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Service internet des <i>Inrockuptibles</i>

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HAL Id: dumas-01711782

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01711782

Submitted on 19 Feb 2018

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Service internet des Inrockuptibles

Jérôme Delavenne

To cite this version:

Jérôme Delavenne. Service internet des Inrockuptibles. Sciences de l’information et de la communi-cation. 1999. �dumas-01711782�

(2)

Jérôme

DELAVENNE

MAITRISE EN

SCIENCES DE

L'INFORMATION

ET DE LA DOCUMENTATION

Rapport

de

stage

Stage

effectué

du

14 juin

au

13

août 1999

au service Internet des

Inrockuptibles

Les Edition

Indépendantes

144,

rue de

Rivoli,

75001

PARIS

sous la direction de :

Madame Christine VANLANCKER,

responsable

universitaire

Monsieur Benoît COLIN,

responsable

professionnel

LILLE 3

UNIVERSITE

CHARLES DE

GAULLE

UFR IDIST

(3)
(4)

Je souhaite remercierMessieurs Benoît COLIN

etOlivier DUPERON dem'avoiraccueilli

etfaitpartagerleur expérience

professionnelletoutau longdemonstage, ainsique toutes lespersonnes qui m'ontaidé

etconseillé lors de larédaction decerapport.

(5)

SOMMAIRE

INTRODUCTION p.4

1. LA PRESSE SURINTERNET p.5

1.1.Aspects généraux p.5

1.2. Aspects économiques p.6

1.3. Contenu dessites de presse p.7

1.4. Nouvellescompétences et nouvelles revendications des journalistes p.9 1.5. Interactivité etpersonnalisation de l'information p.10

2. LES ARCHIVES DE PRESSE p.13

2.1.Archives papieretarchives électroniques p.13

2.2. L'index p.14

2.3. Modes de diffusion des banques dedonnées p.16

2.3.1. Lesserveurs professionnels p.16

2.3.2. LeCD-Rom p.16

2.3.3. Le Minitel p.17

2.3.4. Internet p.18

2.4. Letéléchargement des anciens numéros p.18

2.4.1. Unedemande existante p.18

2.4.2. Mode opératoire p.19

2.4.3. Des perspectives révolutionnaires p.20

(6)

3. LES DOSSIERS p.23

3.1. Typologie des dossiers «d'archives » p.23

3.2. Valorisation du patrimoineéditorial p.25

3.3. Elaboration de la« bibliothèque idéale »desInrockuptibles p.26

3 .3 .1. Les« best-of» p.26

3.3.2. Lacollecte de l'information p.27

3.3.3. Réalisation despages dudossier p.28

3.3.4. Lepublic potentiel p.29

3.4. Fonction des dossiers p.30

CONCLUSION p.31

BIBLIOGRAPHIE p.32

RESUME-MOTS CLES p.33

ANNEXE I :La «bibliothèqueidéale» desInrockuptibles p.34

ANNEXE II : Lacollecte del'information dans l'index p.39

ANNEXE in : Exemples de pagesréalisées p.41

ANNEXE IV : Lesréférences bibliographiques p.49

(7)

INTRODUCTION

Dès les débuts de l'ouverture au grand public d'Internet, la presse française a

investi ce nouveau média, si l'on désigne par ce terme tout support de diffusion de

l'information. C'est en effet en 1995 qu'apparaissent les premiers sites web de titres français, alors issus de lapressequotidienne dans la majorité des cas .

Si aujourd'hui la présence sur Internet d'un périodique apparaît comme une

nécessité de participer à un mouvement qui connaît une croissance exponentielle, il est indispensable de se préoccuper du contenu qui est mis en ligne et qui devra concilier le

rôle traditionnel de la presse dans ses modalités d'accès à l'information et les nouvelles possibilités techniques offertes. En particulier, comment exploiter de la manière la plus pertinente l'immense capacité de stockage permise par le support Internet ? Sous quelle

forme unjournal peut-il utiliser l'occasion qui lui est donnée de valoriser ses archives électroniques ?

Lors du stage que j'ai effectué au sein du service Internet des Inrockuptibles,

hebdomadaired'actualité culturelle dont le site a vulejour en 1996, soit dix ans après la

création du magazine,j'ai entrevu des éléments de réponse à ces questions enparticipant

à l'élaboration d'un dossier qui sera mis en ligne prochainement et qui rassemble des articles traitant d'ouvrages littéraires sélectionnés dans l'objectif de constituer une

«bibliothèque idéale».

Nous nous intéresserons donc, dans le cadre d'un site de presse en ligne, aux

archives et aux dossiers qui, de par leur fonction de dégager l'information de son

contexte d'actualité et de lui assurer une certaine pérennité, relèvent moins de la

(8)

1. LA PRESSE SUR INTERNET

1.1. Aspects généraux

Le caractère incontournable d'Internet semble désormais acquis pour les

entreprises quel que soit leur domaine d'activité. En effet, d'après une étude du

Benchmark

Group1,

27% des 1500 premières entreprises françaises disposent d'un site

Internet, cetaux grimpant à 59% pourle secteur de la communication.

En ce qui concerne la presse, le rapport annuel de l'Association mondiale des

Journauxannonce l'existence en 1998 de 424 éditions Internet principales de quotidiens européens (pour 1100titres)et de 132 sites de magazines (pour 1500 titres).

Même si ces valeurs sont sujettes à variation en fonction de leur source, on note

généralement une plus grande proportion de quotidiens présents sur le Net que de magazines. Ce constat peut s'expliquer principalement par l'adéquation entre l'instantanéité de l'actualité quotidienne et celle de la diffusion par Internet. De plus, la

présence sur son site de nombreux sponsors et partenaires publicitaires représente pour

un quotidien en mal d'équilibre budgétaire une source de revenus non négligeable, et

l'influence sur le nombre d'exemplaires imprimés vendus n'est à l'heure actuelle pas

clairement démontrée. Detoutemanière, le fait de savoir si l'existence d'une édition en

ligne d'un titre représente une baisse de la vente au numéro, phénomène souvent

qualifié de « cannibalisation», ne pourrait être rigoureusement mis en évidence que dans le cas où il y aurait mise à disposition immédiate, intégrale et gratuite des articles,

ce vers quoinetendent qu'une minorité de quotidiens parmi lesquels figure Libération.

