LES AIDES POUR LES VISITES D'EXPOSITIONS
A
CARACTERE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
Brigitte ZANA
ENI St-Germain en-Laye; CSI Villette
Jack GUICHARD
CSI Villette; LDES Genève; ENI Paris Batignolles
MOTS-CLES : EXPOSITIONS - ENFANTS - AIDES DIDACfIQUES - PEDAGOGIE.
RESUME: Atelier sur la possibilité d'utilisation de fiches d'autonomisation de la visite d'une exposition par des enfants: quels sont les avantages et les inconvénients de ce type d'approche de l'exposition, quels sont les objectifsà prendre en compte lors de la conception de tels documents, quels sont les pièges à éviter lors de leur rédaction?
SUMMARY : Workshop discussing the use of worksheets to encourage an independant visil of exhibition by children.
What are the advantages and desadvantages of kind of approach to an exhibition, what objectives shouldhe
Une exposition ,comme celle de l'Inventorium de la Cité des Sciences et de l'Industrie, est conçue d'abord pour susciter la curiosité scientifique des enfantsà partir d'une approche ludique. Quel peut être l' impact dans la construction de connaissances de la visite d'un lieu de découverte informelle.
1. AUTONOMIE OU VISITE GUIDEE?
Des expériences ont été menées dans ce cadre non scolaire afin de favoriser cette approche. Bien entenduilest possible de confier les enfants, lors de la visite,à des animateurs compétents. C'est la demande d'un certain nombre d'enseignants, curieusement d'ailleurs, celle de beaucoup de ceux qui ne sont pas venus préparer leur visite ... et qui ne l'exploiteront pas ou peu dans leur classe... Cette solution dont profitent ponctuellement les enfants ,n'implique pas toujours assez les maîtres, limitant ainsi l'insertion de la visite dans une progression pédagogique. Aussi est-elle vraiment souhaitable? Il est permis de s'interroger... Il est pourtant certain que les personnes qui ont participé à la conception de l'exposition età son exploitation sont bien placées pour savoir comment aider les enfantsà s'approprier le concept. Il est possible de trouver des solutions et dans le cadre de "cycles pédagogiques" avec rencontre préalable de l'enseignant avec l'animateur et plusieurs visites entre lesquelles un travail en classe doit être effectué; l'association enseignant-équipe du musée est très riche d'enseignement pour les deux parties et surtout pour les enfants. Dans tous les cas, cette solution est limitée par le problème général de manque de personnel d'animation.
Pour les enseignants qui souhaitent amener leur classeàl'Inventorium et insérer cette visite dans une démarche pédagogique, nous avons essayé de mettre en œuvre des documents d'aidesà la visite afin de rendre les enfants (et les maîtres) autonomes et de leur fournir un support pour exploiter de façon optimale les éléments d'exposition et rapporter en classe un vécu commun. Cette problématique nous a amenésà concevoir et à évaluer des "fiches d'aideàla visite". Elles permettent à l'enseignant de partager sa classe en 2 ou 3 groupes, ce qui facilite l'accès des élèves aux éléments d'exposition.
Nous avons testé plusieurs formes de fiches; il semble que les réactions des enfants au style de fiche dépendent du contexte dans lequel ils l'utilisent; un questionnaire de style traditionnel, avec un certain nombre de questions demandant une réponse courte mais rédigée, est utilisé avec profit dans le cadre d'une visite bien préparée par l'instituteur (exemple: classe Villette), donc des enfants déjà bien motivés et une visite bien encadrée .II peut d'ailleurs n'être constitué que d'une direction de recherche, ou d'une enquête. Pour l'Inventorium nous souhaitions pouvoir aussi impliquer dans ce questionnement des enfants qui arrivaient sans préparation particulière; dans ce cas, ce type de fiche n'a pas été rempli par près de la moitié des visiteurs. Le format des fiches choisies pour l'Inventorium est le format A4. Il permet d'inclure ce document dans un document d'aide à la visite pour le maître: le "Cité-Doc". Plié en deux, il ne nécessite pas de support particulier pour répondre par écrit au cours de la visite. Cette longueur correspond aussiàune durée optimale que nous avons étudiée afin que les enfants maintiennent une attention soutenue. Bien entendu un instituteur qui, dominant un peu le sujet, anime véritablement sa classe dans l'espace peut obtenir les mêmes résultats, et même beaucoup mieux. Mais c'est le cas pour trop peu de groupes de visiteurs.
