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Renormalisation dans les algèbres de HOPF graduées
connexes
Mohamed Belhaj Mohamed
To cite this version:
Mohamed Belhaj Mohamed. Renormalisation dans les algèbres de HOPF graduées connexes.
Mathé-matiques générales [math.GM]. Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II, 2014. Français. �NNT :
2014CLF22515�. �tel-01247341�
Fa ulté des S ien es de Monastir U.F.R S ien es et Te hnologies N
◦
d'ordre : D.U. 2515 E.D.S ien es Fondamentales N◦
40806 THESEPrésentée pour obtenirle grade de par
DOCTEUR D'UNIVERSITE
Spé ialité :MATHEMATIQUES
Par Mohamed BELHAJ MOHAMED
Renormalisation dans les algèbres de Hopf
graduées onnexes
Soutenue publiquementle 29Novembre 2014 devant la ommissiond'examen :
Président: Lot KAMMOUN Professeur, Université de Monastir
Dire teurs: Dominique MANCHON CR, CNRS Université Blaise Pas al
Mohamed SELMI Professeur, Université de Sousse
Rapporteurs : Loi Foissy Professeur, Université du LittoralCte d'Opale
Boujemaa AGREBAOUI Professeur, Université de Sfax
Ce travaildu thèse a été ee tué en otutelle entre la Fa ulté des S ien es de Monastir et
l'Université BlaisePas al àClermont Ferrand.
Denombreuses personnes ont ontribué àl'élabarationde ettethèse.C'est ave plaisirque je
leur exprimei i magrande re onnaissan e.
Jesouhaiteenpremierlieuexprimermagratitudeàmesdire teursdethèseMrsDominique
Man hon etMohamed Selmi,pour leur en adrement etleur disponibilité.
Je remer ie vivement Mr Dominique Man hon de m'avoir fait partager ses onnaissan es
etson expérien e. Tous mes remer iements pour sa onan e, son enthousiasme, son soutien,
son aide pré ieuse ainsi que pour la rigueurqu'il m'a ommuniquée.
Mesplus haleureuxremer iementsàMrMohamedSelmipoursa onan e,sadisponibilité,
ses remarques etses re ommandations tout aulong des années de thèse.
Jeremer ieMrLotKAMOUN,professeuràl'UniversitédeMonastirquim'afaitl'honneur
de présider le jury de ette thèse.
Jeremer ieégalementMrBoujemaaAGREBAOUI,professeuràl'UniversitédeSfaxd'avoir
a epté d'être rapporteur de e travailet pour ses remarques et ses onseils.
Je remer ie vivement Mr Loi FOISSY, professeurà l'Université du LittoralCte d'Opale
des'êtrerendudisponibleena eptantd'êtrerapporteurdemathèse,ainsiquepourl'attention
touteparti ulière qu'il luia a ordée.
J'exprime toute magratitude à Mr Mi hael HEUSENER, professeur à l'Université Blaise
Pas al de faire partie du jury etd'avoir a epté d'examiner e travail.
Jeremer ievivementMmeLeilaBEN ABDELGHANI,professeuràl'Universitéde
Monas-tirpour ses en ouragements et ses re ommandations.
Jevoudraisremer ier lesmembres duLaboratoirede Mathématiquesde l'UniversitéBlaise
Pas al, pour leur soutien.
Jeremer ie lesmembres dugroupede travailANRCARMA pour m'avoirbien a ueilliet
pour leurs en ouragements.
Enn, je voudraisremer ier mes amis etmes ollègues pour leur soutien etleur onan e.
Mer i de m'avoira ompagné dans ette aventure.
Je remer ie haleureusement tous mes parents, ma femme, mes freres, ma soeur et mon
on lequi m'onta ompagné etontsu memanifester leur intérêtpour mon travailde thèse en
demandant régulièrement des nouvelles sur son état d'avan ement. Ils ont tous été là, à leur
Introdu tion 6
1 Algèbres de Hopf et renormalisation 15
1 Algèbres, Cogèbres et Bigèbres. . . 15
1.1 Produittensoriel . . . 15
1.2 Algèbres et modules . . . 16
1.3 Cogèbres . . . 18
1.4 Bigèbres . . . 22
2 Algèbres de Hopf graduées onnexes. . . 22
2.1 Convolutionet algèbresde Hopf . . . 22
2.2 Graduation . . . 24
2.3 Dual gradué . . . 25
2.4 Connexité . . . 25
2.5 Exemples d'algèbres de Hopf . . . 26
3 Dé ompositionde Birkho etRenormalisation . . . 27
3.1 Groupe des ara tères etalgèbre de Lie des ara tères innitésimaux . 27 3.2 S héma de renormalisationetdé omposition de Birkho . . . 29
2 Groupes de renormalisation pour deux algèbres de Hopf en produit semi-dire t 33 1 Groupede renormalisationetfon tion Bêta de Connes-Kreimer . . . 33
1.1 Opérateur de graduation etopérateur de Dynkin . . . 33
1.2 Groupe de renormalisationetfon tion Bêta . . . 35
2 Deux algèbres de Hopf graduées onnexes en intera tion. . . 35
2.1 Les arbres enra inés . . . 37
2.2 Les graphes de Feynman orientés sans y le . . . 38
3 Bidérivation provenant d'un ara tère innitésimal . . . 40
3.1 Groupesde ara tères . . . 40
4 Groupede renormalisationetfon tion
β
α
. . . 434.1 Groupe àun paramètre d'automorphismes . . . 43
4.2 L'opérateur
E
α
. . . 454.3 Groupede renormalisation . . . 46
4.4 Fon tion
β
α
. . . 493 Algèbres de Hopf de graphes de Feynman 51 1 Dénitions générales . . . 51
2 Algèbre de Hopfdes graphes de Feynmannon spé iés . . . 53
2.1 Bigèbre
H
e
T
. . . 532.2 Algèbrede Hopf
H
T
. . . 553 Algèbre de Hopfdes graphes de Feynmanspe iés . . . 56
3.1 Bigèbre
H
e
T
. . . 563.2 Algèbrede Hopf
H
T
. . . 584 Stru ture extérieure . . . 60
4.1 Produittensoriel non ordonné . . . 60
4.2 Une algèbrede fon tions
C
∞
. . . 604.3 Produitde onvolution
⊛
. . . 614.4 Dé omposition de Birkho . . . 65
4.5 Développement de Taylor . . . 69
4 Dédoublement de la bigèbre des graphes et règles de Feynman 73 1 Le dédoublementde labigèbre . . . 73
2 Les règles de Feynman . . . 75
2.1 Des ription de l'intégrande . . . 75
2.2 Intégration de momentsintérieurs . . . 76
3 Algorithmede Bogoliubov . . . 76
4 Adaptation du formalisme de Connes et Kreimer. . . 77
4.1 Quelques faits sur les fon tionsde S hwartz . . . 77
4.2 Une algèbre de fon tions de S hwartz . . . 78
4.3 Produitde onvolution
>
. . . 804.4 Développement de Taylor . . . 81
5 Régularisation dimensionnelle . . . 82
5.1 Idée générale . . . 83
5.2 L'integrale
D
-dimensionnelle . . . 835.3 Extrapolation auxdimensions omplexes. . . 84
5.4 Constru tionde l'intégrale
D
-dimensionnelleàparamètres . . . 866.1 L'algèbre- ibleEnd
B
e
. . . 956.2 Intégrale de Feynman . . . 97
Dans un système physique en intera tion, il est ru ial de distinguer entre les paramètres
ee tivement mesurés et les paramètres nus, 'est-à-dire la valeur que eux- i prendraient en
l'absen edetouteintera tionave l'environnement.Lathéoriederenormalisationdésignetout
pro édé qui permet de passer des paramètres nus aux paramètres ee tivement observés, qui
sont alors dits renormalisés. Nous itons l'exemple d'un ballon sphérique en mouvementdans
unuide,donnéparG.Greendès
1836
,quipermetd'endonneruneidée[22, 10,12℄:àvitessepro he de zéro ( e qui permet de négligerles for es de frottement), tout se passe ommesi la
masse
m
0
duballonétait augmentéedeM
2
,oùM
est lamassedu volume deuide o upéparelui- i.Lafor etotale
F = mg
agissant sur leballon(avem = m
0
+
M
2
) serépartitentre lafor ede gravité
F
0
= m
0
g
0
etlapousséed'Ar himède−Mg
0
,oùg
0
≈ 9, 81m.s
−2
est l'intensité
de lagravitation à la surfa e de la terre. Les paramètres nus sont don la masse
m
0
, la for ede gravité
F
0
etl'a élérationg
0
, alors queles paramètres renormaliséssont :m = m
0
+
M
2
,
F = (1 −
M
m
0
)F
0
,
g =
m
0
− M
m
0
+
M
2
g
0
.
