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Comment mieux accompagner les porteurs de projet TPE dans le suivi post- création ? La formation comme outil d'accompagnement

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Comment

mieux

accompagner

les

porteurs de projet TPE dans le suivi

post-création ?

La formation comme outil d’accompagnement

Mémoire de stage

Présenté par : GOLCBERG Léa

Nom de l’entreprise : ESIA PACA

Tuteur entreprise : BARTHELEMY Jessica

Tuteur universitaire : TARILLON Caroline

Page de garde imposée par l’IAE. Supprimer le cadre avant impression

Master 2

Master Entrepreneuriat et Management de projet

Parcours Accompagnement et conseil

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Avertissement :

Grenoble IAE, au sein de l’Université Grenoble Alpes, n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les mémoires des candidats aux masters en alternance : ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur.

Tenant compte de la confidentialité des informations ayant trait à telle ou telle entreprise, une éventuelle diffusion relève de la seule responsabilité de l’auteur et ne peut être faite sans son accord.

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R

EMERCIEMENTS

J’adresse mes remerciements aux personnes qui m’ont aidé dans la réalisation de ce mémoire.

Tout d’abord, je remercie Mme Caroline Tarillon, Responsable du Master 2 Entrepreneuriat et Accompagnement et tutrice universitaire de ce mémoire qui m’a guidé dans mon travail.

Je remercie Jessica Barthélémy, Chargée de suivi TPE et ma tutrice dans ce stage, pour m’avoir formé et avoir partagé avec moi ses méthodes de travail. Aussi en me permettant de voir la réalité du terrain, ce qui m’a aidé à comprendre les enjeux et les attentes de ce mémoire.

Je souhaite également remercier Claire Moreau pour son aide dans la construction de mon mémoire, des informations qu’elle m'a transmises sur le DLA et pour sa relecture.

Merci à l’ensemble des porteurs de projet qui m’ont fourni des données précieuses pour traiter de ce sujet en répondant à l’enquête liée à ce mémoire.

Je remercie Christian Caraballo, directeur d’ESIA, et l’ensemble de l’équipe pour m’avoir permis de réaliser ce stage dans d’excellentes conditions.

(7)

5

S

OMMAIRE

CONTEXTE ... 6

INTRODUCTION ... 7

PARTIE 1 : - CADRE THEORIQUE : L’ACCOMPAGNEMENT : DU SUIVI A LA FORMATION... 8

CHAPITRE 1–TYPOLOGIE DE L’ACCOMPAGNEMENT ... 9

I. Définition de l’accompagnement et différentes modalités ... 9

II. Les différents types d’accompagnement selon les acteurs ... 11

CHAPITRE 2–THEORIES SUR LA FORMATION ... 14

I. Définition de la formation tout au long de la vie ... 14

II. Financement de la formation professionnelle ... 14

III. Inégalités face à l’accès à la formation ... 14

PARTIE 2 - TERRAINS DE RECHERCHE ... 16

CHAPITRE 4–LE RESEAU ... 17

I. France Active... 17

II. Economie Solidaire et Insertion Active Provence-Alpes-Côte d’Azur (ESIA PACA) ... 17

CHAPITRE 5–LES DISPOSITIFS ... 19

I. Le dispositif NACRE ... 19

II. Le Dispositif Local d’Accompagnement ... 20

PARTIE 3 - ETUDE EMPIRIQUE : LES BESOINS DES PORTEURS DE PROJETS TPE ... 24

CHAPITRE 7–METHODOLOGIE D’ENQUETE SUR LES PORTEURS DE PROJETS TPE ... 25

I. Questionnaire ... 25

II. Etoile de l’accompagnement ... 25

CHAPITRE 8–RESULTATS D’ENQUETE SUR LES PORTEURS DE PROJET TPE ... 28

PARTIE 4 - PRECONISATIONS ... 41

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6

C

ONTEXTE

Contexte de l’accompagnement

Nous parlerons dans ce mémoire d’accompagnement à la création d’entreprise. Il existe une multitude d’acteurs dans ce domaine, ce qui en fait un univers concurrentiel. Le choix d’accompagnement pour les porteurs de projet est large et flou.

Les structures qui proposent de l'accompagnement cherchent à mettre en place des offres cohérentes à partir des besoins des porteurs de projet.

Contexte d’ESIA

ESIA est l’une de ces structures. C’est un organisme financeur solidaire, fonds territorial du réseau France Active, basé en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette association finance et accompagne des structures de l'Économie Sociale et Solidaire et des Très Petites Entreprises.

Les Très Petites Entreprises sont financées et accompagnées par ESIA dans le cadre du dispositif “NACRE” (Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise). Dans le but de s’adapter et d’être au plus proche des attentes des porteurs de projet, ESIA souhaite renforcer son accompagnement des Très Petites Entreprises.

Contexte de la Très Petite Entreprise

Les TPE sont des entreprises dont le nombre de salariés est inférieur à 10 et le chiffre d’affaires ou le total du bilan est inférieur à 2 millions d’euros. Les TPE peuvent être des artisans, des commerçants de proximité, des entreprises de services à la personne, des restaurateurs et des hôteliers, des entrepreneurs dans le secteur du bâtiment, des professions libérales, des start-ups…

Elles représentent plus de 2 millions d’entreprises en France et 20% de la valeur ajoutée créée par l’ensemble des entreprises. Les TPE emploient en moyenne 3 salariées et représentent 20% de l’ensemble des salariés.1

Contexte création d’entreprise

En 2017, l’INSEE a recensé 554 000 entreprises créées en France en 2016. Soit 6% de plus que l’année précédente.2

1Mahfouz S., Delahaye A. (2017). L’emploi dans les très petites entreprises fin 2015. DARES, n°024. et site internet de la Banque de France

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7

I

NTRODUCTION

L’accompagnement à la création d’entreprise s’est beaucoup développé ces dernières années, mais reste un sujet relativement nouveau en termes de recherches en sciences de gestion. Il prend des formes très variées en fonction des structures qui le proposent.

“Le terme d’accompagnement est très souvent utilisé mais rarement défini, et généralement employé comme une notion générique permettant de regrouper de nombreuses pratiques.” (Cuzin, Fayolle, 2006)3. De plus, avec le développement des structures qui proposent de l’accompagnement cela

complique encore le recensement et la lecture des solutions proposées pour les bénéficiaires.

ESIA, organisme de financement solidaire est en charge du dispositif NACRE en région PACA pour la partie financement et suivi post-création.

ESIA fait partie des structures d’accompagnement à la création d’entreprise et évolue dans un environnement concurrentiel même si le réseau fonctionne de manière partenariale. On parle de coopétition : une relation de collaboration entre concurrents. ESIA souhaite répondre au plus proche des attentes des porteurs de projet en proposant des offres adaptées à leurs besoins, notamment concernant la gestion de leur activité

sur laquelle les

porteurs de projet TPE suivis dans le cadre du dispositif NACRE rencontrent des difficultés.

ESIA est porteuse d’un autre dispositif spécialisé dans l’accompagnement des structures d’utilité sociale employeuses : le Dispositif Local d’Accompagnement. Ce dispositif consiste en un accompagnement individuel et un accompagnement collectif qui peut s’apparenter à de la formation. ESIA a une compétence en accompagnement, et forte de l’expérience dans ce dispositif, souhaite travailler sur une transposition entre le dispositif DLA et le dispositif NACRE.

La question posée est “Comment mieux accompagner les porteurs de projet TPE dans le suivi post-création ? La formation comme outil d’accompagnement”

Nous allons tout d'abord définir ce qu’est l’accompagnement et la formation puis expliquer ce que sont le réseau France Active et l’association ESIA qui en fait partie ainsi que les dispositifs qu’ils proposent. Enfin, nous présenterons une étude empirique des porteurs de projet, les résultats de celle-ci et des préconisations.

