ET D'ARCHITECTURE
DEPARTEMENT D'ARCHITECTURE. MEMOIRE
PRESENTE EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLOME DE MAGISTERE EN ARCHITECTURE
OPTION:CONCEPTION ARCHITECTURALE PRESENTE PAR : Mme .BELKHIRI FOUZIA
THEME
Les maisons à patio dans la tradition culturelle musulmane
(Le patio en tant que système de communication)
Le cas d'étude : maisons à patio – Constantine –
Sous la direction de Monsieur le Professeur: ZEGHLACHE HAMZA Professeur "Université de Sétif"
Soutenu le: 02/02/2017
Jury d'examen:
Président: Dr.AMRI Brahim MCA Université de Batna.
Rapporteur: Pr. ZEGHLACHE Hamza Professeur Université Ferhat Abbas Sétif. Examinateur: Dr.AICHOUR Boudjaaa MCA Université De Batna.
II
REMERCIEMENTS ET DEDICACE:
Avant tout je voudrais remercier le directeur du mémoire professeur Hamza ZEGHLACHE pour son suivi et ses conseils.
D'autre part, je tiens à remercier tous mes professeurs qui ont marqués ma formation et tout particulièrement le professeur Abd Elmalek ARROUF.
A mes parents et toute ma famille. A ma belle famille
A mon mari
A mon ange, Djoud Arahmene
Mes remerciements vont également à mes amis et tous ceux qui m'ont aidé de prés ou de loin, pour l'élaboration de ce travail.
III
La présente étude est consacrée à éclaircir l'aspect spirituel de l’espace architectural, ainsi que les valeurs sociales, culturelles et le savoir-faire qui détermine la conception architecturale dans la culture arabo musulmane, en prenant l'habitat traditionnel comme corpus. La conception de l'espace, varie d'une civilisation à une autre, la tradition arabo musulmane a développée ses propres codes de communication qui aide à la compréhension de l'espace architectural. Cependant, la conception, est aussi bien influencée par les origines socio culturelles, la religion , que par les données de l'environnement. L’architecture de la maison à patio, comme toute autre architecture musulmane, avait aussi des valeurs symboliques, à coté des valeurs physiques utilitaires qui sont fondées principalement sur les conventions culturelles et le savoir de la société musulmane.
MOTS CLES:
La conception architecturale, la tradition arabo musulmane, l'habitat, la structure physique, la structure conceptuelle, la communication architecturale.
IV تُفاقثنا، تُعامتجلاا مُقنا ازكو ٌسامعمنا ءاضفهن ٍحوشنا بواجنا حُضىت ًنإ تساسذنا يزه فذهت تُملاسلإأ تُبشعنا تفاقثنا ٍف ٌسامعمنا مُمصتنا دذحت ٍتنا تَاسذناو كنر ًهع لاثمك . زخأو هكسمنا .تساسد تناحك ٌذُهقتنا ت نإ ءاضفنا مُمص ٌسامعمنا ،يشخأ ًنإ ةساضح هم فهتخَ تصاخ اصىمس ثسىط تُملاسلاا ةساضحناف ٍجساخنا ءاضفنا مهف ًهع ةذعاسمنا و مصاىتنا مُهستن . ءاضفنا مُمصت نإف ،كنر عمو شُبك ذح ًنإ شثأتَ ب تىسناو نآشقنا ،تُفاقثنا، تُعامتجلاا ثاُفهخنا . امك شثاتَ ٍجساخنا ظُحمناب . ذىه نا تس ك ٍهخاذنا ءاىفنا ٌأ مثم تَسامعم تسذىه ن ، تُملاسلإا ةسامعه و تَضمس تمُق كهمت مُق ت تَدام ٍتنا تُعفو ضكتشت ًهع اساسأ ٍفاقثنا قفاىتنا .مهسمنا عمتجمنا تفشعمو ةيحاتفملا تاملكلا يرامعملا ميمصتلا . ديلقتلا يبرعلا يملاسلاا . نكسملأ . يداملأ لكيهلا . ا لكيهلا يروصتل ا يرامعمل تلااصتلاا .
V
REMERCIEMENT ... II RESUME ... III TABLE DES MATIERES ... V TABLE DES ILLUSTRATIONS ... IX CHAPITRE INTRODUCTIF : PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE D'APPROCHE.
INTRODUCTION GENERALE ... 12
PROBLEMATIQUE ... 15
HYPOTHESES DU TRAVAIL ... 23
LES OBJECTIFS DU TRAVAIL ... 24
METHODOLOGIE DU TRAVAIL ... 25
DEMARCHE METHODOLOGIQUE ... 25
STRUCTURE DE MEMOIRE ... 26
REFERENCES DU CHAPITRE INTRODUCTIF ... 27
CHAPITRE
01 :
LA
CONCEPTION
DE
L’ESPACE
ARCHITECTURAL ET SES ORIGINES CONCEPTUELLES
DANS LA TRADITION CULTURELLE MUSULMANE.
-Introduction et considérations générales ... 301.1 -Aperçu historique sur la conception ... 30
islamique de l’espace. 1.2-Caractéristiques de l’architecture islamique ... 37
1.3- l’art symbolique islamique et l’aspect ... 41
mystique de l’architecture musulmane. 1.3.1- L'art de l’architecture islamique ... 42
1.3.2-Aspect communicatif, symbolique et ... 44 mystique de l’architecture.