On remarque don que l'a élérationinitiale dé roîtde
g
0
à−2g
0
lorsque l'intera tion,repré-sentée par la massede uide
M
, roît de0
à+∞
.Enéle trodynamique quantique(QED), omme dansles autresthéoriesdes hamps
quan-tiques en général,les paramètres nus sont innis. Cette di ulté des innis est apparue dans
les années
40
du20
ème siè le, ave les traveaux de Tomonaga, S hwinger et Feynman quiont partagé le prix Nobel en physique en
1965
. La renormalisation a été essentiellementdé-veloppée pour interpréter des intégrales divergentes qui proviennent des graphes de Feynman
de la theorie perturbative. Enfait les règles de Feynman d'une théoriequantique des hamps
asso ient à haque graphe de Feynman une fon tion des moments asso iés au graphe, dont
l'intégrationsuivantlesmomentsintérieursestappélée intégralede Feynman.Leproblèmeest
que esintégralessontengénéraldivergentes.L'idéeprin ipaledelathéoriede renormalisation
est de donner un sens à es intégrales en les transformant en des fon tions bien dénies des
moments extérieurs, tout en préservant leur sens physique. Depuis les années
50
et60
du20
l'intégrale, 'est-à-dire lui avoir donné un sens mathématique, à hoisir un s héma de
renor-malisationpuis extraire lapartie nie.
A la n des années 90, Alain Connes et Dirk Kreimer ont dé ouvert l'organisation des
graphesde Feynmande la théoriequantiquedes hamps en une algèbrede Hopf ombinatoire
[9,10,11,26℄,etilsontexploité ettedé ouvertepourinterpréterl'algorithmeBPHZentermes
de ette algèbre de Hopf etl'utiliser omme un outil puissant pour expliquer la ombinatoire
de la renormalisation. En fait, sur toute algèbre de Hopf
H
graduée onnexe il est possiblededé rireun pro édé de renormalisationdire tementapparentéàl'algorithmede Bogoliubov,
Parasiuk, Hepp et Zimmermann (BPHZ) ([6, 23, 41℄). Le adre est le suivant : pour toute
algèbre ommutative unitaire
A
munie d'un s héma de renormalisation, 'est-à-dire d'unedé omposition
A = A
−
⊕ A
+
oùA
−
etA
+
sontdeux sous-algèbres,ave l'unitédansA
+
, toutara tère
ϕ : H → A
admet une unique dé omposition de Birkho en deux ara tèresϕ
−
etϕ
+
:ϕ = ϕ
∗−1
−
∗ ϕ
+
où
ϕ
−
(
Kerε) ⊂ A
−
etϕ
+
(H) ⊂ A
+
(on désigneparε
la ounité).L'etoile∗
désigneleproduitde onvolution. Un exemplede s héma de renormalisationest donnépar lesseries de Laurent
en une variable omplexe
z
, la sous-algèbreA
+
désigne alorsC[[z]]
etA
−
désigne l'espa ez
−1
C[z
−1
]
des polynmes enz
−1
sans terme onstant(s héma minimal).La valeur
renormali-sée du ara tère
ϕ
est dénie parϕ
+
(0)
, qui par dénition existe.Cette appro he est utilisée maintenant ouramment en théorie quantique des hamps (QFT)
[34℄ et en plusieursautres domaines des mathématiques, par exemple en théorie des nombres
[31℄, en systèmes dynamiques [32℄, et .
Dansnotretravaildethèse,nousnousintéressonsàlarenormalisationdeConnesetKreimer
dansle ontexedes algèbresde Hopfde graphes de Feynman spé iés.De manièreinformelle,
un graphe spé ié est un graphe dont haque omposante onnexe est munie d'un indi e qui
sert à dis riminer ertains types de sommets. Nous onstruisons une stru ture d'algèbre de
Hopf
H
T
sur l'espa edes graphes deFeynmanspé iésd'unethéoriequantiquedes hampsT
.Nousdénissons en ore un dédoublement
D
e
T
de la bigèbre de graphes de Feynman spé iés,un produit de onvolution
>
et un groupe de ara tères de ette algèbre de Hopf à valeursdansune algèbre ommutativequi prenden omptela dépendan e en les momentsextérieurs.
Nous mettons en pla e alors la renormalisation dé rite par A. Connes et D. Kreimer en [10℄
etladé ompositionde Birkho pour deux s hémas de renormalisation:le s hémaminimalde
montrons en appliquant la regularisation dimensionnelle que es intégrales sont holomorphes
en une variable omplexe
D
dans le as des fon tions de S hwartz, et qu'elles s'étendent enunefon tionméromorphedansle as desfon tionsrationnelles.Nouspouvons ainsidonnerun
sens ànos intégralesde Feynman en utilisant l'algorithmeBPHZ.
Notre travailde thèse est dé omposé en quatre hapitres : Dans le premier hapitre,nous
donnons des généralités sur les algèbres de Hopf et la renormalisation. Nous ommençons
par dénir les notions d'algèbre, ogèbre, bigèbre, produit de onvolution, algèbre de Hopf et
antipode en donnantquelques exemplesàlan, ensuitenousdé rivons les héma de
renorma-lisationainsi que ladé omposition de Birkho d'un ara tère d'unealgèbre de Hopf àvaleurs
dans une algèbre ommutative.
Rappelons i i l'appro he de Connes et Kreimer pour déterminer le groupe de
renormali-sation et la fon tion Bêta liés à la bidérivation de graduation d'une algèbre de Hopf graduée
onnexe
H
dénie parY : H → H
, donnée parY (x) = nx
pourx
homogène de degrén
.L'opérateur de Dynkin
D
est déni par :D = S ∗ Y,
où
S
est l'antipode deH
. SoitG
A
le groupe des ara tères deH
à valeurs dans l'algèbreommutative
A = C[z
−1
, z]]
munie de s héma minimal de renormalisation. L'ensemble des
ara tères lo aux est dénipar :
G
loc
A
= {ϕ ∈ G
A
,
d
dt
(ϕ
t
)
−
= 0}.
Legroupede renormalisationd'un ara tère lo al
ϕ
est déni par :F
t
(ϕ)(x) = lim
z−→0
(ϕ
∗−1
∗ ϕ
t
)(x)(z).
Lafon tion Bêta,le générateur de e groupe àun paramètre déniepar :
β(ϕ)(x) :=
d
dt
t=0
F
t
(ϕ)(x),
est donnée par lesformules suivantes :
β(ϕ) =
Res(ϕ
∗−1
−
◦ Y )
= −
Res(ϕ
−
◦ Y ).
