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Jean, Florent et Sarah, bergers à Aneu en 2015 : ethnographie pastorale

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Academic year: 2021

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Jean, Florent et Sarah, bergers à Aneu en 2015 :

ethnographie pastorale

Rémy Berdou, Patricia Heiniger-Castéret

To cite this version:

Rémy Berdou, Patricia Heiniger-Castéret. Jean, Florent et Sarah, bergers à Aneu en 2015 :

ethno-graphie pastorale. Christine Rendu; Carine Calastrenc; Mélanie Le Couédic; Anne Berdoy. Estives

d’Ossau. 7 000 ans de pastoralisme dans les Pyrénées, Le pas d’Oiseau, pp.43-51, 2016, 978 2 917971

60 4. �halshs-02102394�

(2)

Sous la direction de

Christine R

endu

, Carine C

alastRenC

,

Mélanie l

e

C

ouédiC

, Anne B

eRdoy

Estives d’Ossau

(3)

176, chemin de Lestang

31100 Toulouse

www.lepasdoiseau.fr

isbn : 9782917971604 - © Éditions Le Pas d’oiseau, 2016

Laboratoire Framespa

UMR 5i36 CnRs

Université Toulouse Jean-Jaurès

Parc national des Pyrénées

Villa Fould, 2 rue du iV-septembre,

bP 736, 65007 Tarbes.

illustration de couverture : Cécile Le Couédic

Maquette : Élisabeth Dauban (Le Pas d’oiseau)

(4)

sous la direction de

Christine Rendu, Carine Calastrenc,

Mélanie Le Couédic, Anne berdoy

Estives d’Ossau

(5)

Préface de Laurent GRAnDsiMOn, président du Parc national des Pyrénées

... 5

introduction de Christine REnDU

... 7

1re partie -

Anéou, une estive à la loupe

Paysages et usages aux XX

e

et XXI

e

siècles

L’estive d’Anéou, une haute vallée glaciaire,

Philippe Allée

... 13

La valeur pastorale des estives,

Dominique lAffly et Pierre GAscouAt

... 19

Au début du XX

e

siècle, l’action de l’Association centrale pour l’aménagement des montagnes (ACAM) en Haut-Ossau,

Jean-Paul MétAilié

... 33

Jean, Florent et sarah, bergers à Aneu en 2015 : ethnographie pastorale,

Rémy BeRDou et Patricia HeiniGeR-cAsteRet

... 43

Cabanes, cheminements et cujalas : parcours de troupeaux à l’estive,

Mélanie le couéDic

... 53

Une première approche archéologique

À la recherche des sites,

Mélanie le couéDic, carine cAlAstRenc, christine RenDu et Philippe Allée

... 61

À la recherche de la chronologie,

Mélanie le couéDic, carine cAlAstRenc et christine RenDu

... 85

À la recherche des pratiques : le site 32 de Cabanes la Glère (iii

e

-XV

e

siècle),

carine cAlAstRenc et al.

...115

Quatre cartes pour une synthèse,

christine RenDu, carine cAlAstRenc et Mélanie le couéDic

...143

2e partie -

De l’estive au piémont

Dynamiques et formes d’occupation du Néolithique à l’époque antique

Évolutions paléo-environnementales en vallée d’Ossau, du néolithique à l’Époque contemporaine,

Didier GAloP

... 161

Entre montagne et piémont, témoignages agropastoraux du néolithique à l’âge du Fer,

Patrice DuMontieR et al

.

... 175

Approches de la transhumance en Gaule à l’époque romaine,

Philippe leveAu

...205

Romanisation et pastoralisme en Haut-béarn (i

er

-V

e

siècle),

Dany BARRAuD

...223

Écriture et stratégies d’appropriation des montagnes au Moyen Âge et à l’Époque moderne

seigneurs, troupeaux et montagnes : la place et le rôle de l’aristocratie dans la société pastorale ossaloise au Moyen Âge,

Anne BeRDoy

... 239

Communautés, montagne et écriture : l’exemple de sainte-Colome (XiV

e

-XViii

e

siècle),

Benoît cuRsente

...255

Glossaire

... 270

bibliographie

... 272

Remerciements

... 279

Sommaire

(6)

5

nous voici au départ d’un étrange voyage, un voyage dans le temps à la recherche de traces et de

pierres qui parlent. Cet ouvrage est le fruit du travail acharné des membres d’une équipe constituée

autour de Christine Rendu. Leur travail a commencé en béarn, en haute vallée d’Ossau dans le cœur

du Parc national des Pyrénées, il y a maintenant une dizaine d’années. Le Parc national des Pyrénées

a soutenu dès l’origine ces campagnes de fouilles, en apportant tout à la fois une aide matérielle,

technique et financière.

Les résultats de ces recherches sont prodigieux. Jamais peut-être dans l’histoire de l’archéologie

pastorale pyrénéenne on n’avait décrit avec autant de précision l’évolution des paysages, la construction

d’un terroir et la formation d’une culture pastorale sur une période aussi longue.

