ARTheque - STEF - ENS Cachan | Problèmes politiques, économiques et sociaux de l'information de l'enseignement des sciences : quelles perspectives, quelles prospective tant au plan national qu'international ? Quelle formation des enseignants en liaison av

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-1.

3.

PROBLEMES POLITIQUES, ECONOMIQUES ET SOCIAUX DE

L'INFORMATISATION DE L'ENSEIGNEMENT DES SCIENCES

QUEl.LES PERSPECTIVES, QUELLE PROSPECTIVE,

TANT AU

Pl'N NATIONAL QU'INTERNATIONAL? QUELLE FORMATION

DES ENSEIGNANTS, EN LIAISON AVEC LA RECHERCHE?

Présentation et Modération

Annette KRAKOWSKI

Lycée Claude Monet - PARIS

Résumé L'enjeu est considérable à notre époque marquée par l'explosion scientifique et techrn:quE où la "réi./olut_ion informatiquE peut êtI:e cJnsidérée comme . .. "La seconàe a~phabétisation_ Au travers du

débat SUI l'informatique, c'est bien la question du choix de soci~­

té qui se trouve posée.

T'une des conditions de c>?l1ssite:iE l'opération est la liaison

ce

'1 format10n des enseignants aVEC la recherche, de façon diversiiée ~t r:;Llltiforme D'où la nécessité [DUr les enseignants d'une formatiol~'

..!,'nitiale qui soit améliorée, élwvé·:::; et unifiée, sur la base mininuJ!r

d'une maîtrise et comprenant la dimension informatique; d'OI.l la nécessité éga.lement d'une formation continue en informatique /] plu-sieurs niveaux et organlsée sur le temps de service.

Mais l'informatique devien aussi /..lI: produit de consommation ~iLand public; avec une demande accrue et un marché considérable:::cmment cr~eralors les conditions de la maitrise par "Monsieur Tout le MandeU

d'une information et d'Lne formation de q~alité ? Et; de façon plus généra.le, q'JelE rappDrts nouveaux vont pouvolr s'instaurer entre la formation ~colaire pt la tormatia:; extrascc.laire: (jue.L sera le Tôle du mouvement aSS-Oclatl:f, des syndicats , âes c.luJ::s

informatique? Pour quelles finalités et avec quels objectifs? Toutes ces questions sont également posées au plan international Les travaux Je la 3è Conférence mondIale (WCCE 81) ayant rassemblé près de 1JOO spécialistes d'une ~oixantainede pays ont monté qu'au àelà Ôes situat:.ions et des expériences fort diverses, émergeaient ~-?':; mÊ:mes préoc~:.:upations essentlel1es , y compris dans les pays en VOlE àe développement tout mettre en oeuvre pour que la maîtI'.ise Et la ~~u5sit0de cette "secondo _{alph2béejsation}u _pU1Ss0nt

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-Présentation :

L'enjeu est considérable, à notr0 cpoque mar~léepar l'explosion scientifique et technique, oÙ la "révolution" ildormatiquc-' peut être considérée comme ... l'la se-conde alphabétisation ... " ... "l es professiannels deviendront des spécialistes des systèmes et la progrannnatlon ordirjaire sera maitrlsée par tout le monde. Clest en quo.i consiste la seconde alphabétisation . . .Il (introductioll du professeur

ERSHOV à la 3è conférencE' mondiale "Infonnatique et enseignement" WCCE 81 -Lausanne.

Elle-mêJe est traversée par les contradictions actuelles de notre société affron-tée aux effets de la crise structurelle, crise économique notamment. Au travers du débat sur l'informatique, c'est bien la q'Jestion du choix de société qui se trouve posée.

La 'tévolution informatique" ne saurait être le remède miracle à la crise, mais elle représente un puissant enjeu de luttes pour la satisfaction des besoins in-dividuels et sociaux . . • . "Plus ou moiJls d'exploitation? d'emplois, de démocra-tie ? de culture? de libertés et, dans l'enseignement, comment maîtriser ilIa ré-volution informatique"?" . . . (présentation de la brochure du S.N.E.S. : "l'infor-matique dans llenseignementll

