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Les possibilités de réduire l’emploi des phytosanitaires et des engrais dans l’agriculture conventionnelle (l’exemple des grandes cultures dans la Meuse)

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: hal-01186928

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Submitted on 6 Jun 2020

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Les possibilités de réduire l’emploi des phytosanitaires

et des engrais dans l’agriculture conventionnelle

(l’exemple des grandes cultures dans la Meuse)

Jean-Pierre Butault, Guillaume Zardet

To cite this version:

Jean-Pierre Butault, Guillaume Zardet. Les possibilités de réduire l’emploi des phytosanitaires et des engrais dans l’agriculture conventionnelle (l’exemple des grandes cultures dans la Meuse). [Contrat] Agence Nationale de la Recherche. 2008, [14 p.]. �hal-01186928�

(2)

Programme fédérateur 2005

Agriculture et Développement Durable (ADD)

Financement Agence Nationale de la Recherche (ANR)

Coordinateur : Alban Thomas

IMPACTS

Impacts marchands, non marchands et structurels des réformes des

politiques agricoles et agri-environnementales

Les possibilités de réduire l’emploi des phytosanitaires et des engrais dans l’agriculture conventionnelle

(l’exemple des grandes cultures dans la Meuse)

Jean-Pierre Butault et Guillaume Zardet UMR Economie Publique, INRA Paris-Grignon

Novembre 2008

(3)

LES POSSIBILITES DE REDUIRE

L’EMPLOI DES PHYTOSANITAIRES ET DES ENGRAIS

DANS L’AGRICULTURE CONVENTIONNELLE.

(L’exemple des grandes cultures dans la Meuse).

J.P. Butault, G. Zardet.

INRA-SAE2, AgroParisTech, Laboratoire d’Economie Publique Novembre 2008.

Document de travail (1).

L’accroissement de la production agricole française s’est effectué, dans la deuxième moitié du XXème siècle, dans le cadre d’un modèle intensif de production : il a permis d’assurer la sécurité alimentaire, dans les deux sens français du terme, c’est à dire autant du point de vue de la quantité des aliments que de celui de leur qualité. Il a par contre induit des effets sur l’environnement contestés, compte tenu de l’emploi de techniques dégradant la qualité des sols, de l’eau, de l’air, de l’atmosphère….

Ce modèle est ainsi de plus en plus remis en cause et la politique agricole autant sur le plan français que sur le plan européen, cherche à promouvoir des systèmes de production plus respectueux de l’environnement. En France, le Grenelle de l’environnement a conclu notamment sur des recommandations concernant l’évolution de l’agriculture : c’est un fait nouveau à noter car c’est une des première fois que les questions agricoles ont été traitées en dehors du cadre strict de la politique agricole. Les engagements du Grenelle de l’environnement portent notamment sur la maîtrise de la fertilisation azotée, la réduction de l’emploi de pesticides et le développement de l’agriculture biologique.

Cette référence au développement de l’agriculture biologique montre qu’il s’agit d’aller vers des systèmes totalement en rupture par rapport à ceux qui sont dominants à l’heure actuelle. La recherche, et notamment l’INRA, s’y emploie, en développant notamment des recherches sur l’agriculture « intégrée » ou à bas utilisation d’intrants. Ce texte essaie plutôt de cerner les progrès qui peuvent être réalisés dans le cadre de l’agriculture « conventionnelle » en observant, sur longue période (1993-2003), sur un échantillon d’exploitations de la Meuse les pratiques des agriculteurs en matière d’utilisation d’intrants : l’objectif est de repérer un groupe d’exploitations performantes utilisant moins d’intrants que les autres exploitations, tout en maintenant leur rendement. Il s’agit d’apprécier les gains qui seraient apportés par la généralisation de ces pratiques de cette forme d’agriculture « raisonnée ».

L’étude est menée sur la conduite du blé, de l’orge d’hiver et du colza. En premier lieu, on analysera la variabilité des rendements et de l’utilisation de produits phytosanitaires, en prenant l’exemple du blé. Pour ce même produit, on examinera ensuite les relations entre le rendement et l’utilisation des inputs, en estimant une fonction de rendement. A partir de cette fonction, des groupes d’exploitations seront distingués, en fonction de leur efficacité et de leur niveau d’intensification. On sera alors en mesure de déterminer les gains potentiels induits par une généralisation des pratiques des exploitations les plus efficaces et les plus économes. L’analyse sera alors étendue à l’orge d’hiver et au colza.