C’est vrai que les chiffres sont vertigineux ! Les chercheurs estiment que les premières traces

visibles d’une activité humaine sur le site d’Anéou remontent à 6 000 ans, d’autres parlent même

de 7 500 ans !

De cette période, et jusqu’à aujourd’hui, les auteurs nous conduisent au travers du temps, avec un

effort de simplicité et de pédagogie, en explorant des périodes de l’histoire souvent moins connues

dans les Pyrénées comme l’Antiquité.

Ce panorama nous confirme que les hauts paysages ossalois sont, comme la plupart des territoires

pyrénéens d’altitude, le résultat d’une interaction intime entre le milieu naturel et les sociétés qui y

vivent, les exploitent et y travaillent avec plus ou moins d’intensité depuis des siècles.

il me semble utile de rappeler que ces paysages culturels sont au cœur des préoccupations du Parc

national des Pyrénées parce qu’ils représentent une richesse biologique inégalée, parce qu’ils sont le

fruit d’une culture exceptionnelle, et que l’un n’est rien sans l’autre.

ils sont tout à la fois un morceau d’histoire valléenne et une page de l’aventure humaine.

Parce que nous avons aujourd’hui des moyens qui nous permettent de porter atteinte à notre

environnement avec une force jamais égalée dans l’histoire de l’humanité, le Parc national des Pyrénées

se tient plus que jamais aux côtés de ceux qui souhaitent révéler au plus grand nombre l’histoire de la

formation de ces estives. il a été, et sera toujours en capacité de valoriser et de maintenir ces

savoir-faire uniques qui sont les seuls capables de nous aider à poursuivre, dans le respect des hommes et des

milieux, cette histoire commencée il y a plus de 6 000 ans !

Je vous souhaite un bon voyage dans le temps !

Laurent Grandsimon,

Président du Parc national des Pyrénées

(7)
(8)

43

Fig. 2

L

a vallée d’Ossau

(fig.1)

se compose, comme le

Haut-Béarn, de 90 à 95 % de terres collectives qui sont la

propriété de communes ou de groupes d’habitants.

Les éleveurs se consacrent soit à la production de

fromage, soit à celle de viande et peuvent intégrer,

dans leur stratégie d’entreprise, l’utilisation de terres

collectives pour le pacage des troupeaux. Toutefois

les règles d’usage changent en fonction du ou des

propriétaires : une terre uniquement communale peut

être administrée par la commune ou par un groupement

pastoral ; si l’estive est propriété de plusieurs communes,

un syndicat ou une commission syndicale, composé

des représentants de chaque commune, en assure la

gestion. De plus certains droits féodaux rachetés par des

habitants assurent à ces derniers, regroupés en syndicat

d’habitants, l’utilisation particulière de propriétés

privées indivises. Généralement ces terres se composent

d’estives basses – ou zones intermédiaires de 700 à

1 500 m d’altitude – et d’estives hautes comprises entre

1 500 à 2 300 m.

L’utilisation de ces zones varie au fil des saisons : les

éleveurs peuvent envoyer leurs troupeaux dans les espaces

intermédiaires au printemps et à l’automne

(fig. 2)

, et sur

les estives hautes en juillet-août. Cet ensemble complexe

de droits sur l’espace et de stratégies d’utilisation de la

ressource entre en effet dans un système d’élevage qui

intègre la pratique de la transhumance en montagne,

s’adaptant ainsi aux conditions climatiques

1

. L’éleveur

peut donc bénéficier d’estives appartenant à sa commune

de manière exclusive ou indivise. Des règles, propres

à chacune des institutions qui gouvernent ces terres,

s’appliquent à lui, notamment en ce qui concerne les

dates d’accueil des troupeaux sur telle ou telle estive,

leur affectation à un parcours et l’acceptation ou non de

troupeaux « étrangers » à la commune – ce qualificatif,

qui s’oppose à celui de « local » ou « usager », caractérise

du bétail qui ne bénéficie pas du droit d’usage sur la terre

collective de la communauté.

Aneu

2

est une estive haute de 1 256 hectares.

Cadastrée sur la commune de Laruns, c’est une propriété

en biens indivis possédée par plusieurs communes de

l’ancien canton d’Arudy ou Bas-Ossau (Arudy, Bescat,

Buzy, Sévignacq-Meyrac, Sainte-Colome, Lys,

Louvie-Juzon, Izeste et Castet) et gérée par le syndicat du

Bas-Ossau. Ce syndicat est également propriétaire de deux

autres montagnes, Arrius et Anouilhas.

Les éleveurs des communes composant le syndicat

peuvent, à leur demande, être usagers de ces estives

pour faire pacager leurs troupeaux d’ovins, équins ou

bovins. Contrairement à d’autres estives, qui relèvent de

communes ou d’autres commissions syndicales, celle du

1. Pour aller plus loin : Hourcade, 1970 et 1978 ; Doutreleau, 2014.

2. Dans cette étude, nous avons pris le parti de retenir la graphie classique pour tous les toponymes du plateau d’Aneu et pour les quelques termes techniques liés au pastoralisme (cf. p. X).