En fait, il semble même qu'une édition électronique puisse contribuer à faire émerger un nouveau public pour le titre. L'exemple du Wall Street Journal, dont 70% des abonnés en ligne ne sont pas des abonnés de la version papierest pour confirmer

cette tendance. Internet peut donc accroître considérablement la notoriété d'une

publication tout en lui permettant d'acquérir un nouveau lectorat potentiellement

acheteur de la versionpapier.

Signalons également l'intérêt évident pour le lecteur se trouvant en un lieu où il n'a pas accès à l'édition papier d'un certain quotidien, que ce soit à l'étranger ou

simplement hors de lazone de diffusion lorsqu'il s'agit de la presserégionale et locale,

1

(9)

de pouvoir bénéficier d'une édition « dujour » sur le Web, On estime par exemple que

30% des connexionsau site des Echosproviendraient del'étranger.

La notion d'actualité « à chaud » étant moins fondamentale pour les magazines,

de périodicité plus grande, on comprend mieux la difficulté pour ces derniers à définir

une légitimité à leur présence sur Internet autre qu'un accroissement potentiel de

notoriété et un symbole de modernité, ce qui peut néanmoins représenter des raisons

suffisantes, associées à la perspective de rentabiliser les frais investis.

1.2. Aspects économiques.

La rentabilité économique d'un site web de presse n'est en général attendue que

d'ici deux à trois années, du moins en Europe, même si l'investissement de départ

représente une part négligeable au regard des coûts entraînés par la fabrication d'un journal imprimé. L'essentiel du chiffre d'affaires engendré provient de la publicité, du

sponsoring, de la consultation des archiveset ducommerceélectronique.

Lapublicité enligneest lacontrepartie d'une consultation gratuite du site. Elle est présente le plus souvent sous la forme de bandeaux, et sa tarification s 'effectue en

fonction du nombre de «pages vues » du site, qui est également le moyen utilisé pour mesurer l'audience du site. A titre indicatif, et soustoutes réserves, degrands écarts de valeur étant observés selon les sources, les sites français de presse enregistrent en

moyenne 500.000 pages vues par mois, LesInrockuptibles obtenant le score honorable

de 300.000 pages, cequi représente environ 2000 connexionsparjour.

Le système de partenariat, notamment avec les portails, est largement pratiqué et

permet aux sites de bénéficier d'une diffusion démultipliée. Prenons l'exemple du site

desInrockuptibles, qui, pendantune duréedéterminée par contrat, propose un lien vers le portail Yahoo!, qui est l'un des sites les plus visités en France. En «échange», on peut consulter dans la rubrique d'actualités culturelles de Yahoo! des dépêches spécialement rédigées parLes Inrockuptibles, qui partage ce privilège avec Le Monde.

Signalons que ces deuxtitres sont déjà associés dans la publication commune en Ile-de-France du supplément hebdomadaire Aden, guidede l'actualité culturelle.

Unsecondpartenariat, avec la FNAC, est cette fois source d'un revenu forfaitaire,

et on peut remarquer que cette enseigne est depuis longtemps partenaire du magazine,

(10)

Le commerce électronique sur le site possède un espace spécifique, la plupart du

temps appelé « boutique », où peut s'effectuer l'achat de produits divers, depuis

l'abonnement jusqu'aux T-shirts et autres accessoires en passant par les anciens

numéros et, le cas échéant letéléchargement d'articles.

Cette répartition du site en deux zones distinctes et néanmoins reliées par la

propriété d'hypertexte correspond à la cohabitation sur Internet de services gratuits et d'autres payants. Ainsi, dans le cadre du « pay per view», un site Internet peut se

concevoir comme un produit documentaire proposant une consultation gratuite des

référencesetune communication tarifée des documents.

1.3. Contenu des sites de presse

La question du contenu peut se formuler de la façon suivante : Que faire figurer

sur le site Internet afin que celui-ci ne se limite pas à une simple vitrine, un « show-room», ou une retranscription sans valeur ajoutée du contenu imprimé ? D'autant plus quedans le cas d'un magazine, il faut tenir compte de l'énorme dégradation du confort

de lecture résultant dela consultationsurécran.

Les services les plus fréquemment proposés sur les sites Web de presse se

répartissent en deux catégories, pour reprendre la distinction opéréeparPierre

Albert2

:

le renseignement etl'information «véritable », résultant d'un traitementrédactionnel.

Lafonction derenseignementest remplie par les services telsque celui despetites

annoncesclassées, de la météorologie, de l'horoscope, des programmes de spectacles et

de télévision, etc. Notons que certains titres spécialisés dans l'un ou l'autre de ces

domaines possèdent leurpropre site Internet, comme c'est le cas pour Télérama, Télé 7

Jours,Pariscope, etdepuispeuLa Centrale duParticulier.

Signalons également que les « portails», sites des annuaires et moteurs de

recherche et des fournisseurs d'accès, proposent très souvent ce type de services,

imposant ainsi une forte concurrence à la presse en ligne sur ce terrain, d'autant plus que leur audience les placeenposition de leaders indétrônables.

2

(11)

La diffusion en temps réel permise par Internet semble contribuer à l'extrême popularité de cette fonction de renseignement, particulièrement en ce qui concerne la

presse financière. En effet, d'après l'enquête du Benchmark Group, dans les trente

premiers sites français en terme d'audience, ontrouve sept sites de presse, à savoir Les

Echos, Libération, LeMonde, La Tribune, Pariscope, TéléramaetElle. Il est important de signaler que le site desEchos, qui totalise plus d'un million de pages vues parmois,

met enligne tous les coursde la Bourse de Paris en «quasi temps réel », ainsi que ceux

d'autres bourses européennes et du Japon avec unléger différé detrenteminutes.