(1 ). Cette étude a été financée dans le cadre d’un contrat avec l’ANR, IMPACTS, dans le programme « Agriculture et Développement Durable ».

(4)

1. Méthode et base de données.

1.1.Méthodologie.

Autant sur le plan agronomique que sur le plan économique, l’analyse des effets de la fertilisation azotée et de la demande des agriculteurs en matière d’engrais font l’objet de nombreux travaux. La littérature sur la demande des agriculteurs en matière de pesticides est plus limitée mais existe, Carpentier (2006) en ayant fait une synthèse dans le cadre de la prospective INRA – CAMAGREF. Rappelons seulement que la demande de pesticides de la part des agriculteurs a des caractères spécifiques. Les pesticides ne sont pas un facteur de production ( tel que l’azote) qui agit directement sur la niveau de production mais qui interviennent sur ce niveau indirectement en évitant des pertes de production, par ailleurs aléatoires. Leur demande est donc déterminée par l’appréhension des risques que se font les agriculteurs, sur les pertes potentielles de production induites par la non utilisation de produits. Une aversion au risque conduit ainsi à un traitement systématique pour éviter toute perte potentielle de production. Des inefficacités peuvent ainsi être induites, dans l’utilisation des pesticides, par ces comportement vis à vis du risque, d’autres facteurs jouant évidemment comme le capital humain des agriculteurs ou leur niveau d’information.

La mesure de l’efficacité des entreprises est largement développée et de nombreux travaux ont été effectués sur l’agriculture. La mesure de l’efficacité peut se faire par des méthodes paramétriques (estimation de fonction frontière : cf. Battèse 1992 ou plus récemment Paul et al 2004) ou non paramétriques (méthode DEA cf. récemment, sur les grandes cultures, Blancart et 2006). On a choisi, dans cette étude, une estimation d’une fonction de rendement la plus simple, par les moindres carrés ordinaires (2), l’objectif n’étant que de repérer les exploitations les plus performantes.

1.2.La base de données : les comptabilités sur les exploitations de la Meuse.

L’étude est réalisée sur les exploitations pratiquant des grandes cultures en Meuse, entre 1993 et 2003, adhérante au centre de gestion. L’échantillon comprend annuellement autour de 600 exploitations, avec la possibilité de construire un panel cylindré sur 11 ans de 300 exploitations. La base de données a plusieurs caractéristiques intéressantes :

- Les comptabilités du centres de gestion de la Meuse sont analytiques et permet donc l’établissement de marge par produit. Les quantités d’engrais en N, P, K sont données. Les produits phytosanitaires sont ventilés entre herbicides, fongicides, insecticides, régulateurs de croissance et autres produits.

- La Meuse est un département dont les conditions pédoclimatiques sont relativement homogènes. On dispose en outre, grâce un travail de la Chambre Régionale d’Agriculture (Hanse 2007), d’une caractérisation des sols par canton (cf. graphique 1), variable géographique qu’il est possible de repérer dans les exploitations, aboutissant à un calcul d’un rendement agronomique potentiel pour le blé, et donc d’un indice de qualité de la terre.

- Les systèmes de production ( Barkaoui et al 2000) sont divers (grandes cultures, lait, viande, systèmes mixtes) et dépendent, en partie, soit de la taille de l’exploitation et de la main-d’œuvre disponible soit de la présence de terres inondables ou difficilement retournables. L’assolement est par contre relativement homogène et correspond à la succession blé - orge d’hiver - colza, avec l’introduction du maïs fourrage pour les exploitations d’élevage et un développement récent de la culture du colza compte tenu des incitations sur les agrocarburants.

(2). D’autres méthodes ont été testées, notamment non paramétriques, dans le cadre de stages encadrés en collaboration avec J.P. Boussemart (cf. Samb 2008).

(5)

Graphique 1 : Les rendements potentiels en blé dans la Meuse selon les cantons.

Source: Chambre d’Agriculture de Lorraine

En dehors des quantités d’engrais, les données des comptabilités sont en valeur. Pour les produits phytosanitaires, leur volume a été reconstitué dans le temps en utilisant l’indice des prix d’achat des moyens de production agricole, avec un système de pondération propre à la Lorraine. Les prix et les marges sont quant à eux déflatés par l’indice du prix du PIB.

