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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Enjeux et limites d'une pédagogie du risque

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Academic year: 2021

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ENJEUX ET LIMITES D’UNE PÉDAGOGIE DU RISQUE

Frédérick LEMARCHAND

Laboratoire d’Analyse Sociologique et Anthropologique du Risque (L.A.S.A.R.), Université de Caen

MOTS-CLÉS : TECHNOSCIENCES - APPROPRIATION – ÉVALUATION DES RISQUES

RÉSUMÉ : Avec le développement de menaces d’origine technoscientifique, une importante crise de

confiance s’est instaurée à l’égard des institutions qui étaient censées garantir a minima les citoyens des sociétés modernes. Partant, de nombreuses manifestations de la vulnérabilité sociale se font jour, pour la compréhension desquelles la notion de risque n’est pas nécessairement appropriée. L’appropriation du risque est alors conditionnée par la capacité de distanciation (objectivation) de l’individu par rapport à celui-ci.

SUMMARY : With the development of technoscientific threats, an important trust crisis threats the

institutions which were intented to guarantee the citizens of the modern societies. Then, many appearances of the social vulnerability have appeared, for the understanding of that the risk concept is not efficient. The risk appropriation depends on our power of distanciation (objectivation) facing the risk.

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1. RISQUE ET DÉSADHÉSION AU PROJET MODERNE

De toujours plus nombreux travaux tentent d’interpréter les temps actuels dans les termes d’une rupture radicale avec la modernité des Trente Glorieuses, en tentant de penser ce qui, dans les imaginaires comme dans les pratiques contemporains, pourrait signifier que nous serions rendus à une charnière d’époque, à l’articulation de ce qui, pour reprendre l’élégante formule de H. Arendt, n’est déjà plus et/ou pas encore. C’est qu’en effet, ce qui pouvait encore, dans l’organisation et dans la diffusion de l’activité scientifique et économique, apporter aux citoyens des démocraties modernes un minimum de garanties de tous ordres - économique, politique, sanitaire, écologique... - tend à révéler sa fragilité, et par là même celle des hommes, des milieux et de régimes démocratiques. Abolition des frontières, déréglementation, flexibilité, effondrement des limites, affaiblissement des barrières immunitaires etc., participent conjointement de l’émergence d’une vulnérabilité sociale, économique et sanitaire généralisée dont nous pouvons saisir les différentes formes d’expression, soit à partir de catastrophes avérées (Tchernobyl), soit dans les récentes « crises » qui se sont manifestées au sein des sociétés technoscientifiques ces dernières années (crise du nucléaire dans la Hague, phénomène de rejet des déchets radioactifs ou d’origine agricole, crise de la vache folle, affaire du sang contaminé, du poulet à la dioxine, de l’amiante, etc.). Ces crises, trop rapidement interprétées comme des phénomènes conjoncturels de désajustement, peuvent être selon nous perçues comme la conséquence de ce que les « désagréments » que l’État et les industriels ont demandé à la population d’accepter consensuellement depuis les années cinquante comme étant la « rançon du progrès », ne sont plus assortis des compensations et des gratifications qui ont pu, pendant un temps, accompagner le vaste mouvement d’industrialisation et d’urbanisation de la société d’après guerre et les bouleversements sociaux et culturels qui s’en sont suivi ; c’est qu’en effet, la fin des Trente Glorieuses, celles du plein emploi du capital et du travail, laisse désormais entrevoir au grand jour la véritable nature du projet productiviste, dans lequel le mariage monstrueux de l’Economie, de la Science et de la Technique a résolument coupé le projet moderne de ses bases sociale, éthique, politique, et historique. Les promesses, restée pour une large part non tenues, se retournent ainsi en menace - l’exemple du nucléaire est probant - et les choix, en particulier concernant les modes de production énergétique et agricole, que l’on a longtemps considérés comme étant « économiquement rationnels » et une marque de progrès technique et moral, ont montré leur réversibilité négative. Le projet porté au départ par des hommes est devenu, selon l’expression du philosophe A. Finkielkraut, un processus immaîtrisable, tandis que l’imaginaire premier de la