Jean, Florent et Sarah,

bergers à Aneu en 2015 :

ethnographie pastorale

Rémy BeRdou, Patricia HeinigeR-CasteRet

Fig. 1 :

Partie basse

du cirque d’Aneu

(18 juillet 2014,

photo Rémy Berdou)

.

Fig. 2 :

Le Bénou, espace

intermédiaire et propriété

indivise des communes de

Bielle et Bilhères-en-Ossau

(photo Pierre Gabriele)

.

Fig. 1

1. Pour aller plus loin : Hourcade, 1970 et 1978 ; Doutreleau, 2014. 2. Dans cette étude, nous avons pris le parti

de retenir la graphie classique pour tous les toponymes du plateau d’Aneu et pour les quelques termes techniques liés au pastoralisme(cf. p. 11, note 4).

(9)

Bas-Ossau n’accueille pas de bétail « étranger » sur Aneu.

Pour pouvoir utiliser une estive, un éleveur doit s’acquitter

d’un droit de pacage et payer une taxe : la bacade*.

Celle-ci diffère en fonction de la nature de l’animal – ovin, équin,

bovin, caprin – et peut changer d’année en année.

Les troupeaux de vaches et de juments sont laissés en

libre dépaissance dans les limites de l’estive. Ces dernières

sont constituées soit de barrières naturelles, comme des

falaises ou des ravins, soit matérialisées – généralement

aux cols – par des clôtures électriques ou en fils de

fer

(fig. 3)

. Ces troupeaux sont contrôlés quotidiennement

par un garde pastoral, ou pâtre, employé pour la saison par

le syndicat du Bas-Ossau. Quant aux troupeaux d’ovins,

ils doivent respecter une zone de pacage rarement

matérialisée, sous la surveillance de leur berger

(fig. 4)

.

L’estive d’Aneu se divise en dix-neuf quartiers et se

compose aujourd’hui de cinq cabanes (Tormont, L’Arailha,

Sénescau, Hons deus Gaves et La Lagua) et d’un centre

pastoral qui regroupe plusieurs anciens cujalars

(fig. 5)

.

Un cujalar correspond à une cabane et à son parc qui

per-met d’enfermer les brebis pour la nuit. À chaque cujalar se

rapporte une zone de pacage qui peut s’étendre parfois

sur plusieurs quartiers et que l’on nomme généralement

parcours, ce terme désignant la boucle que fait le troupeau

dans la journée.

L’affectation des cujalars s’effectue par le syndicat

qui peut, à la demande d’un berger ou pour régler un

problème, les redistribuer dans leur ensemble par tirage

au sort. Si cette pratique n’a toutefois pas eu lieu depuis

1974, chaque année au printemps, le syndicat propose à

tous les bergers usagers la possibilité d’effectuer cette

redistribution lors d’une réunion. Ceux-ci ne souhaitent

cependant que rarement changer d’estive car les brebis,

d’année en année, connaissent les parcours de pacage,

ce qui facilite leur surveillance par leur gardien. S’ils sont

amenés aujourd’hui à changer de

cujalar, c’est en cas de vacance d’un

parcours, la priorité du choix étant

laissée au berger le plus ancien.

La journée du berger en estive

est

particulièrement

longue

et commence tôt pour se finir

très tard. Toute l’attention est

portée au lait, de la traite à sa

conservation et sa transformation

en fromage

(fig. 6)

. En fonction du

Fig. 5 :

Copie manuscrite

d’un plan d’Aneu de 1860

situant les quartiers

et les cabanes à cette

date ; en 2015, seuls

subsistent le centre

pastoral et cinq cabanes.

Il est intéressant de

noter que ce document

d’archives est conservé

pour mémoire par les

bergers d’aujourd’hui

(photo Rémy Berdou).

Fig. 3 :

Clôture électrique

doublant l’ancienne limite

de la pène Mieytadere

entre France et Espagne

(photo Mélanie Le Couédic).

Fig. 4 :

À Aneu, un espace

de parcours aux limites

non matérialisées

(photo Mélanie Le Couédic).

Fig. 4

Fig. 5 Fig. 3

(10)

45

Fig. 6

: Quelques étapes

de la fabrication du fromage.

À gauche, du ramassage

du caillé au moulage

et à l’égouttage.

À droite, le pressage,

la pose de la marque,

le salage et la mise

en cave d’affinage

(photos Mélanie Le Couédic et Rémy Berdou).

(11)

nombre de brebis, de 120 à 500, un berger se lève entre

cinq heures et demie et sept heures et commence par la

traite, ce qui peut prendre entre trois et six heures. Après

cela, vers dix heures, il fabrique les fromages puis envoie

les brebis en fin de matinée

(fig. 7)

. « Envoyer les brebis »

ne revient pas uniquement à les sortir de leur enclos mais

consiste surtout à les diriger dans la direction souhaitée

afin qu’elles s’engagent dans le « bon » parcours.