3 Romaric Cuzin, Alain Fayolle, « Quel appui à la création d'entreprise ? », L'Expansion Management Review 2006/1 (N° 120), p. 92-97.

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P

ARTIE

1 :

-

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9

C

HAPITRE

1

T

YPOLOGIE DE L

ACCOMPAGNEMENT

I. D

EFINITION DE L

ACCOMPAGNEMENT ET DIFFERENTES MODALITES

Selon l’ensemble des lectures faites dans le cadre de ce travail, il apparaît qu’il y ait « une corrélation positive entre accompagnement et pérennité de l’entreprise ». (Sammut, 1995). Nous allons nous employer ici à définir ce qu’est l’accompagnement.

L’accompagnement est peu défini et il est utilisé comme un terme générique qui regroupe un nombre de définitions très large. Il est employé dans les structures d’aide à la création d’entreprise bien que d’une structure à l’autre le terme accompagnement puisse varier dans son sens et sa mise en application. Il est donc difficile de s’accorder sur une définition unique.

La notion d’autonomie est importante dans l'accompagnement : l’accompagnant ne doit pas se substituer à l’accompagné, mais l’aider à devenir autonome, à obtenir les connaissances et les compétences pour prendre les décisions pour son entreprise.

Pour caractériser l’accompagnement, un champ sémantique est aussi utilisé comme : parrainage, tutorat, mentorat, coaching, counseling, … qui sont des formes diverses d’accompagnement.

Ces notions sont nouvelles dans le champ des sciences de gestion et ont été définies par M. Paul dans “L’accompagnement : une nébuleuse”4 et peut être résumé ainsi :

Le coaching est un type d’accompagnement nouveau qui permet de résoudre un problème ou de relever un défi, accompagnement centré sur l’action et le résultat.

Le counseling vise plutôt du conseil et de l’aide. Cette méthode d’accompagnement est basée sur la relation qui est centrale dans le processus.

Le conseil et la consultance se rapportent à la notion d’expertise où un avis est donné sans une prise de décision. La résultante n’est pas seulement la résolution du problème, mais aussi un changement du comportement, du mode de raisonnement, ...

Le tutorat peut être défini comme une relation entre deux individus inscrits dans un dispositif. Le modèle traditionnel peut être celui de maître-apprenti. C’est un processus de socialisation et de formation. Cette conception a un peu évolué, on peut parler aujourd’hui d’un tuteur qui a une posture de facilitateur sur un mode partenarial plus que sur l’exemplarité.

Le mentoring est basé sur la relation intergénérationnelle basé sur le fait qu’une personne ne peut pas se développer au seul de ses pairs ; elle doit aussi être au contact de ses aînés. C’est une “affaire de rencontre”. L’objectif étant l’autonomie du “protégé”.

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10

Le compagnonnage est le fait de se “regrouper entre gens d’un même métier” dans le but de partager les gestes du métier, de s’aider... Mais aussi d’apporter un accompagnement moral.

Le sponsoring équivalent du parrainage était auparavant défini comme un soutien financier et un soutien en termes de lien avec un réseau. Aujourd'hui, le parrain est bénévole et la notion d’introduction dans un réseau, pour des personnes qui n’en ont pas, est prépondérante.

Figure 3 : Tableau synoptique des différentes formes d’appui

L’accompagnement peut être défini comme “le processus qui permet à une personne et/ou une entreprise de mieux comprendre et d’appréhender avec plus d’aisance l’avenir” (Sammut, 2008).5

“L’accompagnement se présente comme une pratique d’aide à la création d’entreprise fondée sur une relation qui s’établit dans la durée et n’est pas ponctuelle, entre un entrepreneur et un individu externe au projet de création. A travers cette relation, l’entrepreneur va réaliser des apprentissages multiples et pouvoir accéder à des ressources ou développer des compétences utiles à la concrétisation de son projet.” (Cuzin, Fayolle, 2005, p.79)

5Sylvie Sammut, Variétés des formes d’accompagnement du créateur d’entreprise : quand la dimension interpersonnelle devient prégnante. Hermès science publishing. Les relations interorganisationnelles des PME, Hermès Science Publishing 2008 coordonné par K. Gundolf et A. Jaouen, 2008, 978-2-7462-20065-2.

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11

D’après Granger, l’accompagnateur doit aider à la résolution de problème et à prendre du recul par rapport à la situation. Et il souligne également qu’il s’agit de faire prendre conscience au porteur de projet ses besoins en gestion ou en management.6

II. L

ES DIFFERENTS TYPES D

ACCOMPAGNEMENT SELON LES ACTEURS

Selon le rapport Hurel (2002), il existe 6 réseaux d’accompagnement majeurs qui représentent environ 700 structures localement : le réseau des CCI, les Chambres des Métiers, France Active, les Boutiques de Gestion, France Initiative et l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique (ADIE). On peut ajouter le Réseau Entreprendre et Alentoor.

Trois formes d’accompagnement sont alors évoquées par ces auteurs (Cuzin, Fayolle, 2005) :

- Un accompagnement relatif aux besoins de l’individu, d’ordre psychologique qui peut s’apparenter au « coaching »

- Un accompagnement relatif aux besoins du projet, d’ordre technique qui relève de la compétence ou de l’expertise

- Un accompagnement relatif à l’adéquation entre la personne et le projet, qui s’apparente à de la cohérence, de l’orientation stratégique

Dans la revue des sciences de Gestion n°2197, D. Siegel propose un SWOT8 de la situation actuelle de

l’accompagnement :

Les acteurs de l’accompagnement

- Les compagnies consulaires : Chambres des métiers ou de commerce et d’industrie. - Les structures publiques, comme l’AGEFIPH

- Les incubateurs et les pépinières - Les Boutiques de Gestion

-

Les organismes financiers : l’ADIE, banques, société de capital-risque, France Initiative, France Active…

Le pouvoir de négociation des prescripteurs

Le marché est régulé par des tiers comme des collectivités territoriales ou l’Etat. Les modes d’attribution des fonds répondent à des objectifs différents : lutte contre le chômage, renouvellement de l’industrie… L’APCE a un rôle d’observatoire de la création d’entreprise.

Le pouvoir de négociation des candidats à la création

6B. Granger, “Oser créer : les associations d’appui aux créateurs proposent une politique ambitieuse pour la création d’entreprise”, Editions Charles-Leopold Mayer, 2000

7Dominique Siegel, « Quelles stratégies pour améliorer l'accompagnement du créateur d'entreprise ? », La Revue des Sciences de Gestion 2006/3 (n°219), p. 35-44.

8 SWOT : Strenghts, Weaknesses, Opportunities, Threats (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces), outil de diagnotic

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12

La diversité des profils et des projets des créateurs d’entreprise amène les structures d’accompagnement à adapter leurs offres aux besoins des créateurs en améliorant la qualité des services rendus. Les candidats à création d’entreprise ont donc un pouvoir de négociation puisque étant de plus en plus nombreux ils pèsent sur ce marché.

Les « nouveaux entrants »

Les nouveaux entrants peuvent se caractériser par des structures dont l’action principale n’était pas l’accompagnement, mais qui commencent à le mettre en place.

Les services de substitutions

Les services de substitutions peuvent être : les experts-comptables, consultants privés, notaires, avocats, les centres de gestion, … Mais aussi dans les relations personnelles : le conjoint, la famille, les amis, …

Et enfin les sites internet qui proposent des aides pour un projet de création d’entreprise.

L’aide à la création d’entreprise s’est développée autour de trois axes : L’appui financier

Il existe plusieurs dispositifs d’appui financier à destination des créateurs d’entreprise. Ce financement peut être en fonction de la personne (chômeur, femme, bénéficiaire de minima sociaux, ...), du projet (entreprise et organisme de l’Economie Sociale et Solidaire), ou enfin sur des critères géographiques (quartier prioritaire, ...).