VI
la décoration islamique.
1. 4-Importance et fonctions de l’habitat ... 47
1.5-Les conditions de fondation de la demeure dans l’islam ... 50
1.6-les origines conceptuelles de l'architecture ... 51
islamique (maison a patio). 1.6.1-le rapport entre la culture et la conception ... 52
1.6.2-Types de contextes sociaux et psychiques ... 53
dans les conceptions . 1.7 -La dimension naturelle et sociale ... 55
1.8- -La dimension culturelle ... 57
1.9-Références et philosophie de l’espace musulman ... 58
Références du premier chapitre ... 64
CHAPITRE 02 : ETUDE EMPIRIQUE
2.1-choix de cas d’étude : Le patio dans la maison de ... 74la médina de Constantine: 2.2-Présentation du contexte d’étude ... 74
2.3-Aperçu historique ... 75
2.3.1-La période numide ... 75
2.3.2-La période Romaine ... 76
2.3.3-Période arabo musulmane ... 76
2.3.4-Période coloniale ... 76
2.4-Description de la médina de Constantine ... 78
2.5- : Descriptif de la maison a patio ... 80
2.6-Les types d’habitats à Constantine ... 81
2.7-Caractéristiques de la maison à patio ... 88
VII 2.7.3-Galeries et portiques ... 108 2.7.4-Le décor ... 109 2.7.4.1-La calligraphie ... 109 2.7.4.2-L’arabesque ... 110 2.7.4.3-La mosaïque ... 110 2.7.5-Le cheminement ... 117
Références du deuxième chapitre ... 119
Chapitre 03
CHAPITRE 03: ASPECT SYMBOLIQUE DE LA MAISON A
PATIO.
Introduction ... 1273.1-La fondation du lieu et le choix du site ... 128
3.2-la planification du site ... 131
3.2.1-La présence de sources d’eaux ... 132
3.2.2- La limitation ... 132
3.2.3- Le regroupement ... 134
3.2.4-L’orientation. ... 134
3.3-La maison à patio, aspect symbolique ... 138
3.3.1-Aspect symbolique de la sqifa ... 142
3.3.2-Aspect symbolique des arcs ... 142
3.3.3-Aspect symbolique du patio ... 144
3.3.4-Aspect symbolique des façades ... 154
Les polygones étoilés s'inscrits ... 156
dans un cercle. 3.3.5-Aspect symbolique du cheminement ... 161
VIII
3.3.7-Aspect symbolique des portes ... 165
Conclusion ... 169
Références du troisième chapitre ... 173
CONCLUSION GENERALE ... 187
IX
-schémas et Figures.
PLANCHE 01 : la perspective architecturale. ... 16
Schéma 01:la perspective occidentale Schéma 02:la perspective chinoise.
PLANCHE 02 : ... 20
Schéma 01: L’œil, un récepteur des rayons lumineux Schéma 02: Le mécanisme de vision
PLANCHE 03: ... 21
Schema 01: transformation de l'information au cerveau
PLANCHE 04 ... 22
Schéma 01:structure de l'oeil et de la retine
PLANCHE 05: La Domus romaine ... 33 PLANCHE 06 : Les types d'atriums (atria) ... 34
1/L'ATRIUM TOSCAN (cavum aenium tuscaninum).
PLANCHE 07 : Les types d'atriums (atria) (suite) ... 35
2/L'ATRIUM CORINTHIEN (cavum aenium corinthium). 3/L'ATRIUM TETRASTYLE (Cavum
aenium tetrastylon). Planche
PLANCHE 08 : Le mégaron des grecs ... 36 PLANCHE 09: La pyramide de Maslow ... 49 PLANCHE 10: Développement historique de Constantine ... 77 PLANCHE 11:maison Haddad ... 82-87 PLANCHE 12: La porte du derb ... 89 PLANCHE 13: Le derb ... 90 PLANCHE14: Driba (l'antichambre) ... 91
X
PLANCHE 16: La porte du patio ... 93
PLANCHE 17: La structure e la maison à patio ... 94
Schéma 01:La structure d'emboitement de la maison à patio (la maison dans la maison. Schéma 02:de l'extérieur à l'intérieur (l'entrée en chicane) PLANCHE 18: Schéma du cheminement physique ... 95
dans la médina PLANCHE 19: Porte d'entrée d'une maison ... 101
Constantinoise: maison Bencherif. PLANCHE 20: le patio d'une maison Constantinoise: maison Bencherif ... 104.
PLANCHE 21: La double axialité (horizontal et vertical) ... 105
PLANCHE 22: Le double caractère (ouvert et fermé) ... 106
Schéma 01 : intérieur ouvert/extérieur ouvert (l'environnement) Schéma 02 : extérieur fermé/intérieur fermé (l'appartement) PLANCHE 23: Galeries et portiques ... 111
PLANCHE 24: Galeries et portiques ... 112
PLANCHE 25: Le décor ... 113
PLANCHE 26: L'ornementation ... 114
Schéma 01:la calligraphie Schéma 02:l'arabesque PLANCHE 27: Le k'bou : forme et fonction/lumière ... 115
et obscurité PLANCHE 28: Le k'bou ... 116
PLANCHE 29: Le polygone étoilé ... 160
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Introduction générale :
La présente étude est consacrée à l'aspect communicatif de l’espace architectural, dans une culture arabo musulmane, en prenant l'habitat traditionnel comme corpus. L'espace architectural est communicatif, il exprime les valeurs sociales, culturelles et le savoir-faire de la société en question, il reflète les différentes réflexions vis-à-vis de l'espace, par conséquence, l'espace architectural est conçu en réponse à des besoins précis, spécifiques à cette société.