Le berger garde son troupeau toute la journée ou part

le rejoindre dans l’après-midi ; cela varie en fonction de

ses goûts, de son habitude, du caractère des brebis, du

travail qu’il a à réaliser, du danger, de l’éloignement ou de

la spécificité du parcours, du temps qu’il fait, etc. C’est en

fin d’après-midi que le troupeau regagne le parc pour y

être trait une seconde fois.

En fin de campagne, à partir de mi-août, certains

bergers ne font qu’une seule traite, le matin. Il faut ici

préciser que les brebis ne produisent pas du lait de façon

constante mais seulement dix mois sur douze. Le berger

est en permanence vigilant quant à l’état de santé de ses

bêtes : infection, fracture, etc. Il est aussi généralement

très attentif à tout ce qui l’entoure. En montagne, à Aneu,

vous n’êtes jamais seul !

Voici le portrait de trois bergers présents durant l’été

2015 sur l’estive d’Aneu.

Jean

Jean, du village de Lys, né en 1933, estive avec quatre

cents brebis de race basco-béarnaise et son chien à la

cabane de Hons deus Gabes

(fig. 8)

. Sa première campagne

remonte à 1977, date à laquelle son exploitation évolue et

ne se consacre plus qu’aux brebis, délaissant ainsi l’élevage

bovin. Auparavant, lors de la saison estivale, il donnait

ses brebis en garde à un autre berger pour se consacrer

au travail de « la plaine

3

». Elles partaient, généralement

au début du mois de juin à Jaut, mêlées au troupeau

de cet autre berger. Cette montagne, dite de zone

intermédiaire, est située au-dessus du village de Castet

et est divisée en deux ; la première partie appartient au

syndicat intercommunal de Jaut – une indivision entre les

communes de Sainte-Colome et de Lys –, la seconde est un

bien communal du village de Louvie-Juzon. Début juillet,

les brebis rejoignaient ensuite Aneu.

Aujourd’hui, les deux fils de Jean ont repris

l’exploi-tation familiale sous son œil bienveillant. Leur ferme est

située dans les coteaux de la commune de Lys. Dans les

années 1970, elle comptait dix-sept hectares ;

l’installa-tion des deux garçons, à un moment de déprise agricole,

a permis à l’exploitation d’augmenter en surface : elle

couvre aujourd’hui quatre-vingts hectares.

C’est avec Jean, puis ses fils, que la ferme a connu

des vagues successives de modernisation : une machine à

traire en premier lieu, puis un hangar dans la continuité de

la vieille grange afin d’accueillir un troupeau plus grand,

et enfin une seconde extension rendant possible la mise

en place du séchage en grange du foin et du regain

(fig 9)

.

Cette nouvelle technique permet de garder plus de

nutriments dans la plante qui est fauchée et ramassée,

assurant ainsi une amélioration de l’alimentation du

bétail. Jean l’affirme : « La grange sent comme autrefois »,

à l’époque où le foin était fauché et ramené à la main.

La fabrication du fromage a également été

radicale-ment transformée. Si la « recette » reste la même, de

nouvelles installations mécaniques permettent de traiter

quotidiennement 500 litres de lait et facilitent, au plus

3. La plaine, terme utilisé par nos interlocuteurs, est à saisir ici comme l’exact inverse de la montagne où l’on estive, et peut concerner soit les terres autour du village, un fond de vallée, une zone de coteaux ou une vraie plaine.

Fig. 7 :

Les brebis sont

envoyées sur le parcours,

après la traite,

en fin de matinée

(photo Karim Gernigon)

.

Fig. 8 :

Jean

(10 septembre 2015,

photo Rémy Berdou).

Fig. 9 :

L’exploitation de

Jean et de ses fils à Lys,

vieille grange et nouvelle

grange en continuité

(5 juin 2015

, photo Rémy Berdou).

(12)

47

fort de la période de lactation, la réalisation d’une vingtaine

de fromages de brebis (AOC Ossau-Iraty) par jour.

Face à cette évolution et à la quantité de lait à

transformer, voilà six ans que Jean ne le tire plus en estive

et n’y fait plus de fromage, ayant tari les brebis avant. Il

continue toutefois à y monter pour plusieurs raisons

qu’il impute au bien-être de ses bêtes et à la rotation

des fonctions sur l’exploitation : l’herbe est meilleure en

altitude, ce qui a un effet positif sur l’état sanitaire des

brebis et, de plus, les prairies qui entourent la ferme sont

au repos. Et, ce qui n’est pas dit, c’est que Jean y trouve

également son équilibre.

Les revenus de la ferme étaient, jusque dans les

années 1970, essentiellement issus de la vente du lait

aux fromageries de Roquefort (Aveyron) qui venaient

collecter dans les vallées pyrénéennes leur matière

première. En 1972, c’est la fromagerie des Chaumes

4

,

installée à Jurançon, qui se développe et récupère la

collecte. Elle est aujourd’hui connue pour certains de ses

produits comme le Saint-Albret (au lait de vache) ou le

Brebiou (au lait de brebis).