Le développement de réseaux de conseils et de formation

Ces réseaux de conseils et/ou de formation ont pour but de développer l’accès à l’information et la connaissance. Cet accompagnement peut prendre des formes très variées : suivi avec un généraliste de la création d’entreprise, rencontre avec un expert, tutorat, parrainage avec un chef d’entreprise. Également, la mise en réseau des entrepreneurs.

Le soutien logistique

Ce soutien relève principalement des incubateurs et des pépinières qui proposent un lieu de travail qui peuvent être associés à de nombreux services : espace de travail collaboratif, fablab, aide à la recherche d’un nouvel emplacement de travail pour la suite, ...

Il existe une problématique de lisibilité des différents réseaux ce qui complique l’accès à ces aides pour les porteurs de projets. Certaines structures tentent de mieux communiquer leur positionnement et leurs offres dans ce sens-là.

Dans “l’accompagnement des créateurs d’entreprise : regard critique et propositions”, on apprend que l’accompagnement est un facteur de réussite, que les pouvoirs publics l’ont bien compris et encouragent les structures qui en proposent, mais de manière contradictoire “un tiers des créateurs dit ne pas avoir bénéficié ou sollicité aucun appui” (Oséo, 2003). Cet article se penche sur ses créateurs d’entreprise qui ne veulent pas avoir recours à l’accompagnement et pourquoi.

La première raison de recours à une structure d’accompagnement est l’aide aux contraintes réglementaires et la deuxième raison est d'accéder à des aides financières et des subventions. Il ressort quatre raisons pour expliquer que les créateurs ne souhaitent pas être accompagnés : la non-connaissance de l’existence de ces structures, la ménon-connaissance de l’appui proposé, l’impression de

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ne pas rentrer dans les critères pour en bénéficier et le souhait de ne pas s’appuyer sur ce type de structures (dans un besoin d’indépendance et de liberté, et d’appropriation de sa propre création).

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14

C

HAPITRE

2

T

HEORIES SUR LA FORMATION

Nous allons développer cette partie car l’accompagnement qui est fait dans le cadre du DLA est de deux sortes : un accompagnement individuel et un accompagnement collectif. L’accompagnement collectif qui peut s’apparenter à de la formation. Il nous semble donc pertinent de la définir dans cette partie, pour pouvoir s’appuyer dessus par la suite.

Nous allons montrer dans cette partie ce qu’est la formation tout au long de la vie ? En quoi la formation est-elle nécessaire aux personnes en création d’entreprise ?

I.

D

EFINITION DE LA FORMATION TOUT AU LONG DE LA VIE

Selon Le Douaron, une définition de la formation tout au long de la vie “[...] désigne la possibilité reconnue à tout individu, tout au long de son existence, d’acquérir des connaissances, des qualifications et des compétences et de faire reconnaître la valeur de son expérience, dans une perspective personnelle, citoyenne, sociale, professionnelle ou liée à l’emploi.”9

L’éducation renvoie à un processus de socialisation et d’apprentissage alors que la formation renvoi à un but professionnel.

II.

F

INANCEMENT DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

La réforme de la formation professionnelle (loi du 5 mars 2014)10 redéfinit les rôles des acteurs de la

formation. Ici est présenté un rapide tour d’horizon des différents acteurs :

• L’Organisme Collecteur Agréé (OPCA) qui devient collecteur unique de toutes les cotisations. • Le Fongecif/Opacif gère le Congé Individuel de Formation.

• Les instances de concertation composées des représentants des salariés, des représentants

des employeurs, des régions et de l’Etat.

• Les régions financent la formation des personnes en recherche d’emplois, des personnes

handicapées, des détenus et les programmes de lutte contre l'illettrisme.

• Le Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP) est chargé notamment

de financer les actions de formation des TPE et PME.

• Les opérateurs du conseil en évolution professionnelle : Pôle Emploi, les Missions Locales, Cap

Emploi, l’Opacif, l’Apec, les opérateurs désignés par les régions.

• La Caisse des dépôts et de consignation est en charge de la gestion des comptes personnels de

formation.

III. I

NEGALITES FACE A L

ACCES A LA FORMATION

Les travailleurs indépendants réalisent pour 40% d’entre eux la totalité de leur formation sur leur temps libre. Ce chiffre est de 20% pour les salariés du privé. De plus, les travailleurs indépendants financent de moitié le coût de la formation alors qu’un salarié du privé bénéficie d’une prise en charge des trois-quarts du coût.

9Pierre Le Douaron, « La formation tout au long de la vie. Promotion René Cassin », Revue française d'administration publique 2002/4 (n°104), p. 573-580.

(17)

15

L’âge est un facteur important concernant l’accès à la formation. En effet, au-delà de 35 ans pour les femmes et 40 ans pour les hommes, le nombre des actifs formés est moins important et il est négligeable après 50 ans.

Les hommes également sont plus formés que les femmes.

La formation est une notion qui existe depuis longtemps et prend des formes diverses en fonction des changements de la société. Après avoir été un droit commun, elle devient un instrument de la “deuxième chance” puis instrument de lutte contre le chômage, ...

Le principe d’individualisation qui s’est développé a encore transformé la formation, dans une démarche centrée sur l’individu.

“La fonction formative de l’accompagnement peut consister, par exemple, à aider l’apprenant à tisser des liens entre différentes formes de savoirs d’expériences, savoirs d’actions, savoirs théoriques et méthodologiques, à relier à des situations personnelles, scolaires et professionnelles et ainsi de travailler la question du sens dans ses trois acceptions de direction, de signification et de sensibilité.” (Roquet, 2009).11

La barrière entre formation et accompagnement devient de plus en plus fine. L’évolution va donc à une adaptation au plus proche de chacun en proposant un modèle d’accompagnement qui répond aux besoins de la population ciblée. Léger-Jarniou parle d’un accompagnement “one-to-one”12.

L’accompagnement étant fondé sur une relation humaine, il est subjectif. “L’individualisation doit devenir la règle” (Léger-Jarniou, 2008) en matière d’accompagnement et propose une segmentation selon l’étoile de l’accompagnement (cette idée est développée dans la partie méthodologie).

La formation et l’accompagnement dans leurs évolutions tendent vers une approche de co-construction basée sur les attentes de l’individu.

11Jean-Marie Luttringer, Jean-Pierre Willems, « La loi du 24 novembre 2009 portant réforme de l'orientation et de la formation tout au long de la vie », Pour 2010/4 (N° 207), p. 47-61.

12Catherine Léger-Jarniou, « Accompagnement des créateurs d'entreprise : regard critique et propositions », Marché et organisations 2008/1 (N° 6), p. 73-97.

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P

ARTIE

2

-

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17

C

HAPITRE

4

L

E RESEAU

Nous présenterons dans cette partie le cadre de notre terrain de recherche.

I.

F

RANCE

A

CTIVE

France active est un réseau qui finance, accompagne et conseille des porteurs de projet et des structures de l’économie sociale et solidaire. Cette structure a été créée en 1988 par la Fondation de France et à l’initiative de la Caisse des Dépôts, de l’Agence pour la création d’entreprises (APCE), de la Fondation Macif et du Crédit coopératif.

France Active a créé un réseau de 42 structures locales qui permettent son action dans toutes les régions.

En 2016, France Active a financé 7 362 entreprises qui représentent la création ou le maintien de 35698 emplois. Parmi les personnes accompagnées, 48 % étaient des femmes, 85 % étaient demandeurs d’emploi et 17% bénéficiaires des minima sociaux.

