• Aucun résultat trouvé

LONGÉVITÉ FUTURE : L'AVENIR N'EST PAS ÉCRIT

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "LONGÉVITÉ FUTURE : L'AVENIR N'EST PAS ÉCRIT"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: halshs-01230279

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01230279

Submitted on 18 Nov 2015

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of

sci-entific research documents, whether they are

pub-lished or not. The documents may come from

teaching and research institutions in France or

abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents

scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,

émanant des établissements d’enseignement et de

recherche français ou étrangers, des laboratoires

publics ou privés.

LONGÉVITÉ FUTURE : L’AVENIR N’EST PAS

ÉCRIT

Gérard-François Dumont

To cite this version:

Gérard-François Dumont. LONGÉVITÉ FUTURE : L’AVENIR N’EST PAS ÉCRIT. Constructif,

FFB, 2015, pp.29-33. �halshs-01230279�

(2)

LE S

N OUVE LLE S

LI M IT ES

DU V I VA NT

ffi

future

I

t

o,

t

C CT

II

Séra

rd_-

Fra

nÇo

is

ffiwffiffimW

Recteur,

professeur

à I'université

Paris-Sorbonne,

président

de la revue

<<

Population

& avenir

>*.

a

I I rl 6;rxfu I iir r'*e:*!".fi rtr*$t :

. Aéopolitique de l'Europe De I'Atlanttque

à I'Oural (avec Pierre Verluise), PUF 2015

. Diagnostrc et gouuernance des terrttoires, Armand Colin,20L2

. * Perspectives démographlques

et prospective géopolitique ,', Les grands

dossiers de Dtplomotie, n" 28,

août-septembre 2015

. .. Recomposition très diversifiée

des terrltoires Les "quinze" France "

(avec Tuerxun Yiliminuer), Populatton

& auenu, n" 724, septembre-octobre 2015

' f,ià-$w" s*Ër{s gâti*n-**mograp$:*e"

$T"lilfl *v{"i**3, hËF$.

(3)

a ns le s a nnées 1950-1955, à la suite des pro g rè s réalisés depuis un siècle et demi, la mo ye n ne mondiale de I'es péranc e de vi e à la nai ssance av ois lne 47 ans , contre 35 ans a u XVlll" sièc le. Puis , de 1950-L955 à 2O1'O' 201. 5, cet te mo ye nne enregis tre des progrès c ons i-dér ab le s en se ule m ent soix ante ans : de plus de ving t-qu a tre an s p our les femm es et près de v ingt-tr ois an s p ou r le s hommes , s oit légèrement plus de

50 7o, ce qui porte cette moyenne respectivement à

72,7 a ns et 68 ,3 a ns .

Da ns le s a n né e s 1 960, I' es poir d'une nouv elle haus se de I'esp éra n ce de vie est ess en tiellement fondé s ur la pou rsu i te e sco mptée du recu l de la mortalité aux âges je u ne s, dÛ plus précisé ment à trois bais s es : la m orta li té i nfa n til e (c el le des nouv eau-nés av ant l'â ge de 1- a n) , la mort al ité infanto-adoles cente ( ent re 1- an et l'âge adulte), et la mortalité mater-nelle (cell e de s fe mmes en co uc hes ou par s uite de couche s).

Cet espo ir se con crét ise grâce à quatre fac teurs princip au x. D'abord, la multiplication de campagnes de vacci na tlo n évite de nombr eus es maladies mor-t elles d è s I 'en fa n ce. Ensui te, le dév eloppement des antibi otiq u es ré d ui t les maladies infectieuses . En t roisiè me li eu , I 'am éliorat ion des c onditions d'hy-giène , au domicile, dans les hÔpitaux ou maternités comme d an s I'e sp ac e publ ic (rés eaux d'eau potable , t rait emen t de s eaux usées, rés eaux d'as s ainiss em ent, emo d ali té s de recuell des déchets doemes -t iqu es ou p ro fe ssio nnel s.. .) co nc ourt à une meilleure san té . Enfi n, le s p opul at ions adoptent de meilleurs como or teme n ts de prévention sanitalre, tout par-t iculiè re me npar-t fa cil ipar-tés dans les pay s du Nord par de s syst è me s d'a ssurance-maladie ou par des poli-tl ques fa mi lia le s q ui cont ribu eJ rt, par exemple, à un m eille ur su ivi mé dic al des gros ses s es et des jeunes enfa n ts, ave c le dével oppem ent de la protec tion m ate rne l le et inf an til e.