2. Résultats

2.1.La variabilité des rendements et dans l’emploi de produits phytosanitaires et d’engrais (le cas

du blé).

Si les conditions pédoclimatiques sont relativement homogènes dans la Meuse, il y a une très variabilité dans la situation des exploitations. Par rapport à la moyenne française, les exploitations sont relativement grandes mais, en 2003 par exemple, la surface des 621 exploitations de l’échantillon varient de 40 à 700 hectares (avec une moyenne de 185 hectares). Sur ces 621 exploitations, 600 cultivent du blé tendre mais la surface emblavée varient entre ces exploitations de 1 à 230 hectares (45 hectares en moyenne).

Le rendement en blé est lui même également très variable. Sur l’ensemble de la période 1993-2003, le rendement varie selon les années, avec un maximum de 78 quintaux par hectare en 1996 et un minimum de 57 quintaux en 2000 (cf. graphique 2). On peut noter qu’il n’apparaît pas un trend d’augmentation des rendements avec le temps. Ceci confirme le résultats de plusieurs études (Butault 2006, Agreste 2008) qui montrent que, alors que les rendements en grandes cultures augmentaient régulièrement depuis 1950, on est plutôt entré dans une phase de stagnation des rendements.

La variabilité interindividuelle des rendements est plus importante que la variabilité intertemporelle (cf. graphique 2). En 2003, par exemple, sur les 600 exploitations cultivant du blé, le rendement varie de 22 à 88 quintaux par hectare. Le rendement agronomique potentiel établi par la Chambre Régionale d’Agriculture n’explique que très partiellement, le coefficient de corrélation, entre cet indice de la qualité de la terre et le rendement effectif, n’étant pour l’ensemble de la période que de 0,14. (cf. graphique 3).

(6)

Graphique 2: Moyenne des rendements du blé selon les années et dispersion (quartiles et intervalle de confiance de la moyenne à 99%).

1993 1995 1997 1999 2001 2003 20 40 60 80 100

Dispersion des rendements par années (avec intervalles de confiance à 99% de la moyenne)

e

n

q

/h

a

Source : Centre de Gestion de la Meuse, traitement INRA.

Graphique 3: Dispersion des rendements en blé entre les exploitations, sur l’ensemble de la période, selon le rendement agronomique potentiel (Ensemble de la Meuse = 1).

0.91 0.93 0.95 0.98 1 1.01 1.03 1.05 1.11 1.15 2000 4000 6000 8000 10000

Dispersion des rendements en fonction de la qualité de la terre

indices re n d e m e n t (k g /h a )

Source : Centre de Gestion de la Meuse, traitement INRA.

Dans le temps, les quantités de produits phytosanitaires et d’engrais épandus par hectare restent en moyenne relativement stables. Pour les produit phytosanitaires, la valeur par hectare des produits phytosanitaires au prix de 2000 s’établit autour de 130 euros (cf. graphique 4). Quant aux quantités d’azote par hectare, elles avoisinent 185 unités par hectare.

Pour les produits phytosanitaires, cette stabilité des volumes épandus correspond plutôt à une baisse de l’emploi de fongicides et à une augmentation de l’utilisation d’herbicides et de régulateurs de croissance (cf. graphique 5).

On peut noter que cette stabilité dans l’utilisation des intrants s’est faite dans un contexte où, compte tenu des réformes de la PAC de 1992 et 1999, le prix relatif du blé à la production s’est dégradé par rapport au prix des engrais et des phytosanitaires : entre 1993 et 2000, ce prix est passé de 12 à 9 euros le quintal et remonté à 11 euros en 2003, le prix de l’azote passant, par exemple, de 0,41 à 0,46 euros l’unité. Cette observation confirme la faible élasticité-prix de ces intrants (Carpentier 2006)

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Graphique 4: Moyenne par année et dispersion des volumes de produits phytosanitaires en (euros au prix 2000) et d’engrais azotés épandus par hectares (kg de N) de blé tendre (Ensemble de l’échantillon). 1993 1995 1997 1999 2001 2003 0 50 100 150 200 250 300

Dispersion des consommations de produits phytosanitaires par années (avec intervalles de confiance à 99% de la moyenne)

e n e u ro s /h a 1993 1995 1997 1999 2001 2003 100 150 200 250 300

Dispersion des consommations d'azote par années (avec intervalles de confiance à 99% de la moyenne)

e n k g /h a

Source : Centre de Gestion de la Meuse, traitement INRA.