Jusqu’au début des années 1980, Jean vendait la plus

grande partie de la production de lait à cette laiterie avant

qu’un mouvement d’éleveurs ne remette en question ce

modèle, favorisant ainsi une autre voie de transformation

du lait. En effet, en 1982, bénéficiant d’un contrat de pays,

plusieurs d’entre eux se sont organisés pour créer la

coo-pérative « Fromages fermiers de la vallée d’Ossau » qui est

aujourd’hui membre d’un regroupement de coopératives

employant douze salariés. Cette structure assure aux

ber-gers un appui technique pour la transformation du lait,

l’af-finage et la commercialisation des fromages dits « du pays »,

commercialisation qui est un atout important car le marché

local ne permet pas d’écouler l’ensemble de la production.

4. Cette fromagerie a également une antenne à Mauléon-Licharre (Soule) où n’est travaillé que le lait de brebis ; outre le Brebiou, elle fabrique également l’Etorki, autre produit phare du groupe agro-alimentaire Bongrain auquel elle appartient.

Depuis l’arrivée de Jean à Aneu en 1977, son troupeau

occupe le même parcours, celui attribué au cujalar de Hons

deus Gabes. Si pendant ses premières campagnes il a eu

une place au centre pastoral, c’est en 1981 que la cabane

de son parcours a été reconstruite. La rénovation

progres-sive des cabanes, allant de pair avec la mise en conformité

avec les normes européennes, est marquée par un style de

construction et d’aménagement caractéristiques. En effet,

depuis la fin du XX

e

siècle, le Parc national des Pyrénées,

nouveau financeur, exprime ses attendus en la matière.

Jean monte les brebis en camion depuis 2011 mais la

descente se fait encore à pied, entouré de la famille et des

amis, unis dans une convivialité propre à cet événement.

Si par le passé un garde du syndicat interdisait l’accès

à l’estive avant six heures au matin de la devète (jour

de la levée de l’interdiction de pacage sur une estive),

aujourd’hui, cette rigueur réglementaire n’existe plus.

Les premières bétaillères arrivent dans la nuit précédant

l’ouverture et continuent d’acheminer le bétail pendant

deux jours. Très peu de troupeaux du Bas-Ossau montent

à pied et, en 2015, seuls sept éleveurs ont fait ce choix

– dont trois à destination d’Aneu.

À partir du 15 août, les brebis de Jean passent la

frontière pour pacager sur la commune de Sallent de

Gállego, en Aragon, dans la vallée de Tena

(fig. 10)

. Celui-ci

loue une estive à la mairie de Sallent pour un mois, juste

derrière le col du Pourtalet, à proximité immédiate d’Aneu.

En fin de saison il s’en retournera avec son troupeau sur

son exploitation de Lys.

Florent

À vingt-quatre ans, Florent connaît Aneu comme sa

poche : voilà neuf ans qu’il y vient en estive, dont cinq avec

son propre troupeau

(fig. 11)

. Après un bac professionnel

au lycée des Métiers de la montagne à Soeix, quartier

d’Oloron-Sainte-Marie (64), il reprend l’exploitation

familiale, aidé de son oncle, succédant ainsi à plusieurs

générations de bergers et perpétuant de ce fait l’activité

implantée au hameau de Pédehourat, à Louvie-Juzon.

Son troupeau se compose de trois cents brebis

basco-béarnaises qui peuvent pacager sur dix-sept hectares

autour de la ferme durant l’hiver. Il possède également

quelques blondes d’Aquitaine, vaches de race à viande,

chez son oncle à Estialescq, dans le piémont oloronais.

Ces vaches entrent dans l’économie de l’exploitation mais

restent en dehors du système pastoral ossalois. Entre les

deux exploitations, la sienne et celle de son oncle, Florent

produit suffisamment de maïs, foin et fourrage pour

n’avoir qu’à compléter l’alimentation des bêtes par l’achat

de luzerne et d’aliment (composé des tourteaux de soja,

colza et tournesol, de minéraux et vitamines).

4. Cette fromagerie a également une antenne à Mauléon-Licharre (Soule) où n’est travaillé que le lait de brebis ; outre le Brebiou, elle fabrique également l’Etorki, autre produit phare du groupe agro-alimentaire Bongrain auquel elle appartient.

Fig. 10 :

De l’autre côté

du Pourtalet,

Jean et son troupeau

(10 septembre 2015

, photo Rémy Berdou).

Fig. 11 :

Florent et son

troupeau à Aneu

(

18 juillet 2014,

photo Rémy Berdou).