Dans cette visée, Ludwig Mies Van Der Rohe écrit « l’architecture est la volonté d'une époque traduite dans l’espace » (1). La compréhension de la communication de l'espace architectural varie en fonction des lois et des traditions communs à chaque société. Ses lois et ses traditions qui unifient et orientent la compréhension de cet espace architectural sont " les codes", de ces codes nait la diversification de visions. Cette diversification fait suite au changement au sein de la même société, ou encore d'une société à une autre. Les codes pour la communication architecturale sont comme les lettres pour le texte, la compréhension du texte nécessite la connaissance préalable des lettres, la même chose pour la communication architecturale, la compréhension des messages nécessite la connaissance des codes, à ce propos, R. Barthes a écrit «la ville est un discours, et ce discours est véritablement un langage : La ville parle à ses habitants, nous parlons notre ville, (…)La ville est une écriture : Celui qui se déplace dans la ville, c’est à dire l’usager de la ville (ce que nous sommes tous) est une sorte de lecteur qui, selon ses obligations et déplacements, prélève des fragments de l’énoncé pour les actualiser en secret» (2).
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Quand à la conception de l'espace architectural, elle avait, depuis ses débuts, le but de répondre aux besoins de la société. En conception, chaque élément est important, quelle que soit son époque ou sa manière de faire, allant de la forme la plus primitive de l'architecture (la grotte) jusqu' aux formes les plus évoluées du monde moderne , chaque élément architectural a un rôle majeur dans l'orientation de l'homme dans l'espace, en transformant l'espace neutre homogène en un lieu approprié .Ce processus donne à l'espace une identité et à l'homme une appartenance; Jean Cousin dit« Chez les peuples les plus simples (…), il ya déjà des frontières, des repères, des entrées, des cheminements, des centres, en bref l’élaboration du sentiment de lieu »(3).
En effet, l'espace a une double fonction, une fonctionnelle et l'autre symbolique. L'espace architectural se montre à l’évidence par des dimensions principales qui sont, les dimensions renfermées, cachées; dans ce contexte, Christian de Potzempark écrit « toute architecture possède une dimension instrumentale, fonctionnelle et symbolique »(4). Ces dimensions fonctionnelles et symboliques représentent la part idéelle de la communication architecturale, qui permet à l'espace architectural de dépasser la seule présence matérielle, Greimas, un sémioticien qui associe la langue à l'espace a écrit « L’espace architectural, posé comme structure signifiante, est donc envisagé du point de vue du sens. L’architecture comme langage implique que l’espace signifie autre chose que lui-même, autre chose que sa matérialité physique.»(5).
Cependant, la production d'un lieu, comme sa communication, est aussi influencée par les données psycho-sociales, la part sensible de l'être humain, le lieu produit ressemble ,par conséquence, à un miroir, qui reflète l'état d'âme, Josef Muntahola Thornberg dit « les lieux seront l’expression de la manière dont chaque génération construit l’ouverture et l’isolement entre la réalité
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intérieure et la réalité extérieure, et entre le sentiment et la pensée, aboutissant à son propre équilibre logique et psychologique » (6). En effet, la communication de l'espace architectural est comprise à travers la connaissance des réalités psychosociologiques de l'homme et ses relations avec cet espace, à ce sujet Piaget écrit « l’espace est une manifestation d'une pensée individuelle décentrée et une coopération sociale complémentaire de ce décentrement »(7) ,
par conséquences, la connaissance des caractères sociaux et psychologiques d' une civilisation donnée, et les spécificités de l'époque en question, nous permet une lecture de l'environnement de l'homme. L'espace est le reflet direct de son état psychologique, écrit Kandinsky « Toute œuvre d’art est l’enfant de son temps et, bien souvent, la mère de nos sentiments. »(8).
Contrairement à la géométrie occidentale Euclidienne, la géométrie spécifique utilisée dans la perception de l'espace musulman repose sur la relation entre l'homme et l'objet observé. Dans l’architecture arabo musulmane il n' y a pas de distinction entre le sujet et l'objet, le sujet est inclus dans l’objet, il est intérieur à lui, c’est une architecture qui offre l’unité entre l’homme et son environnement, ou les deux formant une seule entité, d’ou l’absence de perspective géométrique, car le champ de vision ne peut pas tout englober d’un seul regard ,dans cette visée H. Zeghlache écrit « la perception dans la tradition culturelle islamique est basée sur le concept de convergence et de divergence des rayons comme dans la perception linéaire européenne ,seulement la différence réside dans le fait que le point de convergence des rayons est situé derrière le spectateur, comme dans la tradition chinoise ou l’homme fait partie de la nature ,par conséquent le spectateur ne voit qu’une partie de la nature » (9). L’architecture islamique, comme toute autre architecture, avait aussi des valeurs symboliques, ses valeurs symboliques sont
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définies comme des «fonctions secondes connotatives » à coté des fonctions primaires utilitaires« dénotatives», comme l'a décrit Umberto Eco (10), ces valeurs sont fondées sur les conventions culturelles et le savoir de la société musulmane. La société arabo musulmane se trouve en relation intime avec les révélations islamiques, qui elles mêmes dérivent du coran et de la sunna, cette société projette ses propres règles et ses principes sur la ville à travers l'architecture.