Graphique 5: Valeur par hectare de blé au prix de 2000 des différents produits phytosanitaires épandus entre 1993 et 2003 (ensemble de l’échantillon).

1994 1996 1998 2000 2002 0 20 40 60 80 100

Evolution des consommations de phyto par années et selon leur type

e n e u ro s /h a Fongicides Herbicides Insecticides Régulateurs Autres

Source : Centre de Gestion de la Meuse, traitement INRA.

Il existe par contre une grande variabilité des comportements individuels dans l’utilisation des inputs et cette variabilité apparaît plus importante pour l’utilisation des produits phytosanitaires que pour la fertilisation azotée. Il convient d’examiner comment se combinent ces comportements avec le rendement et la marge brute.

2.2. La relation entre le rendement du blé et l’utilisation de produits phytosanitaires et la

fertilisation azotée.

L’intensification en produits phytosanitaires se marque par une augmentation des rendements : le coefficient de corrélation entre ce rendement et le volume des pesticides (valeur au prix de 2000) s’établit ainsi, toute année confondue, à 0,36. Si on partage l’échantillon en deux groupes selon leur niveau de produits phytosanitaires par hectare, la dispersion des rendements se déplacent ainsi vers la droite (cf. graphique 5). Les mêmes observations peuvent se faire sur la fertilisation azotée (Zardet 2008).

(8)

Graphique 5: Répartition des exploitations selon le rendement et l’emploi de produits phytosanitaires.

Répartition du rendement (densité par quantité de produits phytosanitaires)

rendement (kg/ha) fr é q u e n c e 40 60 80 100 0 .0 0 0 .0 1 0 .0 2 0 .0 3 exploitations consommant le moins de phyto exploitations consommant le plus de phyto ensemble

Source : Centre de Gestion de la Meuse, traitement INRA.

Si on livre à une régression linéaire locale pondérée (Cleveland 1981), l’impact de l’utilisation de produits phytosanitaires sur le rendement n’apparaît pas linéaire : le rendement croît d’abord fortement avec cet emploi puis fléchit (cf. graphique 7). Un résultat similaire peut être mis en évidence sur la fertilisation azotée (cf. Zardet 2008).

Graphique 7: Régression linéaire locale du rendement en fonction de l’emploi de produits phytosanitaires (Ensemble de l’échantillon)

0 50 100 150 200 250 300 0 2 0 0 0 4 0 0 0 6 0 0 0 8 0 0 0 1 0 0 0 0

Rendement en fonction des consommations de produits phytosanitaires entre 1993 et 2003

produits phytosanitaires (euro/ha)

re n d e m e n t (k g /h a )

Source : Centre de Gestion de la Meuse, traitement INRA.

Ces observations sont conformes aux fonctions de rendement généralement utilisées par les économistes et les agronomes où la productivité marginale des inputs est positive et décroissante. L’une des formes fonctionnelles utilisées est notamment la fonction de rendement quadratique où :

R = a + b* P + c * P2 + d * E + e * E2 + f * P * E Avec b>0, c<0, d>0 et e<0

R étant le rendement, E la quantité d’azote par hectare et P la volume des produits phytosanitaires par hectare.

(9)

Cette relation a été testée sur l’ensemble de l’échantillon entre 1993 et 2003, par les moindres carrés ordinaires :

- Les années étant mises en variables discrètes (93 étant l’année de base).

- L’indice du rendement de la qualité de la terre étant introduit, comme variable, ainsi que la surface cultivée en blé.

Les résultats de cette régression sont donnés au tableau 2. Le tableau 1 reprend la valeur des variables sur lesquels portent la régression.

Tableau 1 : Caractéristiques des variables prise en compte dans l’estimation de la fonction de rendement (N=7667).

Min médiane moyenne Max écart type

Rendement (quintaux / ha) 0,5 68,4 67,9 113,6 10,6

Phytonitaires / ha (au prix 2000) 0 133 134 334 40

N (Kg / ha) 0 185 184 295 26

Surface en blé (ha) 0,50 34,6 42,5 315,6 31,2

Qualité de la terre (Meuse = 1) 0,91 1,00 1,01 1,16 0,07

Tableau 2 : Estimation de la fonction de rendement sur l’ensemble de l’échantillon entre 1993 et 2003 (R2 = 0,46).