Dans le deuxième hapitre nous dénissons des objets analogues pour d'autres bidérivations
supposequ'ilexistedeuxalgèbresde Hopfgraduées onnexes
H
etK
enintera tion,K
étantunomodule- ogèbresur
H
.Pluspré isémentonsupposequ'ilexisteune oa tionΦ : H −→ K⊗H
quiest en même temps un morphisme d'algèbres graduées, ettelle que :
(
IdK
⊗∆
H
) ◦ Φ = m
1,3
◦ (Φ ⊗ Φ) ◦ ∆
H
,
où
m
1,3
: K ⊗ H ⊗ K ⊗ H −→ K ⊗ H ⊗ H
est déni par :
m
1,3
(a ⊗ b ⊗ c ⊗ d) = ac ⊗ b ⊗ d,
et
Φ
s'exprimeen notationde Sweedler pour toutx ∈ H
par :Φ(x) =
X
(x)
x
0
⊗ x
1
=
1K
⊗ x +
X
(x)
x
(
′
)
⊗ x
(
′′
)
.
Cette situation se ren ontre naturellement dans le as de l'algèbre de Hopf
H
CK
des arbresenra inés[7℄, etdans le as plusgénéralde l'algèbrede Hopfdes graphesde Feynman orientés
sans y les [29℄.Le groupe
G
K
A
des ara tères deK
(à valeursdansA
)agitalors parautomor-phismessur le groupe
G
A
des ara tères deH
. Tout ara tère innitésimalα : K → A
dénitalors une bidérivation
B
α
de l'algèbre de HopfH
, qui peut jouerle rle de la graduationY
.Nous montrons que les ara tères lo aux, le groupe de renormalisation et la fon tion Bêta
peuvent être dénis de la même manière que pour la bidérivation
Y
. En eet, pour toutϕ ∈ G
A
ondénitun groupe à un paramètreθ
t,α
d'automorphismesdeG
A
:θ
t,α
(ϕ)(x)(z) = (exp
⋆
tzα ⋆ ϕ)(x)(z).
Cetteformuledénitégalementunsous-groupeàun paramètred'automorphismesdel'algèbre
(L(H, A), ∗)
.On note :ϕ
t,α
:= θ
t,α
(ϕ).
Ladé omposition de Birkho de
ϕ
t,α
s'é rit :ϕ
t,α
= (ϕ
t,α
)
∗−1
−
∗ (ϕ
t,α
)
+
.
On note
G
α
A
l'ensembledes ara tèresϕ
deH
à valeurs dansA
qui vérient :d
dt
(ϕ
t,α
)
−
= 0.
Nousdénissons alors l'analogue de l'opérateur de Dynkin
E
α
par :E
α
:= S ∗ B
α
.
L'analogue
ϕ 7−→ ϕ ◦ E
α
de la omposition à droite par l'operateur de DynkinS ∗ Y
n'estfaitque Ker
B
α
est non trivial(il ontient tous leséléments primitifs), ontrairement àKerY
quise réduit àl'unité de
H
.Pour tout
ϕ ∈ G
A
nous dénissons une familleàun paramètreh
t,α
dansG
A
telle que :ϕ
t,α
= ϕ ∗ h
t,α
,
etnous montrons quepour tout
ϕ ∈ G
α
A
, leterme onstant deh
t,α
deni par :F
t,α
(ϕ)(x) = lim
z−→0
h
t,α
(x)(z)
est un sous-groupe àun paramètrede
G
A
∩ L(H, C)
,etquel'analogueβ
α
de fon tion Bêta,legénérateurde groupe àun paramètre
F
t,α
, 'est-á-dire l'élémentdeH
∗
déni par :
β
α
(ϕ) :=
d
dt
t=0
F
t,α
(ϕ),
est liéeau résidude
ϕ
−
◦ B
α
. Nousmontrons queβ
α
(ϕ) =
Res(ϕ
∗−1
−
◦ B
α
)
= −
Res(ϕ
−
◦ B
α
).
Dans le troisième hapitre nous étudions les graphesde Feynman et leurs stru tures
exté-rieures. Nous nous intéressons à l'algèbre de Hopf des graphes de Feynman spe iés étudiées
parA.ConnesetD.Kreimerdans[10℄.Danslapremièrepartienousétudionsle asplussimple
des algèbresde Hopf des graphes de Feynman lo alement irrédu tiblesà une parti ule
(1P I)
,en négligeantdans un premiertemps laspé i ation. Enpremierlieuonse donneune théorie
des hamps
T
(parexempleϕ
3
[10℄,
ϕ
4
[38℄, QCD etQED [38℄, [39℄ ...) quidonne naissan e à
des graphesde Feynman de type determiné par
T
: letype d'un sommetest déterminé par letype des arêtes qui lui sont adja entes. Nous onstruisons alors une stru ture de bigèbre
H
e
T
ommutativesur l'espa edes graphes de
T
lo alement1P I
. Le oproduit est donné par :∆(Γ) =
X
γ⊆Γ
Γ/γ∈T
γ ⊗ Γ/γ,
oùla somme par ourt tous les sous-graphes ouvrants lo alement
1P I
deΓ
, tels que lesous-graphe ontra té
Γ/γ
soitdans lathéorieT
(autrementdit, les sous-graphessuper iellementdivergents lo alement
1P I
[2℄). L'algèbre de HopfH
T
est obtenue en prenant le quotient delabigèbre
H
e
T
i dessus par l'idéal engendré par 1− Γ
où l'unité 1 est le graphevide etΓ
estun graphe1PI sans arêtesinternes.Ensuite nous introduisons laspé i ation : onest en eet
amené en théorie quantique des hamps à distinguer entre plusieurs sommets de même type.
Par exempleles listes des sommetsadmis en théorie
ϕ
3
{
0
,
1
,
}
et{
0
,
1
,
,
1
}.
La ontra tiond'un sous-graphe sur un pointpose alors un problème. Parexemple en théorie
ϕ
3
, si on ontra te lesous-graphe à l'intérieurdu graphe ,va-t-onobtenir :0
ou
1
?
De mêmeen QED,la ontra tionde sous-graphe dans donne-t-elle:
0
ou
1
?
On y remédie en introduisant les graphes spé iés
Γ = (Γ, i)
¯
oùi
est un multi-indi e quirepère le type de résidu de
Γ
, 'est-à-dire le sommet obtenu en ontra tant le graphe sur unpoint (exemple res
=
). La formule du oproduit pour la bigèbreH
e
T
des graphesspé iés s'e ritalors :
∆(¯
Γ) =
X
¯
γ⊆¯
Γ
¯
Γ/¯
γ∈T
¯
γ ⊗ ¯
Γ/¯
γ,
oùla somme porte sur lessous-graphes ouvrants spé iés
¯
γ = (γ, j)
lo alement1P I
(voir ladénition 27), tels que le graphe ontra té
(Γ/(γ, j), i)
appartient à la théorieT
. I ij
est unmulti-indi equirepèrelerésidude ha une des omposantes onnexes de
γ
.L'algèbrede HopfH
T
est làen ore obtenue en identiantlesgraphes spé iés sans arêtes internes à l'unité.Dans la deuxième partie de e hapitre, nous nous intéressons aux stru tures extérieures.
Les règles de Feynman asso ieront à haque graphe une fon tion qui dépend des moments
asso iés à haque demi-arête du graphe, ave les ontraintes
p
e
+ p
e
′
= 0
pour haque arêteinterne
(ee
′
)
et
X
e∈st(v)
p
e
= 0
pour tout sommetv
, oùst(v)
est l'ensemble des demi-arêtesadja entes à
v
. Les règles de FeynmanΦ
dépendent des types ranés de sommets, mais nedépendent pas de laspé i ation du graphe.Lestypesranésde sommetsse ombinentde la
façonsuivante:Parexemple,en théorie
ϕ
3
,0
et1
se ombinentenl'arête [10℄ :Φ(
0
) + Φ(
1
) = Φ(
).
