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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Un parc pour l'environnement

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Academic year: 2021

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Fulvia GRIGNANO

Groppo

Insegnanti Sperimentazione EA "Boscoincitta'"di ltalia Nostra, Milan

MOTS CLEFS: GROUPE - VECU - INTERRELATION - RESEAU CONCEPTUEL - EAU.

RESUME: Un groupe d'enseignants (9) de différentes écoles primaires et secondaires de Milan travaille en équipe depuis 1986 afin de produire et expérimenter des projets interdisciplinaires pour l'E.E. : la communication propose quelques éléments extraits de leurs démarches didactiques dans l'écologie urbaine

SUMMARY : Sorne teachers from different primary and secondary sehools in Milan have been working together sinee 1986 in order to develop projects aimed at environmental education. This article reports on some of their activities concerning urban ecology.

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1. UN GROUPE ET UN PARC URBAIN

Je représente un groupe de 9 enseignants, professeurs du collège de différentes matières et maîtres de l'école primaire milanaise, qui depuis cinq ans travaillent en équipe afin de projeter et expérimenter des projets didactiques interdisciplinaires d'éducation

à

l'environnement.

L'histoire du groupe est très simple et l'expérience, j'espère, transmissible.

Nous nous sommes rencontrés à un cours organisé par la Commune de Milan (CIE) et l'IRRSAE Lombardie, sur la recherche des coordonnées temps/espace, et entre nous se sont développés des rapports d'estime et d'amitié.

Quand en 1986 le "Boscoincittà" de l'association nationale pour l'environnement "Italia Nostra" m'a proposé de collaborer à un curriculum expérimental d'E.E. nous avons constitué un groupe de recherche. C'est tout.(Le"Bosco" est un organisme de l'association Italia Nostra, qui est en train de créer un parc de 55 hectares et de restaurer une vieille "cascina"(=ferme) et qui s'occupe de plusieurs activités: depuis le reboisement jusqu'à la didactique).

Mais évidemment les motifs profonds qui nous ont poussé à tenter cette "entreprise" et qui aujourd'hui nous rassemblent sont forts et nombreux.

D'abord un besoin de sortir de la routine d'une école repliée sur elle-même pour se rapprocher directement de la réalité et pour confronter notre travail aux expériences professionnelles d'autres collègues en différentes situations opératives. Et au-delà d'une participation

à

l'innovation éducative de l'école, cette initiative nous donnait, à nous et à nos élèves, l'opportunité d'intervenir sur les graves difficultés de la métropole et surtout sur les problèmes urgents de l'environnement de la planète.

Demême, le choix du "Parco Lambro" a été motivé par deux ordres de raisons. D'un côté il y avait la demande d'un nouvel usage du parc avancée à la Commune de Milan par le "Bosco" et soutenue par nombreuses études. Par ailleurs, ce parc de 257 hectares est très beau et riche de contradictions, avec ses grands arbres et son fleuve pollué, ses vestiges historiques comme les anciens canaux, les vieiIles fermes, et un vieux moulin : au point de vue pédago-didactique, un extraordinaire terrain de recherche, un macro-objet complexe que les enfants peuvent aimer, explorer, valoriser. Ainsi, pendant cinq années chaque professeur a proposé aux collègues de son école des hypothèses expérimentales d'E.E et a conduit avec eux plusieurs classes à travailler sur des projets plus ou moins focalisés sur le "Pareo Lambro". rai dit plus ou moins car en effet nos projets se rapportent à l'écologie urbaine, à l'environnement de la métropole.

2. UNE REFLEXION SUR L'ACTIVITE

En même temps, pour ne pas "faner", le groupe a commencé une collaboration avec d'autres associations et l'IRRSAE et a développé une réflexion intérieure sur la qualité de son propre travail.

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On a produit d'abord un "document" exposant les prémisses culturelles du groupe. Puis on a composé une sorte de mosaïque didactique des "indicateurs de qualité", c'est

à

dire des éléments et des méthodes qui, à notre avis, sont importants ou nécessaires à l'E.E.

Cest sur cette mosaïque toujours revue que je voudrais maintenant ouvrir deux ou trois "flash".

2.1 Vécu et brain storming

Et pour commencer, un premier

pas

essentiel: le vécu des élèves, les protagonistes.