La fonction d'information peut se décomposer en trois services : les archives et

les dossiers, qui seront abordés plus loin, et les articles de l'édition courante du journal,

retranscritsaprès d'éventuelles adaptations.

Si l'information brute, événementielle, traitée sous le forme de brèves, trouve

difficilement sa place dans la version imprimée d'un magazine qui privilégie les articles

de fond, de réflexion et d'analyse, elle retrouve un sens sur le site Internet qui autorise

une mise à jour en continu, s'affranchissant ainsi de «l'inertie» inhérente à une périodicité hebdomadaireet afortiori mensuelle.

C'estainsi que surle site du Nouvel Observateur , comme sur beaucoup d'autres,

défilent des dépêches émanant directement de l'AFP, selon le système de partenariat

déjà évoqué.

La presse plus spécialisée peut également utiliser ce type d'informations dans les

domaines qu'elle couvre. Ainsi, à la rubrique «Dépêchons » qui existe dans la version

imprimée des Inrockuptibles correspond sur le site une rubrique du même nom qui

inclut les dépêches de dernière minute.

Ladiffusion enligne ouvredonc la voie versla notion de bouclage permanent. Toutefois, dans le cas de scoops et d'événements importants, il est fréquent que

les rédactions de quotidiens choisissent de réserver la primauté de l'édition au support papier, privilégiant ce dernier en tant que support principal, quitte pour cela à devoir patienter jusqu'au lendemainpourque l'information soit diffusée.

Remarquons ici qu'il est tout à fait concevable que la rédaction d'un titre en vienne à considérer sonpropre site comme un concurrent, et il convient alors de définir

les attributions précises du site Internet afin de parvenir à une véritable

(12)

1.4. Nouvellescompétences et nouvelles revendicationsdes journalistes

La simplicité technique des moyens mis en œuvre et la constante nécessité de

délais optimisés conduisent dans certains cas le journaliste à diffuser directement

l'information sur Internet, court-circuitant ainsi la fonction des secrétaires de rédaction

etbien entendu de l'imprimeur, sans pourautant prétendre les remplacer. Le journaliste

doit donc acquérir une nouvelle compétence, ainsi que le déclarait en 1994 Patrick

Pépin, alors directeur de l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille : «Demain, le

journaliste ne pourra plus n'être qn'unjournaliste. Il devra avoir au moins deux compétences différentes (...), journaliste spécialisé en systèmes informatiques, journaliste spécialisé en système documentaire, journaliste-éditeur, journaliste-visuel, journaliste-infographe, etc.

»3

Toutefois, ce n'est pas cet accroissement de compétence qui a provoqué un

mouvement de revendications chez les journalistes, mais la retranscription et la re¬ publication de leurs articles sur support électronique. Ainsi, suite au procès remporté

par les journalistes des Dernières nouvelles d'Alsace en février 1998 il semble

désormais acquis que toute reproduction «sur un nouveau support résultant de la

technologie récente» donne lieu à une rétribution supplémentaire. C'est cette position

qui aété adoptée lors du jugement qui a interdit en avril 1999auFigaro d'exploiter, via

le Minitel ou Internet, les articles de ses journalistes sans leur accord

préalable4.

Pourtant, si on se réfère à l'article L. 113-2 du Code de la Propriété, il apparaît clairement que « la publicationde presse estune œuvre collective», et que « les droits d'auteur reviennent de droit à l'entreprise éditrice qui se constitue ainsi un fonds éditorial. »5 De plus, la loi Bichet datant de 1947 précise que «toute entreprise de presse est libre d'assurer elle-même la distribution de ses propres journaux et

publications périodiques par les moyens qu'elle jugera les plus convenables à cet effet. »

3

Cité parAngeloAGOSTINL Le journalismeaudéfi d'Internet.LeMonde Diplomatique. octobre 1997.p.26-27.

4

Michel CHEMIN. Toutarticle misenligne doitêtre payé. Libération, 17 avril 1999, p.29. 5

Pascale MARIEetFrédéric GRAS. Lapressefrançaise sera-t-ellesurInternet ?Communicationet

(13)

Il semble donc que c'est sur la notion de re-diffusion que les journalistes ont obtenu gain de cause, plutôt que surcelle de la démultiplication du lectorat induite par Internet, leur salaire n'étant pas detoute manière directement lié aux chiffres de vente.

Ce dernieraspect est cependant appelé à évoluer, puisque la solution retenue de reverser

auxauteursune partie desrecettesengendrés parla version électronique de leurs articles équivaut à laparticipation aux bénéfices ou à laprime d'intéressement en pratique dans denombreuses entreprises.

On constate ici l'intérêt de négociations préalables permettant d'aboutir à une conventionrégissant la mise enligned'articles, cequi évite d'aboutir à des situations de

conflit ou de blocage. Citons par exemple le cas, certes particulier, de Courrier

International dont leprojet de miseen ligne de ses archivesest suspendu pour cause de

«problèmes de droits de reproduction électronique», comme cela est clairement

indiqué surleur site.

1.5. Interactivitéet personnalisationde l'information

L'interactivité d'Internet est utilisée notamment pourla mise en place des forums

de discussion qu'on retrouve sur de nombreux sites de presse. L'intérêt peut être grand

pour le lecteur d'un journal d'exprimer et de confronter ses idées au sein d'un groupe

constitué d'autres lecteurs du mêmejournal, susceptibles de partagerdes opinionset des

centres d'intérêt communs.

Si cet aspect était déjà présent dans le traditionnel courrier des lecteurs, le

caractère simple, économique et surtout immédiat de la messagerie électronique devrait

favoriser une relation accrue entre la rédaction et le lectorat. D'ailleurs, il est fréquent

que l'adresse e-mail des journalistes apparaisse dans l'édition imprimée du journal,

tandis qu'un lien« mail to» estcréé dans l'éditionen ligne.