Ces fiches modifient l'attitude des enfants par rapport aux éléments de présentation et leur circulaùon dans l'exposition. Ils passent d'une découverte multi-directionnelle guidée par le souci d'investir d'abord l'ensemble de l'espace (phase d'appropriation), àune découverte structurée et guidée par la progression des quesùons de la fiche et ceci sans que la présence du maître soit nécéssaire.
2 DECOUVRIR LA FICHE ...OU DECOUVRIR L'EXPOSITION? 2.1. Des objectifs qui ne détournent pas de l'exposition
Y-t-i1 incompatibilité entre le document écrit dans les mains des enfants et les éléments d'exposition? Une fiche ne risque t-elle pas de détourner les enfants, des éléments qui ont justement été créés pour les inciter à une découverte informelle? Ne voit-on pas parfois, dans des expositions, des enfants munis de leurs fiches ne recherchant que les panneaux correspondantàleur questionnaire et recopiant les réponses sur le panneau ...ou sur le copain?
Afin d'éviter ses écueils, on peut éviter que les questions ne correspondentàdes réponsesàrecopier mais incitent à l'analyse souhaitée à partir des objets d'exposition. L'élaboration de la fiche correspond alorsàla structure de l'exposition, afin de ne pas en détourner le sens et surtout d'en faire un outil permettant une exploitation encore plus approfondie des éléments présentés. Quels peuvent alors être les objectifs d'une fiche de visite?
Dans un espace d'exposition où les objectifs principaux sont d'éveiller la curiosité scientifique des enfants, les éléments de présentation sont attractifs et incitateurs d'une acùon de découverte. La fiche d'aide ne doit pas les détourner de cette approche spontanée.
Il ne s'agit pas de faire recopier des panneaux àl'aide d'une sorte de fiche de lecture comme pour un livre ou un document papier. Comme dans les Instructions Officielles de l'Education Nationale on retrouve au niveau des fiches, àla fois des objectifs notionnels et des objectifs méthodologiques. Les notions scientifiquesàdécouvrir et les méthodes mises en oeuvre dépendent du thème des îlots de présentation. Les objectifs principaux de nos fiches sont donc de faire réfléchir les enfants lorsqu'ils manipulent ou qu'ils observent, d'organiser leur réflexion et d'en garder une trace écrite.
2.2. Acquérir et rassembler des savoirs
Lafiche correspond aux objectifs développés dans l'îlot de présentation. Par exemple, pour l'îlot de l'Inventorium, "la vie dans la mare", les objectifs de la présentation muséologique sont de faire découvrir la diversité des formes de vie dans ce milieu aquatique et leur répartiùon en fonction de la profondeur, par l'intermédiaire d'un aquaterrarium présentant une coupe de la mare, d'aquariums extra plats, d'un produit informatique et d'un audiovisuel interactif. La fiche de visite comporte donc une question inductrice: il s'agit d'un schéma de la coupe de la mare où les enfants doivent replacer au bon endroit des vignettes représentant des animaux ou des plantes qui y vivent. Ce jeu"àchacun sa place" incite les enfantsàentrer dans une démarche d'observation approfondie en leur permettant de rechercher et de reconnaître les êtres vivants qui peuplent la mare et d'établir leur répartition dans le milieu;
Coupe de ] a mare
---.----
---._---Cette analyse, qui correspond à une première approche écologique, présente l'intérêt de susciter spontanément le questionnement des enfants ("Pourquoi cet animal vit-il à cet endroit?"), questionnement induisant des hypothèses qui conduisent aux grandes fonctions biologiques ("parce qu'il respire de l'air"). Les enfants découvrent les réponses à leurs questions par l'observation directe de petits aquariums, la consultation d'un logiciel ou l'analyse des images d'un audiovisuel interactif sur les comportements ("manger; respirer; se déplacer; grandir et se reproduire") des animaux de la mare. La fiche de visite regroupe ces découvertes en un vécu commun. Elle commence au recto par la question inductrice sous forme du jeu"à chacun sa place"; les questions (établies àpartir du questionnement d'une majorité d'enfants) sont reprises au verso de la fiche afin que chaque enfant en autonomie complète puisse balayer l'ensemble des problèmes intéressants. Ainsi la structure de la fiche permet d'inciter àl'utilisation rationnelle des éléments d'exposition et de rassembler toutes les données qui pourront être ultérieurement utilisées par le maître pour un travail de synthèse et de construction des concepts. De retour en classe l'instituteur pourra regrouper et mettre en ordre les informations recueillies par les élèves et en faire la synthèse afin de dégager les principales notions.