De mêmeen QED nous avons :
Φ(
0
) + Φ(
1
) = Φ(
).
Considérantlesrelations i-dessus, nouspouvons hoisir unseul typede sommetbivalentpour
ϕ
3
de même en QED nous pouvons hoisir l'arête éle tron, et éliminer le sommet bivalentpour l'arête photon : e sont les onventions adoptées dans [39℄. Nous avons hoisi de ne pas
onsidérer ettesimpli ation, an de suivre [10℄ de plus près.
Nousintroduisons un semi-groupe de ara tères
G
deH
e
T
à valeurs dans une ertaine algèbreommutative
B
, etun produit de onvolution⊛
surG
. Nous retrouvons alors larenormalisa-tion de rite par A.Connes et D.Kreimer dans [10℄, en remplaçant
B
parA := B([z
−1
, z]])
et
en montrant que haque élément de
G
admet une unique dé omposition de Birkho pour les héma minimal de renormalisation
A = A
−
⊕ A
+
, aveA
+
:= B[[z]]
etA
−
:= z
−1
B[z
−1
]
.
L'interêtde la onstru tion presentée i iest le ara tère purement ombinatoirede labigèbre
e
H
T
et de l'algèbre de HopfH
T
, toutel'analyse étant depla ée dans l'algèbre- ibleA
.Dans le dernier hapitre nous nous intéressons aux règles de Feynman proprement dites,
données par l'intégration de es fon tions sur les moments intérieurs. Nous ommençons par
dénir le dédoublement
D
e
T
de la bigèbre des graphes de Feynman spé iés. C'est l'espa eve toriel engendré par les ouples
(¯
Γ, ¯
γ)
oùΓ
¯
est un graphe spé ié lo alement1P I
de lathéorie
T
,¯
γ ⊂ ¯
Γ
lo alement1P I
etΓ/¯
¯
γ
est un graphe spé ié deT
, et nous onsidérons leoproduit suivant :
∆(¯
Γ, ¯
γ) =
X
¯
δ⊆¯
γ
¯
γ/¯
δ∈T
(¯
Γ, ¯
δ) ⊗ (¯
Γ/¯
δ, ¯
γ/¯
δ).
Nousdénissons alors le produit de onvolution
>
sur les éléments de l'algèbrede HopfD
T
àvaleursdansunealgèbred'endomorphismesmunied'unproduit ommutatif
•
ompatibleavela omposition
◦
, qui prenden omptela dépendan e en les momentsextérieurs :ϕ > ψ := ⋄(ϕ ⊗ ψ)∆,
où
⋄
désignel'opposé du produitde omposition◦
.Autrementdit, pour tous graphesspé iés¯
γ
,Γ
¯
tels queγ ⊂ ¯
¯
Γ
ona :(ϕ > ψ)(¯
Γ, ¯
γ) =
X
¯
δ⊆¯
γ
¯
γ/¯
δ∈T
ψ(¯
Γ/¯
δ, ¯
γ/¯
δ) ◦ ϕ(¯
Γ, ¯
δ).
Nous retrouvons alors la renormalisation telle qu'elle est formulée par A. Smirnov [36, 8.5,
8.6℄,enadoptantl'appro hed'A.ConnesetD.Kreimerpourdeuxs hémasderenormalisation:
les héma minimalde renormalisationetle s héma de développement de Taylor.
le formalisme de Connes-Kreimer, en utilisant l'algèbre de Hopf
D
T
et une algèbre- ible quin'estpas ommutative,enraisondela ompositiondesopérateurs.Nousutilisonslepro édéde
laregularisation dimensionnellepour onstruire les intégrales
D
-dimensionnelles, qui onsisteàé rirelesintégralesdivergentes quenousavons àrégulariserdemanièreà equeladimension
de l'espa e-temps physique
d
puisse être rempla ée par un nombre omplexe quel onqueD
.Nous suivons l'appro he de P. Etingof [19℄ (voir aussi [33℄). Soient alors
V
l'espa e-temps dedimension
d
etΓ
un graphe de Feynman avem
arêtes extérieures etq
1
, · · · , q
m
∈ V
lesmoments orrespondants, et ave
n − m
bou les(n ≥ m)
. L'amplitude de e graphe s'é ritsous laforme:
I
(q
1
···q
m
)
(f ) :=
Z
V
n−m
f (q
1
· · · q
n
)dq
m+1
· · · dq
n
.
Soient
Γ
,γ
etδ
trois graphes de Feynmantels queδ ⊆ γ ⊆ Γ
, on désignepar :E := E(Γ),
F := E(Γ/δ)
etG := E(Γ/γ) = E(Γ/δ
.
γ/δ),
les espa es ve toriels engendrés par les demi-arêtes des trois graphes
Γ
,Γ/δ
etΓ/γ
respe ti-vement. On désigne par
S
2
E
∗
de l'espa e ve toriel des formes bilinéaires symétriques sur
E
,par
S
¯
2
+
E
∗
le sous ensemble des formes bilinéaires semi-dénies positives surE
, et parS
2
+
E
∗
le sous ensemble des formes bilinéaires dénies positives sur
E
, et parS( ¯
S
2
+
E
∗
)
etS(S
2
E
∗
)
respe tivement le deux espa es de S hwartz des fon tions sur
S
¯
2
+
E
∗
etS
2
E
∗
. On adopte les
notationsanaloguespour
F
etG
.On onsidèrelen-upletq := (q
1
, · · · , q
n
)
,oùq
j
∈ R
d
, omme
unélémentdel'espa eve torielHom
(E, R
d
)
.Lem-uplet
(q
1
, · · · , q
m
)
n'estautrequelarestri -tion
q
|F
∈
Hom(F, R
d
)
.Laformebilinéaire
q
∗
(β) ∈ ¯
S
2
+
E
∗
estlatiréeen arrièredeβ ∈ (S
2
+
R
d
)
∗
.Nousdénissons alors l'intégrale d'unefon tion
f
déniesurS
¯
2
+
E
∗
par :I
d
k
∗
β
(f ) =
Z
{q∈
Hom
(E,R
d
)/q
|F
=k}
f (q
∗
β)dq.
Nous montrons que pour tout
A
dansS
2
+
E
∗
, pour toutB
dansS
2
+
E
et pourφ
B
(A) :=
exp(−
tr(AB))
ona :I
d
C
(φ
B
) = π
(n−m)d/2
exp(−
tr(C.B
F
∗
)).(det B
F
⊥
)
−d/2
.
Nousmontronsl'existen edel'intégrale
D
-dimensionnelleàunparamètre(I
D
)
D∈C
: S( ¯
S
+
2
E
∗
) −→
O(C, S( ¯
S
+
2
F
∗
))
déniepar :I
D
C
(φ
B
) = π
(n−m)D/2
exp(−
tr(C.B
F
∗
)).(det B
F
⊥
)
−D/2
.
Nous dénissons alors l'intégrale
I
D
Γ,δ
: S( ¯
S
+
2
E
∗
) −→ S( ¯
S
+
2
F
∗
)
pour toutC ∈ S
2
+
F
∗
etf ∈
S( ¯
S
+
2
E
∗
)
, par :I
Γ,δ
D
(f )(C) := I
D
C
(f ),
etteexpression est holomorphe en
D
.Nousmontrons quepour tous graphes
Γ
,γ
etδ
tels queδ ⊆ γ ⊆ Γ
ona :I
Γ,γ
D
= I
Γ,δ
D
◦ I
Γ/δ,Γ/γ
D
.