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modernité, celui des Lumières, s’abîme dans le divorce de la Science d’avec la Société. Mais les crises actuelles peuvent tout autant être comprises comme celles des institutions, celles de l’État-Providence en France, à partir desquelles s’est opérée la modernisation technicienne du pays depuis la Seconde Guerre Mondiale, ces mêmes institutions qui connaissent aujourd’hui une crise de légitimité, que corrobore la crise de confiance actuellement mesurée au sein de la société civile (Lalo). S’agissant de la science, envers laquelle l’homme moderne a nourri tous ses espoirs de voir advenir un monde meilleur - mais qu’est-ce qu’un monde meilleur ? - et dont Th. Adorno a montré qu’elle s’est constituée dès le début du XIXe siècle une nouvelle religion, il ne saurait désormais être question pour beaucoup d’y accorder la confiance aveugle qui a pu caractériser la passion des générations passées pour les artifices : c’est qu’en effet le XXe siècle fut, pour des millions d’hommes et pas seulement en dehors du monde moderne, le théâtre d’une tragédie constituée par une série de catastrophes dont l’origine n’est pas étrangère au déploiement de l’activité scientifique, non pas au sens moral qu’elle pouvait encore recouvrir pendant les Lumières, mais plus précisément à ce qui en constitue aujourd’hui le fondement : la technique. Organisation « scientifique » de l’extermination d’une partie de l’humanité dans les camps, destruction de deux villes du Japon lors des premiers essais nucléaires grandeur nature à Hiroshima et Nagazaki - expérience d’ailleurs plébiscitée par la « communauté scientifique » de l’époque - , rationalisation de la politique dans les expériences du totalitarisme (principe de l’organisation), occidentalisation et paupérisation d’une grande partie de la planète au nom de la rationalité économique, sans compter les innombrables catastrophes technologiques passées et à venir, etc., sont autant d’éléments, un peu trop vite oubliés et commémorés à notre sens, qui alimentent l’actuelle désadhésion au projet moderne dévoyé, qui prend désormais la forme de la mondialisation du capital, des expérimentations génétiques à l’échelle planétaire, de la gestion rationnelle et scientifique des « ressources humaines » ou de la « santé mentale » etc. C’est pourquoi nous devrions raisonnablement nous résoudre, avec J. Prades, à parler de technoscience. L’infiltration de la technique dans tous les registres de l’existence, comme l’a fort bien montré M. Heidegger puis les très nombreux héritiers de sa pensée, à commencer par les membres de l’Ecole de Francfort, du niveau individuel jusqu'à celui des organisations planétaires, participe plus généralement d’un appauvrissement ontologique des hommes, de leur capacité de pensée et d’action (Arendt), et finalement de leur acuité, de leur vigilance face au danger. A. Lebrun s’est efforcée de montrer, dans un court essai, comment à mesure que la catastrophe (c’est-à-dire les figures sociales de la menace) se réalise, l’imagination sociale de celle-ci reflue et s’amenuise. Ainsi la catastrophe nucléaire de Tchernobyl a-t-elle plongé les habitants des actuels territoires contaminés

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ainsi que l’ensemble des gestionnaires des conséquences de l’accident (savants et politiques) dans un abîme de perplexité face à cet inédit auquel aucune culture, ni « sociale », ni scientifique, n’était préparée. Un tel avatar n’était tout simplement pas pensable parce que non probable. Ainsi, l’imagination de la catastrophe nucléaire, fertile avant la Seconde Guerre, s’est-elle progressivement évanouie au fur et à mesure que celle-ci s’est réalisée, depuis Hiroshima jusqu'à Tchernobyl. Plus généralement, l’imagination des utopistes et visionnaires, parfois jugés un peu hâtivement « délirants », s’est souvent révélée après coup plus fertile que l’aridité des modèles statistiques prévisionnistes, aujourd’hui généralisés à l’ensemble des activités humaines, technologiques et naturelles, qui sont censés nous mettre à l’abri du désastre.

