ()146 0 ---(-i -/4-2---1-:4- --(iOO ---_._--- -1:WO ---._-- _.

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._-._--- -·fOO() ()i'l5 (j 1jlfi 2 ---._--- -10!4!J 20 21j5~ 40 G. Lunusuiite des souris gueries. -- Rappelons qne dans ceprotocole, les ani -maux reçoivent une grelle-test 2'mois après J'ade thérapeutique curatif (ligature, exérèse OH irradiation). Du tableau VI, ilressort que ledegré (l'immunité (ks souris

'J'AUr.EAlT VI. --, bDWXlTi: j)ES SOUlUS r;CÜUES Taux (k rr-jel du nc seconde grcfrc sarcomat cusc prat.lquéc deux ruois après traitement curatif d'un premier grefIon tumoral ("==---~- ---1 Txt.x DE I\E.JET DE LA OI{[':FFE-TEST ~ombre O{:) THAITE;\IE:'\"T Cl'UAITF 5/25 20 Ligallln.'. gncnes diffère scIon le mode thérapeutique. Les souris gueries par la méthode ('hirnl'gieale sont immunisées dans la proportion de l sur i3 environ. ene dose de -l< 000rads confère une immunité équivalente; deplus, letaux derejet dela greffe -test croît à mesure que la dose curatrice augmente, Letaux maximum est atteint pOUl'desdoses del'ordre de10 000 rads environ,

Les animaux guérispar la combinaison irradiation localeplus immunothérapie

active spécifique, présentent un degré d'immunisation double de celui rles un

(10)

J.-M. DENEUFBOURG

IV. - Discussion

1. Choix du système expérimental

Notre modèle expérimental s'apparente aux greffes tumorales allogéniques : le sarcome .T découvert chez une souris femelle C57 Blaek, est transplanté en série sur .Ics souris CBA de race pure et de sexe masculin. Un double déterminant anti-gôniquc se trouve donc à l'origine des phénomènes observés. A la réponse immu-llologiqllc aux antigènes de transplantation spécifiques de la tumeur s'ajoute iné-vit.ahlonu-nt la réaction d'homogreffe dirigée contre les antigènes d'Iiistocompa-t.ihilité tissulaire. Nous ne sommes pas en mesure d'évaluer la part. de chaque fa«-tr-ur dans lcffct glohal. Toutefois, l'étroite parenté des deux types d'ant.igènes de transplantation (tumoral et tissulaire) est bien établie quant à leur contrôle géné-tique, leur pouvoir d'induire une immunisation, une tolérance ou une facilitat.ion s{To!ogi<plC. Leurs caractères biochimiques, leur localisation cellulaire et leur sensi-bilit« aux agents physiques et chimiques sont également fort. voisins (Kolrlowskv, 1 (HiH).

Pour Môllcr (ln65), I'étudc des réactions immunitaires liées au développement des tumeurs allogéniques présente un intérêt considérable en t.ant que modèle cxph'illJ(,lltal de la croissance progressive d'une t.umeur chez son hôte d'origine. De pm' la. possession de néo-antigènes, une tumeur primaire peut, en effet, être considérée comme une homo-greffe vis-a-vis de cet hôte (Knliss, 1965),

Il 110US il .louo paru justifié d'ut.iliser un système de transplantation tumo-rale allogôlli(lue pour aborder l'étude d'é\'entuels mécanismes d'ordre immuno-logique liôs à la radiothérapie des cancers.

~. Croissance tumorale et immunisation de l'hôte

Chez la souris l'BA" mâle, la croissance tumorale s'effectue selon une pro-.~Tcssioll linéaire, sans aucun ralentissement ni régression spontanée. Un cert.ain degrô d'immunisation (le J'hôte peut. être mis en évidence dès le 8e jour après la grci1"c. La ('apa('it{~ de rejeter un isogreffon sarcorna.tcux diminue ensuite à mesure (lue la tumeur primaire se développe. Notons que notre méthode ne décèle qu'une immnnisn tion relat.ivcmcut forte (inoenlation cl'un nombre <le cellules tumorales de lordr« de lOH).

Les réuct.ious immunologiques associées à la croissance d'une tumeur tra us-plant{·(' e1lez un hôt e histo-incompatible ont fait l'objet de plusieurs études prôller, 1!)()5, Takasugi, 1DGD, Gershon, ID6n, Jacobs, I(70). Il semble que le développe-nient progressif <l'une tumeur allogénique soit la résultante d'une compét.it.ion entre processus inuuunitaircs à cfl'ets contradictoires. Dans la plupart des cas, Cil

(11)

RADIOTHÉnAl'lE TUMORALE ET STA.TUS IMNIUNITA.IIŒ 71

eŒct,une réponse immunologique de l'hôte peut être mise en évidence, Elle im

-plique les mécanismes de l'immunité tant cellulaire qu'humorale : présence de

lymphocytes spécifiquement sensibilisés et d'anticorps cytotoxiques en présence

du complément.

