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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Itinéraires muséologiques naturalistes et nouvelle approche didactique

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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ITINERAIRES MUSEOLOGIQUES NATURALISTES

ET NOUVELLE APPROCHE DIDACTIQUE

Paola BERNARDINI MOSCONI , Maria Teresa BOCCHIOLA Caterina BIANCHI et Maria Victoria GERVASO

MOTS-CLES : MUSEE - ECOLE - MATERIEL.

RESUME:Lemusée moderne doit tenir compte des nouvelles méthodes pédagogiques pour apprendre les sciences.

Ilfaut une collaboration entre musée et école où chacun apporte ses compétences pour que le musée serve d'appuiàl'enseignement et que les élèves apprennentà utiliser le musée dans le domaine scolaire et extra-scolaire.

SUMMARY : The modem museum must hold in consideration the new pedagogical methods to learn sciences.

Collaboration belWeen museum and school is needed ; both must contribute with their competences in order that the museum can support teaching and pupils can learn to use the museum within school and out of il.

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1. INTRODUCTION

Ce n'est que récemment en Italie, que les sciences sont entrées pour la première fois avec des programmes organisés dans l'école primaire. En même temps dans le monde entier une profonde réflexion méthodologique sur l'enseignement des sciences est en cours.

Dans cette nouvelle approche, les élèves jouent un rôle déterminant ; ils doivent passer de jouisseurs passifs de l'enseignementà de véritables producteurs d'apprentissage.

Il est important que l'enseignant fasse émerger les représentations des élèvesàpropos de problèmes qu'il veut aborder et qu'il se raccordeà elles pour impliquer la classe dans des activités appropriées. Ces activités ne sont pas décousues, fragmentaires, occasionnelles, épisodiques, mais elles habituent l'élèveà une façon d'agir pour acquérir les concepts et les lier pour construire un réseau conceptuel.

L'enfant apprendàlire la réalitéàtravers une méthodologie qui coordonne ce que l'on fait et ce que l'on pense, à se servir d'une dynamique correcte de travail, pas seulement à l'école mais dans toutes ses expériences.

C'est tout un ensemble d'activités scientifiques dont les musées, en Italie, s'occupent depuis quelques années: ils préparent panneaux et itinéraires utilisables dans un but didactique.

Toutefois le musée reste le lieu caractérisé par l'étiquette sur un petit vase, sur une cage, sur une vasque, sur une vitrine.... C'est ce genre de renseignement entre dans le bagage fragmentaire et l'information que la didactique moderne veut dépasser.

Ce qui serait souhaitable c'est une recherche qui implique enseignants, et muséologues pour concevoir des activités et des itinéraires muséologiques qui entraînent les élèves à se poser des questions,àformuler des hypothèses et leur fournissent les moyens pour les contrôler. Dans cene recherche il faut tenir compte des nouvelles expériences pédagogiques et méthodologiques, des représentations mentales, des obstacles pédagogiques, de l'âge, des étapes d'apprentissage.

Le travail didactique proposé par le musée doit être spécifique du cadre muséal et constituer un appuià l'activité scolaire: le musée peut présenter des matériels que l'école ne possède pas et qui doivent être utilisés selon une méthode d'étude commune. Cela devrait se passer chaque fois que, dans sa démarche, un enseignant pense que le musée est nécessaire pour appuyer son travail. Le choix des matériels et les expériences à vivre dans le musée sont coordonnées par une équipe de muséologues et enseignants qui apponent leur compétences spécifiques. Les matériels peuvent être les plus variés possibles.

Les animaux empaillés sont utiles afin que l'enfant se rende compte des dimensions, de la forme, dela structure extérieure. Les animaux ne sont pas seulement exotiques, rares ou de grosse taille; il Ya aussi les animaux qui vivent dans nos lieux, mais avec lesquels l'enfant n'est pas familier. Il est utile que l'enfant observe d'après nature les animaux car les livres ne présentent pas d'imagesàl'échelle.