Soit
F ( ¯
S
2
+
E
∗
)
l'espa e de fon tions de type Feynman surS
¯
2
+
E
∗
et parF ( ¯
e
S
2
+
E
∗
)
l'espa e de fon tions surC
× ¯
S
2
+
E
∗
, méromorphes en la première variable, égales àI
D
E
′
,E
(g)
pour une ertaine fon tiong ∈ F ( ¯
S
2
+
E
′∗
)
, oùE
′
est un espa e ve toriel ontenant
E
. L'intégrale deFeynman
I
e
D
Γ,γ
est dénie omme suit :e
I
Γ,γ
D
: e
F( ¯
S
+
2
E
∗
) −→
F( ¯
e
S
+
2
F
∗
)
f 7−→ e
I
Γ,δ
D
(f ) := I
E,F
D
(f ),
ets'étend en une fon tion méromorphede
D
.Lesrègles de Feynman proprementdites sont dénies pour
U = E(
resΓ)
par :e
I
Γ,Γ
ϕ(Γ)
∈ e
F ( ¯
S
+
2
U
∗
),
où
ϕ(Γ)
est l'intégrande déni par la formule:ϕ(Γ)(p) =
Y
v∈V(Γ)
g
v
Y
{e,σ(e)},σ(e)6=e
G
eσ(e)
(p
∗
β(e, e))
Y
σ(e)=e
G
e
(p
∗
β(e, e)),
où
g
v
est la onstante de ouplage asso iée à haque sommet etG
eσ(e)
est un propagateurasso iée à haque arête etqui tient ompte de la théorieet de typede l'arête
(eσ(e))
.Soit
G
le groupe des ara tères deD
T
à valeurs dans une ertaine algèbre ommutativeA
(voir [6.1; 6.3℄), munit du s héma minimal de renormalisation.Nous montrons que haque
élément
ϕ
deG
admet une unique dé omposition de Birkho ompatible ave le s héma derenormalisation hoisi :
ϕ = ϕ
>−1
−
>
ϕ
+
,
ave :ϕ
−
(¯
Γ, ¯
γ) = −P
ϕ(¯
Γ, ¯
γ) +
X
¯
δ( ¯
γ
¯
γ/¯
δ ∈T
ϕ(¯
Γ/¯
δ, ¯
γ/¯
δ) ◦ ϕ
−
(¯
Γ, ¯
δ)
,
ϕ
+
(¯
Γ, ¯
γ) = (I − P )
ϕ(¯
Γ, ¯
γ) +
X
¯
δ( ¯
γ
¯
γ/¯
δ ∈T
ϕ(¯
Γ/¯
δ, ¯
γ/¯
δ) ◦ ϕ
−
(¯
Γ, ¯
δ)
.
Ces formules onstituentle adrealgébriquede l'appro hede Smirnov [36,8.2℄. Lesrègles
de Feynman dénissent alors un élément
I
e
deG
:e
I : e
D
T
−→ A
(Γ, γ) 7−→ e
I(Γ, γ) := e
I
Γ,γ
D
,
telque :
I = e
e
I
>−1
−
> e
I
+
,
Algèbres de Hopf et renormalisation
Nousdonnonsdans e hapitredesgénéralitéssurlesalgèbresdeHopfetlarenormalisation.
Nous ommençons par dénir les notions d'algèbre, ogèbre, bigèbre, produit de onvolution,
algèbre de Hopf et antipode en donnant quelques exemples à la n, ensuite nous dé rivons
le s hema de renormalisation ainsi que la dé omposition de Birkho d'un ara tère d'une
algèbre de Hopf à valeurs dans une algèbre ommutative.Nous utilisons dans e hapitre les
réferen es suivantes [1℄,[27℄,[21℄,[37℄et[24℄. Danstoutelasuite, ondésignepar
k
un orpsdeara téristiquenulle.
1 Algèbres, Cogèbres et Bigèbres
1.1 Produit tensoriel
Soit
A
etB
deuxespa es ve torielssurk
.LeproduittensorielA ⊗ B
estun espa eve torielsur
k
quisatisfait la propriété universelle suivante: il existe une appli ation bilinéairei : A × B −→ A ⊗ B
(a, b) 7−→ a ⊗ b
telle que pour tout
k
-espa e ve torielC
et pour toute appli ation bilinéairef : A × B −→ C
il y a une unique appli ation linéaire
f : A ⊗ B −→ C
e
telle quef = e
f ◦ i
, i.e le diagrammesuivant est ommutatif:
A × B
f
i
//
A ⊗ B
e
f
yyss
ss
ss
ss
ss
s
C
Si
(e
i
)
i∈I
est une base deA
et(f
j
)
j∈J
est une base deB
, alors(e
i
⊗ f
j
)
i∈I,j∈J
est une baseDénition 1. Une
k
-algèbre est unk
-espa e ve torielA
muni d'une appli ation bilinéaire :m : A ⊗ A −→ A
qui est asso iativei.e :
m ◦ (m ⊗ Id) = m ◦ (Id ⊗ m).
(1.1)L'asso iativité est exprimée en ore par le diagramme ommutatif suivant :
A ⊗ A ⊗ A
Id⊗m
//
m⊗Id
A ⊗ A
m
A ⊗ A
m
//
A
L'algèbre
A
est unitaire si de plus elle est munie d'une unité 1 qui induit une appli ationlinéaire :
u : k −→ A
λ 7−→ λ
1satisfaisant :
m ◦ (u ⊗ Id) = Id = m ◦ (Id ⊗ u),
(1.2)qui se traduit en ore par la ommutativité du diagramme suivant :
k ⊗ A
Id
((
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
u⊗Id
//
A ⊗ A
m
A ⊗ k
Id⊗u
oo
Id
vv❧❧
❧❧
❧❧
❧❧
❧❧
❧❧
❧❧
❧
A
Proposition 1. L'algèbre
A
est ommutative si et seulement si :m ◦ τ = m,
(1.3)où
τ : A ⊗ A −→ A ⊗ A
est la volte, dénie parτ (a ⊗ b) = b ⊗ a
.Algèbre tensorielle
Pour tout
n ≥ 1
,on noteV
⊗n
= V ⊗ · · · ⊗ V
. Par onvention
V
⊗0
= k
. Les éléments de
V
⊗n
sontdes ombinaisonslinéairesdetenseursdelongueur
n
d'élémentsdeV
.L'algèbretensoriellede
V
est déni par :T (V ) =
∞
M
n=0
Lesélémentsde
T (V )
sontdes ombinaisonslinéairesdetenseurs d'élémentsdeV
delongueurquel onque. Nous denissons une stru ture d'algèbre sur
T (V )
, le produit étant donné par laon atenation.
T (V ) × T (V ) −→ T (V )
(v
1
· · · v
n
, w
1
· · · w
k
) 7−→ v
1
· · · v
n
w
1
· · · w
k
.
Remarque1. Si
A
etB
sontdeuxalgèbresunitaires,ondénitunestru tured'algèbreunitairesur
A ⊗ B
de la manière suivante :(x
1
⊗ y
1
).(x
2
⊗ y
2
) = x
1
x
2
⊗ y
1
y
2
L'unité 1
A⊗B
est donnée par 1A
⊗
1B
et lamultipli ation est donnée par :m
A⊗B
= (m
A
⊗ m
B
) ◦ τ
23
,
où
τ
23
: A ⊗ B ⊗ A ⊗ B −→ A ⊗ A ⊗ B ⊗ B
est déni en permutant lestermes intermédiaires :τ
23
(x
1
⊗ y
1
⊗ x
2
⊗ y
2
) = x
1
⊗ x
2
⊗ y
1
⊗ y
2
.