Ce principe peut être étendu à la centralisation de messages destinés à une personne aprioripeuaccessible parvoie directe. Le site des Inrockuptiblespropose par exemple aux internautes de poser des questions à un artiste. Les messages font l'objet

d'une sélection préalable et sont ensuite acheminés jusqu'à la personnalité en question

qui transmet périodiquement ses réponses. Celles-ci seront regroupées et consultables

(14)

Le cheminest ainsi pris vers une participation active des lecteurs à la construction du contenu de la version web du magazine, allant de pair avec la différenciation et l'individualisation de l'informationdisponible d'une manière générale surInternet.

Certains sites proposent également un abonnement gratuit à une liste de diffusion

ou mailing-list qui permet à l'internaute de recevoir en exclusivité des informations

diverses. C'est le cas entre autresdesInrockuptibles, ainsi que de Libération, qui envoie

chaque semaineaux internautes le désirant une «newsletter» présentant unrécapitulatif

des articles parus dans les domaines distincts de l'actualité générale, du livre et du multimédia.

Ce service de «push personnalisé » est apparu à l'initiative de journaux économiques américains, qui eurent l'idée de proposer à leurs cyberlecteurs de composer eux-mêmes leur proprejournal « àla carte », en choisissantles rubriques, les entreprises et les valeurs boursières à propos desquelles ils souhaitent obtenir quotidiennement de l'information. Sur ce concept, le Wall Street Journal lança en mars

1995 son Personal Journal. Le site d'Europe 1 propose un service similaire, à l'aide

d'un questionnaire qui guide l'internaute dans le choix de thèmes et de mots-clés,

aboutissant à l'élaboration d'un journal « sur mesure » qui est ensuite constamment

remis àjour etexpédié à l'heure voulue.

On peut à ce stade se demander quel rapport conserverait une personnalisation à

outrance de l'informationavec la fonction de la presse qui consiste en tant que « mass

média» à présenter une même vision du monde à un public constitué d'un certain

nombre d'individus ayant accès à la même «matière première». Non seulement la

fonction de lien social ne serait plus assurée, mais il en résulterait en outre un

appauvrissement de l'ouverture culturelle puisque le lecteur ne disposerait que des

informations qui l'intéressent a priori, se privant de la possibilité d'accéder, en

« papillonnant » d'un article à l'autre, à des sujetsnouveaux pourlui.

Apparaît alors l'importance fondamentale de la ligne éditoriale d'un titre de presse, qui outre la fonction de vérificationet devalidation de l'information, permet par

la sélection qu'elle en effectue d'affirmer un positionnement et une ouverture d'esprit

qui contribuera au succès éventuel du journal et en tout cas à la construction de son

image de marque.

La disparition sur Internet de l'éditeur en tant que médiateur de l'information risque de condamner l'internaute à naviguer tant bien que mal entre deux extrêmes :

(15)

affronter seul un déluge inextricable d'informations, ou n'en recevoir passivement qu'uneportion insignifiante.

La presse représente une aide fondamentale face à la complexité du monde. Elle a

désormaisun rôle similaire à teniren s'implantant sur le web, elle contribuera de par son savoir-faire à garantir une information de qualité, tout en prenant en considération

la forte concurrence induite par l'affranchissement des contraintes matérielles

(16)

2. LES ARCHIVES DE PRESSE

2.1. Archives papier et archives électroniques

Nous désignons par le terme d'archives l'ensemble des anciens numéros d'une

publication, cequirecouvredeux aspects :

D'une part la collection complète desnuméros dans leur version papier, depuis le premier paru. Cette collection occupera un volume plus ou moins important selon le

format, la périodicité et«l'âge» du journal, occasionnant ainsi d'éventuels problèmes de stockage. On assiste d'ailleurs quelquefois à des délocalisations : la Voix du Nord a

ainsi confié la conservationdeses archives àla bibliothèque municipale de Lille.

Notons que de telles archivesne sont pastoujours complètes, que ce soit dans les bibliothèques ou au sein de l'entreprise depresse elle-même. En effet, quelques-uns des premiers numéros des Inrockuptibles sontabsents des archives du magazine, et devront êtrerecherchés sinécessaire dans la collection personnelle des membres de la rédaction.

D'autre part l'ensemble des articles parus, disponibles sous forme numérisée, et qu'onqualifiera de banque de données du journal, ou « archives électroniques ».

L'informatisation des différents services de presse et la technique de

photocomposition n'étant dans certains cas appliquées que depuis quelques années, cet ensemble ne réunit généralement que les éditions les plus récentes, la première banque

de donnéesentexteintégral ayantété créée en 1971 parle New York Times.

Ce principe de « déstructuration» du journal, puisque l'entité traitée est ici

l'article, quelle que soit sa taille et sa position dans l'édition initiale, s'il convient

volontiers dans le casoù les sujets abordés sonta priori indépendants lesuns des autres, porte préjudice à la cohérence et l'harmonie qui existe dans certaines publications, à plus forte raison lorsqu'il s'agit de « numéros exceptionnels» consacrés à un sujet précis, de numéros hors-série ou de suppléments. La disparition de la complémentarité

entre les articles, souvent renforcée par des éléments visuels et graphiques, tels que la mise en page ou l'utilisation d'un code de couleurs, d'une «charte graphique», devra

être prise en compte lors du projet de mise en ligne des archives électroniques d'un journal.

(17)

La forme initiale des archives électroniques consiste en fichiers utilisés pour la

photocomposition. Dans le cas desInrockuptibles, ces fichiers proviennent de logiciels de PAO (PublicationAssistée parOrdinateur), tels que Quark XPress ou PageMaker, et

doivent être convertis en fichiers html afin de pouvoir être diffusés sur le web. Cette conversion, lorsqu'elle est effectuéepar le module d'export d'XPress, implique la perte de la mise en page initiale ainsi que des différentes polices utilisées. Le texte rapatrié

doit donc être « remis en forme» à l'aide du logiciel Page Mill, les images ou objets, c 'est à dire ce qui n'est pasdu texte, étant insérés indépendamment par l'intermédiaire

de logiciels telsque DebabelizerouPhotoshop.