Dans le cadre du NACRE, 10 370 prêts Nacre ont été accordés, pour un en-cours de 136 millions d’euros. “Depuis sa création en 2009, ce dispositif piloté par l’État et la Caisse des Dépôts, a permis de mobiliser 2,7 milliards d’euros auprès des banques et permis la création de 75 013 entreprises par des demandeurs d’emploi.”13

II. E

CONOMIE

S

OLIDAIRE ET

I

NSERTION

A

CTIVE

P

ROVENCE

-A

LPES

-C

OTE D

’A

ZUR

(ESIA

PACA)

ESIA est une association de financement des structures du champ de l’économie sociale solidaire et des très petites entreprises créées par des personnes en recherche d’emploi en région Provence Alpes Côte d’Azur. C’est un fonds territorial du réseau France Active.

Les membres fondateurs d’ESIA sont l’Etat, la Région PACA, la Caisse des dépôts et consignations et France Active.

Les principes d’ESIA

• La volonté de soutenir les projets par une pratique éthique et solidaire de la finance, alliant

ressources publiques, contributions des partenaires privés et produits d’épargne,

• L’exigence d’adosser le financement des projets à un accompagnement de proximité tant au

niveau de l’émergence, que de l’aide au montage et du suivi économique et gestionnaire,

• La volonté d’impliquer la communauté bancaire dans le financement des projets, tant en court

terme qu'à moyen terme.

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18

Les outils d’ESIA

ESIA dispose de nombreux outils pour intervenir : financement, garantie, accompagnement, formation, …

L’activité d’ESIA se répartit autour de 5 pôles :

• Le Financement des Entreprises Solidaires et Responsables, • Les Dispositifs Locaux d’Accompagnement,

• CEDRE,

• Le financement de la Très Petite Entreprise,

• Le suivi de gestion des entreprises financées, tant solidaires que des TPE.

Quelques chiffres

ESIA a permis la création ou la consolidation de plus de 30 000 emplois en 14 ans. 90 % des projets financés dépassent les cinq années de vie.

A ce jour, 16Md’€ ont été prêtés sous forme d’interventions directes ou en garanties. ESIA a mis en place depuis 2008 le financement bancaire des Très Petites Entreprises (TPE).

(21)

19

C

HAPITRE

5

L

ES DISPOSITIFS

Plusieurs dispositifs existent dans le cadre de la création d’entreprise, ESIA en porte plusieurs dont le dispositif NACRE et le Dispositif Local d’Accompagnement. Dans cette partie sera décrit les deux dispositifs entre lesquels il serait intéressant de faire un parallèle.

I.

L

E DISPOSITIF

NACRE

A.

Définition et fonctionnement

Le dispositif « Nouvel Accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise » (NACRE) est un dispositif d’aide à la création d’entreprise en trois phases : aide au montage du projet, financement et accompagnement. Ce dispositif est à destination de porteurs de projet demandeurs d’emploi ou bénéficiaires de minima sociaux. Il permet d’obtenir un prêt à taux zéro allant de 1 000€ à 10 000€. C’est un dispositif sur trois ans. Le prêt NACRE est un prêt personnel.

Phase 1 : Aide au montage

Cette première phase permet de finaliser son business plan dans le but de le présenter à des tiers (banques, partenaires, …).

Phase 2 : Aide à la structuration financière

Cette phase est un rendez-vous avec un chargé d’expertise qui vérifie la cohérence économique du projet et élabore le plan de financement. Un montant de prêt est ensuite formulé, toujours couplé à un prêt bancaire équivalent ou supérieur. Suite à cette phase le dossier est instruit et passe en comité pour déterminer si le prêt demandé est accordé.

Phase 3 : Accompagnement pendant 3 ans

Si le prêt est accordé, la phase 3 commence, celle-ci dure trois ans. Cette phase consiste en un accompagnement individuel des porteurs de projet en termes de gestion et d’aide en cas de difficulté. En 1ère année, 4 points de gestion sont prévus, 2 en 2ème année et 2 en 3ème année. Le rôle de

l’accompagnateur est d’orienter vers les bons interlocuteurs et d’anticiper d’éventuelles difficultés financières.

B.

Résultats

Le dispositif NACRE permet au niveau national à plus de 20 000 porteurs de projet (demandeurs d’emploi, salariés repreneurs, bénéficiaires minima sociaux…) de bénéficier d’une aide au montage de leur projet, de financement et d’accompagnement.

C.

Compétence

Depuis le 1er janvier 2017, l’accompagnement à la création et la reprise d’entreprise est une

compétence dévolue aux régions (précédemment à l’Etat). L’idée étant que les collectivités créent leurs propres offres concernant la création et la reprise d’entreprise et qu’il n’y ait plus de doublons Etat/région dans ce domaine.

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20

En 2016, 233 dossiers ont été acceptés en financement, soit la création de 279 emplois. Selon les données de France Active, le taux de survie moyen en phase 3 est de 81%.

Le suivi post-création (phase 3 du dispositif Nacre) à ESIA représente environ 250 porteurs de projets en suivi. Le suivi post-création se fait selon la phase 3 d’accompagnement du dispositif Nacre soit quatre points de gestion en première année, deux points de gestion en deuxième et deux points de gestion en troisième année.

Un point de gestion est un rendez-vous physique ou téléphonique avec le porteur de projets. En mai 2017, 87 porteurs de projets étaient en première année de suivi, 90 en deuxième année et 74 en troisième année.

Le suivi post-création permet de tracer l’argent public et donc l’impact de l’action des dispositifs. Il a pour but de pérenniser l’entreprise et de rompre l’isolement des porteurs de projet en apportant un soutien technique. Cet accompagnement passe par :

• La proposition de mise en place d’un tableau de bord de suivi de l’activité • La remontée des chiffres de l’entreprise aux chargés de suivi

• L’orientation vers les bons interlocuteurs (associations, institutions, ...)

• La proposition de garantir de nouveaux prêts bancaires s’il y a des besoins en développement

Un prêt Nacre peut être couplé avec une garantie (France Active Garantie ou Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes), une garantie permet de réduire le risque de la banque qui est endossé par France active et donc permet d’obtenir un prêt bancaire plus facilement pour un porteur de projet : le but étant de limiter ou d’éviter les cautions personnelles.

II. L

E

D

ISPOSITIF

L

OCAL D

’A

CCOMPAGNEMENT

E.

Définition

Le Dispositif Local d’Accompagnement (DLA) est un dispositif public d’accompagnement sur-mesure au profit des associations employeuses, structure d’insertion par l’activité économique et autres entreprises d’utilité sociale avec pour objectif de les aider à consolider, créer ou pérenniser des emplois.

Le DLA a été créé en 2002 par l’Etat et la Caisse des Dépôts. Il existe un réseau de 106 DLA départementaux et de 24 DLA régionaux portés par des associations diverses. Les deux principales missions du DLA sont :

• Accompagner le développement des structures d’utilité sociale

Les structures ciblées sont celles qui veulent consolider leur activité, qui ont identifié des difficultés qui nécessitent un professionnel et qui s’interroge sur la stratégie de développement.

• Créer, consolider et développer des emplois

Les chargés de mission DLA réalisent un diagnostic et proposent à sa suite un accompagnement individuel ou collectif de 2 à 5 jours. Cet accompagnement est réalisé par un consultant expert. ESIA est une des 106 structures qui porte le DLA.

(23)

21

F.

Zoom sur le DLA à ESIA

Les accompagnements collectifs proposés chez ESIA pour 2017 sont : Les modules socle du DLA

• Projet

• Outil de pilotage

• Stratégie de développement • Gouvernance

• Environnement

Le cycle transition numérique :

• Etablir un état des lieux des pratiques • Communiquer via les réseaux sociaux

Le cycle RH et organisation

• Management et diversité • Qualité de vie au travail

Le cycle stratégie commerciale

• Définir une stratégie • Organiser sa prospection • Etablir une tarification • Organiser ses partenariats

• Anticiper et organiser l’impact fiscal • Manager sa levée de fonds privés

Le cycle “Penser les mutations »

• Atelier permanent d’échanges de pratiques

• Concevoir et mettre en œuvre une évaluation dans le secteur de l’ESS • Marché public

ESIA porte le DLA dans le Vaucluse et les Bouches du Rhône et depuis 2017 dans les Alpes Maritimes. En 2016, 208 structures ont été accompagnées dans le cadre du DLA ce qui représente un peu plus de 4 500 emplois dans le Vaucluse et les Bouches du Rhône.