ffies

facte&Jrs

$mpr$vass

P ourtant, au-delà des pr ogrès esc om ptés, la hauss e de I'es pérance de v lê se révèl e supér ieure aux pr o-jec ti ons effectuées par I'ONU ou Eurostat dans les années L960 ou 1,970. Com ment I'ex pliquer? Par un phénomène nouveau qui concerne essentiellement ou d'abor d l es pay s du Nord: le r ec ul - non envi-s agé - de la mort alit é aux âgeenvi-s él evéenvi-s, c'eenvi-st- à-dire I'augmentati on de I' espér ance de v ie à l'âge de la retraite. En effet, en moyenne mondiale, la haus se de I'es pérance de vie à 65 ans es t, entr e 1950- 1955 eT 2O1.O -2015, de 5, 6 ans pour l es fem mes et de 4,8 ans pour les hom mes, soi t res pecti vem ent de 46,5 y . et 45, 9 % en s oix ant e ans. El le est enc ore plus élevée dans les PaYs du Nord.

Ft6t..!RH r." UHSpËËR.Â,trCH mH VtH À LA NAIS$À$SCH BE t-A p$puâ-ATtmru SANS LC tu{ffir{mK

95 90 B 5 B O 75 7A 65 60 55 50

Ë

oas no n

* g

Ë

* ï q

çoo

e

e

e

n

ç n

è ù ôù

n

F

c

$

H

tÀ e .u1

ry

Ë

Ë

c? *ô 4

Ë

Ë

Frç

P stB

Ë

ç

È s gsS âssâ$88Ë6RÈË çësBË ËFE Ë* *gT ftNNN NNdN NN&fl dN

Nombre':l::::::ï -:::i::

a naissance

@ Aérord-Fronçois Dumont Chiffres WPP 2015, chiffres estimés puis proiection

ti

I I

(4)

FIGURE 2. L'ESPÉRANCE DE VIE À 65 ANs DE LA FOPU ION DANS LE MONDE

O Gérord-FronÇois Dumont Chîffres WPP 2015, chiffres estimés puis projection.

ûa

kau$se

de I'espq&

mc&

d* w$s

â 65 arls &#t*

Êmt

*SSm-

gS55

et X{}

g$-3$t$,

de $*6 ems

p6rur

$es'

es

C ela s'exp liq u e p arce que les années 1970 s ont m Ar qu é es, d an s les pays du No rd, par un tournan t f ond amen ta l d a ns les objectifs médicaux . Puis que la m or ta l ité de s nouveau-n és , des jeunes et des f em m es e n ce in te s y est réduite à un niv eau quasi in compr essi bl e, a vec des baisses, dans les pays plus avancé s, po u va nt aller jusqu'à 99 % par rapport aux niv ea ux d e mo rta lit é du dé bu t de l'ère industrielle, la m éde cin e et l a pharmacie peuvent dés ormais s'i nté re sse r à la santé des personnes moins jeunes. A ussi pl usieu rË é léments concourent-ils à I'augmen-t aI'augmen-t ion d e I'e sp ér ance de v ie d es personnes âgées. ll s'agi t d'a bo rd d e la mise au point de nouvelles thé-r ap ies, p a thé-r exe mp l e dans le tthé-raitement du c anc ethé-r ou des ma la di es car dio- vasculaires , du développemen t d'une ch iru rgi e pl Ùs pr écise ( microc hirurgie) ou de la m éde cin e d 'ur genc e. Ens uite, des efforts s ont condu it s en ma tièr e de Oréveption : lutte antitabac ou con tre I'a lcoo li sme, dépist age précoc e des c ancers , sur ve il lan ce de I 'hypertension et de I'hy per -chole Sté r olé mie . En troisi ème lieu. de nombreuses

606 00 0h o6060totooos ooo6060 o@6rNd@ooooÉËoN60{ sDb ooN ho ooo oo oo ooooôoNoooooooooooo

É HTd ÈTdÈ HNNNNNNNN NNNNNNNNN o60@ono fiono6060hoo o606ôoon

F6 @@rr @ooo oodËN N6fi ç {6ûeoÈr ooo 6000000000 0Noooooooooo o

ddê ggÈHddÈfl dN N N N N NN Nf l Nfl NNN Nombre d'années de vie escomptées à 65 ans.