Estimate Std Err t value Pr(>|t|)

(Intercept) 15,1800 2,197 6,91 0,0000 Phyto / ha 0,1118 0,016 6,94 0,0000 Ph2 -0,0003 0,000 -7,70 0,0000 N / ha 0,1376 0,020 6,98 0,0000 N2 -0,0003 0,000 -4,36 0,0000 NPh 0,0003 0,000 2,99 0,0028 a_94 -5,0020 0,444 -11,26 0,0000 a_95 -4,1490 0,444 -9,35 0,0000 a_96 9,2230 0,448 20,59 0,0000 a_97 -4,7530 0,447 -10,63 0,0000 a_98 2,4880 0,452 5,50 0,0000 a_99 1,4810 0,453 3,27 0,0011 a_00 -0,1891 0,455 -0,42 0,6779 a_01 -6,0250 0,462 -13,05 0,0000 a_02 -0,4553 0,461 -0,99 0,3231 a_03 -11,3800 0,459 -24,82 0,0000 Surface blé 0,0197 0,003 6,09 0,0000 Qualité de la terre 23,2400 1,354 17,16 0,0000

Les principaux résultats de cette analyse économétrique sont :

- Les signes attendus sont constatés. On peut donc admettre l’hypothèse d’une productivité marginale des engrais azotés et des produits phytosanitaires décroissante.

- Les variations annuelles sont confirmées, 1996 étant la meilleure année et 2003 la plus mauvaise. Seuls les rendements en 2000 et 2002 ne sont pas significativement différents de ceux de 1993.

- Le rendement agronomique potentiel est bien en relation avec le rendement effectif des exploitations.

- La surface emblavée a un effet positif sur le rendement, mais cet effet est très faible, ce qui justifie l’utilisation d’une fonction de rendement plutôt qu’une fonction de production.

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1.3. Efficacité des exploitations, intensification et niveau de la marge brute.

Une fonction de rendement a été aussi estimée sur le panel des 295 exploitations produisant du blé. Les résultats de cette fonction sont très proches de celle présentée au tableau 2. La surface des exploitation n’a pas été toutefois introduite comme variable explicative.

A partir de cette fonction, 9 groupes ont été constitués :

- En fonction de l’efficacité des exploitations. Les exploitations ont été scindés en trois groupes d’effectif égal selon le signe des résidus. Rappelons que la qualité de la terre est introduite comme variable explicative du rendement. L’efficacité est donc mesurée à qualité de la terre constante.

- En fonction des volumes de produits phytosanitaires et d’engrais utilisés. Trois groupes d’effectif égal ont été considérés, les économes, les semi-intensifs et les intensifs.

Les principaux résultats sur cette typologie sont donnés au tableau 4, mis en annexe. Ce tableau permet de nombreux commentaires :

- Les groupes ne se distinguent pas dans leur degré de spécialisation : le blé représente dans tous ces groupes, 24% de la SAU et 33% des surfaces consacrées des terres labourables, part qui confirme le statut du blé en tant que tête d’assolement.

- La variation dans l’utilisation des inputs par hectare est plus forte pour les produits phytosanitaires que pour les engrais. Pour les pesticides, le rapport entre « les « économes » et les « intensifs » est de 1,4 alors qu’il est de 1,3 pour les engrais (3).

- Quelque soit l’efficacité, le volume des charges retenues joue un rôle positif sur le rendement. Ceci est conforme à la fonction de rendement. Entre les « économes » et les « intensifs », la différence de rendement est de 5 quintaux. On note, aussi, en observant l’écart-type sur la moyenne des rendements que ceux-ci sont plus variables chez les « économes », la différence étant toutefois relativement faible.

- La différence de rendement entre les « efficaces » et les « non efficaces » est elle de l’ordre de 10 quintaux. Au total, le rendement varie entre les groupes extrêmes ( « économes » à faible efficacité – « intensif » à forte efficacité) de 62 à 77 quintaux, pour des qualités de terre sensiblement semblables.

- Quelque soit l’efficacité, la marge brute par hectare baisse de 35 euros 2000 entre les « économes » et les « intensifs ». Ceci signifie que le supplément de recettes lié à l’augmentation du rendement obtenu par l’intensification (45 euros 2000) ne couvre pas l’augmentation des charges induite par celle-ci (80 euros 2000).