Cette phase représentant un travail considérable, certains journaux prennent le

parti dela faire réaliser en sous-traitance par dessociétés extérieures, qui sechargent de

l'élaboration des banques de données ainsi que de leur diffusion puisque ces sociétés

sontgénéralement des serveurs, surlesquels nousreviendrons plus loin.

Cependant, l'intérêt est grand pour unjournal de pouvoir garder la mainmise sur l'intégralité de la chaîne de traitement des archives, et la tendance ira certainementvers

untraitement eninterne, comme celase produit au sein de Libération et de La Dépêche

duMidi, en attendant des logiciels permettant une conversion automatique des données

au format html, ce qui représentera un rôle et une compétence supplémentaire pour le journaliste, etun pas de plus vers la suppression des intermédiaires associée à l'édition

électronique, enparticulier surInternet.

2.2. L'index

C'est pendant cette phase de transfert que peut être effectué le travail capital

d'indexation des articles. Dans le cas du Monde décrit par Dominique

COTTE1,

l'indexation est réalisée par un documentaliste à l'aide d'un formulaire comportant 32 zones et d'un thésaurus de 6000 termes plus 1500 renvois. Dans d'autres cas, comme celui d'Ouest-France, unlogiciel d'indexationautomatique estutilisé.

Cependant, la nécessité de pouvoir retrouver l'information contenue dans les

archives d'un journal a depuis longtemps donné lieu à l'établissement d'un fichier,

également appelé index, comparable aux fichiers catalographiques utilisés dans les

1

(18)

bibliothèques. C'est d'ailleurs cet index qui a bénéficié prioritairement de l'extrême

amélioration dans l'utilisation apportéeparl'outilinformatique.

L'index des Inrockuptibles est réalisé sur le tableur Excel et est mis à jour à

chaque nouvelle parution d'un numéro. Chaque article, à raison d'une cinquantaine par

numéro, fait l'objet d'une indexation qui porte sur le nom de l'artiste ou du sujet traité,

du titre de l'oeuvre éventuellement présentée, du type d'article dont il s'agit, du domaineauquel il appartient, du nom dujournaliste qui enest l'auteur, etdes références du numéro duquel il est extrait. Les dépêches, la revue de presse et le courrier des

lecteurs ne sont pas indexés, ce qui provoque une perte d'information mais qui

demanderaituninvestissement supplémentaire nonnégligeable entemps.

On pourrait s'étonner de l'utilisation d'Excel plutôt que d'un logiciel documentaire plus adapté à ce type de traitement. Cependant, il faut tenir compte de

l'absence d'un centre de documentation et d'une personne nommément responsable de

la gestion de l'index. C'est ainsi que le choix d'Excel, de par sa notoriété et son

« omniprésence », permet que le plus grand nombre puisse utiliser l'index sans devoir

préalablement suivre une initiation de la partd'un spécialiste . En outre, les possibilités

d'interrogation et de recherche sur ce fichier, aussi limitées soient elles, semblent convenir à l'usage qui en est fait. Ce sont d'abord les journalistes de la rédaction qui

utilisent l'index dans le cadre de leur travail. Mais l'intérêt d'un tel outil pour le lecteur

a bien entendu toujours été pris en compte, et une version papier de l'index recouvrant

les cinquante premiers numéros a été commercialisée en 1994. Désormais, l'index peut

être téléchargé gratuitement depuis le site web, en format Excel ou bien Texte, offrant l'occasion àun particulier de rechercherune information dans sa collection personnelle

d'anciens numéros.

L'indexest également converti au format Dbase IV, logiciel de bases de données,

par la société Netplus qui héberge le site des Inrockuptibles. L'interrogation s'effectue

alors par le biais d'un moteur de recherche de type SQL (Simple Query Language), et

débouche sur un tableau dans lequel apparaît la couverture du (ou des) numéro(s)

contenant l'information désirée, avec présence d'un lien vers le sommaire du numéro

permettant d'aboutir à une éventuelle commande. Ce mode de recherche adopte plus

nettement une visée commerciale, d'où l'intérêt d'une présentation plus conviviale, et

est destiné à conduire l'internaute à faire l'acquisition du numéro dans lequel figure l'article voulu. Notons que l'achat ne se justifiera généralement que dans le cas d'un

(19)

pages ou une « Ouverture » sur une double page. Ce

service

se trouve

dans

une partie distincte du site : la Boutique, qui concerne ce qui a trait au commerce électronique et

dont le chiffred'affairesest constituémajoritairement des abonnementsaumagazine.

Signalons enfin que la rigueur et la précision apportées à l'élaboration de

l'index

sont fondamentales, et une simple erreur de saisie peut signifier l'inaccessibilité de

l'article lors d'une recherche portant sur un nom qui aura été mal orthographié.

L'adjonction d'un thésaurus, si elle était

possible,

ne

serait

pas

d'une grande utilité,

car

il s'agit ici de noms propresconstamment renouvelés.

Enoutre, certaines confusions peuvent se produirelors du choixdelarubrique des

« Genres». Tel chanteur français sera-t-il « catalogué» dans la catégorie «Rock» ou

bien « Musiques» ? Tel écrivain auteur d'un scénario sera-t-il placé dans la rubrique « Livres »oubien «Cinéma» ?

Les critères de distinction n'étant pas explicitement définis, il peut se produire

qu'un artiste soit indexé dans deux rubriques distinctes, sans toutefois que cela ait des

conséquences dans le cadre del'utilisation qui est faite decet index.