Ce qui nous importe le plus, dans ce travail, c’est de dévoiler la dimension symbolique que possède l’habitat traditionnel, et de voir l’espace en tant qu'un système de communication, car cette dimension, malgré son importance, elle est souvent négligée, Kandinsky dit « auparavant l’homme rattachait une valeur spécifique et exclusive à l’aspect matériel, mais les forces purement spirituelles passent inaperçue »(11).
A partir de la citation de Kandinsky « L’art doit correspondre à une nécessité intérieure » (12), on comprend que l’art à un fond qui correspond à une forme, une vérité intérieure correspondant aux figures physiques, pour cela, ce travail doit mettre en lumière les significations que peut porter l’espace dans la ville arabo musulmane, en tant qu'une structure chargé de sens.
Problématique :
De l’hypothèse qui considère l’architecture en général, et l’architecture islamique en particulier, comme modèle référentiel d’une culture et d’un savoir faire d’une société donnée, ce présent travail vise à identifier et a comprendre la conception de l’espace fermé, tel qu’on le trouve dans la sphère privée du vécu des usagers , à travers l’exemple du patio communément connu sous le vocable de « Wast el Dar » dans la société algérienne. L’objectif du présent travail est la
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PLANCHE 01
la perspective architecturale
Schéma 01:la perspective occidentale
Schéma 02:la perspective chinoise.
SOURCE:H. Zeghlache,The medina as an expression of
values",Montréal,1990,In, Salima Allou,"La cité arabo musulman et la doctrine unitaire","Mémoire de magister',Sétif. S O S F O S F S O S S S
F:point de fuite ou de convergence O:objet.
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réinterprétation de la conception de l’espace « fermé » ou introverti, "La maison à Patio", et d’expliquer le processus de conception de l’espace, en rapport avec les structures conceptuelles qui régissent les principes d’architecture traditionnelle, tout en prenant l’habitat comme cadre empirique.
Dans le passé, l’architecture traditionnelle Algérienne a toujours été une réponse construite et poétique au désir de localisation de la mémoire d'âpres Vittorio Ugo, en d’autre termes, l’architecture représente en plus de son aspect morphologique, comme une cristallisation de la mémoire, elle est non seulement une réponse aux facteurs climatiques et les besoins de confort physique mais aussi une réponse aux besoins spirituels. C’est ainsi, que la configuration de l’espace traditionnel est souvent « fermée », exprimant un besoin d’isolement spirituel, de sécurité, tout en ayant la capacité d’avoir des contacts avec le monde sensuel extérieur.
La configuration spatiale fermée ; apparaît comme un principe organisateur tant à l’échelle microcosmique (la maison) qu’à l’échelle macrocosmique (la ville), vécue au quotidien comme une expression d’une convention sociale.
Ce travail ambitionne de mettre en évidence, que cette configuration fermée de l’espace du patio, possède aussi une explication, faisant appel à la physionomie humaine ; C’est à dire que la perception ou la signification que l’homme attribue à l’objet (espace) nécessite une étude des fonctions de cerveau à travers ses tensions.
Le système de vision et la perception du sens:
Notre système cérébral nous permet de percevoir une image projetée sur la rétine mais aussi d'en comprendre le sens, il est également capable de produire des images mentales en l'absence de toute réalité extérieure. La lumière est
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réfléchie sur les objets dans toutes les directions mais nous ne voyons des objets que la lumière qui y est réfléchie vers l'œil. L'œil est composé de plusieurs éléments (la cornée, l'humeur aqueuse, l'iris, la pupille, le cristallin, le corps vitré, le point aveugle) qui ont chacun une influence dans le cheminement de la lumière et la compréhension du signal optique par le cerveau.
On définit pour chaque œil:(13)
-un punctum remotum : c'est le point le plus éloigné que l'œil peut voir net sans accommoder (point à l’infini) ;
-un punctum proximum : c'est le point le plus proche que l'on peut voir net en accommodant au maximum.
-la distance minimale de vision distincte : c'est la distance entre l'œil et le punctum proximum. Cette distance augmente avec l’âge (10 cm pour un enfant, 15 pour un jeune adulte, 100 cm aux environs de 60 ans)
La profondeur du champ (« Depth of field ») : espace de la prise de vue qui va apparaître avec netteté, c'est-à-dire la partie du champ qui se trouve nette et située entre la zone rapprochée et la zone éloignée avec ces deux dernières considérées floues.(14)
Transmission de l'information au cerveau:
L'œil n'est qu'un ensemble de capteurs photosensibles et n'interprète aucune des images perçues : il détecte un certain nombre de points (un par capteur) et convertit l'information (luminosité, couleur) en un message nerveux codé en fréquence qui est transmis au cerveau. (15)
Le traitement de l'information par le cortex visuel:
L'image captée par notre œil après avoir traversé le nerf optique et être transformé en influx nerveux va donc se propager à travers le corps genouillé latéral et le cortex visuel primaire. C'est dans ce dernier que l'image va
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commencer à être reconstituée. Par la suite l'information visuelle sera transmise à un second cortex, le cortex visuel secondaire.