L’objectif de France Active est de simplifier ses outils et d’avoir une meilleure lisibilité de son offre d’accompagnement. Proposer une offre globale, à chaque stade de vie de l’entreprise. ESIA propose déjà de nombreux outils et souhaite rendre son offre plus lisible auprès des bénéficiaires et renforcer l’effet de levier de ses fonds de garantie.

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22

Une transposition du Dispositif Local d’Accompagnement à la Très Petite Entreprise va dans le sens de la stratégie globale d’ESIA, de renforcer son offre d’accompagnement sur le dispositif NACRE en s’appuyant sur sa maîtrise de l’accompagnement dans le cadre du DLA.

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M

ETHODOLOGIE D

ENQUETE SUR LES PORTEURS DE PROJET TPE

I. Q

UESTIONNAIRE

Nous avons réalisé un questionnaire comme moyen de collecte de données. Nous avons formulé des questions ouvertes et des questions fermées. L’objectif de notre questionnaire est de comprendre et répertorier :

• Les attentes en terme d’accompagnement • Les besoins en formation

• Les contraintes

des porteurs de projet TPE.

La population cible est l’ensemble des porteurs de projet TPE suivis (première, deuxième et troisième année) dans le cadre du dispositif NACRE à ESIA PACA, soit une population de 251 personnes. Le questionnaire a été administré par internet, sous “Google Form”.

Il a été envoyé par e-mail à 240 personnes (11 personnes n’ayant pas d’e-mail). 8 adresses mails étaient invalides. Nous avons obtenu un taux de réponse de 19,4 %.

Le lien du questionnaire a été actif pendant 2 semaines, du mercredi 24 mai 2017 au mercredi 7 juin 2017. Un e-mail de relance a été envoyé au bout d’une semaine.

Pour traiter nos données recueillies, nous avons utilisé le tableur Excel pour déterminer des pourcentages.

II. E

TOILE DE L

ACCOMPAGNEMENT

Selon C. Léger-Jarniou, l’accompagnement est avant tout fondé sur une relation humaine. Sur ce principe, une segmentation plus fine des porteurs de projet serait plus pertinente. Cette méthodologie pourrait s’appuyer sur les cinq critères qui structurent un processus de création :

- le type de porteur de projet,

- les demandes et besoins en accompagnement, - la phase où en est le projet,

- le type de projet et les structures existantes. Je propose un découpage selon ce principe ci-dessous.

Cette méthode est présentée dans “Accompagnement des créateurs d’entreprise : regard critique et propositions.”14 où deux exemples sont proposés :

Figure 4 : « Etoile de l’accompagnement » :

14 Catherine Léger-Jarniou, « Accompagnement des créateurs d'entreprise : regard critique et propositions », Marché et organisations 2008/1 (N° 6), p. 73-97.

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“Le premier est celui d’un chômeur qui a une idée de projet de création d’un commerce, il en discute avec des amis et recherche un soutien psychologique pour l’aider à “sauter le pas” par rapport à sa situation de chômeur.”

“Le second est cadre dans une entreprise, a avancé dans la définition de son projet, est aidé par sa famille sur ce projet technologique et souhaite à ce stade des conseils plus approfondis et professionnels.”

Nous comprenons à travers ces deux exemples que le besoin en accompagnement n’est pas le même et qu’il existe une infinité de profils à accompagner.

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Dans le cas de ce mémoire, la population étudiée est moins nombreuse que dans les exemples précédents, mais il semble intéressant de segmenter les porteurs de projets selon une grille adaptée de “l’étoile de l’accompagnement”. Nous proposons alors une segmentation selon les mêmes critères, mais avec des échelles différentes :

• Le type de porteur de projet : salarié, bénéficiaire de minima sociaux, chômeur, sans revenu • Les demandes et besoins en accompagnement : écoute, soutien psychologique, mise en

réseau professionnels, orientation stratégique, conseils sur le financement.

• La phase où en est le projet : démarrage, développement

• Le type de projet : commerce de détails/gros, commerce de réparation automobile, services

aux entreprises, services aux particuliers, transport, agriculture, artisanat, hôtellerie/restauration, activités culturelles, construction, éducation/santé/action sociale, immobilier, industrie alimentaire, industrie manufacturière, informatique.

• Soutien : Professionnels (expert-comptable, comptable, ...), structures d’accompagnement

(IMM, ESIA, ...), Familles/Amis, Aucun.

Tous les porteurs de projet sont au chômage quand ils rentrent dans le dispositif NACRE, c’est pourquoi la question du type de porteur de projet a été formulée comme suit : “Quel était votre source de revenus avant l'entrée dans le dispositif Nacre ?”.

La segmentation par la phase est forcément création puisque la population cible est en suivi post-création.

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ESULTATS D

ENQUETE SUR LES PORTEURS DE PROJET TPE

Suite à la collecte des réponses du questionnaire administré du mercredi 24 mai 2017 au mercredi 7 juin 2017, nous allons présenter dans cette partie les résultats et l’analyse de ces résultats.

Un e-mail avec le questionnaire a été reçu par 232 personnes (sur 251 concernées). Sur cette population, nous avons récolté 45 réponses, soit un taux de réponse de 19,4%.15

Les données sont présentées selon les différentes sous-parties du questionnaire.

“Vos attentes en termes de suivi”

Question 1 - Quelle était votre vision du suivi qui accompagne votre prêt NACRE avant de le commencer ?

Je le voyais comme un apport 55,6%

Je n’étais pas au courant qu’il y avait un suivi avant de le commencer 33,3%

Je le voyais comme une contrainte 6,7%

Je ne voyais pas l’intérêt 2,2%

Au début comme une contrainte puis comme un soutien 2,2%

Ce qui est à relever dans ce tableau c’est que 33,3% des porteurs de projets n’étaient pas au courant de l’existence du suivi avant de le commencer.

Question 2 - Comment évaluez-vous votre suivi jusqu’à présent ?

74 % des porteurs de projet répondent « dépasse mes attentes » et « satisfaisant » à la question de l’évaluation du suivi.

Question 3 - Est-ce que vous préférez un suivi ?

Le suivi téléphonique ressort comme préférence pour le suivi à 55,6% mais le fait de combiner les deux (téléphonique et physique) a une part importante (37,8%).

Question 4 - Qu'est-ce qui vous manque dans le suivi ? (Question ouverte)

60% des répondants disent ne pas avoir de manque dans le suivi. Pour les 40% restants, les réponses sont diverses :

Rencontre physique 4

Rencontre avec d’autres porteurs de projet 3

Retour écrit 2

15 On peut considérer ce chiffre comme représentatif dans la mesure où l’ensemble de la population a été interrogé.

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Des conseils en gestion 2

Aide de contact 1

Aide au développement commercial 1

Plus grande fréquence 1

Plus de soutien et d’aide 1

“Vos besoins en formation” et “Le format des formations”

Question 5 - Est-ce que vous connaissez votre BFR ?

Question 6 - Est-ce que vous maîtrisez la notion de trésorerie ? Question 7 - Est-ce que vous connaissez votre marge ?

Question 8 - Est-ce que vous maîtrisez la notion de seuil de rentabilité ?

Oui Non Je ne suis pas sûr Je ne connais pas cette notion

BFR 51,1% 13,3% 24,4% 11,1%

Trésorerie 82,2% 0% 17,8% 0%

Marge 66,7% 4,4% 28,9% 0%

Seuil de rentabilité 68,9% 6,7% 24,4% 0%

Dans ce tableau, on peut voir qu'environ la moitié (48,9%) des répondants ne connaissent pas ou ne sont pas sûr de connaître la notion de BFR. La trésorerie est la notion la plus “connue” selon les répondants puisque 82,2% d’entre eux estiment maîtriser cette notion. La marge et le seuil de rentabilité ne sont pas maîtrisés pour _ d’entre eux environ (respec`vement 33% et 31%).