- Entre les groupes extrêmes (« économes » à forte efficacité – « intensifs » à faible efficacité), la marge brute par hectare, hors subventions passe, de 482 à 377 euros.

- Dans le groupes des exploitations « efficaces », les dépenses de carburants par hectare de SAU, ainsi que le capital, matériel augmentent entre les « économes » et les « intensifs ». On peut penser que la réduction des dépenses en phytosanitaires ne s’effectue pas par un développement du désherbage mécanique.

Si on suppose donc que toutes les exploitations suivaient l’itinéraire des exploitations « efficaces » et « économes », par rapport aux moyennes observées, le rendement augmenterait de 3 quintaux, les

(3) La quantité d’azote épandue par les « économes – efficaces » est de 180 unités par hectare. Ceci correspond à peu près aux recommandations de la chambre d’agriculture de la Meuse (2000). La formule proposée par la chambre est : dose d’azote à apporter = ((rendement * 3) – fourniture par le sol) * 1,25, la fourniture apportée par le sol dépendant du type de ce sol et des précédents culturaux. Les résultats moyens du groupe « économes – efficaces » correspond à une fourniture du sol de l’ordre de 70 unités d’azote, ce qui semble relativement normal. On a bien confirmation que ce groupe peut renvoyer à une agriculture raisonnée.

(11)

dépenses de produits phytosanitaires baisseraient de 18%, les dépenses en engrais de 12% et la marge brute hors subvention augmenterait de 16%.

1.4. La stabilité des itinéraires.

La constitution des groupes a été opérée en distinguant deux sous-périodes de 1993 à 1997 et de 1998 à 2003. Le graphe 8 donne la matrice de passage entre ces groupes. Pour simplifier ce graphique, seulement deux groupes ont été distingués sur l’efficacité.

Graphique 8: Matrice de passage entre les groupes 1993-1997 (x) et les groupes (y) 1998-2003. 55 45 53 42 54 45 54 54 57 43 45 41 294

1_eff_éco 2_eff_si 3_eff_int 4_ne_éco 5_ne_si 6_ne_int

1_eff_éco 2_eff_si 3_eff_int 4_ne_éco 5_ne_si 6_ne_int y x 29 11 4 8 2 6 13 15 3 14 3 3 10 26 3 2 13 12 2 20 7 2 5 4 4 8 17 7 5 4 12 20

43% des exploitations dans cette matrices sont sur la diagonale. Les changements concernent des groupes proches. Ce résultat est important : il signifie que les exploitations ont en général un comportement stable en matière d’efficacité et d’intensification. Ceci est confirmé si on calcule, entre les deux périodes, les coefficients de corrélation pour les efficacités ou le volume des charges : ceux-ci s’établissent respectivement à 0,51 et 0,71.

1.5.L’extension de la démarche sur le colza et l’orge d’hiver.

La même démarche a été suivie pour le colza et l’orge d’hiver. Un premier résultat de cette extension est de montrer que, globalement, les agriculteurs ont eu des conduites semblables pour les trois cultures, blé, colza et orge d’hiver. Il existe ainsi, pour ces produits, une corrélation forte entre le volume des charges par hectare (engrais et pesticides au prix 2000) d’une part et leur niveau d’efficacité d’autre part, calculés en moyenne sur les années 1993-2003 (cf. tableau 5).

Tableau 4 : Coefficients de corrélation entre les charges en volume (engrais + phytosanitaires) et les efficacités des exploitations selon les produits (blé, colza, orge d’hiver) dans les échantillons constants 1993 – 2003.

Volume engrais + pesticides Volume engrais + pesticidesVolume engrais + pesticides

Volume engrais + pesticides EfficacitéEfficacitéEfficacitéEfficacité Blé

BléBlé

Blé ColzaColzaColzaColza Orge HOrge HOrge HOrge H BléBléBléBlé ColzaColzaColzaColza Orge HOrge HOrge HOrge H Blé Blé Blé Blé 1 0.75 0.84 1 0.60 0.66 Colza ColzaColza Colza 0.75 1 0.72 0.60 1 0.68 Orge hiver Orge hiver Orge hiver Orge hiver 0.84 0.72 1 0.66 0.68 1

Les enseignements que l’on peut tirer de la comparaison des résultats entre les groupes sont en outre les mêmes pour le colza (cf. tableau 5) et l’orge (cf. tableau 6) que ceux du blé. Si on suppose donc

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que toutes les exploitations suivaient l’itinéraire des exploitations « efficaces » et « économes », par rapport aux moyennes observées :

- Le rendement en colza augmenterait de 3 quintaux, avec une diminution des engrais de 8% et des phytosanitaires de 21%, la marge brute par hectare augmentant de 80 euros.