Dénition 2. Soient
A
etB
deux algèbres etΦ : A −→ B
une appli ation linéaire. On diraque
Φ
est un morphisme d'algèbres unitaires si :m
B
◦ (Φ ⊗ Φ) = Φ ◦ m
A
,
(1.5)'est-à-dire si lediagramme i-dessous ommute :
A ⊗ A
Φ⊗Φ
//
m
A
B ⊗ B
m
B
A
Φ
//
B
et si :Φ ◦ u
A
= u
B
,
'est-à-dire si lediagramme i-dessous ommute :
k
u
B
&&▼
▼
▼
▼
▼
▼
▼
▼
▼
▼
▼
▼
▼
u
A
//
A
Φ
B
Dénition 3. Soit
A = (A, m, u)
une algèbre unitaire.1. Un sous-espa e ve toriel
I ⊂ A
est dit sous-algèbre unitaire deA
si :2. Un sous-espa e ve toriel
J ⊂ A
est dit idéal à gau he deA
si :m(A ⊗ J ) ⊂ J .
3. un sous espa e ve toriel
J ⊂ A
est dit idéalà droite deA
si:m(J ⊗ A) ⊂ J .
4. Un sous-espa e ve toriel
J ⊂ A
est dit idéal bilatère deA
si:m(A ⊗ J + I ⊗ A) ⊂ I.
5. Un
A
-module à gau he est unk
-espa e ve torielM
muni d'une appli ationα : A ⊗ M −→ M
satisfaisant les deux axiomes suivants :
α ◦ (m ⊗ Id) = α ◦ (Id ⊗ α),
(1.6)'est-à-dire sile diagramme i-dessous ommute :
A ⊗ A ⊗ M
Id⊗α
//
m⊗Id
A ⊗ M
α
A ⊗ M
α
//
M
et :α ◦ (u ⊗ Id) = Id
M
.
(1.7)'est-à-dire sile diagramme i-dessous ommute :
k ⊗ M
Id
))❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
❘
u⊗Id
M
//
A ⊗ M
α
M
Un
A
-moduleàdroiteestdénid'unemanièresimilaireenrempla antA⊗M
parM⊗A
.1.3 Cogèbres
Dénition4. Une
k
- ogèbreestunk
-espa eve torielC
muni d'uneappli ation linéaire,qu'onl'appelle oproduit,
∆ : C −→ C ⊗ C
qui est oasso iative i.e :C
∆
∆
//
C ⊗ C
∆⊗Id
C ⊗ C
Id⊗∆
//
C ⊗ C ⊗ C
Une ogèbreest o-unitairesidepluselleestmunied'une o-unité
ε : C −→ k
satisfaisant:(ε ⊗ Id) ◦ ∆ = Id
C
= (Id ⊗ ε) ◦ ∆.
(1.9)qui se traduit en ore par la ommutativité du diagramme suivant
k ⊗ C
oo
ε⊗Id
C ⊗ C
Id⊗ε
//
C ⊗ k
C
Id
hh◗◗
◗◗◗
◗◗◗
◗◗◗
◗◗◗
◗
∆
OO
Id
66♠
♠
♠
♠
♠
♠
♠
♠
♠
♠
♠
♠
♠
♠
♠
Remarque2. Remarquonsquelesaxiomesdes ogèbressont obtenusendualisant lesaxiomes
des algèbres 'est-à-dire en inversant les è hes des diagrammes ommutatifs.
Notation de Sweedler.Le oproduit d'un élément est don une somme nie d'éléments
indé omposables. Pour dé rire le oproduit, onutilise lanotation suivante:
∆(x) =
X
(x)
x
1
⊗ x
2
.
(1.10)Dénition 5. La ogèbre
C
est o ommutative si et seulement si :τ ◦ ∆ = ∆
où
τ : C ⊗ C −→ C ⊗ C
est la volte.Remarque 3. En utilisant la notation de Sweedler :
∆(x) =
X
(x)
x
1
⊗ x
2
,
la oasso iativité de∆
s'é rit :X
(x)
(x
1
)
1
⊗ (x
1
)
2
⊗ x
2
=
X
(x)
x
1
⊗ (x
2
)
1
⊗ (x
2
)
2
et la o ommutativité s'é rit :X
(x)
x
1
⊗ x
2
=
X
(x)
x
2
⊗ x
1
A tout espa e ve toriel
V
, nous pouvons asso ier sa ogèbre tensorielleT
c
(V )
, isomorphe
à
T (V )
en tantqu'espa e ve toriel.Le oproduit est donnépar ladé on atenation :∆(v
1
· · · v
n
) =
n
X
p=0
v
1
· · · v
p
O
v
p+1
· · · v
n
.
(1.11)La o-unitéest laproje tion anoniquesur
k
.Remarque 4. Si
C
etD
sont deux ogèbres o-unitaires, on dénit une stru ture de ogèbreo-unitaire sur
C ⊗ D
de la manière suivante : le oproduitest donné par∆
C⊗D
= τ
23
◦ (∆
C
⊗ ∆
D
),
(1.12)où
τ
23
es lavolte dénie en permutantlestermes intermédiaires etla o-unitéε
A⊗B
est donnéepar :
ε
A⊗B
= ε
A
⊗ ε
B
Dénition 6. Soient
C
etD
deux ogèbres etΦ : C −→ D
une appli ation linéaire. On diraque
Φ
est un morphisme de ogèbres o-unitaires si :∆
D
◦ Φ = (Φ ⊗ Φ) ◦ ∆
C
,
(1.13)'est-à-dire si lediagramme i-dessous ommute :
C
Φ
//
∆
C
D
∆
D
C ⊗ C
Φ⊗Φ
//
D ⊗ D
et si :ε
D
◦ Φ = ε
C
,
(1.14)'est-à-dire si lediagramme i-dessous ommute :
C
ε
C
&&▼
▼
▼
▼
▼
▼
▼
▼
▼
▼
▼
▼
▼
Φ
//
D
ε
D
k
Dénition 7. Soit
C
une ogèbre.1. Un sous-espa e ve toriel
V ⊂ C
est dit sous- ogèbre deC
si :∆(V) ⊂ V ⊗ V
2. Un sous-espa e ve toriel
V ⊂ C
est dit o-idéal à gau he deC
si :3. Un sous-espa e ve toriel
V ⊂ C
est dit o-idéal à droite deC
si :∆(V) ⊂ V ⊗ C.
4. Un sous-espa e ve toriel
J ⊂ C
est dit o-idéal bilatère deC
si :∆(V) ⊂ V ⊗ C + C ⊗ V,
et
ε(V) = (0).
5. Un
C
- omodule à gau he est unk
-espa e ve torielM
muni d'une appli ationΨ : M −→ C ⊗ M,
satisfaisant les deux axiomes suivants :
(∆ ⊗ Id
M
) ◦ Ψ = (Id ⊗ Ψ) ◦ Ψ
(1.15)et
(ε ⊗ Id
M
) ◦ Ψ = Id
M
.
(1.16)'est-à-dire les deux diagrammes suivants sont ommutatifs :
C ⊗ C ⊗ M
oo
Id⊗Ψ
C ⊗ M
C ⊗ M
∆⊗Id
M
OO
M
Ψ
oo
Ψ
OO
k ⊗ M
ε⊗Id
M
A ⊗ M
oo
M
Id
ii❘❘
❘❘❘
❘❘❘
❘❘❘
❘❘❘
❘
Ψ
OO
En termes de la notationde Sweedler la oa tion
Ψ
s'é rit sous laforme :Ψ(x) =
X
(x)
x
1
⊗ x
0
,
ave
x
0
∈ M
etx
1
∈ C
et la propriété de omodule à gau he s'é rit :X
(x)
(x
1
)
1
⊗ (x
1
)
2
⊗ (x
0
) =
X
(x)
(x
1
) ⊗ (x
0
)
1
⊗ (x
0
)
0
.