Chaque œil véhicule une information visuelle. Ces deux informations visuelles vont alors être traitées en parallèle par notre cerveau. L'information prévenant de l'œil gauche étant traitée par le lobe droit du cerveau et intéressement. On appel chiasma optique, la structure en x ou les nerfs optiques se croisent en partie. Le traitement en parallèle de chaque partie de l'image (gauche et droite) permet par la comparaison de ces deux demi images la mise en place une vision en relief, la cohésion de ces deux images est assurée par des connections nerveuses reliant les deux cortex visuels entre eux. Ce sont donc les cortex visuels primaires et secondaires qui sont responsable de transmission de l'information visuelle.(16)
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PLANCHE 02:
Schéma 01: L’œil, un récepteur des rayons lumineux
SOURCE:
http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/2013/rootpanna bac2014Sciences1reEsLproot/ef6c56b18254fd1c84f25ef0c7e0006a.png
Schéma 02: Le mécanisme de vision
SOURCE: Sebastien Thon, Le système visuel humain, IVT d'Aix-Marseille
Université, Département d'informatique, p 02.
http://www.iut-arles.up.univ-mrs.fr/thon/A2/IN_CC/A2%20-%20CCIN%20-%20Chapitre%203%20-%20Le%20systeme%20visuel%20humain.pdf
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PLANCHE 03:
Schéma 01: transformation de l'information au cerveau
SOURCE: Sebastien Thon, Le système visuel humain, IVT d'Aix-Marseille
Université, Département d'informatique, p 30.
http://www.iut-arles.up.univ-mrs.fr/thon/A2/IN_CC/A2%20-%20CCIN%20-%20Chapitre%203%20-%20Le%20systeme%20visuel%20humain.pdf
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PLANCHE 04:
Schéma 01:structure de l'oeil et de la retine
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Hypothèses du travail :
L’hypothèse ayant constitué le point de départ de ce travail est la suivante :
A l’intérieur de la configuration physique de ces maisons, existent des configurations dotées de sens, des configurations spatiales, vécues quotidiennement par ses usagers et faisant l’objet d’un champ d’extériorisation de leur conscience, cette configuration symbolique était attachée ,depuis les phases pré conceptuelles, aux structures physiques, conditionnant, par conséquence, la conception de l'objet architectural ,à ce propos Umberto Eco écrit « le signifiant ne doit pas être conçu comme un pur phénomène physique mais comme une représentation mentale qui résulte au départ d’un acte de conception » (17). Cependant, ces configurations paraissent sous forme d’une duplication physique et symbolique, conditionnant la manière de vivre de ses occupants, bien que nous admettions que ces configurations soient souvent introverties, générant un rapport intérieur/ extérieur par rapport à un centre ; d’âpres A. Raymond « la maison traditionnelle décrite souvent comme appartenant à un modèle unique, invariable dans l'espace-temps, isolée à l'intérieur de la ville, totalement introvertie, avec une fenêtre rigoureuse sur l'extérieur et une ouverture exclusive sur l'intérieur au moyen d'un patio » (18). Nous définissons la configuration spatiale de l’habitat traditionnel dans la ville arabo musulmane, comme une structure d’emboitement des éléments les uns dans les autres, dessinant une configuration centralisée de l'espace physique, pour permettre le déroulement des pratiques qui y sont inscrites, Cette disposition centralisée peut correspondre à une autre vérité d’ordre spirituel, écrit Titus Burckardt« centre et origine : ce sont là les deux faces d’une seule et même réalité spirituelle ou bien, si l’on veut, les deux options fondamentales
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de toute spiritualité » (19). L’architecture islamique nous parle, elle est riche en valeurs spirituelles, elle est le résultat de dispositions mentales et culturelles, à ce propos Umberto Eco écrit « le signifiant(…) dépend des caractéristique du canal de perception (vue, ouïe) et du savoir acquis par l’interprète au travers d’expériences passées » (20).
Dans leur philosophie, les musulmans ont une vision spécifique du centre, grâce à leur appartenance et à leur culture, où ils dépassent la réalité physique et visuelle pour s’intéresser à la vérité absolue a travers la transcendance.
En conséquence, si nous considérons que la ville ou une partie de son espace construit, est donnée à déchiffrer. Notre objectif reste celui d’identifier ses configurations spatiales, réellement présentes dans la configuration physique de la maison à patio, à travers sa structure, sa disposition, sa géométrie et ses références.
Les objectifs du travail :
Il y a un besoin imminent d'entamer des recherches afin de redéfinir l'architecture islamique. Par ailleurs, il semble important de s’attacher sur l’aspect spirituel de l’architecture islamique et de dévoiler les dimensions symboliques qu’elle possède et ceci à travers l’étude des codes, car l'espace sur lequel l'homme intervient est saturé de significations. A ce propos John Ruskin écrit « l’architecture d’une ville est d’émouvoir et non un simple service au corps de l’homme » (21).
L’objectif de ce travail est d’expliquer les dimensions symboliques; autre que morphologiques caractérisant l’habitat traditionnel dans la culture musulmane. En d’autres termes, Par ce travail, nous tenterons d’exprimer le sens de l’aventure spirituelle de l’homme, lancé à travers l’espace.
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Méthodologie du travail :
Ce travail est bien entendu, un approfondissement des connaissances à travers une initiation à la recherche scientifique. Pour le mener à bien cette initiation, nous avons choisis une approche qui servirait d’avantage notre problématique et nous permettrait de détecter la qualité symbolique du cadre bâti (maison à patio). Ceci nous a conduits à choisir le système de communication, à travers laquelle on peut expliquer les phénomènes liés au vécu de l’espace fermé (le patio).