2. DU RISQUE À LA VULNÉRABILITÉ

Une fois défini, trop rapidement nous en conviendrons, le contexte de l’époque dans lequel prend place notre réflexion, nous nous attacherons à mettre en évidence la distinction, fondamentale dans le cadre de notre travail, qui doit être faite entre risque et vulnérabilité. Que l’on puisse parler d’une montée des périls, d’une augmentation générale du danger, notamment d’origine technoscientifique, fait désormais de moins en moins l’objet d’une réfutation de la part des autorités en charge de la production et de la gestion de risques, publiques ou privées : ainsi entend-on dire ici et là « le risque zéro n’existe pas », y compris au sein des autorités nucléaires, ce qui constitue depuis Tchernobyl une rupture radicale dans le discours. Mais la notion de risque est-elle socialement bien comprise lorsqu’il s’agit, comme c’est de plus en plus souvent le cas, d’informer et de rassurer la population ? Jusque dans les sciences humaines, au sein desquelles nous avons choisi le parti de l’humanité plutôt que celui de la science, sans que les deux ne soient pourtant totalement exclusifs l’un de l’autre, la notion de risque, notion calculatoire issue des disciplines probabilistes, pose problème. En effet, défini comme part calculable de l’indéterminé, le risque, s’il est pratique pour l’assureur, ne renvoie qu’illusoirement à la construction sociale du danger : il participe en fin de compte de la même fiction, chère aux économistes néoclassiques, selon laquelle l’homme serait avant tout un être calculant, fondant les principes de son action sur la base d’une équation coût/bénéfice. Or, une approche même sommaire de l’anthropologie, de la sociologie qualitative, de la sémiologie, de la psychanalyse ou encore de la philosophie permettrait à tout un chacun de constater que les attitudes, croyances et pratiques des hommes, fussent-ils modernes, sont à la fois symboliquement et pratiquement

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inscrites dans le registre d’un imaginaire social particulier, lui-même inscrit dans un lieu et dans une époque donnée. La question du sens est donc indissociable de toute tentative de compréhension de ces attitudes, croyances et pratiques, y compris en matière de relation au danger, qu’il soit réel ou supposé. Le riverain d’une installation « à risque », la mère de famille qui s’interroge sur la qualité sanitaire de la nourriture qu’elle donne à ses enfants, comme tous les hommes aujourd’hui confrontés à une incertitude de plus en plus grande, manifestent donc le signe de leur plus grande vulnérabilité plutôt qu’ils ne se livrent à de savants calculs afin de quantifier leur relation au danger. Inversement, et, comme nous l’avons montré, les campagnes de communication sur le risque n’évitent pas ce même écueil en postulant une réception parfaite de l’information, alors qu’il n’existe aucune systématique ni aucune causalité entre :

- la réalité de la contamination (que l’on ne connaît que partiellement), la connaissance scientifique qui en est produite (souvent contradictoire),

- l’information qui en est rendue (par le prisme des médias et des différents acteurs participant aux dispositifs d’information),

- la perception qui est faite de cette information (procédant d’un tri sélectif), - la représentation sociale construite par la population face au risque.

Gestion du rique Déni de réalité Croyances

Construction sociale du risque Information officielle Médias Rumeur Connaissance partielle

Pratiques

Représentation

Perception

Contamination réelle

Partant, le sentiment de vulnérabilité éprouvé par les « populations à risque », et que nous serions tentés d’élargir à l’ensemble du corps social, conduit à une pluralité de pratiques et d’attitudes face au « risque », parfois fondées sur l’heuristique de la peur prônée par H. Jonas, parfois manifestées dans des formes de violence - on se souviendra de l’accueil réservé par les ouvriers de l’usine de retraitement des déchets nucléaires de La Hague à la délégation des Verts visitant le site et menée par D. Cohn-Bendit. (Le Monde, 13/03/99) - qui ne font que traduire l’impuissance et l’incompréhension, et sur les conditions d’émergence desquelles nous devons nous attarder.

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3. DE L’ÉDUCATION AUX RISQUES

Ainsi qu’il est développé dans l’intervention de G. Grandazzi, le risque principal d’une éducation aux risques réside d’abord, comme l’a déjà montré H.-P. Jeudy, dans la perspective d’une uniformisation culturelle liée à l’imposition d’un nouveau rapport au monde, placé sous le signe de la gestion de la vie quotidienne, de la calculabilité et de la maximisation des bénéfices sanitaires, au prix de l’abandon de sa propre culture sociale qui se révèle obsolète face aux nouveaux périls technoscientifiques. La situation des populations des zones contaminées par l’accident de Tchernobyl illustre assez bien les paradoxes de cette situation. La logique uniformisante de la gestion des risques conduit ensuite à un effacement progressif du fait qu’il n’est pas également réparti entre tous les citoyens en tant qu’il procède d’une logique de division sociale du travail. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faille rejeter en bloc l’hypothèse d’une acculturation possible au risque dans la mesure où celui-ci menace désormais l’ensemble de l’humanité, ce qu’ont révélé là encore la catastrophe de Tchernobyl, mais aussi la crise de la vache folle, et plus généralement l’ensemble des phénomènes à caractère épidémique d’origine technoscientifique fort bien analysés par I. Rieusset-Lemarié.