•

Il • • • Sur le plan social, le revers d'une automatisation accrue est la mise en

cause de nombreux emplois, mais convenablement maîtrisés, la révolution télé-matique peut aussi créer une grande quantité d'emplois nouveaux . . . Sur le plan politique et culturel, la collecte plus aisée et plus complète des données po-se le problème de la défenpo-se des droits de l'individu face aux pouvoirs publics et privés. Mais l,'automatisation peut aussi accélérer la libération des indivi-dus dont la formation technique devra d'ailleurs s'élever notablement pour ré-pondre aux besoins . . . " (extrait d'un document de .la Commission des Communautés Européennes /mars 1980/ - 1I1'Europe face aux technologies de l'information". Ces problèmes n'ont pas échappé aux travaux du colloque national "recherche et TechnologieI l (janvier 1982). Ainsi, le rapport national de la commission 3 cite,

parmi les domaines stratégiques d'importance exceptionnelle " . . . la microélectro-nique, l'informatique, les loglciels, l'éducation, la formation, la communica-tion... (l)

Il s'agit là d'un a.ccord unanime: s ' i l n'y avait qu'un domaine-clé à défi-nir, ce serait ce lui de la formation . . .I l (1)

c'est la priorité accordée à la formation qui conditionne tout le développe-ment de l ' appareil de recherche et du tissu industriel . . . " (l)

Dans un tel contexte, la mission et la responsablllté du système scolaire sont essentielles en particulier dans les enseignements scientifiques.

rI s'agit en effet d'élever le niveau scientifique de toute la population, d'ac-tiver le système éducatif " . . . pour lui assurer une meilleure efficacité dans la nation . . . ft (rapport des professeurs LE CORRE et PAIR remis le 15 octobre 1981 au

Ministre de l'Education nationale - ils signalent notamment l'importance de l'in-formatique dans l'enseignement: "à la fois une technique, UTl phénomène de C1Vl-lisation, un outil d'enseignement, une science autonome et formatrice . . . ".

Si l'on prend en compte les aspects nouveaux et complexes liés à l'informatisation qui connaît une évolution accélérée, avec par exemples la Sè génération d'ordina-teurs au JAPON, les recherches sur l'intelligence artificielle, l'une des conditions de réussite, ct non des moindres, repose sur la qualité de la formatlon initiale et

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-C'~)I!tL;_10(: \-:::;'";;i:02'jLant6 ~';~ 3'-Π:-a liaisc'.n av.:,c J:..~ [ech(~rch(' ; l'Llformati.que se

sltue t"fÎc'L..- cléiD:o llenseig!lt'rc<.;"lt au ca~~-Y,_->fcur d~_'<, fonnatiC'·~~~disciplinaires, de la ùiè.actl~_lU des apprentissages et processus pédôr2'c>giques,- r,la.is elle se caract.é-_~lS2' n'-'.i;';::-:31 E'3.r ses démarches! SElS modE.s de pensée ses lanSiages propres, en un mot

par ::..c;;: ~pe( ~:fi,=it6 qU.i dépa:-:se, et de loin, les oiJ:i·?ctifs disc:iplinaJ_res~

C,,--:ti:é-:- lie.:.iS'-!! (je la fc.:'>rmaticn des enseignant:s ayp-:-; la recherche peut être envisagée

ta~-Ol; C:iVE.--L:ilfiée et multifoj:me (rôle de l 'I.N.P,.P., des UTllversités, du C~N.P.S"

d~~;.; I.R.I:.r·L, par exemple .. ,)~ D'oÙ la nécessitÉ; b-L1ur les e~S0ignants!d'unE.' fO.nna-t.l.C:1 ··~i.t.id](' qui soi.t améliorét~, élevée l"!t unifiée, sur la hase minimum dlune maî-triSE:' Et ::DTflf:Œenant la dirnE·J;siof: informa>-.ique (1)1 d'oÙ la nécessité également. dlu.ne

fO"::TI1i1' CC;·T'itinue E:n infcnna.tique à'plusieurs :rÜveaux et organi.sée sur le temps de :'3ervu:'S'. Les st'lqes lourds d0 formation continue d'une durée d'un an, rétablis en 19B1/1?-2 pour quelque 200 enselgnaIlts du second degré et assurés par 11 centres unl-versitaires, dai.vent être maintenus et étendus dans les années â venir.