Dans le but d'analyser leurs représentations mentales on utilise les questionnaires dont vous a parlé Mme Campioni. Mais afin de partir toujours de leur expérience spontanée et de motiver pour chaque problème ou objet d'étude d'une façon profonde on propose aussi des dessins, de la conversation, deladramatisation, des récits. Et on fait de la perception dans l'environnement.

Depuis quelque temps on emploie aussi la technique du "brain storming", des associations mentales spontanées.

On propose à l'enfant un mot-clef - air, eau, trafic, environnement - et on lui demande d'indiquer par écrit des liens immédiats entre cet objet et d'autres choses, valeurs, sentiments, qualités, etc.

Les résultats individuels sont réunis et exposés sur une paroi de la salle de classe donnant une représentation, désordonnée et très riche, qui reste sur le mur et qu'on va graduellement organiser.

C'est donc un instrument, un outil qui permet au professeur de connaître des moments, des "morceaux" du vécu et

à

la classe de discuter, de socialiser ses expériences de vie.

Mais le "brain-storming" conduit aussi

à

mettre l'étudiant en face de la complexité,

à

justifier le choix d'un sujet,à soutenir la motivation tout au long du travail et en même temps à ordonner les choses et les idées.

De cette façon le parcours didactique introduit par le "brain-storming" s'éloigne peu

à

peu de la fragmentation initiale et l'élève peut arriver

à

mieux comprendre les faits et les choses d'une réalité, d'un environnement complexe.

2.2 Les interrelations

A propos des liens,ilfaut dire que l'étude des relations

à

l'intérieur d'un système ou bien entre des systèmes différents est au centre de notre recherche.

Dans chaque projet didactique nous suivons une démarche (tout entière ou par petits blocs selon le niveau de la classe) qui concerne d'abord les éléments de la nature et qui se développe pour arriver àla "qualité de la vie". Au milieu de ce parcours se situe une aire d'interférence entre l'activité humaine - l'économie, le travail, les lois, le culture - des différentes sociétés et les éléments naturels qui composent l'écosystème.

Onpeut examiner plus ou moins

à

fond cette interaction, souvent cette conflictualité. Enfin les élèves schématisent les résultats. Dans une synthèse de la perception, de l'observation, des analyses scientifiques, de la réflexion, un tableau peut montrer les interférences entre l'agriculture et l'écosystème relevées au "Parco Lambro".

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De même un autre tableau présente les rapports entre l'agriculture et l'eau dans le parc: c'est un tableau de 2ème niveau car il y a des données un peu plus précises.

Oncraignait que cette recherche des relations puisse ennuyer nos élèves, mais au contraire on a constaté qu'ils s'amusent

à

composer et

à

décomposer, comme dans un jeu de carrés, la trame des différents liens. Et ils sont aussi stimulés

à

l'examiner plus

à

fond

2.3 Un tissu conceptuel sur l'eau

Une autre partie essentielle de "notre" éducation à la complexité est la recherche des réseaux conceptuels.

Maintenant je vais vous montrer un schéma qui représente la base, ou si vous préférez, le tissu initial sur lequel on peut organiser des parcours didactiques pour la 2ème et la 3ème classe du collège (13-15 ans), fondés sur des réseaux conceptuels sur l'eau.

Ce tableau est un peu compliqué - je pense plus àdirequ'à faire. Problème et titre: L'EAU DANS LA VILLE

Thème: homme et environnement; sociétés et écosystèmes.

Parcours conceptuel développement des contexte :

(réseau conceptuel sur l'eau) concepts - relations expériences - contenus

Dans la première colonne il y a une série de concepts, que nous avons organisée suivant les renseignements du professeur Gagliardi : une chaîne de concepts très simples mais fondamentaux au but de l'apprentissage qui se développent jusqu'à la fin du cycle.

On

commence en disant (d'après des expériences) que l'homme a besoin de l'eau pour vivre et produire, en quantité suffisante et d'une certaine qualité et à travers de nombreux passages on va terminer par l'idée qu'il faut changer ses comportements à l'égard de l'eau, c'est

à

dire la manière individuelle de se conduire et le rapport collectif entre la société et l'eau.

En correspondance avec chaque idée, se développent en liaison horizontale (2ème colonne) d'autres concepts toujours relatifs à l'eau, contextualisés et rapportés soit au système humain soit à l'écosystème et des relations entre les deux systèmes.