- Le rendement en orge d’hiver augmenterait de 3 quintaux, avec une diminution des engrais de 16% et des phytosanitaires de 10%, la progression de la marge brute par hectare étant de 60 euros.

Conclusion.

Les principales conclusions de l’analyse sont :

- En moyenne, la quantité de produits phytosanitaires utilisées par hectare de blé et la fertilisation azotée sont restées relativement stables durant la période. Le rendement est fluctuant selon les années mais on n’observe pas un trend à l’augmentation.

- Les pratiques des agriculteurs en matière d’utilisation des produits phytosanitaires et de fertilisation sont très variables, sans doute compte tenu d’attitude par rapport aux risques différente. Les quantités de produits phytosanitaires épandues par hectare varient ainsi dans un rapport de 1 à 1,4.

- Les comportements en matière d’utilisation de produits phytosanitaires apparaissent très liés à ceux concernant la fertilisation azotée.

- En moyenne, un agriculteur est économe ou intensif pour l’ensemble de ces cultures (blé, orge, colza).

- Dans le temps, ces comportements des exploitations par rapport à l’utilisation de produits phytosanitaires et la fertilisation restent relativement stables.

- L’intensification a un rôle positif sur le rendement et réduit sa variabilité mais joue plutôt négativement sur la marge brute.

Des gains substantiels en matière de rendement, de réduction d’emploi d’engrais et de phytosanitaires et de progression de marge brute sont possible si toutes les exploitations s’alignaient sur les pratiques des agriculteurs les plus « efficaces » et les plus « économes ». La question des moyens pour parvenir à cette situation ouvre un autre débat.

(13)

Annexe : Résultats pour le blé, le colza et l’orge d’hiver.

Tableau 4: Résultats des exploitations faisant du blé entre 1993 et 2003 selon le niveau d’efficacité et le niveau d’utilisation du volume des engrais et des produits phytosanitaires.

Efficacité forte Efficacité faible Ensembl

e

Econome Intensif Ensembl Econome Intensif Ensembl Econome Intensif Ensembl

Nombre 30 37 98 33 31 97 97 98 294

Surface blé (ha) 43,4 47,8 48,1 36,1 46,1 44,4 42,1 46,3 46,4

% SAU 23,4 24,5 24,5 22,0 21,9 22,8 23,5 23,3 23,8

% terres labourables 32,0 33,3 33,0 32,6 30,4 32,5 32,6 32,4 32,9

Rendement moyen 72,1 76,7 74,3 61,8 67,7 64,6 67,3 72,1 69,5

Moyenne des rendements 70,9 76,5 73,8 60,6 66,6 63,6 66,1 71,4 68,7

Ecart type 9,4 8,6 8,9 9,8 9,2 9,8 10,4 9,8 10,1

En euros 2000

Prix (quintal) 10,3 10,3 10,3 10,2 10,1 10,1 10,3 10,2 10,2

Produit /ha (hors subvention) 740 792 768 633 681 653 690 737 710

Charges/ ha 258 337 302 256 333 293 254 334 296

Marge / ha (hors subvention) 482 455 466 377 347 360 436 403 415

En Kg /ha N 179 195 188 179 190 186 179 191 186 Au prix 2000 Engrais /ha 112 147 130 111 139 125 108 144 126 Phytosanitaires / ha 116 163 142 115 165 141 117 162 140 Dt fongicides 52 74 65 49 68 59 51 71 62 Dt herbicides 42 53 48 47 61 53 45 56 50 Dt insecticides 2 7 4 1 3 2 2 5 3 Dt autres 20 29 25 18 32 26 20 30 25

En euros courant / ha de SAU

Carburant 144 152 151 137 135 139 145 152 148

Capital matériel 2523 2812 2709 2098 2186 2181 2250 2643 2514

Indice de qualité de la terre

1,01 1,02 1,01 1,00 1,03 1,02 1,01 1,02 1,01

(14)

Tableau 5: Résultats des exploitations faisant du colza entre 1993 et 2003 selon le niveau d’efficacité et le niveau d’utilisation du volume des engrais et des produits phytosanitaires.