(13)

Fig. 12 Fig. 13

Pour beaucoup d’éleveurs, les vaches permettent de

constituer une réserve de trésorerie mobilisable pour des

investissements ou en cas de problème avec les brebis. Par

ailleurs, si ces vaches sont des laitières, elles permettent à

l’exploitant de fabriquer du fromage « de vache » ou du

« mixte », associant lait de brebis et de vache.

Durant les six mois que les brebis passent au village,

de l’automne au printemps, leurs sorties dans les prés

sont limitées aux jours ensoleillés et aux températures

douces, elles bénéficient ainsi du fourrage et de l’aliment.

À partir du 25 octobre elles commencent à agneler. Les

agneaux sont allaités par la mère, pendant un mois, avant

de partir pour la boucherie quand ils ne sont pas gardés

pour le renouvellement du troupeau.

Vers le 20 novembre, le lait commence à être collecté

pour la fabrication des fromages. À partir du mois d’avril,

les brebis sortent dans les prairies de l’exploitation

et profitent des premiers beaux jours du printemps.

C’est au début du mois de juin que Florent monte, pour

une première étape, sur la montagne de Jaut, dans la

partie communale de Louvie-Juzon

(fig. 12)

. « Si je n’ai pas

la montagne, je peux arrêter tout : je ne peux pas garder

les brebis en bas, ce n’est pas possible […] on monte pour

l’autonomie fourragère », explique-t-il.

Cette estive a son point le plus bas à 1 226 m et

culmine avec le Mólon de Jaut à 2 051 m. Elle est

compo-sée de trois cabanes utilicompo-sées quotidiennement, à

1 450 m d’altitude, en dessous du col de Jaut. Deux sont

consacrées à l’hébergement de trois bergers, quant à la

troisième c’est une salle de fabrication de fromage, mise

aux normes européennes, partagée par tous.

C’est vers le 10 juillet que Florent prend la direction

d’Aneu avec cinq cents brebis car, en plus de son troupeau,

il garde celui d’un autre éleveur. La date de la devète

connue, il part de Jaut la veille, accompagné de sa famille

et de quelques amis, vers onze heures du matin, après

la traite et la fabrication du fromage. Ils passent par la

montagne jusqu’au port d’Aste où ils redescendent dans

le fond de la vallée pour prendre la route départementale

jusqu’à une première pause, à Laneplaa (sur la commune

de Béost), avant de traverser Laruns en début de soirée

et de monter jusqu’à Gabas

(fig. 13)

. À Gabas, ils prennent

un repas dans l’une des trois auberges qui sont également

les saloirs auxquels font appel beaucoup de bergers de

la vallée d’Ossau pour l’affinage du fromage. Après le

digestif, les derniers kilomètres sont parcourus, toujours

au rythme des quarante sonnailles de route, pour arriver

vers six heures et demie du matin à Aneu

5

.

Là, Florent occupe le cujalar de la cabane de Sénescau

depuis deux ans. Avant, il était au centre pastoral et c’est

après le départ du berger qui occupait cette cabane qu’il

a demandé à y aller. Ayant été le seul à faire la demande,

celle-ci lui a été accordée sans tirage au sort.

Le lieu étant équipé d’une salle de fabrication aux

normes européennes, il y fabrique son fromage : quatre

par jour au début de la saison estivale puis, passé le début

du mois d’août, deux fromages tous les deux jours. Enfin,

il tarit les brebis à partir du 15 août. La traite en estive,

contrairement à celle à la ferme, se fait à la main

(fig. 14)

.

À Aneu on ne rencontre pas encore les machines à traire

que certains éleveurs amènent avec eux en montagne.

Florent a gardé quasiment la même méthode de

fabrication du fromage, apprise de son grand-père qui

venait transhumer à la cabane de Tormont installée plus

bas, à l’entrée de l’estive.

La cabane de Sénescau étant située en bordure d’un

chemin très fréquenté conduisant au lac et au refuge

de Pombie, puis au pic du Midi d’Ossau, les randonneurs

s’arrêtent souvent pour discuter ou acheter du fromage

en vente directe. Celle-ci est un des moyens d’écoulement

5. Sur la question des remues, cf. Hourcade, 1970, p. 74-76 ; Hourcade, 1978, p. 118-127. 5. Sur la question des remues, cf. Hourcade,

1970, p. 74-76 ; Hourcade, 1978, p. 118-127.

Fig. 12 :

Jaut, au premier

plan la vieille cabane,

puis les deux cabanes

d’habitation, la salle

de fabrication ; au fond

les troupeaux et la brume

du 18 juin 2015

(photo Rémy Berdou).

Fig. 13

: Laneplaa, jour

précédant la devète

(9 juillet 2015

, photo Rémy Berdou).

(14)

49

Fig. 14 Fig. 15

du fromage, la grande partie de sa production étant

par ailleurs vendue à des grossistes. Il arrive parfois à

Florent de faire du greuil (caillé fabriqué avec le

petit-lait) à la demande

(fig. 15)

. L’affinage des fromages, quant

à lui, est réalisé dans un des saloirs de Gabas. L’affineur

passe deux fois par semaine, été comme hiver, récupérer

la production. Il se paye en effectuant le prélèvement

d’un fromage sur douze, opération que l’on nomme

« la dîme », terme faisant écho au prélèvement du même

nom effectué sous l’Ancien Régime.