2.3. Modes de diffusion des banquesde données

2.3.1. Les serveursprofessionnels

Utilisant les réseaux de type Transpac, ils ont été les premiers à diffuser les

banques de données de presse, destinées à un usage professionnel et dont l'accès

nécessite unabonnement et un mot depasse. Les deux principaux serveurs français sont

l'Européenne de Données et Questel Orbit, qui proposent à eux deux les banques de

données des principaux titres français.

2.3.2. LeCD-Rom

En tant qu'objet physiquement délimité et manipulable, sa matérialité lui permet de se voir conférer une valeur marchande propre. Celle-ci est de l'ordre de plusieurs

milliers de francs, et sont concernés par ce support des titres comme Le Monde, La

Recherche, ou encore L 'Histoire. Une remise à jour, de périodicité déterminée, est

possible moyennantunabonnement.

Ce type de support répond parfaitement à l'attente des centres de documentation

et des bibliothèques pour qui le CD-Rom représente bien évidemment une économie

(20)

à une résistance à l'usure face à des consultations répétées, ainsi que la garantie de conserver la collection du périodique dans son intégralité et d'éviter le problème des

numéros non reçus ou disparus.

Il convient ici de distinguer ces CD-Rom d'archivage des CD-Rom de

« dépouillement » qui, utilisés également par les bibliothèques, recouvrentun ensemble

plus ou moins important de titres et ne contiennent que les références des articles. Il s'agit donc ici de bases de donnéesbibliographiques, et l'intérêt est alors de« repérer»

l'article parmi la sélection de titres, sa consultation nécessitant que la bibliothèque

possède le titre et le numéro correspondant. Le terme de « base» de données est ici employé à la place de celui de « banque» car on y a accèsaux références des articles et

nonpas à leurcontenuentexte intégral.

Le CD-RomRéférences, édité parla société Indexpresse, propose par exemple le dépouillement de plus de cent trente titres, en majorité des mensuels et des hebdomadaires, parmi lesquels Les Inrockuptibles depuis le début de l'année 1999. Indexpresse commercialise aussi sur CD-Rom la base de données économiques Delphes, ainsi que Delphine, quiestun extrait de la précédente.

Signalons également que les sites de l'Européenne de Données (http://www.pressed.com) et de l'INIST (Institut National de l'Information Scientifique

et Technique, http://www.inist.fr) proposent la consultation en ligne de bases de

données bibliographiques. On peut alors se demander, étant donné la généralisation de

l'usage d'Internet, les progrès spectaculaires réalisés dans la transmission des données,

tant au niveau de la rapidité que de la qualité, ainsi que l'évolution des supports de

stockage numérique, si la diffusion de bases de données surCD-Romgardera longtemps

un véritable attrait.

2,3,3. Le Minitel

Emblématique des performances françaises en matière de télématique, le Minitel

tendra vraisemblablement à n'être plus utilisé que par les non-détenteurs d'ordinateur,

en attendant l'éventuel succès de la commercialisation de boîtiers-décodeurs , les

«set top box», permettantunaccès Internet parl'intermédiaire d'un téléviseur.

Cependant, de nombreux titres possèdent encore un service Télétel offrant un

accès àleurs archives, car ilnefautpas négliger le fait quele parc de terminaux Minitel

est estimé à plus de cinq millions d'unités, ce qui représente un grand nombre

(21)

La société L'Européenne de Données propose une recherche sur les différentes

banques de données dont elle ala charge, parmi lesquelles celles de l'AFP, du Monde, de Libération, des Echos, de La Tribune et de L'Humanité. Par exemple, la recherche

d'un article paru dans Le Monde depuis 1990 s'effectue sur le kiosque 3617 LMDOC

(5,57 F/min.) ou surle«haut palier » 08 36 29 04 56 (9,06 F/min.). Les articles désirés

peuvent alors être commandés et sont expédiés par courrier, fax ou e-mail. La

facturation s'établit sur la base d'une vingtaine de francs par article, auxquels il faut

bien sûr ajouter les frais de connexion, ce qui réserve ce service à un usage professionnel.

Soulignons que le médiocre confort de visualisation et les fonctionnalités réduites

du Minitel laissent douter delapérennité de cetoutil.

2,3,4. Internet

Le Web apparaît donc à l'heure actuelle comme le mode privilégié de diffusion

des archives électroniques d'un organe de presse auprès du grand public. La question

estalors dedéfinir lapolitique de tarification à adopter.

Pour reprendre l'exemple du Monde, le téléchargement d'un article sera facturé

2 euros, ce tarif étant dégressif et ne s'appliquant pas aux brèves qui sont gratuites.

Quant à Libération, l'accès aux archives est gratuit mais ne sont consultables que les

articles parus durant les quinze derniers jours. Pour se procurerles articles plus anciens,

on peut soit utiliser le service Minitel 3617 LIBEDOC, d'un fonctionnement similaire à

celui du kiosque 3617 LMDOC, soit se connecter au site de l'Européenne de Données

précédemment cité et qui propose, après abonnement, toute une gamme de produits documentaires, allant du simple articleaudossier, facturés entre 1 et 10 euros.

2.4. Le téléchargementdes anciens numéros

2.4.1, Une demandeexistante

La quasi-totalité des périodiques proposeà leurs lecteurs d'acquérir, généralement

au prix devente augmenté des frais d'expédition, leurs anciens numéros, lorsque

ceux-ci sontbien évidemment encore disponibles. On isolera cependant le cas des quotidiens,

dont les stocks sont limités à la dernière année de parution, voire aux six derniers mois

(22)

Cette démarche peut être motivée par la volonté d'accéder à un ou plusieurs articles contenus dans uncertain numéro, éventuellement suite àune recherche menée à l'aide des outils décrits plus haut, ce qui peut représenterune solution plus économique

que lacommande d'articles à l'unité.