Démarche méthodologique :
La communication du patio dans les maisons arabo musulmanes correspond à une manifestation des différents rituels, sacrés ou profanes. Notre démarche méthodologique consiste à détecter la nature de l’espace tant dans son être que dans sa signification. Nous dévoilerons l’aspect symbolique de l’espace architectural, à partir de sa structure physique, c’est-à-dire la recherche des dimensions cachées a travers l'étude de l'aspect apparent, palpable ; Franz Oswald écrit « ya t- il voie plus évidente que de partir du visible, la forme, pour pénétrer peu à peu dans l’invisible, le caché » (22).
En effet, dernière tout objet visible une réalité invisible qu'il enferme, qui peut être exprimée et révélée à travers ce visible, ce visible correspond au signe, l'invisible au signifié; nous procéderons dans ce travail, à une étude de système de communication de la maison à patio dans une culture arabo musulmane, qui constitue le corpus de notre étude ; et surtout comprendre ce qu’elle signifie a travers l’interprétation de codes déterminés, élaborés par un contexte précis. En insistant sur la relativité des résultats, l’exactitude n’est pas un objectif en soi, mais la construction des concepts et leurs signification sont recherchés, Gilles Deleuze explique « qu'un concept n'est pas une affaire de vérité ou de
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fausseté, encore moins une affaire de plaisir ou de peine, mais une affaire de
sens, et qu'un philosophe est caractérisé par son activité de
conceptualisation »(23).
Structure du mémoire :
Ce mémoire s’appuie sur une structure qui articule trois chapitres, le premier chapitre est basé sur l’étude des concepts de l’ordre des idées et des valeurs sociales, ce premier chapitre porte sur la conception de l’espace et les origines conceptuelles de l'architecture dans la tradition culturelle musulmane, qui est indispensable à la compréhension du sujet. On a essayé de traiter ce chapitre de manière qu'on puisse garder surtout son aspect architectural en me basant sur ses grands traits. Cette partie aura pour but de servir notre réflexion en éclaircissant la relation de l’architecture avec ce qui l’entoure (la société, la culture, la religion…) et comprendre les significations qu'elle véhicule ; son langage et sa communication.
Le second chapitre porte sur l'étude de l'aspect physique de notre objet d'étude (maison à patio dans l'habitation traditionnelle), le troisième chapitre porte sur l'aspect symbolique des patios dans les maisons constantinoises. Enfin, une conclusion générale avec laquelle sera clôturé ce travail.
27 Références : Chapitre introductif
(1) Ludwig Mies Van Der Rohe .In,Julien Béneyt, (Evolution du signe et du symbole), (mémoire de master), Ecole nationale supérieure d’architecture de Strasbourg domaine architecture et complexité, Juin 2010, p.33.
(2) Barthes .In, Mondada Lorenza, Décrire la ville (La construction des savoirs urbains dans l’interaction et dans le texte), Anthropos, paris, 2000, p 32.
(3) Jean Cousin, L’espace Vivant, Le moniteur, Paris, 1980, P.13.
(4) Christian De Potzempark, L’architecture est d’essence mythique. In, Ville forme symbolique pouvoirs projets, Mardaga, Paris, 1986, p.26.
(5) A. J. Greimas, J. Courtés, Sémiotique, Dictionnaire raisonné de la théorie du langage, tome 2, Paris, Hachette, 1986, p.31.
(6) Josef Muntahola Thornberg , ( Remarques épistémologique sur la sémiotique des lieux ), p.16.
(7) Piaget .In, Josef Muntahola Thornberg. Ibidem.
(8) N. Kandinsky, Du spiritual dans l’art, Denoël, Paris, 1969, p31.
(9) H. Zeghlache « The medina as an expression of social values », Montréal, 1990. In ,Salima Allou, (La cité arabo-musulmane et la doctrine unitaire), Magister, UFAS, p.3.
(10) Umberto Eco, La structure absente, Mercure, France, P.277.
(11) N. Kandinsky, Du spiritual dans l’art, Op.cit, p.46.
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(13) Sebastien Thon, Le système visuel humain, IVT d'Aix-Marseille Université, Département d'informatique, p. 02.
http://www.iut-arles.up.univ-mrs.fr/thon/A2/IN_CC/A2%20-%20CCIN%20-%20Chapitre%203%20-%20Le%20systeme%20visuel%20humain.pdf
(14) http://www.annabac.com/content/l%E2%80%99evolution-des-idees-sur-la-vision.
(15) http://stephane.albin.free.fr/pub/recherche/dea/dea004.html.
(16) Cohen Eliel, Le système visuel chez l'être humain, Master UPMC, 2006, p. 11.http://youngwan.free.fr/Files/Taff/Travail%20Biologie.pdf
(17) Umberto Eco, La structure absente, Op.cit.
(18) R Ilbert, (La ville islamique: réalité et abstraction), Les cahiers de la recherche architecturale, N°10-11, Paris, 1982.
(19) Titus Burckardt, L’art de l’islam, Langage et signification, Sindbad, Paris, 1985, p.16.
(20) Umberto Eco, La structure absente, Op.cit.
(21) Julien Béneyt, (Evolution du signe et du symbole), Op.cit, p.28.