Question 9 - Quelles difficultés rencontrez-vous dans votre activité ? (Question ouverte)

Seulement 17,8% des répondants disent ne pas rencontrer de difficultés dans leur activité. Le tableau suivant répertorie les difficultés rencontrées :

Aucune 8 Stratégie commerciale 5 Trésorerie 5 Développer le CA 3 Effet de saisonnalité 3 Concurrence 3

Incidence de l’économie sur le marché 2

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Trop peu d’effectifs 2

Financement 2

Transparence des donneurs d’ordre (appel d’offres avec peu d’informations) 1

Rentabilité 1

Gestion du temps 1

Produit non approprié au marché 1

Absence de budget chez les clients 1

Administratif 1

Multitudes de difficultés 1

Trop peu de clients 1

Salariés 1

Gestion du temps 1

Relationnel avec l’expert-comptable 1

Salaire 1

Question 10 - Qu'est-ce qu'il vous manque pour mener à bien votre activité ? (Question ouverte)

Du temps 7 Communication 6 Des clients 6 Démarchage commercial 4 Trésorerie 2 Financement 2

De bon partenaire bancaire 1

De la main d’œuvre qualifiée et flexible 1

Embaucher des commerciaux formés 1

Notoriété 1

Une formation à la stratégie commerciale 1

Des partenariats 1

Du personnel 1

Un deuxième véhicule 1

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Dans ce tableau, ce qui est important est de voir que ce qui manque majoritairement aux porteurs de projet est le temps, pour mener à bien leur activité. Les manques suivants identifiés par les porteurs de projet sont : la communication, les clients et le démarchage commercial. Ces trois derniers manques sont liés.

Question 11 - Quels sont vos besoins en formation ?

Communication 19

Stratégie commerciale 15

Stratégie de développement 14

Outils de pilotage 11

Transition vers le numérique 8

Echanges de pratiques 8

Qualité de vie au travail 5

Management 5

Environnement 4

Aucun 4

Autres : Droit immobilier 1

Gouvernance 0

Les besoins en formation qui ressortent de cette question sont : la communication, la stratégie commerciale, la stratégie de développement et les outils de pilotage. Nous nous attendions à ce que ces 4 formations ressortent. Cependant, il est à noter que la transition vers le numérique et l’échange de pratiques intéressent les porteurs de projets. La communication est entendue ici comme « se faire connaitre », « faire venir de nouveaux clients », …

Question 12 - Qu'est-ce qui vous freine à faire une formation ?

Je n’ai pas le temps 66,7%

Je n’ai pas les moyens 15,5%

Je n’ai pas besoin 11,1%

Je n’ai pas l’envie 2,2%

Formations déjà effectuées avec la CMAR 2,2%

L’éloignement du lieu de formation de mon domicile 2,2%

Dans cette question à nouveau, le temps est un des principaux freins (66,7%). En effet, la formation est vue comme importante mais pas primordiale par les porteurs de projet. L’activité journalière est

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32

donc toujours priorisée par rapport à une perte de Chiffre d’Affaires liée à quelques jours pris pour suivre une formation.

Question 13- Est-ce que vous trouvez des formations adaptées à vos besoins ?

Oui 66,7%

Non 8,9%

Je ne cherche pas 24,4%

On peut voir que 66,7% des répondants disent trouver des formations adaptées à leurs besoins mais comme l’indique la question 12 le frein principal est le temps. Certains ne cherchent pas à suivre une formation (24,4%). Seulement 8,9% des répondants disent ne pas trouver une formation adaptée à leurs besoins.

Question 14- Quels formats de formation vous conviendraient le mieux ? (lieu) Question 15- Quels formats de formation vous conviendraient le mieux ? (horaires) Question 16- Quels formats de formation vous conviendraient le mieux ? (période)

Les répondants préfèrent une formation en présentielle à 70% contre une formation en ligne (30%). En termes d’horaires, la majorité des porteurs de projet répondent « peu importe » ou « le matin ». 60% des répondants préfèrent « plusieurs périodes de courtes durées réparties (2h) » plutôt qu’ « une ou deux longues périodes d’une journée (40% des réponses) ».

Les trois questions sur le format des formations ne montrent pas un format qui conviendrait à l’ensemble mais plutôt met en avant les différences en termes de format. On peut voir quand même qu’une formation en présentiel conviendrait mieux (70% des répondants), pour les horaires peu importe. Sur la question de la période, 60% préfèrent plusieurs courtes périodes réparties (2h) tandis que 40% préfèrent une ou deux plus longue période d’une journée.

“La mise en réseau” et “Le format de la mise en réseau”

Question 17 - Seriez-vous intéressé par de la mise en relation avec des professionnels de votre secteur ?

Les répondants se disent intéressés par de la mise en relation avec des professionnels de leur secteur pour 60% d’entre eux.

Question 18 - Si oui, sous quels formats ?

La rencontre autour de thèmes professionnels est le format qui ressort pour la mise en réseau (38%). Mais aussi que les rencontres autour de thèmes conviviaux (repas, loisirs, …) représentent 37% des réponses. On peut noter que la mise en lien sur une plateforme en ligne intéresse (25%).

“La segmentation”

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Aide au Retour à l’Emploi (ARE) 55,6%

Salaire 24,4%

Sans revenu 15,6%

Minima sociaux 4,4%

Question 20 - Sur quel soutien vous appuyez-vous pour votre activité ?

Professionnels (experts-comptables, comptables, ...) 43%

Structures d’accompagnement (IMM, ESIA, ...) 24%

Famille, amis 24%

Aucun 7%

Autres : réseau 2%

Question 21 - Quels sont vos attentes concernant l’accompagnement ?

Orientation stratégique 25%

Mise en réseau professionnels 23%

Conseils sur le financement 23%

Ecoute 18%

Soutien psychologique 5%

Aucune 5%

Une périodicité trimestrielle 1%

Les attentes concernant l’accompagnement qui se distingue sont : orientation stratégique, mise en réseau professionnels et conseils sur le financement. On peut noter également que l’écoute est une attente importante, surtout si on la cumule avec soutien psychologique qui peut s’apparenter à l’écoute dans la pensée générale.

Question 22 - De quel type est votre projet ?

Hôtellerie / restauration 20 %

Commerce de détails / gros 17,8%

Services aux particuliers 13,3%

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Transport 6,7%

Artisanat 8,9%

Services aux entreprises 4,4%

Agriculture 4,4%

Education, santé et action sociale 4,4%

Activités culturelles 2,2% Construction 2,2% Immobilier 2,2% Industrie manufacturière 2,2% Informatique 2,2% Industrie alimentaire 0%

Les trois types de projet les plus représentés sont l’hôtellerie/restauration, le commerce de détails/gros et le service aux particuliers qui représentent plus de la moitié de l’ensemble (51,1%).

Question 23 - Est-ce que vous avez connaissance qu'ESIA peut vous proposer une garantie sur un prêt bancaire dans le cadre d'un développement ?

33,3 % des porteurs de projet répondent qu’ils ne connaissaient pas la possibilité de bénéficier d’une garantie dans le cadre d’un développement de leur activité.

Question 24 - A quel stade de votre projet en êtes-vous ?

75,6% des répondants sont en phase de développement de leur activité pour 24,4% qui sont en démarrage.

“Le développement”

Question 25 - Est-ce que vous avez fait des investissements pour votre développement depuis la création ?