# Femmes É Hommes

ini ti ati ves v isent à perm et tre à la per sonne âgée de mieux savoi r entr etenir son cor ps, us er de ses neu-rones ou exercer sa mémoire.

E n outre, en raison d'une alim entat ion plus v ari ée oendant la v ie act ive et d' une moindre pénibilit é du trav ai l due par exemple au dév eloppem ent du machi nis me (pens ons par exemple aux chariots élé-v ateurs , aux équipem ent s du foy er) , les pers onnes arriv ent en général en m eill eure santé à l'âge de l a retraite. ll en résulte, pour prendr e I'exemple de l a Franc el, une haus se de I' espér ance de vi e qui se conc entr e s ur les âges élevés . Ainsi, entr e 1950-1955 et 2o1,O -2015, I'espéranc e de viei à la nàis -sanc e y augm ente de 21,, 3 7o pour les fem mes et de 23,0 o/o pour les hommes, mais les pourcentages à 65 ans sont r es pec tiv em ent de 56, 6 % et 57, 4'Â . FIGURE 3. L'ESPÉRANCE DE VIE À LA NAISSANCE DE LA POFU ION EN FRANCE

95 90 B 5 B O 75 70 65 60 55 50 A

-Nombre d'années de vie escomptées à la naissance. .'fu Femmes ô Hommes

@ Aérord-Fronçois Dumont Chîffres WPP 1015, chiffres estîmés puis projection

tt,

En cons équence, la v itesse et I 'int ensité du recul de la mor tali té des per sonnes âgées ont r endu c a-duques l es pr ojecti ons des années 1960 et 197O , contrai gnant les insti tut s à les rév iser. P ar ex em ple, pour la France, l'lnsee, qui, en 1985, projetait une stabil is ation de I 'espér ance de vi e dès 2O20, cons i-dère, dans les proj ect ions r éalisées depuis, que la haus s e v a s e poursuivre2.

aooo 60bo 6 060 6 00 Ôno oe n o6 00 0 6O 6Nr 66ûOOOÉÉOdOn S{64 9 8tsF6 oooo oooû o o00 ô No oo o oo oo o oo o

dd ÉÈÈdÉdd NN NëTN N NNd N dN Nfl NN o6 oho 6o oob o6 o4o 6o4 on o 6o o o6 nh @ot s ro oooo o Èd N N6 0q $ no Q@r r oo ooo oo o60 ëo ood ooo oo o oo o oô Èdd dHÉdd HÈN NNN N NNN NN dN NN NN

1.Cérard-FrançoisDumont,* La longévitéen France:un bilan dual",Populotion&ovenir, n"722,mars-avril 20L5,p. 1.7-t9. 2. Jean-Paul Sardon, " Prévisions de mortalité et vieillissement démographique -, Cérontologie et socîété, n' 79, décembre 1996

(5)

_i ' , -:i ' .t, ''''"1 -:" _ I

15

Nombre d'années de vie escomptées à 65 ans. Femrnes .é* FOrr-neS

@ Aérord-Fronçois Dumont Chiffres WPP 2015, chiffres estimés puis projectron

Lexs

q*çæ

rts h*m Ëffi

æs-ffffi

$YT

g.ffi

ffi

s

La hau sse g én ér al e de I 'espérance de v ie ne doit

pas masquer l'écart entre les sexes au bénéfice del

femme s. E n mo yen ne mondiale, c et éc art s'es t même

acc r u p ar ce qu e la b aiss e de la mortalité maternelle ne c on cer n e évid em ment que le s exe féminin. Dans

des pa ys du No rd comme la Franc e, l'écart s 'ex pllque

notamme nt p ar de u x rais ons . D'u ne part, il n'y a plus

guèr e d'inéealité d'accès aux soins ou à la préven-tion sa nit air e e ntr e les homme s et les femmes, au

