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Compte-rendu de l'ouvrage "De gré ou de force: les femmes dans la mondialisation" de Jules Falquet, Paris, La dispute, 2008, 213 p. Revue Population, 2012 / 1 (Vol. 67). Éditeur: Institut national d’études démographiques (INED)

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Submitted on 18 Oct 2019

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Compte-rendu de l’ouvrage ”De gré ou de force: les

femmes dans la mondialisation” de Jules Falquet, Paris,

La dispute, 2008, 213 p. Revue Population, 2012 / 1

(Vol. 67). Éditeur: Institut national d’études

démographiques (INED)

Anouk Guiné

To cite this version:

Anouk Guiné. Compte-rendu de l’ouvrage ”De gré ou de force: les femmes dans la mondialisation” de Jules Falquet, Paris, La dispute, 2008, 213 p. Revue Population, 2012 / 1 (Vol. 67). Éditeur: Institut national d’études démographiques (INED). 2012. �hal-02320556�

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Compte-rendu par Anouk Guiné de l’ouvrage De gré ou de force: les femmes dans la

mondialisation de Jules Falquet, Paris, La dispute, 2008, 213 p. Revue Population, 2012 / 1

(Vol. 67). Éditeur: Institut national d’études démographiques (INED).

Parmi les rares travaux francophones consacrés au champ de « genre et développement », cet ouvrage est sans doute l’un des plus engagés. Jules Falquet, sociologue, nous présente une analyse critique de la mondialisation néolibérale, du point de vue des femmes et des féministes d’Amérique latine et des Caraïbes. Ce travail est l’aboutissement de 15 années d’engagement politique et d’observation participante de l’auteure. Elle analyse la manière dont la mondialisation transforme les rapports sociaux de sexe, de classe et de « race », en essayant de montrer que la mondialisation néolibérale renforce tous les systèmes d’exploitation et que les alternatives féministes sont primordiales pour un changement.

La première partie de l’ouvrage est consacrée à une définition de cette mondialisation dans le but de montrer les transformations économiques et politiques qu’elle entraîne. L’auteure met en avant l’hypertrophie de la sphère économique, son autonomisation du social et l’augmentation des écarts de richesse selon le sexe, la classe et la « race ». Elle illustre ensuite la violence du néolibéralisme en s’intéressant au durcissement des rapports sociaux de sexe et à la division sexuelle et « raciale » du travail « informalisé » et « transnationalisé » : travail domestique et sexuel pour les femmes, travail armé pour les hommes, deux secteurs encouragés par les logiques néolibérales et liés entre eux en temps de guerre comme de paix.

Mais l’apport central de l’ouvrage réside dans l’analyse, courageuse et encore trop rare, de la manière dont les institutions internationales (ONU, FMI et Banque mondiale) neutralisent les mouvements sociaux radicaux tout en instrumentalisant les femmes et le mouvement féministe, à travers un consensus idéologico-politique qui sert la mondialisation néolibérale. Cette analyse originale est inspirée par les réflexions du courant « autonome » du féminisme latino-américain et caribéen sur l’institutionnalisation du mouvement féministe depuis le début des années 1990. Sont ici remises en question les approches de l’ONU sur le « développement durable » et son lien avec l’environnement, les femmes et la « bonne gouvernance participative » à travers le tourisme. Est aussi analysé le rôle pervers de l’Agence des États-Unis pour le développement (USAID) dans les politiques de population et de microcrédit, qui fonctionnent au détriment des femmes noires et indiennes d’Amérique latine. L’auteure renforce sa démonstration en analysant le leurre que représentent les concepts d’autonomisation des femmes (empowerment) et d’égalité (gender mainstreaming) prônés par l’ONU, ainsi que les lacunes des indicateurs quantitatifs de développement et des instruments de mesure de la pauvreté.

La dernière partie se penche sur la participation des femmes dans certains mouvements sociaux progressistes opposés au néolibéralisme, tout en remettant en cause la capacité de ces derniers à transformer les rapports sociaux de sexe dans leur structure. Il s’agit de la guérilla salvadorienne Front Farabundo Marti de Libération Nationale (FMLN), l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) au Mexique, le Mouvement des sans-terre (MST) au Brésil, et le mouvement féministe latino-américain et caribéen, surtout noir, indien et lesbien. L’auteure finit en s’interrogeant sur la reproduction de la division sexuelle du travail au sein de ces mouvements, les modèles de famille existants et ceux qui y sont préconisés, ainsi que l’impact des identités culturelles sur les femmes.

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