79,4% des répondants disent avoir fait des investissements pour le développement de leur activité depuis la création. Une grande majorité des porteurs de projet ont déjà réalisé des investissements pour leur développement depuis la création, qui peuvent être par exemple : renouvellement d’un camion, achat de nouvelles machines, rénovation d’une terrasse ou d’une salle, …

Question 26 - Si oui, est-ce que vous êtes passé par ?

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Un emprunt bancaire 13 Un prêt d’honneur 9 Un micro-crédit 1 Un leasing 1 Un crédit-bail 1 Autre : un prêt privé 1

Le financement principalement utilisé est l'autofinancement puis l’emprunt bancaire et le prêt d’honneur. 56% des répondants ont combiné plusieurs modes de financement alors que 44% n’ont utilisé qu’un seul mode de financement.

Question 27 - Si oui, est-ce que vous vous êtes fait aider en termes de stratégie de développement ?

80% ne se sont pas fait aider dans leur stratégie de développement.

Question 28 - Est-ce que vous avez rencontré des problèmes de trésorerie liés à votre développement depuis la création ?

44% des porteurs de projet disent avoir rencontré des problèmes de trésorerie liés à leur développement depuis la création. Dans les faits, les problèmes de trésorerie sont souvent liés à des investissements réalisés en auto-financement qui viennent impacter fortement la trésorerie.

Question 29 - Envisagez-vous des besoins en développement à venir ?

71% des répondants envisagent des besoins en développement dans le futur.

“Votre situation”

Question 30 - Dans quelle année de suivi êtes-vous ?

2ème année 46,7%

1ère année 31,1%

3ème année 22,2%

Plusieurs tableaux croisés dynamiques ont été testés pour montrer une éventuelle corrélation entre l’année de suivi et d’autres questions. Il s’avère que l’année de suivi à peu de conséquences sur les réponses notamment sur les notions de gestion : BFR, trésorerie, marge, seuil de rentabilité, … Les notions ne sont pas mieux maitrisées après plusieurs années d’exercice.

Question 31 - Est-ce que vous vous rémunérez ?

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62% des porteurs de projet ne se rémunèrent pas.

Question 32 - Dans votre foyer, existe-t-il un emploi salarié stable ?

Il existe un emploi salarié stable dans 67% des foyers des porteurs de projet.

Question 33 - Votre projet est-il en lien avec votre précédent poste ?

Oui, c’est une continuité de mon parcours 55,6%

Non, c’est un changement de carrière 40%

Autre : évolution de carrière 2,2%

Autre : suite à un changement de région 2,2%

Question 34 - Quelle a été votre principale motivation à la création de votre entreprise ? (Question ouverte)

Indépendance, autonomie, liberté 19

Création de son emploi 7

Personnelle 5

Répondre à une demande 5

Passion 3

Besoin de créer (créativité) 3

Challenge 2

Connaissance 2

Curiosité 1

Le cumul des réponses liées à l’indépendance, à l’autonomie et à la liberté permet de montrer l’importance de cette idée qui représente 40% des réponses.

Question 35 - Quel est le statut de votre entreprise ? SAS 31,1% SASU 22,2% SARL 15,6% EURL 11,1% Auto entrepreneur 6,7%

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EIRL 6,7%

EI 4,4%

Autre : indépendant 2,2%

Les statuts les plus utilisés sont la SAS et son dérivé la SASU qui représente 53,3%.

D’après l’INSEE, « En 2016, plus de la moitié des sociétés nouvellement créées sont des Sociétés par Actions Simplifiées). Cette catégorie juridique confirme son attractivité. Elle est pour la première fois majoritaire parmi les créations de sociétés. Les SAS représentent en effet 56 % des créations de sociétés en 2016, après 48 % en 2015, 39 % en 2014 et 30 % en 2013. Cette hausse est principalement due aux SAS à associé unique ou unipersonnelles (33 % des sociétés nouvellement créées en 2016, après 27 % en 2015 et 20 % en 2014). »16

Cette augmentation s’explique notamment car ce statut offre une grande souplesse dans la rédaction des statuts mais également parce que le président d’une SAS est assimilé à un salarié et dépend donc du régime de la Sécurité sociale. Ce statut offre la possibilité de se rémunérer sous forme de dividendes (moins chargés) plutôt que sous forme de salaire, même si la couverture sociale est, du fait, moins bonne.

Question 35 - Sexe :

62 % des répondants sont des hommes pour 38% de femmes. Question 36 - Age : 18 à 24 ans 2,2% 25 à 34 ans 15,6% 35 à 44 ans 33,33% 45 à 54 ans 26,7% 55 à 64 ans 20% 65 ans et plus 2,2%

Les 35-54 ans sont les plus nombreux (60% des répondants) mais les 55-64 ans représentent en outre 20% des créateurs d’entreprise.

16 Site internet de l’INSEE, Les créations d’entreprises en 2016. INSEE Première n°1631 du 24/01/2016.

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Question 37 - Quel est votre formation ?

Inférieur au bac 20% Bac 22,2% Bac +2 24,4% Bac +3 15,6% Bac +4 20% Bac +5 et plus 17,8%

On peut voir dans cette question que chaque niveau de formation est représenté de manière équitable, avec une moyenne de 20%.

Croisement formation et connaissance des notions de gestion Voir questions 5, 6, 7 et 8 sur la connaissance des notions suivantes :

BFR Inférieur au bac Bac Bac +2 Bac +3 Bac +5

Non 44% 55% 45% 57% 38% Oui 56% 36% 55% 43% 63% Trésorerie Non 33% 10% 9% 29% 13% Oui 67% 90% 91% 71% 88% Marge Non 22% 40% 27% 57% 25% Oui 78% 60% 73% 43% 75% Seuil de rentabilité Non 44% 30% 27% 29% 25% Oui 56% 70% 73% 71% 75%

Dans ce tableau est présenté le lien entre niveau de formation et connaissance des notions de gestion. On peut voir que le niveau d’étude n’est pas lié aux connaissances en gestion.

En rouge, le plus bas taux de connaissance de la notion. En vert, le plus haut taux de connaissance de la notion.

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71% des porteurs de projet en première année ne se rémunèrent pas, pour 67% en deuxième année et 40% en troisième année. Les porteurs de projet sont de plus en plus à se rémunérer, mais à trois ans le nombre de porteurs de projet qui ne se rémunère pas est quand même à 40%.

Croisement emploi salarié dans votre foyer et rémunération

On peut voir dans ce tableau que 37,7% des porteurs de projets se rémunèrent. Parmi ceux qui ne se rémunèrent pas, la majorité ont un emploi stable dans leur foyer (68%).

Analyse globale de l’enquête auprès des porteurs de projet

L’objectif de notre questionnaire était de comprendre et répertorier :

• les attentes en terme d’accompagnement • les besoins en formation

• les contraintes

des porteurs de projet TPE.

Suite à notre analyse, on peut voir que les porteurs de projet ont des besoins en formation et en accompagnement en matière de gestion. Ce besoin commun à l’ensemble malgré les grandes différences de structures, de type de projet, de personne, d’âge, ...

Cependant, les difficultés rencontrées par les porteurs de projet sont très variables et nécessitent un diagnostic individualisé.

L’évaluation du suivi est bonne puisque 74% des porteurs de projets se disent satisfaits par le suivi. Les manques qui ressortent sont majoritairement : la rencontre physique et la rencontre avec d’autres porteurs de projet. Cela traduit l’isolement dans lequel se trouve les porteurs et il est intéressant de se questionner sur : « qu’est-ce que l’on peut proposer pour réduire le sentiment d’isolement ? » Même s’il ressort que dans la question liée à la motivation à la création : la liberté, l’indépendance ou encore l’autonomie ressortent. Il pourrait être intéressant de réfléchir sur les limites entre l’isolement et l’indépendance.

De ce fait, la mise en réseau intéresse les porteurs de projet (60%), notamment des rencontres autour de thèmes professionnels ou de la mise en lien par une plateforme en ligne. Mais également la rencontre autour de thèmes conviviaux comme un repas ou un loisir.