cont ra ire des p ays où le falble é cart d'es péranc e de

vie en tre h o mme s et femmes tle nt à de profondes inésa li té ç aL t dé tr iment du sexe féminin3. D'autre

rr reov l

oart . les f e mme s s'adonnent moins que Ies hommes

à des con somma tio ns nocives p our la morbidité et

la m orta li té co mme l e tabagism e, I'alc oolisme ou les

dr ogu e s. To ut efo is, dans un paVs c omme la Franc e,

la mo nt ée d u ta b agis me féminin semble l'élément

expl ic ati f d'un léger res serrement de l'écar t d'es -oérance de v ie hom mes-f emm es . D ans l es pay s parti cul ièrement marqués par un fort alcoolisme mas cul in, comm e la Russ ie, les écart s d'espéranc e

de vi e homm es -f emm es peuvent être considérables,

par exemple onze ans en Russie4.

Ë-æ

$wâa.sr,

sfrmffi&æ

ffiwgtræWffi*æË$*ffi

Sw Pmçs**:?

C e que nous s avons du passé permet- il d'éclairer

le futur? L'espéranc e de v ie dans l e monde

peut-ell e c onti nuer de c roÎ tre au ry thm e des der nières

déc ennies, c onduisant à une hum anité dont pres que

tous les mem br es deviendr aient centenaires? Faut

-il retenir I'hy pot hèse d'une asym pt ot e, I'es pér ance

de vi e s e rapprochant progressi vem ent d'un m axi

-mum biol ogique moyen? À I'inverse, f aut-il c rai ndr e

que le XXl" siècle se caractérise par une baisse de

I'espérance de vi e qu'aucune des pr ojecti ons

réali-sées par les banques de données dém ogr aphlques

n'env is age ?

La proj ection proposée par I 'ON U dans le cadr e de

la rév ls ion 201. 5 du .. Worl d P opulation Prospect s "

nê nprmer nas de r énnndre à r- es flt tes tions. E lle est

I rL vçl | | ru L vvJ vç | eHvr çsJ Y!

fondée sur I'idée d'une évolut ion future as sez

sem-r- ,rrhl a à ralla onrpgiçf 6f e ces dernièfeS déCennieS. uld ulc o LEI I (: (:l ll u b rJL r u u LL J uu r I r i

ll s'agit donc d'une extrapolation des tendances c onnues : l es pays du S ud par viendr aient à faire davantage recul er les m or tal ités infantil e, inf ant o-adolesc ent e ou mater nelle grâce à une m eil leure diffus ion des pratiques s anitalres et hy giéniques; ceux du Nor d c ontinuer aient d'amélior er I 'es

pé-rance de vl e des personnes âgées. En soi xante ans ,

des années 2O1.O- 2O 1- 5 aux années 2O7O- 2O 75, la

moy enne mondiale de I' espér ance de v le à l a nais

-s ance de-s fem me-s pa-s-s erait de 71 à 82 an-s, -soit un eain de 11 ans et celle des homm es de 68,3 à

vr I burl

7B ,B ans , soit un gai n de l-0,5 années.

C ette projec ti on s 'appuie donc sur I' hypot hèse que

le futur est contenu dans le passé, en ajoutant tout

e-foi s I'i dée selon laquelle la vie s er alt contr ainte par

un maxi mum , pul sque les progr es sions d'espérance

de vi e en fin de pérlode de pr ojecti on sont f reinées; ' autrement dit, I'ONU applique la loi des rendements

déc roi ss ants, cons idérant qÛe I'humani té va s

'ap-proc her des limites - non définies - de la longévlté humai ne moyenne.

En outre, la pr ojec tion de I 'ONU est linéai re. E lle ne c omporte auc une hypothès e de rupture, donc de

retournement de tendanc e, à la hausse comm e à la

bais se. Pourt ant, I'exam en du passé m ontre l a pos-sl bili té de r et ournement , comm e la s tagnation des

nrns rèq dans I'eç nérânrtr de r rie et même une

dété-vl ub l u J u ul r J I L JPL r ql

ri oration en europe de I'E st, durant les der nières

décennies du com munism e s .