Efficacité forte Efficacité faible Ensemble

Econome Intensif Ensembl Econome Intensif Ensembl Econome Intensif Ensembl

Nombre 24 27 73 27 19 71 71 73 217

Surface colza (ha) 35,8 38,1 36,6 34,1 40,8 33,5 37,3 43,4 37,5

% SAU 16,8 16,8 16,6 19,7 20,4 18,5 18,4 19,3 17,9

% terres labourables 22,3 22,8 22,0 24,7 26,6 24,5 23,6 24,5 23,4

Rendement moyen 35,0 36,4 35,7 29,1 30,6 29,5 32,0 33,8 32,9

Moyenne des rendements 34,9 36,2 35,5 28,8 30,2 29,3 31,8 33,7 32,6

Ecart type 5,6 5,4 5,5 6,3 6,1 6,7 6,5 6,2 6,6

En euros 2000

Prix (quintal) 17,0 16,9 16,9 17,1 16,8 17,0 17,1 17,0 17,0

Produit /ha (hors subvention) 594 613 602 498 514 501 548 574 559

Charges/ ha 294 378 341 286 379 329 290 382 340

Marge / ha (hors subvention) 300 235 261 211 135 172 258 192 220

En Kg /ha N 94 119 106 80 105 94 85 113 99 Au prix 2000 Engrais /ha 152 183 167 145 173 160 146 179 164 Phytosanitaires / ha 135 189 165 133 196 160 136 195 167 Dt fongicides 27 38 34 19 31 24 22 35 30 Dt herbicides 66 84 76 77 106 88 74 98 85 Dt insecticides 20 28 25 18 25 20 19 27 23 Dt autres 22 39 31 20 34 27 20 35 29

Indice de qualité de la terre

1,02 0,98 1,00 1,01 0,98 1,00 1,02 0,99 1,01

Tableau 6: Résultats des exploitations faisant de l’orge d’hiver entre 1993 et 2003 selon le niveau d’efficacité et le niveau d’utilisation du volume des engrais et des produits phytosanitaires.

Efficacité forte Efficacité faible Ensemble

Econome Intensif Ensembl Econome Intensif Ensembl Econome Intensif Ensembl

Nombre 14 25 61 22 14 59 59 61 181

Surface orge (ha) 24,3 25,8 26,0 19,8 19,9 18,8 22,3 24,2 23,3

% SAU 11,8 11,1 11,0 12,0 11,4 11,3 11,8 11,5 11,4

% terres labourables 14,8 14,7 14,7 16,6 16,2 16,3 15,5 15,7 15,6

Rendement moyen 69,5 73,6 71,8 58,5 62,7 60,6 64,1 69,6 67,1

Moyenne des rendements 69,4 72,8 71,4 58,3 63,2 60,7 63,3 68,9 66,2

Ecart type 10,0 8,9 9,1 9,7 10,5 10,1 10,5 10,2 10,5

En euros 2000

Prix (quintal) 9,5 9,4 9,4 9,4 9,4 9,4 9,5 9,4 9,5

Produit /ha (hors subvention) 658 689 675 552 586 571 611 658 635

Charges/ ha 258 337 303 245 327 283 253 339 297

Marge / ha (hors subvention) 400 352 372 308 260 288 357 319 339

En Kg /ha

N 162 172 169 158 166 163 159 169 165

Au prix 2000

Engrais /ha 106 139 125 108 141 123 110 141 125

Phytosanitaires / ha 123 159 145 109 148 127 115 158 138

Indice de qualité de la terre

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Bibliographie.

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Figure

Graphique 1 : Les rendements potentiels en blé dans la Meuse selon les cantons.
Graphique 3:  Dispersion  des  rendements  en  blé  entre  les  exploitations,  sur  l’ensemble  de  la période, selon le rendement agronomique potentiel (Ensemble de la Meuse = 1).
Graphique 4:  Moyenne  par  année  et  dispersion  des  volumes  de  produits  phytosanitaires  en (euros  au  prix  2000)  et  d’engrais  azotés  épandus  par  hectares  (kg  de  N)  de  blé  tendre (Ensemble de l’échantillon)
Graphique 7:  Régression  linéaire  locale  du  rendement  en  fonction  de  l’emploi  de  produits phytosanitaires (Ensemble de l’échantillon)
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Références

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