(22) Franz Oswald, (De la forme au lieu), Pierre Von Meiss, Presse polytechniques romandes, préface du livre.
(23) Gille Deleuze, Qu'est-ce que la philosophie, juil 2012. http://www.etudier.com/dissertations/Philosophie/413309.html
Chapitre 01:
-La conception de l’espace architectural et ses origines
conceptuelles dans la tradition culturelle musulmane.
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La conception de l’espace architectural et ses origines
conceptuelles dans la tradition culturelle musulmane.
-Introduction et considérations générales:
1.1 -Aperçu historique sur la conception islamique de l’espace.
La conception de l'espace est fortement influencée par les données de l'environnement, la religion, la culture, l'aspect physique et psychique ainsi que les valeurs spirituelles de la société. Le contexte chronologique est un élément extrêmement essentiel dans la conception architecturale. En effet, il est intéressant d’aborder les caractéristiques de l'époque, les spécificités du moment de la conception de l'œuvre architecturale, ainsi que l'évolution dans le temps de ce type d'œuvre (construction à vide central), le cas type de notre étude.
Auparavant, l’architecture islamique avait une définition purement pratique, elle a été définis comme " l'art de construire (al-bina)" (23), elle a connu une longue période d'épanouissement, comprise entre "622 après J.-C. et le XVIIe siècle", a la fin de cette période, elle a commencé à décliner, géographiquement, elle est développé dans une grande région, s'étendant "de l'Espagne à l'Inde"(24), suivant l’extension de l’islam. L’origine du nom "islamique" est crée par le grand historien Marshall Hodgson (25),pour lui le néologisme «Islamicate» [«islamant»] ( 26) ne signifié pas exclusivement la religion de l'islam , mais plutôt, exprime la culture ou l'islam est l'une des déterminant majeurs des lois qui gouverne la société, l'islam comme source de révélation influe toute créativité de l'homme et en particulier la créativité architecturale ,« l’art et la technique architecturale ont été imprégnés par la
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dimension religieuse qui leur a conféré leur identité propre au fil des siècles »(27). C'est-à-dire que l’islam comme religion, n’est pas la seule source de la philosophie dans la société musulmane, ni le seul agent actif déterminant de l’architecture, mais plutôt, la culture dans sa globalité, qui est le fruit d’une accumulation des connaissances et des rites à travers le temps. Le rôle de la religion étais le sujet de plusieurs études, ou la majorité des chercheurs ont infirmés le rôle de l'islam comme seul responsable sur les caractéristiques de la société, « la plupart des spécialistes s’emploient à éviter le trope orientaliste qui tend à attribuer l’origine logique de chaque caractère de la société islamique à l’islam »( 28), mais plutôt, la société islamique est le produit de l’interaction consciente ou inconsciente des différentes cultures.
L'architecture islamique en tant qu'un produit culturel spécifique de la société musulmane en général et la conception de l’habitat en particulier, est une réponse aux besoins de l'homme, car l’homme est toujours à la recherche de repos, de sécurité, d’un abri et d’une vie privé ou il exerce son intimité en toute liberté, ces besoins sont innés, ils font partie de la nature et de la physiologie humaine, à ce propos L. Mumford écrit "L’instinct de permanence et de stabilité se trouve tout au long de la branche évolutive à laquelle se rattache notre espèce"(29). L'architecture islamique est aussi, une réponse aux besoins psychiques ainsi que les besoins spirituels spécifiques de cette société.
La conception de l'habitat traditionnel, en particulier celle des maisons à patio ,a évoluée à travers l'histoire. Ce modèle "la maison à patio" est connu depuis l’Antiquité, dans toutes les grandes civilisations méditerranéennes « En effet ce wast ed-dar (le centre de la maison) des peuples arabo-musulmans a déjà centré la maison en Mésopotamie, en Egypte, en Phénicie, en Etrurie, chez les Grecs et les Romains... » (30), Malgré qu’il est représenté différemment d’une
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civilisation à une autre. Le patio est l'équivalent de "l'atrium dans la Domus" ( 31) chez les romains, et le "Mégaron" ( 32) des grecs, il garde le même principe de centralité, il peut remplacé la totalité de la maison, ce vide central dans ce type d'habitat est devenu la maison dans la maison, à ce propos Georges Marçais dit « On est chez soi dans la maison, on est chez soi dans la cour, avec un morceau de ciel qui n’appartient qu’à vous. » (33).Cela signifie que l'ouverture du patio vers le haut n'est pas en contradiction avec son caractère intérieure, au contraire, la partie du ciel limité par la forme carré de l'ouverture du patio accentue ce caractère d'intérieur, car il devient une priorité privé; grâce à ces caractères, il peut répondre aux besoins de l'homme de sécurité et de protection.
Ce modèle (maison à patio) a des origines assez lointaines, il devient très répandu en Afrique du nord au XII ème siècle à l'époque Hafside, puis pris une forme plus élaborée au XVII ème siècle ,sous l'influence de l'architecture intérieure des "Dars et palais" des Fatimides en Afrique ,mais aussi en Egypte et en Sicile. (34)
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PLANCHE 05
Schéma: La Domus romaine
SOURCE: http://www.civilisation-romaine.com/l-habitat-romain-la-domus-la-villa-l-insula/la-domus/evolution-et-fonctions-de-la-domus
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PLANCHE 06: Les types d'atriums (atria) 1/L'ATRIUM TOSCAN (cavum aenium tuscaninum).