Toutefois, cette défense active serait rendue inopérante par l'apparition d'nne classe d'anticorps bloquants, responsables eux, d'une faeilitation de la croissance

tumorale.

Ce« sclf-cnhanccmcnt » reçoit scIon les auteurs, une interprétation du type central (:.\liktllska 1\)66, Barski ]969) ou de type efférent (Klein, 1970). La chr o-nologie ,l'apparition des types de réaction immunitaire en présence, ainsi que 'lue lem: déterminisme, restent mal connus.

La réduction du pouvoir de rejet delagre11'e-testque nous avons observée an

cours de la croissance tumorale pourrait être l'expression de la prépondérance

progressive de l'immunité humorale à effet facilitant. Elle ne peut pas, selon

nous, être expliquée par un amoindrissement global du potentiel de défense de

l'hôte. Une telle paralysie immunitaire n'apparaît en effet qu'au stade terminal

des leucoses expérimentales et ne se rencontre pas au cours de I'évolirtion des tUI11Clll'Ssolides (Gelzer, 1968, Hellstrom, l!J68).

:3. Réaction auto-immune liée à l'irradiation tumorale

Une .losc unique de 4000 rads est délivrée à la tumeur au 8e jour de sn.

croissance. Cetraitement ne ralentit le développement tumoral que durant quel

-'Illes jours ct 20 ';-;,seulement des animaux seront guéris deux mois plus tard.

Le lendemain de l'irradiation, letaux de rejet dela greffe-test est tombé de

JOil.Hi p. 100. Cette réduction des capacités immunitaires pourrait être la censé -'1\1(,l1('.e d'ulle destruction de cellules immuno-compétentes, l'irradiation tumorale s'accompaguaut inévitablement d'une exposition de l'hôte entier. Dans notre

dispositif expérimental, la dose corporelle peut être estimée à 80 rads pour line dose (le .1.000 rads à la tumeur.

La phase de dépression immunitaire n'est toutefois que transitoire. En effet,

:-> jours après le traitement radiologique, 65 p. 100 des animaux rejettent uri

iso.!!:l'eITontumoral. A cemoment, letaux de rejet chezles souris témoins, à tumeur

Bon irradiée, n'est <p1ede 25 p. 100. La radiothérapie a donc modifié la balance immunitaire de l'hôte vis-à-vis de sa tumeur. Un matériel antigénique supp lé-mcntairc a é-té mis à la disposition des macrophages et des conditions plus favo

-rablcs à un rejet <ln greHonsesont installées.

.\.insique nous en discuterons par après, J'irradiation pourrait, en outre, avoir provoqué une nltération antigénique (lansle sens d'une meilleure immunogénicité.

La question reste posée de déterminer dans quelle mesure cette réaction auto-immune liée à l'irradiation tumorale participe réellement à l'éradication

(12)

72 .I.-J!. l>E.,·EUFBOUIU;

des cellules cancéreuses. ous ne pouvons actuellemcnt avancer aucune preln-c directe d'un tel rôle. D'après les données de la littérature, il semble néanmoins qu'un hôte immunologiquement compétent constitue un facteur important de la

radiocurahilité d'une tumeur. Les expériences de Van den Brenk (HJGl) ont en effet montré quela dosecuratrice pour 50 p. 100 desanimaux greffés d'une tumeur .I'Ehrlich était 3,5 fois plus élevée chez les souris préalablement soumises à. u ne

irradiation totale de 250 rads que chez les animaux témoins.

Utilisant un adénocarcinome mammaire spontané en système isogénique che", les souris CnI, Cohen (1956 ct 19(0) a constaté qu'une immunosuppression ( irra-diation totale ou administration decortisone) faisait passer la 'l'CD 50de5GGO à 7,)00 rads.

Powers (1967) adéterminé lesvariations delal'CD 50pour leIymphosarcome de Gardncr transplanté dans sa lignée d'origine. Elle est respectivement de 1500 rads chezles hôtes témoins, de 3200 rads chezlesanimaux àdéfenses immu -nologiques déprimées et de 400rads chez des souris guéries d'une première grclfe

tumorale isologuc.

Par contre, Suit (lHGH) a mis en évidence un certain degré dimmunisnt.ion chez (lCS souris C3Hguéries d'un adénocarcinome mammaire mais cette immunité

était toutefois trop faible pour modifier la réponse d'une seconde greJrc tumorale

à nue dose unique de radiations.