Autre exem ple : I'appar ition d'épidémi es c om me l e

si da. qui a f ait baiss er I'espérance de vie à la

nais-sanc e des S ud-Af ricaines de 64,9 ans en 1-985- 1990

à 53,4 ans en 2OO 5-2O10. Depuis, une amélioration

25 20 10 l* Ë $ f fl I * Ë Ë g Ë Ë H I Ë; Ë H S S Ë S 3 S g Ë E rn 6m a! emÊæ 6 *ç *+s ô Ë o *ËêÊ #ô# * ë dsd#s f{NN ft f tN dÊ lruN Ô 4N8flS NCl fi:I g g Ë P Ë g â g 3 S s 5 R fi€ s 3 ç Ë Ë 6 Ë E Ë #fr rd sfr Fsfr ô€Ê ô8sûô*& Ë*ô6*Ç Ë

3 Cérard-Françots Dumont, * Les femmes et les ''droits de l'homme" en Arabie saoudite -,in }ëostratéglques, " Les droits de I'homme en Arabie saoudite ', Académie de géopo li tique de P aris , 2012

4 Jean-pauL Sardon, * La population des continents et des pays ,,, Populotion & ouenir, n' 720, novembre-décembre 2014 févle( 201,2, .. La santé en Europe : les raisons des différences d'espérance de vie ", Population & ouentr, n'707, mars-avril 2012

(6)

a commen cé d e se produire sous I'effet de nouvelles politiqu e s p u bli qu e s et de la diffusion dd la trithéra-pi e, mais I'ONU n'esicjmpte un retour à I'espérance de vie a u n ive a u des années 1-985-1990 qu'après 2030 , co mp te t en u du pourcentage élevé de per-sonnes sé r oo osit ives .

FICURE 5" TESPÉRANCË DË VIE À LA NAI NCE DE LA POPU ION EN AFRIQUE DI"' 5I'lB

95 90 B 5 BO 75 70 65 60 55 50 . 4q

@ cérord-FranÇoo r,^o*î,',Ïr^;rr r;r':;: estimës puis projection

i'

Les risques de réduction de la longévité

À l a lumiè re de ces exemples, quels sont les risques qui p ou rr a ien t engendrer une diminution de I'espé-r ance de vi e?

Un premi er risqu e ser ai t une nette aggravation de la sous-alimentation sous I'eff et de causes div ers es : con flits civi ls o u g uer res désorganisant les écono-mi es; al éa s climatiques engendrant des insuffi-san ces d e l a pr od u ction agricole; priorité donnéé aux moye ns mili ta ires ( .. les canons ") plutôt qu'à I 'agricu lt ur e, l 'éd u cati on et la s anté (.. le beurre "), mauva ise g ou ve rn anc e ou mauvaise utilisation de I' aid e pub li qu e au développement, etc .

Un d eu xiè me risqu e t iendra it à la malnutrition, com me e n té mo igne I 'importanc e croissante de I' obésit é (su rnu tr iti on). Déj à, en Amérique du Nord, I' espé ra n ce de vie stagne ou diminue dans les caté-gor ie s sociales dont le taux d'obésité s'est le plus acc ru. Cl ob al eme nt , I'Organis ation mondiale de la santé esti me à plus de 1,.4 milliard le nombre d' adu lte s e n surp o ids et à plu s de 500 millions le nomb re d 'o b èses. r

Un trois ièm e risque de surmort alit é pourr ait prove-nir d'une ins uffis ance s anitaire et hygiénique limi-tant les taux de survie, ou d'épidémies aujourd'hui inc onnues que le monde ne saurait pas juguler. On peut envi sager également des risques tenant à I'inc apacit é des pays à gérer l eur éc onomi e pour dégager suf f isam ment de m oyens permett ant de financ er la santé, tout partic uli èrement en r ais on du v ieil lis s ement de la population, ou à une évolut ion des comoor tem ents moins c onforme à l a néces saire prév ention sanitaire et au respect de I'hygiène. O u à I'ac crois sement de la pollution, comm e on I'observe déjà, notamm ent, dans certaines régions.c hinois es . E t, bien sûr, les risques dus à des conflits meurtriers.