4. CONCLUSION

Ainsi donc, une bonne partie du problème réside dans l’appropriation du risque, c’est-à-dire dans le fait de faire sienne et d’objectiver une question afin d’y apporter une réponse acceptable. Les différents types d’attitudes que nous avons pu identifier face au risque sont synthétisés dans le tableau 1, fruit de trois années de travail dans les zones contaminées par l’accident de Tchernobyl (Rapport GERIRAD, 1997-1999) et dans le site de la Hague (travaux du L.A.S.A.R., en cours dans le cadre du programme « Évaluation et Prise en compte du Risque technologique » (E.P.R.), Ministère de l’Environnement, et dans celui du programme « Eau et santé », appel d’offres « Risque et environnement », I.N.S.E.R.M./Ministère de l’environnement). Ces attitudes peuvent globalement être distribuées selon deux axes : le premier indique le degré d’appropriation du risque, allant de la défiance (attitude de déni ou de banalisation de la situation) comme d’une résistance, d’une construction sociale (et non comme signe d’une inculture souvent imputée à la population), à l’attitude précautionneuse « rationnelle » (recherchée par les gestionnaires du risque) ; le second

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permet de distinguer le degré d’activité et d’implication d’une personne, ou en d’autre termes se degré d’intentionnalité de ses actions. Plus précisément nous sommes partis du constat que les habitants des territoires contaminés adoptaient une attitude d’autant plus précautionneuse (appropriation) qu’il se situaient à la limite de ces zones, et inversement : ce que nous avons nommé problématique de la distanciation. Le tableau 2 propose alors une première série de facteurs d’appropriation du risque, au sens où la « distance » en question relève là encore d’une construction symbolique et sociale et ne saurait être réduite à sa forme géographique.

Tableau 1 Défiance Vigilance Déni du danger Déni du risque Habitude Banalisation Contrôle Précaution Confiance dans le discours des autorités (industriels, ...) ou : Résignation Actif Passif Critères de distanciation/risque Non appropriation / appropriation

Défiance active, rhétorique du déni, construction d'une argumentation

Vigilance passive, banalisation, habitude, retour à la normale

Vigilance passive, confiance

Vigilance active : appropriation du risque, précaution, recherche d'information

É c h e l l e d ' a p p r o p r i a t i o n

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Tableau 2

• Géographiques : distance physique et perçue

• Sociaux : position sociale / division du travail (D° d'aliénation)

• Économiques : appartenance ou proximité à/de la source (industrie, ...)

• Territoriaux : degré d'enracinement (natif du lieu, propriétaire d'une maison, etc ...)

• Culturels : - éthos (valeurs), croyance, représentation, attitudes et pratiques (chasse, pêche, etc...) - Réseaux de sociabilité (niveau d'individualisation, structure

familiale,

communautaire, etc ...)

- Acculturation scientifique et technique (au risque) (éducation, école, formation professionnelle)

Paramètres et/ou facteurs d'appropriation

BIBLIOGRAPHIE

ADORNO Th., Minima moralia, réflexions sur la vie mutilée, Paris : Payot, 1980. ARENDT H., La Crise de la culture, Paris : Gallimard, 1972.

GRANDAZZI G., Éducation aux risques ou risques de l’éducation ?, in Giordan, Martinand, Raichvarg, (Éds), Actes des XXIIe Journées Internationales sur l’Éducation Scientifique, Université Paris-sud, 2000.

JEUDY H.-P., Le désir de catastrophe, Paris : Aubier, 1990. JONAS H., Le Principe responsabilité, Paris : Cerf, 1990.

LALO A., Le Débat public dans l’environnement, Mémoire d’Habilitation à Diriger des Recherches, Université de Provence, janvier 1999.

LEBRUN A., La Perspective dépravée, La Lettre volée, 1999.

PRADES J. (sous la dir. de), La Technoscience, la fracture des discours, Paris : L’Harmattan, 1992. Rapport GERIRAD, (LASAR, Caen/LDES, Genève/Université d’Amsterdam), recherche effectuée pour le compte de la Commission des communautés européennes dans les zones contaminées par la catastrophe de Tchernobyl, 1997 - 1999.

Figure

Tableau 1 Défiance Vigilance Déni du danger Déni du risque Habitude Banalisation Contrôle Précaution Confiance dans le discours des autorités(industriels, ...) ou : RésignationActifPassif Critères de distanciation/risque Non appropriation   /   appropriati

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