De la plaine à la montagne, le changement

d’alimen-tation des brebis se répercute sur la saveur des fromages.

Ceux produits en estive sont plus prisés par les clients.

Les grands amateurs les trouvent plus parfumés, relevés

parfois par des notes de réglisse qui proviennent de la

consommation par les bêtes du Trifolium alpinum (trèfle

alpin ou réglisse de montagne,

fig. 16

). Pour certains, les

fromages de Jaut et d’Aneu se distinguent aussi par leur

goût, les deux pâturages n’ayant pas les mêmes qualités.

C’est entre le 1

er

et le 10 septembre que Florent repart

à Jaut, toujours à pied, pour y passer encore un mois.

En octobre, son troupeau regagnera la ferme pour la

cojèra (la tonte) et se préparer à la saison des agnelages.

Sarah

Jeune femme de 30 ans et bergère depuis 2011, Sarah

– dont la famille n’est pas issue du monde agricole – a suivi,

après un bac général, des études dans l’enseignement

supérieur agricole à Toulouse

(fig. 17)

. Fraîchement

diplômée, elle commence par travailler comme animatrice

à la Confédération paysanne de Lozère et est, en même

temps, engagée par l’ADEAR Lozère (Association pour

le développement de l’emploi agricole et rural) pour

accompagner des porteurs de projets d’installation

agricole. Après deux ans, elle rejoint la Maison des paysans

dans le Puy-de-Dôme qui organise des formations et de

l’appui technique visant à développer l’autonomie des

agriculteurs. Rappelée par ses racines, elle revient ensuite

en Béarn.

Au début, elle travaille dans le cadre d’un contrat de

parrainage pendant une saison d’hiver (novembre-juin) sur

une ferme du Bas-Ossau. Son projet d’installation étant

prématuré, elle continue à travailler ponctuellement dans

les bergeries en contrats TESA (Titre d’emploi simplifié

agricole) où elle acquiert une certaine expérience. Puis,

à l’automne 2015, elle prend la succession d’Isabelle qui

a fondé le premier regroupement d’employeurs de la

vallée d’Ossau.

En l’occurrence, cela consiste à associer plusieurs

éleveurs afin de composer un temps plein pour l’embauche

d’un employé. Le berger salarié se partage donc entre

différentes exploitations, en fonction du besoin des

membres du regroupement. Cette structure est un outil

qui leur offre un réel confort : grâce à elle, ils peuvent

dégager du temps et se consacrer à leur famille, partir

Fig. 14 :

À Aneu la traite

se fait encore à la main

(photo Karim Gernigon)

.

Fig. 15 :

Égouttage du greuil

dans un linge, caillé fabriqué

avec le petit-lait issu de

la fabrication du fromage

(photo Mélanie Le Couédic)

.

Fig. 16 :

Trèfle alpin

(Trifolium alpinum)

ou réglisse des montagnes

(photo Nicolas de Munnik).

Fig. 17 :

Sarah

à Aneu (23 septembre 2015

, photo Rémy Berdou).

(15)

50

en vacances, s’investir dans la vie publique (deux élus

emploient Sarah) ou réaliser des travaux qui nécessitent

d’être deux. C’est également pour eux une sécurité que

d’avoir une autre personne connaissant le fonctionnement

de l’exploitation et pouvant être présente en cas de

problème ou d’absence de l’éleveur.

Sarah, qui est employée de novembre à juin, a six

employeurs et intervient donc sur six exploitations

différentes, ce qui lui demande un travail d’adaptation

pour chacune d’elles. Elles ont en effet leur propre mode

de fonctionnement : « Ils font tous le même métier,

mais ils ont tous une manière différente de le faire. »

Il n’y a donc pas de place pour la routine dans ce type

d’emploi et le fait d’avoir une diversité d’employeurs lui

permet de voir plusieurs façons de faire, ce qui participe

à l’enrichissement de son expérience. Passionnée par

ce métier, elle y trouve également une reconnaissance

quotidienne : « Chez quasiment tous, quand je débauche

le soir, quand je m’en vais, ils me disent merci. Il n’y en a

pas beaucoup des patrons qui te disent merci quand t’as

fini ta journée de boulot. »

Après un été à Bius en 2013, cela fait deux ans (2014

et 2015) que, de juillet à septembre, Sarah estive à Aneu

au centre pastoral, employée en dehors du groupement

par un éleveur du Bas-Ossau : sous sa surveillance deux

cent quatre-vingts brebis

(fig. 18)

. Son rôle consiste en la

garde quotidienne du troupeau pour la saison estivale,

mais elle assure aussi les soins, la traite et la fabrication du

fromage, le tout de manière autonome.