La tentative que les musées commencentàréaliser en ne présentant pas seulement un exemplaire pour chaque espèce mais le couple (mâle et femelle), la cour, l'accouplement, le développement embryonnaire, la naissance, les petits... nous paraît intéressante. Jusqu'à présent cette façon de montrer les espèces privilégiait les classes des reptiles, des oiseaux, des mammifères qui sont celles que les enfants connaissent le mieux, et qu'ils peuvent observer sans,aller au musée. Il faudrait donner place aussi à des espèces d'autres phyla. Depuis plusieurs années, il y a aussi des tentatives de reproduire le milieu et la chaine alimentaire.

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Malgré les progrès dans les constructions qui rendent plus vivantes les salles ,et la façon de proposer le matériel du musée, au moyen de lumières, couleurs, reconstitutions particulières, l'enfant reste encore passif. Les dioramas sont accompagnés de panneaux que l'enfant est invitéà lire pour obtenir une série de renseignements et de descriptions, parfois très longues et difficiles, qui ne modifient pas la méthodologie d'apprentissage. L'enfant regarde spontanément, maisil ne lit pas et utilise ses représentations pour s'expliquer ce que le diorama signifie, car il ne possède pas les concepts clefs pour le lire.

Pour que le musée ait une valeur formative, il doit avoir l'appui de l'école qui aide l'enfantà se construire les instruments pour lire le musée, tandis que le musée doit procurer ce dont l'école ne dispose pas.

2. L'ECOLE AUSSI DOIT FAIRE SA PART MUSEE A L'ECOLE

FAIRE NAITRE L'EXIGENCE D'UN

L'approche la plus simple pour comprendre la valeur d'un musée c'est de construire un muséeà l'école. L'enfant pendant les sorties didactiques,àla maison,àla mer,àla montagne...collectionne ce qu'il connaît et ce qu'il voudrait connaître pour en approfondir l'étude en classe. L'étude ne s'épuise pas dans une journée,ily a l'exigence de conserver les matériels. L'animal et le végétal vivants ont besoin d'un milieu approprié qu'il faut reconstruire; terrariums, aquariums, viviers, jardins, potagers...L'animal et le végétal morts ont besoin d'être conservés grâceàdiverses techniques pour qu'ils ne s'aitèrent pas.

Le second moment est celui où on ordonne les matériaux. Pour classer, il faut connaître l'objet de l'étude et son rappon avec l'espace et le temps. Pendant l'étude, l'enfant n'a pas besoin de matériel qu'il ne peut pas trouver, conserver, transponer et que le musée pourrait mettreàdisposition.

Letroisième moment est que l'enfant comprenne la valeur du musée descriptif. Pour arriver à cela il doit passeràtravers la manipulation de la réalité.

Nous rapponons ci-dessous quelques expériences vécues dans les classes;

1) Pour l'étude du développement et de la croissance du haricot, les enfants sont panis de la graine et en ont suivi tout le développement. Chaque phase était "documentée" par un haricot qui nécessairement n'était pas le premier. Pour chaque phase il fallait conserver un haricot et donc le faire mourir. Un panneau a ainsi été constitué avec des plans d'âge différents, conservés par séchage, et était ensuite comparé avec une maquette représentant le même processus. les enfants ont su le lire et trouver les inexactitudes du modèle. 2) Pour conserver les phases du développement des oeufs de grenouille les enfants ne voulaient pas tuer chaque fois un animal et ont donc utilisé l'image pour fixer la phase intéressante (photographies et dessins). Ils ont ainsi compris d'un côté l'inopponunité que chacun tue son exemplaire et de l'autre l'importance du musée où tel exemplaire peut être à la disposition de tout le monde.

La

conservation dans des bocaux est difficile à réaliser d'une façon optimaleàl'école et n'est même pasàconseilleràla maison; par conséquent, cette conservation estàréserveràla collection muséologique. 3. CE QUE LE MUSEE PEUT FAIRE: METTRE A DISPOSITION LES MATERIELS EN EXCEDENT.

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stimule l'envie de connaître et donne un appui à l'école. Il y a déjà quelques tentatives, on peut en espérer d'autres. A l'aquarium de Milan les enfants voient surtout des poissons dans les vasques; ensuite ils vont dans des laboratoires où, aidés par un expert, ils observent des modèles du mouvement des poissons ou de la spirale des coquilles. Dans ce cas là, les enfants observent un modèle préparé par le muséologue pour comprendrelastructure, la fonction et leur rapport.

L'enfant a besoin de faire, pas d'observer passivement.