La dépression immunitaire transitoire consécutive à la radiothérapie nous

paraît lourde d'im.plications pratiques. On peut en effet se demander si un tel

phénomène n'est pas susceptible de screncontrer enclinique cancérologique. Nous

songeons plus particulièrement à. certaines modalités thérapeutiques olt de fortcs doses de radiations sont administrées au niveau d'un grand volume-cible pen de temps avant J'exérèse chirurgicale de la tumeur.

Ilsepourrait queJ'intervention ait lieu àun moment où l'hôte est an plus bas

de ses capacités de défense anti-tumoralc ct Jonc dans une phase éminemment

propice à une dissémination métastatique. La recherche d'un intervalle Ileterups

optimum séparant les rIeux actes thérapeutiques contribuerait à lever cette

hvpothèquc.

-k Immunothérapie active spécifique et radiocurabilité

Une immunothérapie active spécifique est susceptible dc modifier favorablc

-mcnt la réponse tumorale à une dose unique de radiations.

Cohen (1950) mentionne la « radiosensibilisation » obtenue vis-à-vis ,l'tm adénocarcinome mammaire spontané par implantation d'un fragment tumoral isologue pré-irradié: dans cesconditions 4200 rads guérissent 50p. 100dessuuris

contre 0,1. p. 100 chez les animaux témoins.

(13)

liAf){(JTHI~IUl)J'E TUJlOHALE ET STATUS IMML'NIT/dRE 7:3

sur un fibrosarcome induit au benzopyrène, peut être considérablement augmenré par I'inoculation d'une autogreffe tumorale irradiée.

Dans J'un et l'autre cas, l'implantation de matériel tumoral stérilisé par irradiation est pratiqué dans le but d'amplifier les défenses immunitaires de l'hôte vis-à-vis de sa tumeur. Harldow et Alexander n'ont toutefois pas pu prouver la nature immunolog iquc de la potentiation ainsi observée : ni la surrénalectomic,

ni l'emploi il'adjnnmts (RCG-aeide oléique) ne modifient le phénomène.

Nous confirmons l'in Iluence bénéfique d'une immunothérapie active spéci-fique sur la rudiooura hilil.é tumorale

l'implantation préalable d'un isogreffon irradié double J'efficacité d'une dose donnéc de radiations.

Nous démontrons, en outre, que dans nos conditions expérimentales le méca-nisme (['aetion est hi en d'ordre immuuologiquc : les souris guéries de leur tumeur

par l'association thérapeutique présentent un degré d'immunité double de celui des uuimaux témoins.

5. Immunité de guérison selon le mode thérapeutique

?\os expériences indiquent qu'un traitement chirurgical ou une radiothérapie

à close mo.léréc, nc confère qu'une faible immunité aux animaux guéris. Par contre l'immunisation croit à mesure que la dose de radiations administrée augmente. ::\Iaruymna (lDGH) a montré que le« démasquage antigénique ))des cellules lyrnpho-matcuscs croissait avec leur durée d'exposition aux radiations ionisantes. Dans notre modèle cxpét-imcutn.l Pimportunce de l'irradiation pourrait eonditionner de la même maniere le degré d'altération du matériel antigénique. La dose de 10 000 rads constituerait I'optimum de dose nécessaire à l'exaltation de l'antigénieité.

Ainsi s'expliquerait l'immunisation maximum obtenue par

uneimmuno-thérapic actin~ spéciflquc administrée conjointement à une dose de radiations qui, par elle-même, ne sc révèle que très faiblement inductrice (isogrcffon irradié Ù. lO000 rads et (Josejtumeur de 4 000 rads).

Tout en llOUS gardant de transposer directement à la thérapie des cancers

humains en gé'nôral une situation existant an niveau <l'un système hôte-tumeur bien particulier, nous pensons que certaines implications pourraient découler de nos expériences. Eu égard au problème de la dissémination métastatique et àcelui des recidives tardives, il ne nous paraît pas indifférent d'obtenir l'éradication d'une tumeur primaire par l'une ou l'autre forme de traitement quelle qu'elle soit. Certaines associations radiochirurgicales judicieusement combinées ou des moda-lités particulières (le radiothérapie pourraient présenter sur d'autres types de traitement l'avantage d'induire une meilleure immunisation de l'hôte. A l'opposé, une séquence thérapeutique appliquée sans discernement aurait pour conséquence d'affaiblir la défense anti-tumorale.

(14)

74 J.-1U. DENEUFBOURG

RÉSŒ\IÉ

Utilisant comme système expérimental le sarcome J en transplantation allo-génique chez la souris CBA, nous avons étudié les répercussions de l'irradiation tumorale sur le status immunitaire de l'hôte. Le rejet d'un second greffon sarce-mat eux a été pris comme critère d'immunité anti-tumorale.