Aujourd’hui, la majorité des points de gestion sont faits par téléphone, et certains sont réalisés lors de rencontres physiques, notamment quand il y a une mise en place de tableau de bord. Il y a deux raisons à cela : le grand nombre de personnes en suivi post-création et l’éloignement géographique (le suivi

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post-création est réalisé par la chargée de suivi d’ESIA à Marseille pour les départements des Bouches du Rhône, du Var, du Vaucluse et des Alpes Maritimes).

Le temps est ce qu’il manque le plus aux porteurs de projet, il faut donc proposer des solutions qui correspondent à cette réalité. En effet, lorsque l’on pose la question de ce qui manque pour mener à bien votre activité, le temps est la première réponse. Mais également lorsque l’on pose la question des freins à faire une formation : “je n’ai pas le temps” est également la première réponse à 66,7%. Ce temps de formation peut au contraire leur en faire gagner en ne perdant pas de temps sur des outils méconnus et en prenant des décisions cohérentes avec leur activité.

Les attentes concernant l’accompagnement sont principalement : orientation stratégique, mise en réseau professionnels et conseils sur le financement.

Les porteurs de projet ne réalisent pas forcément leur manque de connaissances en terme de gestion puisqu’ils ne s’en servent pas au quotidien. Lorsque des problèmes de trésorerie ou lié au développement surviennent les manques se font alors sentir mais ils sont déjà dans des positions compliquées. L’anticipation est importante sur ce sujet.

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Les préconisations présentées dans cette partie ont été imaginées sans prendre en considération les contraintes financières, matérielles et humaines. Ces préconisations ont été faites à partir des attentes des porteurs de projet d’après l’enquête menée auprès d’eux et des observations terrain. Le travail qui va être réalisé en deuxième partie de ce stage sera d’estimer les ressources nécessaires à cette réalisation et ce qui est possible de réaliser.

Trois axes ont été dégagés : visibiliser le suivi, faire de la prévention et accompagner les difficultés et/ou les développements.

Visibiliser le suivi et la garantie

Constat :

Il est important de noter que 33% des porteurs de projet n’étaient pas au courant de l’existence du suivi avant de le commencer. Ce qui veut dire qu’une plus grande partie encore ne connaît pas son contenu, ses étapes et sa visée.

De plus, 33% des porteurs de projet n’ont pas connaissance du fait qu’ESIA peut leur proposer une garantie sur un prêt bancaire dans le cadre d’un développement.

Proposition :

-> Améliorer la communication sur le suivi, ce qu’il contient et les échéances pour permettre de le valoriser et de maximiser ses bénéfices pour le porteur de projet

-> Améliorer la communication sur les possibilités de garanties Suggestion de format :

- Une page succincte « QQOQCP » du suivi et de la garantie que le chargé d’expertise pourrait remettre au porteur de projet à la fin de la phase 2

- Intégrer dans les pratiques de communiquer sur le suivi et la garantie - Créer un emailing de communication sur la garantie

Faire de la prévention

Constat :

Comme évoqué précédemment, les notions de gestion de base ne sont pas maîtrisées, ce qui amène les porteurs de projet à ne pas suivre et piloter correctement leur activité. Ce constat montre qu’ils peuvent plus facilement se retrouver dans des positions de difficultés alors même que leur business model n’est pas structurellement mauvais. L’accompagnement par la formation permettrait de réduire ce risque en agissant en amont des potentielles difficultés rencontrées.

Deuxièmement, le format des formations devra être adapté aux porteurs de projet TPE car leur plus importante contrainte est le temps.

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Les besoins en formation les plus importants sont : la communication, la stratégie commerciale, la stratégie de développement et les outils de pilotage. La transition vers le numérique et les échanges de pratiques sont également ressortis de l'enquête.

Cette proposition est basée sur l’accompagnement collectif proposé dans le Dispositif Local d’Accompagnement.

Proposition :

• Proposer des formations en présentiel : formation collective “de base”, en priorité sur les

besoins ressortis dans l’enquête.

• Proposer des formations en e-learning sur une plateforme (voir plus bas)

En effet, les attentes en termes de format pour les formations sont partagées. Certains préfèrent des formations en présentiel, d’autres en ligne et d’autres un modèle hybride (présentiel + en ligne). Concernant les périodes, l’horaire importe peu cependant les répondants sont partagés entre plusieurs périodes de courtes durées (2h) et une ou deux périodes d’une journée.

Les périodes d’une ou deux journées de formation pourrait être faites en présentiel tandis que les formations courtes (2h) pourraient être réalisées en ligne sur la plateforme. Une formation hybride (présentiel et en ligne) permettrait de répondre à l’ensemble des besoins. La plateforme pourrait être également un outil de communication entre ESIA et les porteurs de projet.

Accompagner le développement et les difficultés

Constat :

Accompagner les difficultés

Les difficultés rencontrées par les porteurs de projet sont très variées. La formation permettrait de réduire cette problématique cependant les difficultés ne disparaîtraient pas. L’idée dans cette dernière proposition est de proposer un accompagnement individuel qui permettrait de pallier ces difficultés.

Accompagner les développements

Lors du développement aussi les porteurs de projet ont besoin d’un accompagnement car plusieurs se retrouvent dans des situations délicates quand ils n’ont pas su le gérer, notamment le financement et la montée en charges.

• Difficultés très variées (voir question 9 sur les difficultés rencontrées) • Problématique de développement

Cette proposition est basée sur l’accompagnement individuel proposé dans le Dispositif Local d’Accompagnement : diagnostic, accompagnement et suivi.

Proposition :

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• Accompagner les structures en difficulté ou en développement • Suivre leurs évolutions

Le DLA a construit une trame de diagnostic des structures qui rencontrent une problématique. Nous allons travailler à l’adaptation de cette trame à la TPE.

Un groupe de travail va être mis en place au sein d’ESIA comprenant des personnes du DLA, de la TPE et de CEDRE17 pour travailler sur ces propositions.

17 CEDRE : Contrat pour l’Emploi et le Développement Responsable des Entreprises : dispositif d’accompagnement des entreprises du secteur privée vers la RSE

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ONCLUSION

Comme nous l’avons vu dans la première partie, l’accompagnement à la création d’entreprise peut être de forme très variée. C’est une notion qui est large et peu définie. Malgré cette diversité, l’autonomie est une notion centrale dans l’accompagnement. L’accompagnement est relatif aux besoins de l’individu, du projet et de l’adéquation entre la personne et le projet. Les structures proposent des accompagnements à tous les stades du projet : idée, construction du business plan, financement, démarrage, développement, …

La formation peut être un outil de l’accompagnement sur des problématiques identifiées par les porteurs de projet et les besoins qu’ils rencontrent au quotidien. Les Très Petites Entreprises ont des besoins précis en accompagnement et en formation. Souvent, les porteurs de projet connaissent leur métier et leur marché mais ont peu ou pas de notions de gestion de base et de suivi de leur activité. Cela peut poser des problèmes de trésorerie de manière générale et également lorsque l’entreprise se développe et qu’il est nécessaire de financer correctement la montée en charges.

ESIA a une compétence et une maîtrise de l’accompagnement collectif et individuel des structures à travers le Dispositif Local d’Accompagnement. Dans une démarche d’amélioration et de développement de l’accompagnement des TPE par ESIA, il est alors naturel de s’appuyer sur cette expertise.

Les propositions qui ont été faites dans ce mémoire ont été construites à partir des attentes et des besoins des porteurs de projet en prenant en compte leurs contraintes. Cependant, les contraintes de mise en place, d’organisation, de moyens humains et financiers n’ont pas encore été réfléchi dans ce travail. La suite du stage va s’orienter vers cette recherche-là.

Figure

Figure 3 : Tableau synoptique des différentes formes d’appui

Références

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