Les

chances

de longévité

accrue

À I'opposé de ces hypothèses, I'espérance de v ie pourrai t s'accroître davantage que la projection rnoyenne cit ée ci-des sus .

ll en serait d'abord ains i en cas de réalités inverses aux ris ques ci-dessus : bonnes politiques agri-col es, nutriti on suffi sante et diversi fiée, excellente éducation à la sanlé, adaptat ion aux évolut ions cl imati ques, gouvernanc e effi ciente, nouvelles tech-nologies anti poll uti on, absenc e de guerr es. .. Ens uite, I'es poi r d'une longévité accrue s'appuie sur la conv ergence NBI C ( nanotec hnologi es, biotech. nologies , inform at ique et sc iences c ogniti ves ), qui sus c ite un i ntérêt cr ois sant des grands acteur s du numéri que' voulant concrétiser une révolution des tec hnologies de la comm unication pour la santé. A pple prom et, avec son application Healthbook, une montre .. ass istant e de santé " informant des v ariati ons de poids, du rythme cardiaque, de l a ten-s ion artéri el le, du degr é d'hy dratation.. . Facebook a annonc é la cr éation de communautés de m alades et de médecins aut our de pathologies part iculièr es. E t C oogle a l anc é une entr eprise de bi otechnologie de pointe, promet tant pas moins de plusieurs dizaines d'années supplémentaires d'es pér ance de vie. A ins i, c ontr ai rem ent à ce que peut laiss er pens er la lec ture br ute des pr ojecti ons propos ées en 201- 5 par la Division de la population de I'ONU, I 'av eni r de I'es pérance. de vie n' est pas é,c rit. D'un côté, il f aut s'interroger sur les effets des ii'rodes de vie ou des mauv ais es gouv ernances sus ceptibles de réduire la l ongévi té à t erm e. De I'autr e, ceux qui se désignent c omme trans humani stes pens ent que I'espérance de v ie des populations va se trouver considérablement ac c rue par de nouv eaux pr ogrès techniques. D emeure touj our s une question essentielle : des an-nées en pl us sont consi détées comm e un gain posi-tif si elles signifient une longévité accrue en bonne s anté. S i ce fut globalem ent le cas ces derni ères déc ennies, c ela va-t-i l cont inuer ? o

4ê6O6OÛO 6ObOhOnO 4OhO6O 6O6O

h @ @ rr o o o o o 6 * d ô N o o <t s n 0o@ r rd ooooo ûoooooooN oo000000eooo

ÈIÉdÊ ÈÈd+ NNNNNNfl NNdNNNNNdfl ooo60 no40nônoeo0 0ûono60nÊh

nn@@rr€æ6600ËdNNo 6qg4r@orr ooooo oooooôoôoN oooooooêoËô

EÉN fl N N dNNfi NNNNfl NNN

)

Nombre d'années de vie escomptées à la naissance.

Figure

FIGURE 2. L'ESPÉRANCE  DE VIE À 65 ANs DE LA FOPU  ION DANS LE MONDE

Références

Documents relatifs

Ceci est d’une extrême importance dans le contexte du vieillissement pour au moins deux raisons : (1) les mitochondries découplées sont une source majeure de ROS intracellulaires qui

La tâche qui nous est attribuée n’est pas sans effort, mais on se doit de faire comprendre aux élèves que lors d’évaluation formative, l’erreur a le statut d’outil

té : la longévité vraie est l’aptitude d’une vache à res- ter productive dans l’élevage, telle que nous l’obser- vons ; la longévité fonctionnelle

La réglementation visant à restreindre la prise de risque des banques d’investissement et les nouvelles normes de fonds propres imposées aux banques (Bâle III) limitent le rôle que

3.3.3 Relatio nships between tem perature, recru it abundance, and colony cover Regression analyses with dala from sites sampled in September, October, and November 2008

L’Etat algérien se donne les moyens de réussir, en développant les incitations macroéconomiques nécessaires au développement du secteur productif à travers les deux

La réforme de l'écrit11re d'une Chine nouvelle doit passer par l'abolition des caractères et de la langue classique, ainsi q11e par l'adoption d'un système

d’une part sur la vision de la performance des investisseurs (une baisse de la performance à court terme suite à une crise ne signifie pas que l’entreprise ne