2.3. Aider à l'observation
Pour passer d'une observation inorganisée et divergente à une observation organisée et convergente, la fiche de visite peut proposer des questions précises sur tel comportement ou telle fonction. Etant donné qu'il est difficile de demander un dessin d'observation à des enfants dans le cadre de l'exposition ( manque de temps lors de la visite et absence de lieu qui permette de se concentrer pour observer longuement et d'être confortablement installé pour dessiner), nous avons cherché des formulations de remplacement; la démarche de la fiche"fourmi" en est un exemple; elle prend appui sur la connaissance
des représentations spontanées que l'on retrouve chez la plupart des enfants; elle présente 3 dessins de founnis dont 2 correspondent aux conceptions erronées des enfants et un seul est exact; les enfants de moins de 10 ans représentent en général les founnis avec 4 pattes ou 4 paires de pattes ; aussi un des dessins de fourmi présente 4 paires de pattes; d'autre part, la quasi totalité des enfants représentent les founois avec le corps en 2 parties (la tête et l'abdomen) et non en 3 parties commeilest réellement; aussi un des dessins reprend cette conception; ainsi en face de ce choix de dessins les enfants doivent confronter leurs conceptions à la réalité ce qui a pour conséquence de faire évoluer leurs conceptions. Cette confrontation permet une observation fine de la morphologie de la fourmi sans le recoursà la réalisation d'un dessin d'observation. Les résultats des évaluations de cette question se sont avérés très positifs et la morphologie des fourmis est encore connue par 93%des enfants 3 mois après ce test. Ces résultats sont supérieurs à ceux obtenus par la réalisation d'un dessin réalisé sans consignes particulières.
2.4.Induire une analyse plus approfondie
D'autres éléments de la fiche regroupent des questions en liaison avec une fonction physiologique utilisant la comparaison comme outil d'observation. Elles permettent de classer les observations, facilitent leur exploitation ultérieure pour la construction du concept. Elles peuvent conduireà l'analyse d'un document audiovisuel comme celui de "la vie dans la mare", où l'enfant choisit son document filmé en fonction de la question, puis analyse les images pour en dégager les éléments de réponses. Ces questions sont les plus importantes, parce qu'elles permettent à l'enfant de passer de l'approche purement ludique à une véritable réflexion à partir des éléments d'exposition,en s'interrogeant sur les mécanismes ou les phénomènes observés au travers de leur observation ou de la manipulation.
3. "DIALOGUER" AVEC UNE FICHE 3.1. Ecrire... faut-il toujours écrire ?
Dans un cadre muséologique comme l'lnventorium, où les sollicitations sont nombreuses et où il n'y a pas de lieu pour s'asseoir et isoler un petit groupe afin de travailler sur une table, l'évaluation des prototypes de fiches a montré que plusieurs contraintes s'imposent:
Tout d'abord, comme nous avons pu le constater dans des tests préalables à nos fiches actuelles, la fiche doit être attractive afin de concurrencer les sollicitations de tout l'espace environnant: ce qui nécessite une attention particulière pour la maquette, le graphisme et les formulations utiliséesAinsi la même question présentée avec ou sans dessin a donné des taux de réponse de 5à1. Aussi la forme de la fiche doit en tenir compte,en particulier pour les types de réponses demandées: lors de l'exposition "des Invités pas ordinaires" nous avons testé différentes formulations:reconnaître un animal en choisissant un dessin panni d'autres ne variant que par un détail; associer le dessin d'un élément observé avec une courte phrase indiquant une de ces fonctions observables; réponseàchoix multiples, dessinà compléter; mot à répondre; petite phraseàrédiger... L'évaluation dans ces conditions d'utilisation a montré que les réponsesàrédiger comportaient très peu de réponses et d'autre part qu'elles entraînaient la majorité des enfantsàabandonner l'utilisation du livret; seules les réponses où il s'agissait d'associer par un trait, d'entourer un mot ou un dessin ou de cocher une case ont été remplies par la grande majorité des enfants.
3.2. Adapter les fiches à l'âge des enfants
Pour les plus jeunes, lecteurs débutants du CP ou CElila fallu élaborer des fiches plus simples au point de vue du contenu et de la fonne: le choix des questions est effectué par des pré-tests en animation afin de choisir les thèmes et les formulations qu'ils comprennent le mieux. D'autre part,leur durée d'attention étant plus limitée il faut réduire le nombre de questions.