L1(~xpérl.encp; fra.nçaise du dével.oppement dE:.' l'informatique à l'école, selon ur. plarl natiunal s! F-iCCOmpagne du rôle o.riginal joué par o.,:,::-s associations dlenseignants

(tellE:: l'E.P.I.) et par leurs syndicats qui interviennent activement, en particu-lier sur j!ini:ormation des enseignants, et dans les négociations avec les pouvoirs ptlbli-:.s pour obtenir une réelle maîtrise par les enseignantsi des moyens suffi~:ants, pour la transparence des procédures et un fonct.io:l.nement démocratique à tous }.(;s niveaux.

Dans J~ l"lü'..llleau contexte pc<litique français1 des candi tiens plus favorables sont

créées mais il importe à présent que les déclarations de principe se concrétisent dans les faits pour - avec l'attribution deS'moyens nécessaires - permettre notarn-mer~t l'animation pédagogique des centres informat.ique dans les établissements éqUipés, la participation des enseignants à llinnovation et aux recherches, leur formar:i.ür: initiale et continue conformément aux besoins.

Mais n1oublions pas d'autre part que l'informatique devient aussi un produit de consoIT'.JI1r.ition grand public avec une demande accrue et un marché considérable : comment_ créer, alors, les canditians de la maîtrise par "Monsieur Tout le Monde" d'une information et dlune formation de qualité? Cmmnent créer une motivation positIve? Tels sontcertains des problèmes actuellement à llétude au Musée Na-tional des Sciences et de l'Industrie (La Villette).

Et, de faç'on plus générale, quels rapports nouveaux vont pouvoir SIi.nstaurer en-trE: la format:ion scolaire et la formation extrascolaire ? QUel sera le raIe du

mOUV'21~;er!t.associ atif, des syndicats, des clubs in.fcrmatique ?

La création d'un

Hcentre

mondial pour le développement des usages sociaux de la micrc-.informatique" correspond à une volonté politique de situer notre pays dar.s cet 0njeu aux implications culturelles, économiques et politiques fondamentales. Il (--ôst surprenant quE- l'Education et les enseignants soient absents des discussior.'s en cours dan~, un domaine où la réflexion de fond SUr l'apport de la

micro-informiltiquE au développement intellectuel de l'enfant sera il la base de bi.en des actior:s.

Toutes les quéstions que nous venons dlévoquer se trouvent également posées au plan lnter:lational. : l.es travaux de la 3é Conférence mondiale (WCCE 81) ayant rassemblé près de 1 300 spécialistes dlune soixantaine de pays ont montré qu'au-delà des situations et des expériences fort diverses émergeaient les mêmes pré-occupations essentielles, y compris dans les pays en voie de développement : tout mettre en oeuvre pour que la maîtrise et la réussite de cette "seconde al-phabétisatiun" puisse contribuer au progrès social et culturel de tous les hemmes . . .

(7) Lc~appo!tt p,té,r,~1-té à

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-

13d-Discussion :

La discussion a porté sur les aspect.s pédagngiques, sur la f~Jrrnoticndes ensei9Lants,

~G~-I~~-;~Z~~rches, les eIJjeux sociaux, los finalités et les obJectifs de

l'i!lfcrma-t,i11UI? à l'écule', sans disSOCit'L l '('·3uc.::d.':'l("n sei t ifique fÎ(' l 'el1SE~ITlble des prol-.lè,nê:s (~'e;-:5'::i(T!:E'm\:-_'rlL, t j'6ducati.c::. ,J. Bf\HüN (T.N.R.P.', a [v,..-,:"té un Éclairage pa.rticul.!I;~'r

sur ll's aspL-:ci..s pédagogiqups, spt.:.::'iflc{llC'c- cr-j1 .i-rt>r;:el;'e.::-;t tt''flc'nt et. dt:"' façc:; ;-,::-,u-velle l'l;l.Lovation et la ro:"'chcp;'ne el! éduc.::.tiC\:-l.

ir:itial'~ ""t u)nt.inue de.':> ensc:iqndl!Ls, avc'.; lé't :lE:'C.--:,;;~;j_tÉ, d' .pL=u: d,c' fcrmati(J:: :;!Jr

plusi('u'::-::' années, pour tGutes 12':::; discip1ilJe~; (Ch. ::;OIJCHOtl .- PAEIS "/II) san;;:: jJ.':t

l'ense~:Jl:emE·nt techJl.iqu(: cour7. (i,:.D.I'.).