Par exemple à l'idée que l'homme ne peut pas vivre sans eau correspond l'idée de ressource et la relation eau-ressource/besoins, mais aussi que la quantité de la ressource n'est pas illimitée, et le rapport avec la consommation. Ou bien que l'eau est un des éléments qui composent l'écosystème et que chaque intervention humaine change l'équilibre de l'environnement, parfois

à

un niveau planétaire. Alorsilfaut d'abord comprendre que toutes les choses sont en relation entre elles, que le travail, la technologie ont apporté ou apportent des conséquences dynamiques (souvent pollution, dégradation) qu'on peut mesurer, évaluer, prévoir: ensuite tout cela retombe sur la qualité de la vie (santé, sûreté, paysage...).

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Vous voyez que dans l'exposition on a aussi placé quatre "lois" ainsi nommées par l'écologiste américain Commoner: c'est un alphabet simple mais nécessaire qui selon Commoner doit être appris à l'école. Ces quatre "lois" sont:

1. Toutes les choses sont en relation enIreelles 2. Chaque chose va dans quelque part 3.Lanature connaît le mieux 4.Onne peut avoir rien pour rien

Enfin la 3ème colonne propose des objets possibles de recherche, des arguments choisis dans les matières au programme, des expériences, des situations problématiques: bref, toutes les activités concrètes qui donnentàl'étudiant le moyen de former ses idées, ses réseaux mentaux. Cest la partie la plus variable de cette hypothèse, qu'on peut changer en faisant le projet didactique

à

mesure que changent les circonstances: les problèmes, la situation de l'école et du milieu, les besoins des élèves, les compétences et le nombre des professeurs qui collaborent, l'imprévu aussi.

A Milan on a choisi un fleuve, un parc de la ville comme laboratoire, un ancien canal et un vieux moulin du XIVe siècle pour faire de l'histoire et comprendre l'évolution des rapports entre l'homme et l'eau, les sociétés et l'écosystème, et surtout un endroit à aimer, un morceau de territoire charmant mais chargé de problèmes où on peut concevoir des valeurs, des comportements différents et un futur plus agréable.

L'efficacité et les résultats du projet interdisciplinaire dépendent, bien entendu, du choix des méthodes didactiques, de la souplesse et de la capacité d'organisation des professeurs à construire une démarche et

à

conduire un processus éducatif.

Letracé d'un parcours conceptuel peut donner un ordre intellectuel

à

la recherche des systèmes de la réalité que nous avons bâtis, une aide

à

sortir, nous et nos élèves, du chaos qui nous entoure.

2.4. Plusieurs approches

A ce point je m'aperçois que ma communication risque d'exposer une image fausse de notre travail, de présenter nos expériences éducatives tout

à

fait dédiées

à

des méthodes rationnelles tandis que nous croyons qu'il faut expérimenter plusieurs approches

à

l'environnement.

Et avant tout une approche directe et créative, l'immersion globale avec tous les sens, le jeu, le mouvement, l'aventure, la découverte et d'abord la découverte du "quotidien", c'est

à

dire "voir d'un oeil nouveau les choses de chaque jour".

lei, les plus petits regardent des fleurs avec des lunettes sans verres qui les aident

à

découvrir la forme, la couleur, les détails de la composition. Mais c'est aussi nécessaire de conduire les élèves les plus âgésà se rapprocher de la réalité et à l'apprentissage avec la même attitude de l'esprit.

Enfm plus de temps et une attention spécifique sont dédiés au côté affectif et social de l'E.E., le plus difficile

à

modifier et

à

être vérifié, mais le plus nécessaire, car si les valeurs et les comportements ne changent pas, rien ne change, ni dans l'ambiance culturelle ni dans l'environnement.

La réponse affective, les attitudes dynamiques, la capacité d'intervenir et de choisir selon des critères de qualité et de valeur sont mises en place au moyen d"'adoptions" ou bien de "compiti di

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realtà"(=devoirs de réalité) c'est à dire de projets et d'interventions visant à contribuer à la résolution d'un problème réel, à la valorisation d'un espace ou d'un objet.

Dans le but de contrôler l'évolution des comportements, nous utilisons aussi la dramatisation et des jeux de simulation.

Mais sur le côté affectif et comportementalily a plus d'une incertitude.

On rencontre aussi plusieurs difficultés à former la capacité

à

prévoir,

à

explorer le futur systémique des choses et des hommes, attitude

à

plus d'une dimension qui doit être émotive et créative, complexe rationnelle et en même temps développer la volonté et sauver l'espérance.

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