Un
C
- omodule à droite est déni d'une manière similaire en rempla antC ⊗ M
parDénition 8. Une bigèbre unitaire o-unitaire est un
k
-espa e ve torielH
muni d'unestru -ture d'algèbre unitaire
(H, m, u)
et d'une stru ture de ogèbre o-unitaire(H, ∆, ε)
ave uneompatibilité entre les lois donnée par le fait que
∆
etε
sont des morphismes d'algèbresuni-taires ou, de manière équivalente
m
etu
sont des morphismes de ogèbres o-unitaires. Laompatibilité entre les lois peut se traduit par les diagrammes ommutatifs suivants :
H ⊗ H ⊗ H ⊗ H
m
′
,,
τ
23
//
H ⊗ H ⊗ H ⊗ H
m⊗m
H ⊗ H
∆
′
22
∆⊗∆
OO
m
//
H
∆
//
H ⊗ H
H ⊗ H
m
ε⊗ε
//
k ⊗ k
Id
H
ε
//
k
H ⊗ H
oo
u⊗u
k ⊗ k
H
∆
OO
k
u
oo
Id
OO
Dénition 9. Soit
H
une bigèbre etx
un élémentH
.1.
x
est dit élément de type groupe ou grouplike, six
non nul et∆(x) = x ⊗ x
.2.
x
est dit élément primitif si,∆(x) =
1⊗ x + x ⊗
1.L'ensemble des éléments primitifs de
H
est notéP rim(H)
.Dénition 10. Soit
H
une bigèbre.1. Un sous-espa eve toriel
I ⊂ C
est une sous-bigèbredeH
siI
est un sous-algèbre etunesous- ogèbre de
H
.2. Un sous-espa e ve toriel
J ⊂ A
est un bi-idéaldeH
siJ
est un idéal et un o-idéal deH
.Dénition11. Soient
H
etH
′
deuxbigèbreset
Φ : H −→ H
′
.On diraque
Φ
estunmorphismede bigèbres si
Φ
est un morphisme d'algèbres et de ogèbres.2 Algèbres de Hopf graduées onnexes
2.1 Convolution et algèbres de Hopf
Proposition 2. Soit
C = (C; ∆; ε)
une ogèbre o-unitaire etA = (A; m; u)
une algèbreuni-taire.L'espa eve torielHom
(C, A)
estmunie d'unestru tured'algèbredelamanièresuivante:si
f, g ∈
Hom(C, A)
,Autrement dit, pour tout
x ∈ C
:f ∗ g(x) =
X
(x)
f (x
1
)g(x
2
).
(1.18)Ceproduit est appelé produitde onvolution. L'unité est l'appli ation
i : x −→ ε(x)
1A
.
Preuve. L'asso iativité du produit de onvolution
∗
est une onséquen e immédiatedel'asso- iativitédu produit
m
etla oasso iativité de oproduit∆
.Dénition12. Soit
H
une bigèbre. On dira queH
est une algèbre de Hopf siId
H
possèdeuninverse dansl'algèbrede onvolution Hom
(H, H)
. L'unique inversedeId
H
est appelé antipodede
H
et il est noté en généralS
. Autrement dit,H
est une algèbre de Hopf s'il existe uneappli ation linéaire
S : H −→ H
telle que le diagramme suivant ommute :H ⊗ H
S⊗Id
H
//
H ⊗ H
m
##●
●
●
●
●
●
●
●
●
H
∆
✇
✇
;;✇
✇
✇
✇
✇
✇
✇
ε
//
∆
##●
●
●
●
●
●
●
●
●
k
u
//
H
H ⊗ H
Id
H
⊗S
//
H ⊗ H
m
✇
✇
✇
;;✇
✇
✇
✇
✇
✇
Autrement dit, pour tout
x ∈ H
:X
(x)
S(x
1
)x
2
= ε(x)
1=
X
(x)
x
1
S(x
2
).
Dénition 13. Soit
H
une algèbre de Hopf etI
un sous-espa e deH
.1. On dira que
I
est une sous-algèbre de Hopf deH
si 'est une sous-bigèbre deH
etS(I) ⊂ I
.2. On dira que
I
est un idéalde Hopf deH
si 'est un bi-idéalet siS(I) ⊂ I
.Dénition 14. Soient
H
etH
′
deux algèbres de Hopf. Soit
Φ : H −→ H
′
une appli ation
linéaire.On dira que
Φ
est unmorphismed'algèbresdeHopf siΦ
est unmorphismedebigèbreset
Φ ◦ S
H
= S
H
′
◦ Φ
.Remarque 5. La propriété
Φ ◦ S
H
= S
H
′
◦ Φ
peut être éliminée, en fait siH
etH
′
deux
algèbres de Hopf et si
Φ : H −→ H
′
est un morphisme de bigèbres, alors automatiquement on
a
Φ ◦ S
H
= S
H
′
◦ Φ
.Proposition 3. ([37℄) Soit
(H, m, u, ∆, ε, S)
une algèbre de Hopf, alors on a :2. S est un antimorphismed'algèbres et un antimorphisme de ogèbres,i.e. si
τ
est lavolteon a :
m ◦ (S ⊗ S) ◦ τ = S ◦ m,
τ ◦ (S ⊗ S) ◦ ∆ = ∆ ◦ S.
3. Si
H
est ommutative ou o ommutative,alorsS
2
= Id
H
.Pour une preuve détailléede ette proposition,voir[37℄, [27℄ ou [25℄.
Proposition 4. ([37℄) Soit
(H, m, u, ∆, ε, S)
une algèbre de Hopf.1. Si
x
est un élément primitif deH
alorsε(x) = 0
etS(x) = −x
.2.
P rim(H)
est une algèbre de Lie.Preuve. 1. Soit
x ∈ P rim(H)
alors ona :(ε ⊗ ε) ◦ ∆(x) = (ε ⊗ ε)(x ⊗
1+
1⊗ x)
= 2ε(x)ε(
1)
= 2ε(x).
Comme ona :
(ε ⊗ ε) ◦ ∆(x) = ε(x)
, onen déduitqueε(x) = 0
.De plus ona :
m(S ⊗ Id) ◦ ∆(x) = u ◦ ε(x)
Don :
S(x) + x = 0,
et par suite :S(x) = −x
.2. Soit
x, y ∈ P rim(H)
. Il sut de montrer que[x, y] = xy − yx
est un élément primitif.∆([x, y]) = ∆(xy − yx) = ∆(x)∆(y) − ∆(y)∆(x)
= (x ⊗
1+
1⊗ x)(y ⊗
1+
1⊗ y) − (y ⊗
1+
1⊗ y)(x ⊗
1+
1⊗ x)
= xy ⊗
1+
1⊗ xy − yx ⊗
1−
1⊗ yx
= (xy − yx) ⊗
1+
1⊗ (xy − yx).
Ce quiprouve la proposition.
2.2 Graduation
Dénition 15. Une algèbre de Hopf graduée sur
k
est unk
-espa e ve toriel gradué :H =
M
n≥0
H
n
(1.19)muni d'un produit
m : H ⊗ H −→ H
, un oproduit∆ : H −→ H ⊗ H
, le tout veriant lesaxiomes d'une algèbre de Hopf [37℄, et tel que :
m(H
p
⊗ H
q
) ⊂ H
p+q
,
∆(H
n
) ⊂
M
p+q=n
Soit
V =
M
n≥0
V
n
un espa e gradué. Soitn ≥ 0
. AlorsV
∗
n
s'identie ausous espa e suivantde
V
∗
:
V
n
∗
≈ {f ∈ V
∗
/f (V
k
) = (0) si k 6= n}.
Par lasuite, onidentiera lesdeux etonpourraé rire
V
∗
n
⊆ V
∗
.Dénition 16. Soit
V
un espa e gradué. Le dual gradué deV
est le sous-espa e suivant deV
∗
:V
◦
:=
∞
M
n=0
V
n
∗
.
Remarque6. Lorsque haque
V
n
estdedimensionnie,V
◦◦
estisomorpheà
V
ommeespa egradué.