3.2.1. Sélectionner les éléments de présentation à exploiter
Dans le cas de la mare, l'observation sur poste de ces jeunes enfants a révélé qu'ils étaient plus attirés par l'observation des aquaterrariums que par celle de l'audiovisuel interactif; Cette observation nous a conduit à choisir les questions qui faisaient davantage appel à une observation simple plutôt qu'à une analyse approfondie. Ce choix correspond aussi aux objectifs méthodologiques du CP.
3.2.2. Privilégier certaines formes de questionnement
Pour la fiche "Mare", les pré-tests ont montré que les jeunes enfants ( 6 à 8 ans) étaient bloqués par les questions rédigées sous fonne d'un texte de plus d'une ligne; nous avons donc modifié la fonne des questions en réduisant le texte de ces questions au minimum et en choisissant un graphisme attractif. De même pour les réponses, nous avons éliminé l'écriture de mots: pour répondre il suffit par exemple d'entourer un dessin, d'associer des vignettes (relier un dessin et un mot.).Un exemple de réponse déjà proposé dans la fiche pour un des cas choisi (de préférence le plus simple, pennet aux enfants, sans être handicapés par la lecture, de savoir immédiatement quel type de réponse est souhaitée. Par exemple la question concernant les modes de déplacement des animaux de la mare est conservée mais fonnulée sous fonne de vignettes à associer par un trait: le dessin et le nom de l'animal sont à associer avec l'action correspondante ("marche,vole,rampe,"...) Ce type de question fonctionne à 98%. Il est intéressant de signaler que la même question sans le dessin des vignettes ne fonctionnait qu'à 80%
niveau CIi-eM : niveau CP - Cli ,
_ _ _ u_ _. ~ _ ~
Comment se déplacent-ils?
.Associe le ,"ot ,nCllde.etJ'.nu•• J
associer des vignettes
~ "'
t _
,.!
...
Il leIriton .~
.. . . . . ' .'~.' -'.
: I J " ; ' , 1.Greno~dlr. Comment se déplacent-ils? Peuvent-ils marcher, ramper, sauter, nager, voler?l'EpInoche.
JrDytHllJ".
4.CONCLUSION
Si la fiche d'aide à la visite nous semble un outil utile, il ne faudrait pas la considérer comme un substitut de l'exposition! Il est certain qu'elle répondàun souci commun des exploitants d'exposition et des enseignants que les enfants,après une phase d'appropriation de l'espace, ne se dispersent pas trop face aux sollicitations multiples et variées et qu'ils entrent plus à fond dans le concept présenté.
Ces documents répondent d'abord à une demande des enseignants, mais un moyen indirect d'estimer l'intérêt des fiches pour les enfants consiste à comparer le taux de retour des enfants avec leurs parents dans les semaines qui suivent leur visite. Une enquête en cours semble prouver que ce taux est bien plus élevé chez les enfants qui ont utilisé une fiche, ou bénéficié d'une animation (animateur ou instituteur). L'attitude des enfants en question est d'ailleurs étonnamment repérable à leur retouràl'Inventorium: ils tirent leur parents par la main pour les faire bénéficier de leurs découvertes antérieures (" Maman, viens vite, que je te montre ... ").
Comme pour un programme scolaire, le diagnostic didactique qui a conduitàl'élaboration de ces fiches, nous a permis de repérer un certain nombre d'obstacles àla fois pour la forme et le fond, et de dégager des pistes pour une véritable autonomisation des enfants et de leurs accompagnateurs dans l'exposition. Bien entendu notre analyse est dépendante de nos conditions d'utilisation.Mais comme le prouve cette expérience, le "feed-back" permis par l'évaluation est particulièrement utile pour réaliser des documents répondantàla fois aux objectif des concepteurs et aux intérêts du public.
L'intérêt principal que nous lui accordons en fonction du résultat de nos évaluations est de faire réfléchir les enfants au delà de leurs observations et manipulations et surtout de garder une trace écrite des éléments fondamentaux du thème de l'exposition; elle permet de rapporter un vécu commun, support d'une exploitation ultérieure en classe, le document pour le maître, le CitéDoc. intégrant complètement cette composante. Ces fiches modifient l'attitude des enfants par rapport aux éléments de présentation et leur circulation dans l'exposition.Ils passent d'une découverte multi-directionnelle guidée par le souci d'investir d'abord l'ensemble de l'espace, à une découverte structurée et guidée par la progression des questions de la fiche.