Mais elle peut aussi être motivée par le désir de posséder l'édition d'un titre en

raison de sa date de parution, indépendamment de l'information contenue. Cette

démarche, caractéristique du collectionneur ou du féru d'Histoire, pourra être celle du particulier désirant se procurer parexemple l'édition du jour de sa naissance ou de celle

d'un proche, l'intérêt étant naturellement accru s'il s'agit d'un quotidien. Il existe

d'ailleurs des bouquinistes qui se sont spécialisés dans ce type d'activité et qui font du

«journal de votre naissance» un argument publicitaire. Sans être nécessairement de

véritables bibliophiles, les clients de ce marché seraient spontanément plus enclins, si

on leur offrait l'alternative, à posséder l'édition papier que saversion numérisée, du fait

de la notion « d'édition originale», s'apparentant dans une certaine mesure à celle du

document historique.

De plus, et a fortiori s'il s'agit d'un magazine où les éléments visuels prédominent, où la qualité des photographies, des illustrations, du papier et le choix du

formatjouentun rôle fondamental dans le confort et le plaisir de lecture lié au succès de type de publications, l'objet-journal, plus encorepeut-être que Pobjet-livre, possède des

avantages avec lesquels l'édition électronique n'est pas en mesurederivaliser.

Pourtant, dans le cas de l'exemplaire d'un numéro qui n'est plus disponible, au

point d'être difficilement trouvable même sur le marché de l'occasion ou en bibliothèque, l'existence d'une version électronique peut susciter del'intérêt.

C'estdans cette configuration que le service Internet des Inrockaptibles a lancé le

projet de permettre le téléchargement des numéros épuisés depuis le site web, ce qui

pourrait constituer le point de départ vers l'élaboration d'une banque de données spécifiqueaux magazines.

Ce projet irait dans le sens de l'accès aux archives tel qu'il est proposé

actuellement par Les Inrockuptibles, puisque comme nous l'avons vu, la recherche

portant sur un thème ou un nom conduit à la visualisation de la couverture et du

sommaire du ou des numéros correspondants, avec à la clé la commande du numéro,

(23)

2.4.2. Modeopératoire

Les fichiers utilisés pour la photocomposition sont stockés sur un support

magnétique, en l'occurrence des cartouches JAZ d'une capacité d'environ 1 Go. L'intégralité de la collection des Inrockuptibles occupe cinq cartouches de ce type qui

constituent donc à l'heure actuelle l'unique version des archives électroniques du

magazine. Son transfert à un format utilisable pour une mise en ligne pourrait être

effectué par un système de conversion au format html tel que le module d'export de

Quark XPress. Mais dans ce cas, la mise en page n'est pas conservée et l'iconographie

doitfaire l'objet d'un traitement séparé. Ce mode de transfert,peutdonc convenir si l'on

souhaiteopérer un «démembrement» du numéro etpouvoir accéder indépendamment à

chaque article qui lecompose, comme cela se produit pourlapresse quotidienne. Il faut donc envisagerd'autres solutions.

La scannerisation de la version imprimée ou la présentation sous format PDF,

développé par le logiciel Adobe Acrobat, permet d'obtenir unrésultat fidèle à l'original,

mais les propriétés des balises et des liens hypertextes ne peuvent alors pas être

pleinement exploitées. De plus, la taille usuelle des écrans d'ordinateur ne garantit pas

la visualisation d'une page complète, et encore moins celle d'une double page dont

l'aspect structurant est largement utilisé dans la presse écrite. Le produit obtenu

souffrirait alors d'une grande perte de confort de lecture. Faut-il pour autant renoncer à

un projet qui pour l'heure se rapproche plus de l'envoi d'une photocopie, ou plus

précisément d'un fax, et quin'exploiteen rien les spécificités d'Internet ?

2,4.3. Desperspectives révolutionnaires

C'est sans compter sur les spectaculaires innovations qu'apportent les nouvelles technologies.

En cequi concernela lecture sur écrantraditionnel d'ordinateur, il apparaîtque ce

mode de consultation s'applique à des documents de taille relativement réduite. La

lecture de documents plus longs donne très souvent lieu à une phase d'impression

préalable.

Or, on pourrait très bien concevoir une qualité d'impression et de papier qui

permettrait, dans l'éventualité de coûts raisonnables, de reconstituer, après un simple agrafage des pages, un parfait fac-similé de l'exemplaire original. Ce principe

(24)

d'impression à la demande, emblématique de la complémentarité entre édition numérique et édition papier, estdéjà mis en application aux Etats-Unisavec l'apparition

de distributeurs de livres. Ces appareils impriment et relient en quelques minutes un livre sélectionné parmi lestitres stockés numériquement.

Maisune véritable révolutionen matière de support de lecture sera opérée lors de

l'aboutissement du projet d'encre électronique, inventée au sein du célèbre Media Lab du MIT (Massachusetts Institute of Technology) de Boston. L'objectifest de disposer

d'une feuille de plastique parcourue de fines électrodes, possédant une carte

électronique connectée àunordinateuret permettant lechargement et la visualisation de

texte, voire d'images et même de séquences vidéo, par l'intermédiaire d'une « encre »

constituée de micro-capsules de couleur variable selon le champ électrique qui les

traverse. Il ne s'agit ici plus de science-fiction, et la disparition, ou tout au moins l'indispensable adaptation des intermédiaires de l'édition semble irrémédiablement annoncée.

2.4,4, Des avantages nonnégligeables

En attendant, pour revenir au cas qui nous intéresse, le principe d'une réplique de

la version papier ne semble donc dépourvu ni d'intérêt ni de perspectives. D'autant qu'on peut envisager d'y intégrer des services supplémentaires, en se replaçant dans le

contexte d'une consultation sur ordinateur. En effet, il est parfaitement concevable, après entente préalable avec les maisons de disques concernées, d'inclure des fichiers

sons fournissant une illustration musicale en correspondance avec l'article

, ce principe

étant déjà appliqué dans la rubrique Acturock du site des Inrockuptibles. De la même

manière, des fichiers vidéos contenant des extraits de films trouveraient leur place dans les articles consacrés au cinéma, et la notion de multimédia serait alors pleinement

exploitée.