Le musée peut mettre à disposition des matériaux comme: coquilles, poils, écailles, copeaux, membres, endo-squelettes, exosquelettes, etc..matériaux permettant de construire des modèles et de comprendre la fonction en la rapportant à la structure.

Quelques propositions de travail peuvent être faites sur divers sujets :

- Pour le concept d'espèce, on met à la disposition de l'enfant des animaux empaillés. L'enfant assemble le mâle et la femelle de la même espèce. Il remarque si le dimorphisme existe ou s'il n'existe pas. Plus les caractères sexuels secondaires sont différents, plus l'enfant a de la peine à construire le couple car il a tendance à former le couple avec des animaux qui se resemblent le plus.comme par exemple:

o

le lion avec crinière avec le lion en écartant la lionne qui n'a pas de crinière (classe de 1ère et 2ème) ;

o

cerf avec bois avec cerf avec bois (classe de 1ère et 2ème) ;

o

grenouille avec crapaud (observé aussi au niveau des adultes et des enseignants) ;

o

pingouins d'espèces différentes assemblés car ce sont des pingouins;

o

éléphant indien et africain considérés comme étant de la même espèce;

o

le paon qui fait la roue avec le paon qui fait la roue;

o

le mulet avec un autre mulet;

o

la mouche dome.tique considérée comme la femelle de la moucheàviande;

o

abeille ouvrière avec abeille ouvrière ;

o

chenille avec chenille (les papillons ne s'accouplent pas).

A chaque couple l'enfant adjoint les petits en les ordonnant dans les phases de croissance.

Cette activité peut servir comme analyse des représentations et comme vérification. La phase d'apprentissage est le plus souvent réalisée par l'observation d'animaux vivants dans leur habitat.

- Pour les représentations sur la classification, on utilise aussi des animaux empaillés avec lesquels l'enfant forme des groupes et explique le critère utilisé pour les assembler. Pour rendre le "jeu" plus stimulant et pour approfondir la recherche sur les représentations des critères de classification, on peut disposer les animaux par trois comme :

o

escargot - seiche - vipère,

o

grenouille - crapaud -rouge gorge,

o

oie - moineau - chauve-souris, () homme - chien - poule.

l'enfant écarte l'intrus. Dans un autre exercice, en s'appuyant selon un critère "scientifique", l'enfant introduit les animaux dans des groupes.

- Pour l'étude des revêtements de la peau, on donne des copeaux, des écailles, des plumes, des poils et des modèles d'animaux avec la peau nue. L'enfant rhabille les animaux avec les productions.

L'étude du revêtement cutané est important soit pour la classification des vertébrés, soit pour l'adaptation au milieu.

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Pour rendre amusant le "jeu" on peut inviter l'enfant à échanger les revêtements sur les animaux; dans ce cas là, l'enfant découvre un des rapports entre structure et fonction.

Ol'enfant met le poil sur le poisson et plonge le modèle dans l'eau.

- Pour les membres, on met à disposition membres ou modèles de membres et animaux sans membres. L'enfant insère les membres sur le corps des animaux. ou/et reconstitue les membres avec les segments et les compare.

- Pour l'anatomie intérieure, il y a actuellement en vente, comme matériel didactique, plusieurs modèles du corps de l'homme et d'autres animaux préparés avec peu de soin pour les détails. (ex. oesophage fixe qui ne part pas de la bouche, estomac amovible, intestin qui ne se déroule pas....).

Le muséologue pourrait préparer des modèles avec les nouveaux matériaux plastiques très flexibles qui reproduisent les différentes paries, les intestins les organes et leur aspect le plus proche possible de la réalité. Sur ces modèles l'enfant opère des dissections et remonte.

Il serait opportun qu'on puisse ouvrir les organes pour voir la constitution de l'intérieur.

- Pour le squelette, on met à disposition des os d'animaux, des dispositifs d'assemblages et l'enfant reconstruit le squelette. Il jumelle aussi endo- ou exosquelette avec les animaux auxquels ils appartiennent.

La collaboration musée-école semble ainsi un des moyens principaux pour favoriser un bon enseignement naturaliste, maisilne peut se réaliser quà travers des interventions très spécifiques, propre à impliquer le plus possible l'élève qui pourrait apprendre à utiliser le musée aussi hors du domaine scolaire.

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