*********
DISCUSSION
Après la communication de Jack Guichard, la possibilité d'autres supports que le papier est envisagée, en particulier la télématique. Certes, elle
pe~t
de personaliser le parcours en fonction de la motivation et des centres d'intéret du visiteur, mais elle ne permet pas de garder des traces de la visite. L'exploitation, en classe par exemple, à partir d'un vécu commun est impossible. Si le support papier semble avoir de grandes qualités, on peut néanmoins se poser la question:1. FAUT·IL VRAIMENT UNE FICHE D'AIDE A LA VISITE?
1.1. Les objections
Yves Girault, responsable pédagogique du Parc Zoologique de Vincennes, remet en question le principe même d'une fiche de visite. En effet, dans le cas de l'analyse du comportement d'un animal, une fiche ne peut pas s'adapter, car il est impossible de prévoir ce que fera l'animal au moment du passage du visiteur. De plus la fiche risque d'entrainer les enfants à ne s'intéresser qu'à certains détails, celte vision sélective risquant de nuire à la compréhension globale de l'exposition.
Tout le monde n'approuve pas ce point de vue et, ce qui ne semble pas judicieux pour une élUde du comportement des êtres vivants, peut être utile pour affiner l'observation morphologique d'un animal ou pour enrichir la visite d'une exposition d'objets ou de machines.
On regrette que trop souvent, le réalisateur de la fiche ne prenne pas suffisamment en compte les objectifs du concepteur de l'exposition et la spécificité des visiteurs.
D'autres intervenants font remarquer que l'efficacité d'une fiche dépend non seulement de sa structure, mais aussi de la façon dont elle est utilisée.
1.2. Les avantages
Lafiche, avant toute chose, a la particularité de mettre le visiteur en situation de recherche.ilest actif et non passif, ce qui est essentiel surtout lorsqu'il s'agit d'une collection d'objets ou d'une observation du vivant.
Lorsqu'il s'agit d'une exposition interactive, la fiche canalise les observations, les réflexions et l'expérimentation du visiteur; elle attire son attention sur les points les plus importants.
L'utilisation d'une fiche permet de rassembler un vécu commun favorisant une exploitation ultérieure en classe. C'est un moyen de mieux intégrer la visite du groupe ( groupe classe par exemple ), dans une progression pédagogique.
Ainsi, même si le maître n'a pas bien préparé sa visite pour de multiples raisons dont l'étude n'était pas l'objet de l'atelier, les enfants vivent une situation plus construite et l'impact de leur visite est plus gand. L'unanimité des participants a reconnu qu'il est capital que les accompagnateurs de groupes (enseignants, éducateurs,...) bénéficient d'une formation à l'utilisation de l'exposition et des aides à la visite proposées par les organisateurs; l'idéal étant qu'à terme ils soient capables de fabriquer leurs propres outils!
2. UNE FICHE, OUI, MAIS ...
A ce moment de la discussion, est soulevé le problème du rôle des animateurs par rapport aux fiches de visites.
Certes, la tendance actuelle à rendre les visiteurs actifs dans les musées et les centres culturels ( toutes disciplines confondues) et la diminution du nombre d'animateurs pour des raisons souvent éconoITÙques, a favorisé le développement de cetyped'aides didactiques; l'idéal étant une action conjointe de ces deux types de médiation comme c'est parfois le cas.
L'analyse des fiches existantes met en lumière une disparité entre la grande qualité de présentation de certaines et la simplicité des autres, la réalisation des premières correspondant en général au financement par
En dépit du grand succès que remporte auprès des adultes ces documents en quadrichromie, l'impact auprès des enfants et des enseignants n'est pas toujours ce que l'on pourrait imaginer. Des fiches moins sophistiquées, mais cependant de belle qualité graphique, sont souvent plus formatrices parce qu'elles sont moins figées. Elles s'intègrent mieux dans des procédures d'évaluation formatrice aboutissant àdes adaptations et des améliorations indispensables. C'est, en fait, ce qui semble le plus important.
Les fiches ne sont réellement efficaces que si elles peuvent être adaptées à différents publics et s'intégreràde multiples situations pédagogiques. Et l'objectifàterme est que l'enseignant les transforme pour les adapteràses objectifs et ses pratiques.
Les fiches ne peuvent-elles pas permettre de modifier certaines pratiques pédagogiques, et en cela, ne peuvent-elles pas être considérées comme des aides didactiques formatrices à la fois pour les enfants et les enseignants?
n.il1.'.l!sUoa dl! la ficlll! dl! ••sile
SAIS-TU
RECONNAITRE UNE FOURMI?
Un seul des trois dessins est celui