2.4 Connexité
Dénition 17. Une algèbre de Hopf graduée
H
surk
est dite onnexe si sa partie homogènede degré zéro est de dimension un, 'est-à-dire réduite à
k.
1, où 1= u(1)
désigne l'unité.Lesalgèbresde Hopf graduées onnexes ( ommutativesounon) sont parti ulièrementbien
adaptées aux raisonnements par ré urren e sur le degré. Cela vient du fait que pour tout
élément
x
homogène de degrén
dansH
onpeut é rire en utilisantlanotation de Sweedler :∆x = x ⊗
1+
1⊗ x +
X
(x)
x
′
⊗ x
′′
,
(1.20) oùlesx
′
etx
′′
sont homogènesde degré omprisentre 1et
n − 1
.Enparti ulier l'antipode estdonnégratuitementpar l'une des deux formules de ré urren e i-dessous :
S(x) = −x −
X
(x)
S(x
′
)x
′′
(1.21)S(x) = −x −
X
(x)
x
′
S(x
′′
).
(1.22)La donnée d'une telle algèbre de Hopf
H
, lorsqu'elle est de plus ommutative, équivaut àla donnée du s héma en groupes pro-unipotents qui à toute algèbre ommutative unitaire
A
asso ie le groupe
G
A
des ara tères deH
à valeurs dansA
. Le théorème deCartier-Milnor-Moorepermetderé upérerl'algèbredeHopf
H
ommeledualgraduédel'algèbreenveloppanteU(g
k
)
oùg
k
estl'algèbredeLiedugroupeG
k
,quipeutsevoir ommel'ensembledes ara tères1. Soit
G
un groupe.SoitkG
l'espa e ve toriel engendré par leséléments deG
.Le produitde
G
s'étend en uneappli ation bilinéairedekG ⊗ kG
surkG
. AinsikG
est unealgèbre,l'unité est donnée par l'élément neutrede
G
.On dénitune stru ture de ogèbre o-unitaire sur
kG
pour toutg
i
∈ G
par :∆
X
i
λ
i
g
i
=
X
i
λ
i
g
i
⊗ g
i
.
Sa ounitéest donnée par :
ε
X
i
λ
i
g
i
= λ
i
De plus lesloisvérient bien les axiomes de ompatibilité:
∆
X
i
λ
i
g
i
X
j
µ
j
h
j
=
X
i,j
λ
i
µ
j
g
i
h
j
⊗
X
i,j
λ
i
µ
j
g
i
h
j
=
X
i
λ
i
g
i
⊗
X
i
λ
i
g
i
X
j
µ
j
h
j
⊗
X
j
µ
j
h
j
= ∆
X
i
λ
i
g
i
∆
X
j
µ
j
h
j
,
ε
X
i
λ
i
g
i
X
j
µ
j
h
j
= ε
X
i,j
λ
i
µ
j
g
i
h
j
= λ
i
µ
j
= ε
X
i
λ
i
g
i
ε
X
j
µ
j
h
j
.
L'antipode de
kG
est déni pour toutg ∈ G
par :S(g) = g
−1
.
2. Soit
V
un espa e ve toriel etT (V )
l'algèbretensorielle. il existe une stru ture d'algèbrede Hopf o ommutative déniepar :
∆(x) = x ⊗
1+
1⊗ x
pour toutx ∈ V.
La o-unitéest déni par :
ε(x) = 0
pourx ∈ V.
L'antipode est :
S(x
1
· · · x
n
) = (−1)
n
x
n
· · · x
1
.3. Soit
g
une algèbre de Lie. L'algèbre enveloppante deg
, notéeU(g)
, est le quotient deT (g)
par l'ideal engendré parx ⊗ y − y ⊗ x − [x, y]
pour toutx, y ∈ g
.U(g) = T (g)/
x ⊗ y − y ⊗ x − [x, y]
.
La stru ture de l'algèbrede Hopf sur
U(g)
est dénie par :Nousdé rivonsdans etteparagraphelarenormalisationdeConnes-Kreimerdansle ontexte
des algèbres de Hopf ([10℄, [9℄ , [26℄). Chaque ara tère d'une algèbre de Hopf dans une
al-gèbre ommutative
A
, munie d'un s héma de renormalisation, i.e d'une dé omposition ensommedire tede deux sous algèbres
A
−
etA
+
,admet une unique dé ompositionde Birkhoϕ = ϕ
∗−1
−
∗ ϕ
+
ompatible ave le s héma de renormalisation hoisi. Nous revenons à epro- edé ave plus de détails dans le ontexte des algèbres de Hopf de graphes dans les pro hains
hapitres.
3.1 Groupe des ara tères et algèbre de Lie des ara tères
innitési-maux
Dénition18. Soit
H
une algèbre de Hopf etA
une algèbre ommutative.Un ara tère deH
à valeursdans
A
est un morphisme d'algèbreϕ : H → A
i.e :ϕ(
1) =
1 et pour toutx
,y ∈ H
on a :
ϕ(xy) = ϕ(x)ϕ(y)
(1.23)Proposition 5. L'ensemble des ara tère de
H
à valeurs dansA
forme un groupe pour leproduit de onvolution, noté
G
. Pour toutϕ ∈ G
, l'inverse est :ϕ
∗−1
= ϕ ◦ S.
(1.24)Preuve. Soient
ϕ
etψ
deux élémentsdeG
et soientx
ety
deux élémentsdeH
. Pour prouverla première partie de la proposition nous utilisons le fait que le oproduit
∆
deH
est unmorphismed'algèbres, ainsi que la ommutativité de
A
. On a :(ϕ ∗ ψ)(
1) = ϕ(
1)ψ(
1) =
1.
De plus :(ϕ ∗ ψ)(xy) =
X
(x)(y)
ϕ(x
1
y
1
)ψ(x
2
y
2
)
=
X
(xy)
ϕ(x
1
)ϕ(y
1
)ψ(x
2
)ψ(y
2
)
=
X
(xy)
ϕ(x
1
)ψ(x
2
)ϕ(y
1
)ψ(y
2
)
= (ϕ ∗ ψ)(x)(ϕ ∗ ψ)(y).
Vérionsmaintenant que
ϕ ◦ S
appartient àG
:(ϕ ◦ S)(xy) = ϕ(S(y)S(x))
= ϕ(S(y))ϕ(S(x))
= ϕ ◦ S(y)ϕ ◦ S(x)
= ϕ ◦ S(x)ϕ ◦ S(y).
Don
ϕ ◦ S ∈ G
. Prouvons maintenant ladeuxième partie de la proposition :(ϕ ◦ S) ∗ ϕ(x) =
X
(x)
ϕ(S(x
1
))ϕ(x
2
)
=
X
(x)
ϕ(S(x
1
)x
2
)
= ϕ(
X
(x)
S(x
1
)x
2
)
= ε(x)ϕ(
1)
= ε(x)
1.
De manièreanalogue,
ϕ ∗ (ϕ ◦ S)(x) = ε(x)
1, donϕ
∗−1
= ϕ ◦ S
.
Dénition 19. Soit
H
une algèbre de Hopf et soitA
une algèbre ommutative. Un ara tèreinnitésimalde
H
à valeurs dansA
est une appli ation linéaireϕ : H → A
telle queϕ(
1) = 0
et pour tout
x
,y ∈ H
on a :ϕ(xy) = ϕ(x)e(y) + e(x)ϕ(y),
(1.25)où
e = u ◦ ε
.Proposition 6. L'ensemble des ara tères innitésimaux de
H
à valeurs dansA
forme unealgèbre de Lie, notée
g
, pour le ro het induit par le produit de onvolution déni pour toutϕ, ψ ∈ g
par :ϕ, ψ
= ϕ ∗ ψ − ψ ∗ ϕ.
Preuve. Soient
ϕ
etψ
deux éléments deg
et soientx
ety
deux éléments deH
. Il sut demontrer que