Son employeur fait appel à ses services car il ne peut

pas à la fois aller en estive et réaliser les travaux de la

ferme. Par ailleurs, cet éleveur a choisi, en plus de la

fabrication du fromage, d’affiner et de commercialiser

sa production. Cette orientation représente un

accroissement considérable de la charge de travail,

mais c’est une option que prennent de plus en plus

d’éleveurs. La suppression des intermédiaires et la vente

directe leur permet d’augmenter leur chiffre d’affaires

et, surtout, de développer avec le client un rapport de

confiance, de la production à l’assiette. L’emploi devient

donc une nécessité pour ce type d’éleveurs. Le passage

d’une exploitation familiale à une entreprise agricole

encourage cette tendance et le salariat se développe de

plus en plus pour répondre à la mutation de la structure

familiale sur l’exploitation agricole.

Nous sommes bien loin de l’organisation

tradition-nelle dépeinte par Fernand Butel où le cadet célibataire

ou le fils s’occupait de la transhumance du troupeau,

hiver comme été

6

, le chef de famille travaillait dans les

champs et son épouse remplissait son rôle à la maison

dans une structure familiale où tout le monde avait pour

objectif le maintien de la maison

7

. Aujourd’hui, le berger

ou la bergère a de plus en plus souvent un conjoint ou

une conjointe qui travaille en dehors de l’exploitation

8

et les enfants ne sont plus garants de la pérennité

inter-générationnelle de cette dernière. Ils peuvent faire des

études et partir vivre ailleurs. Le salariat agricole devient

donc, de plus en plus, une solution pour le maintien des

exploitations. Après une période de dévalorisation du

statut d’agriculteur qui a vu, à partir des années 1950,

augmenter le nombre d’exploitants célibataires et

dimi-nuer drastiquement le nombre de fermes

9

, de nouvelles

formes d’organisation sont apparues.

6. Butel, 1894, p. 83-86 ; Cavaillès, 1931 b, p. 55-114. 7. De Bortoli et Palu, 2009.

8. Mendras, 1984.

Fig. 18 :

Coordination

geste-chien-voix dans la conduite

du troupeau (Aneu,

23 septembre 2015,

photo Rémy Berdou).

Fig. 19 :

Discussion au

sommet : Jean et Florent,

voisins de parcours (Aneu,

18 juillet 2014

, photo Rémy Berdou).

(16)

51

En 2015, la relation aux travaux agricoles est souvent

inversée : durant la période des estives, la moitié des

cabanes sont occupées par des familles, enfants et

parents dont l’un des deux est déclaré « berger » et un

tiers des cabanes du Haut-Béarn abritent une bergère

10

,

alors qu’elles se comptaient sur les doigts de la main dans

les années 1980.

Quant à Sarah, cet hiver, elle reprendra son travail au

groupement d’employeurs, en attendant l’occasion de

s’installer en tant que bergère dans sa propre exploitation

avec son compagnon qui débute, lui aussi, sa carrière

de berger à Aneu.

Conclusion

Autant de troupeaux, autant de bergers

(fig. 19)

:

la diversité des profils indique la multiplicité des situations

concernant les élevages. Celles-ci diffèrent en fonction

de la taille de l’exploitation, de la stratégie du chef

d’exploitation et de sa famille, du nombre de personnes

qui y travaillent et du choix du traitement de la production.

Les mutations et les préoccupations de nos sociétés

actuelles (sociales, environnementales, alimentaires et

10. Fleury, 2015.

économiques) ont des conséquences sur les stratégies

des éleveurs.

Si le système traditionnel a été bouleversé par la

modernité de la seconde moitié du XX

e

siècle, aujourd’hui,

la nouvelle génération de bergers est multiple. Un modèle

dit productiviste peut poindre à l’horizon ossalois mais

certains bergers arrivent à composer avec une modernité

facilitant les tâches, tout en conservant des savoirs et des

pratiques transmis depuis plusieurs générations, dans un

souci de gestion à long terme du territoire. Enfin, d’autres

s’inscrivent plus franchement en rupture par rapport à ce

modèle, privilégiant alors la notion de « bien-être » de la

nature, des animaux et des hommes.

Les bergers et bergères ont aujourd’hui conscience

de remplir une mission au service du territoire : ils «

entre-tiennent » la montagne. Ce verbe est employé pour

désigner le maintien d’une parcelle en pâture afin

d’empê-cher sa fermeture par les broussailles, sous-bois et forêts.

Cette conscience se reflète dans la politique touristique

de la vallée d’Ossau qui vante le territoire pour la beauté

de ses paysages. Des paysages culturels façonnés depuis

plusieurs siècles, par les hommes en général et par les

pas-teurs en particulier

(fig. 20)

.

Fig. 20 :

À l’année

prochaine !

(photo Rémy Berdou).

6. Butel, 1894, p. 83-86 ; Cavaillès, 1931 b, p. 55-114. 7. De Bortoli et Palu, 2009.

8. Mendras, 1984. 9. Bourdieu, 2002. 10. Fleury, 2015.

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