Dans ces conditions expérimentales, nous avons démontré les faits suivants 10 Après une phase transitoire de dépression immunitaire le traitement

radio-logique est à l'origine d'une réaction auto-immune de l'hôte contre sa tumeur. 20 Chez les animaux guéris d'un premier sarcome, le taux de rejet d'une

greffe-test est d'autant plus important que la dose curatrice est élevée.

HO L'immunité des souris traitées par de hautes doses de radiations est supé -ricure ü. celle des souris guéries par la chirurgie.

'1/' Une immunothérapie active spécifique augmente notablement la réponse tumorale àune dose unique de radiations. De plus, cette association thérapeutique

confère aux animaux guéris un degré d'immunité maximum.

Ces résultats sont discutés.

Service de Radiothérapie (Pt C1,080K), Hôpital Universitaire de Bavière, Liège.

RE}IEnCIE}!EXTS

1\'1. C;. LI:XXES, Chef de travaux au Service de Génétique humaine, a bien voulu se charger du traitement de nos données par ordinateur. Nous le rcrucr cians vivement deSOIl aide compétente l'l tonjours aimable.

Tout au long de la conduite de ces expériences, ;VI. E. l'mltAHl) et :\Ille :\1. l~vnAnl) nous ont apporté leur aide technique en ne ménageant. ni leurs efforts ni leur temps. No us tenons ù leur exprimer nos plus vifs remercicments,

BIDI,WGRAPIIIE

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(16)

ili J.-I1I. DEXEUFUOlïlG

SU111M.ARY

Tumour radiotherapy and immune status

of the host in an allogenlc system hy J.

:

\1

:

.

DENE17FB0171lG

Usiug as an experimental system J sarcoma allogenic transplant through

the CHAmouse, the authors studied the effects of irradiation of tumeur on the

immune status of the hosto Rejection of a second sarcornagraft was uscd as the

«ritcrion

or

an ti-t.umour immunity.

l"ndcr these experimental conditions, the following factors werc demonstrahle :

1) Aftcr Ci transi torv phase of depression of the immune system radiot.herapv

forms the husis of an auto-immune reaction of the host against its tumeur.

~) ln animais cured ofthe first sarcoma, the level of rejection using a graU test 1S of rising importance as the curative dose is raised.

:3) The imrnunity of mice t.reaterl by high doses of irradiation is superior

to I.hat of mice curcd hy sm·gery.

-l,) .\. specifie active immunotherapy marked ly increascs the tumeur response to a single dose of radiation. Moreover, this therapeutic association confcrs on the curcd animals a maximum degree of immunity.

The rcsults are rliscussed.

RESU1\lIE.V

Radioterapia tumoral y estatus inmunitario del huésped en un sistema alôgenico

por

J

.

:

.YI.

DENEUFBOT:HG

lltilizando como sistema experimental el sarcorna J en t.rasplante alogénico

eu el raton CHA, elautor ha estudiado las rcpercusiones de la irradiacién tumoral

sobre el cstatus inmunitario del huésped. ]::1rechazo de Ull segunrlo injerto sarco

-matoso Iue tomado como critcrio de inmunida d antitumoral.

En estas coudiciones experimentales, el autor ha demostrado los hcchos

siguicllt.es :

1) DcspuésdeUlla fasetransitoria dedepresiôn inmunitaria el.tratamiento radio -tCl'{tpieoesta enelorigcn deuua reaccion autoinmunc del huésped contra sutUJ110r.

~) En los animales cura.los de un primer sarcoma, la tasa de rechazo de un

injcrto cs tanto rnâs importante cuanto la dosis curativa es elcvada.

13) La iumunidad de los ratoncs tratados por altas dosis de radiacioncs cs superior n,la de losratoues cura.dos pOl' la cirugia.

4) T'n» inmunot.erapia activa especifica aumenta notablemente la respucsta bUl10ral a.una dosis ùnica de radiacionesv Ademàs, esta asociacion terapéutica

couIicre a los animales curados un grado de inmunidad maxime. Estos resulta-los son objeto de discusion en este trabajo.

Figure

FIG. 3. Croissance du Sarcome J chez la souris CBA mâle.
TABLEAU 11.· . Dm,aù l)'U&#34;Il,&#34;'ISATIO:-l IlE L'HÔTE Al: COURS DE LA f:wnSS,&#34;&#34;'CE 'lT)(OHALE
TABLEAU IV. --. H&#34;ACTION Al:TO-IMMeNE LIÉE A L'IRRADIATION TUMOHALE

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