Les t~ ClS n.iVC:àUX de formatiorl eLvlsdge~-')'13.ns

pt~lé~".

raf'Fx>rt LI:: CORRE-PAIR ont fté

rap-Pour LACOMBE (PARIS VII) i l C;:X1Vlel1t d1aI~a.l'lS('r L;2::'--" '''er~,pectlVP.:3 ~1{1':érales dans

2~~squellesse situe ur tel rJé0~l.T-, .J.l·:'rs quel'~~'ccl.c~. t('st '2:as ~.ê:!"_·-_~TC- entrél.~ ,jél~,S

l'ère: de GUTENBERG et pour Bf:'JiOUCHE ,LILLE)f i l nc'u~:; i:',',ut ;)r'~CiS,,'l les fi;lal~~t.(;s

et les objectifs de l'informatiquE~' ,~i 11éceJ.e afi~l :'::-'::[J'-:'iLClr;,; j ::.:.;a fonet.ier,

2,C:)l~ia-le, t':Jut 011 St-:' gardant Ut:; "l'i:r:fcrmatique-'}ddgC't", :2~· II Ci':':: s'agj"=. pas I-X')ll:L BFETC:J (~~cciolugu,,-') -~'10 ver:,-"c'Y" ê.a;',s 13. "::<c, ":'J.c,rJ';'" ~Lore :::i-. 1 .f:C c'rêcède actu.:'..lle:rr:(.':',;:: la '~~e!Tlandi=. j\,J,Esi, J.'ex~')0!:"i 'JI~ ,=- l6t:,.'~·J :i,~ '::'~r;- c; '~!;I~" ~l'::T~1d,:-<.~e ~;ccialc c,ré(:"~:3("

"que va-t-or: 'cè'r: fai::r.. e ?"

Il faut, par cOl':séquentr s'.lsr.;iLer dt:~.i demGJ1C1es sGc:ialC:'s ~recise-spc)ur évit'2?:' l

'0-cueil tecru~ocrdtl.qUé~ et POU\'.')lr m,::':~eT de[' ?.f':CL~ ':rclE~,; J.!·::'iépendant,-:'s ([ut se :rh~'u:-ti:='r;t

à bien àes difficultÉs. PO~lr l'une LOPATA (C.i\:.E.C.) El l'':.è:1CDnt.ré le tlÊme t"lFe de prc)Llèm"""~:i 0::.11 C.t'~.T.E. (actuellement C.N.E.C.) .

Il faut, par ailleurs, di.sposer de banqu'é;:':: de ·j0LijL~C·Srepc:i...:laJ:lt aux b'2s~.:i:-ls E,éda-goglques ; quant au r2présentar:.t de lili .D.P. (Unio!"! des Physicil:>ns)t les collègues

seraier;t. partagés eT! réagissant de fafoIl ép:dermiquf" i pour la moitié enviro:-: do ceux qui ont répondu ct llenquêt.E' dé; lIU.D.P., l'intf2'rdisciplinarité les auraj.t pldt.êt gên~s au cours de la. formaticr: de 12 jours. Cell(,'l.-ci est trop courte, ,~1~~

dèvrait pOJvoir se prfJlonger par d'autres actions et le matériel doit être mieux adapté ,'lUX besoins de 11 enseignement scient:if lCfUE;, par: exemple pour la précisi0L des calculs et les propriétés graphiques.

Ainsi, l'importance de lien jeu, sous ses multiples facettes, tant au plan social qu'éducatif, nIa échappé à aucun des participants: raison de plus pour se mobili-ser afin d'obtenir une réelle maîtrise de l'informatique à tous les niveaux par les enseignants, les usagers et par M. Tout le Monde.

Texte adopté à llissue dèS travaux, remis

a

la presse et adressé au Ministère de l'Education nationale:

A l'issue de leurs travaux sur l'informatisation de l'enseigneme:!l.t, les particI-pants aux IVè journées de CHAMONIX t,iennent à. insister sur les conditions r.éces-saires au développement de l'informatique dans l'enseignement: l'attribution de moyens, la tra~sparencedes procédures et UJ~e réelle concertation avec les diffé-rents partenaires concernés, dOllt les e~se10nants, à tous les niveaux y compris

dans les établissemen~s.Ils insl~tentcri particulier sur les moyens nécessalres

sur le plall nat0r iel ,-"t s:.z1' le temps ;-=!'ui dOlt être d0g·3.9C peur les enseignants pour leur formation et pour la rpchercne.