Notons que cette dimension est déjà, dans une certaine mesure, prise en compte

dans l'édition papier du magazine. Ainsi, l'abonnement aux Inrockuptibles inclut

l'envoi de huit CD par an proposant une compilation de morceaux sélectionnés par la rédaction parmi les nouveautés musicales. En outre, la «rentrée cinéma» donne lieu à la parution d'un numéro accompagnée d'une cassette vidéo contenant des

bandes-annonces et des extraits de films, et la dernière « rentrée littéraire» fut l'occasion

(25)

des cas par lesauteurs eux-mêmes. Certains titres de la presse musicale, tels que Up et

Best, offrent également avec chaque numéro un CD-Rom comportant des clips et des

interviews.

Ce mode de mise à disposition des archives électroniques du magazine, s'il

contribue à résoudre la question des numéros épuisés, possède l'avantage de préserver l'unité éditoriale des numéros, eton pourra de surcroît y retrouver les rubriques qui ne

sont initialement pas indexées, c'est-à-dire les dépêches, le courrier des lecteurs ainsi

que les revues de presse. Si par la suite, ce projet devait se généraliser à l'ensemble de

la collection, le problème posé par l'encombrement des stocks d'anciens numéros

pourrait trouver une solution. Toutefois, il est important de signaler que dans les

circonstances actuelles où l'édition électronique est loin d'avoir acquis une légitimité dans le domaine de la presse traditionnelle, les coûts occasionnés par ce stockage ne

constitueraient pas un argument pris en compte face à l'éventualité d'une baisse du

tirage qui nuirait fortement à l'image du magazine, particulièrement auprès des annonceurs. En effet, le tirage moyen des Inrockuptibles est de 80000 exemplaires. Or

la diffusion payante ne concerne qu'environ 45000 exemplaires, dont la moitié par

abonnement. La résorption de ces stocks colossaux et en constante augmentation,

répartis dans plusieurs entrepôts, parmi lesquels ceux de l'imprimeur et des NMPP (Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne), ne semblent donc paradoxalement pas représenterunepriorité.

Ledernierpoint àdéfinir estla politique de tarification. Untéléchargement gratuit

ne paraît pas concevable puisqu'il constituerait une réelle concurrence, hormis le cas

des numéros épuisés, pour l'achat des exemplaires papier. Un tarif similaire à celui pratiquépour ces derniers semble donc s'imposer.

(26)

3. LES DOSSIERS

Nous nousintéresserons dans cette dernièrepartieauxdossiers spécialement élaboréspourfigurer dansunsite web de presse, et qui constituentune rubrique

supplémentairepermettantd'enrichir lesite ainsiqu'unmoyende valoriser le fonds

éditorial dujournal.

Nousprendrons l'exempleprécis dece qui areprésenté l'essentiel de matâche lorsde monstageauxInrockuptibles, enl'occurrence la création depagesweb

destinéesàprésenter de façon exhaustive les articlesenrapportavec cequ'onpeut appeler provisoirement la«bibliothèque idéale» des Inrockuptibles, résultant du

regroupementde différentes sélections d'ouvrages régulièrement établiespar la

rédaction.

3.1. Typologie des dossiers «d'archives »

Laplupart des sites de presse propose cetype de dossiers, quipeuvent s'apparenter àdes dossiers documentaires sur unthème précis, avecla particularité qu'ils sontconstitués à partir d'une source d'information unique : le fonds rédactionnel

et iconographique du journal.

Lesthèmes abordéspar cesdossiers varieront enfonction de la nature du

périodique, etdesondegré de spécialisation. La pressed'informationgénérale et

politique privilégiera les thèmes présents defaçon récurrentedans l'actualité récente, tandis que lapresse spécialisée se concentreranaturellement surles centresd'intérêt de

la cible visée.

On trouvera dans le tableau suivant desexemples de dossiers proposés actuellement pardifférents titres surleursite:

(27)

Titre Dossiers

Libération LeKosovo, les OGM, les languesrégionales, l'éclipsé,

l'euro, lechampionnat du monde d'athlétisme, le cyclisme

etle dopage, etc.

La Voix du Nord Les électionseuropéennes, la nouvelle ligne de métro, les

résultats du bac 98,la carte des radars dans la région, etc.

LeNouvel Observateur Hassan II, spécial Balkans, spécial Corse, les relations filles-pères, les enfants etla lecture, qui contrôle les

médias ?, nutrition : la polémique, banc d'essai 99 des

lycées, etc.

Challenges Créerson entreprise, guidede l'immobilier, classement des

écoles decommerce, classement des grandesfortunes, les

assurances-vie, etc.

Elle Dossiersrépartis engrandes catégories : Mode, beauté,

style de vie, fiches cuisine.

Paris-Match Les 50 ansde Paris-Match, Mitterand, lesgrands peintres,

Paris2000, Malraux, etc. (Dossiers systématiquement accompagnésde photographies).

LeMondeDiplomatique ElectionsenIran, enIsraël, guerrecontre l'Irak,

Cachemire, etc.

Notons que cetype de dossiers donne régulièrement lieu à la publication de numéroshors-série, commercialisésen version imprimée. Ainsi, LeMonde afait paraître au mois de juin dernierunhors-série consacré à laguerredu Kosovoet

rassemblant une série d'articlesparus dans le quotidientoutau long du conflit. Ce procédé al'avantage d'offrir une vued'ensemble d'un événement, cequi favorise une prise de reculetuntravail d'analyse qui n'est pasparticulièrement évident dans le cadre

d'unepériodicité quotidienne. Surune échelle detempsplus grande, mentionnons

également le bimestriel Manière de voirqui regroupe autourd'un sujet centraldes

articlesparus préalablement dans le MondeDiplomatique.LesInrockuptiblesont

égalementeu recours àcettepratique, notamment lors de la parution en 1996 de

«l'album des 10 ans», qui compilait des interviews etdes photographiespubliées depuis la création du magazine.

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