Atrium toscan d'une maison romaine de Pompéi. A
SOURCE:http://www.civilisation-romaine.com/l-habitat-romain-la-domus-la-villa-l-insula/les-pieces-de-l-habitation-romaine/l-atrium/PompejiAtrium.
La toiture est supportée par des poutres, l'ouverture est percée dans la toiture. La toiture n'est pas portée par des colonnes, elle repose sur des poutres qui s'emboîtent à angle droit.
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PLANCHE 07:
Les types d'atriums (atria) (suite) 2/L'ATRIUM CORINTHIEN (cavum aenium corinthium).
SOURCE:
http://www.civilisation-romaine.com/_/rsrc/1384140112577/l-habitat-romain-la-domus-la-villa-l-insula/les-pieces-de-l-habitation-romaine/l-atrium/Corinzio. 3/L'ATRIUM TETRASTYLE (Cavum aenium tetrastylon).
SOURCE:http://www.civilisation-romaine.com/_/rsrc/1384140112577/l-habitat-romain-la- domus-la-villa-l-insula/les-pieces-de-l-habitation-romaine/l-atrium/450px-Villa-of-the-mysteries-atrium-tetrastyle.
La toiture de l'atrium est portée par toute une série de colonnes qui font le tour du bassin (l'impluvium).
La toiture de l'atrium est portée par quatre colonnes. Il y a une colonne à chaque angle du compluvium (l'ouverture dans le toit). Le compluvium étant placé juste au-dessus de l'impluvium, chacune de ces colonnes est posée à l'un des angles du bassin.
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PLANCHE 08
Le mégaron des grecs:
Plan du palais de Nestor à Pylos.
A : mégaron; B : vestibule; C : porche; D, M, R : cours; E : propylées; F : porche à colonnes; G : offices; H, J, K : magasins; K : salle de bains; L : mégaron de la reine; N : boudoir; P :
toilettes; Q : salle des archives.
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1.2-Caractéristiques de l’architecture islamique :
La connaissance des caractéristiques spécifiques de l’architecture islamique est indispensable, car, leurs connaissance constitue une condition essentielle pour faciliter la compréhension des messages symboliques, délivrer au moyen de l'aspect physique de l'objet architectural .l'architecture a devenu une des témoignages des civilisations, car, l'architecture peut donner une idée sur l'organisation, la culture, le climat politique et économique de cette société.
La compréhension de tel héritage architectural varie en fonction du développement, de l'idéologie et la mentalité de la société, d’âpres Grandet Denis « le niveau de signification symbolique du bâti varie par rapport à l’organisation de la société et aux mentalités »(35); en effet, pour comprendre la signification architecturale dans la culture arabo musulmane, la solution est de connaitre ses caractéristiques.
A noter que, les constructions conçus auparavant par les arabes, malgré les différentes restaurations et modifications effectuer a travers le temps , gardent jusqu’au nos jours, son caractère original, c'est celle de la configuration cubique vidé a son centre ,ce vide central a forme carrée constitue l’élément architectural spécifique hérité de "l’époque antique" (36) ,il organise et oriente la structure et le fonctionnement de la construction. La maison traditionnelle, par exemple, donne, grâce à son patio, un aspect centrique et introverti qualifié de majestueux et pauvre en même temps ;ce vide devient le principe organisateur et l’élément clé dans la conception islamique de l’espace, « Elles conservent un des caractères fondamentaux des villes de monde antique : tous les éléments du bâti forment une série d’enceinte, ou les bâtiments s’ouvrent
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sur l’espace intérieur et non sur l’extérieur » (37), ce principe est appliqué sur le plan d' habitat comme dans les d'équipements, tel que les mosquée, il se répète à l'échelle architectural qu’urbain, chaque agglomération est centrée au moyen d'une mosquée, alors que , les constructions, tous autour sont orienté vers cette mosquée « l’espace [médina] est structuré selon une logique d’intériorisation » (38).
Au sein de la configuration urbaine, le plan d’organisation générale est basé sur la séparation entre les espaces de fonctions différentes, ou chaque fonction bénéfice d’un espace privé, caractérisé par sa forme, sa surface et sa disposition. En architecture islamique, la différence entre une place et la rue, par exemple, se résume dans sa morphologie. Les différentes morphologies de l'espace contiennent des fonctions différentes, et non pas comme l'architecture moderne ou les dimensions des rues sont très importante, qui ressemble, par conséquences aux placettes ou encore aux marchés « Les places constituent des enceintes plus grandes (agora, forums, marchés) et ne se confond pas avec les rues, qui forment d’étroits couloirs à peine suffisants pour le passage des piétons » (39).
A l'échelle urbain ,il ya une nette séparation entre les activités économiques et résidentielles ,cette séparation est renforcée par les différentes configurations de la trame viaire, ou elle est serré, étroite dans la cité résidentielle, vaste, large et droite dans la région industrielle « dans la zone centrale de la ville, vouée aux activités économiques, s’est développé un réseau de rues relativement large au tracé régulier tandis que dans les zones destinées à la résidence, qui se développent en périphérie de la zone centrale, on trouve toutes les variétés d’un type irrégulier de voirie. Le tracé sinueux des rues, leur étroitesse, l’abondance des impasses est également un trait bien connu de ce réseau »
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(40).Cette distinction morpho fonctionnelle produit une progression hiérarchique des espaces, par une série de transitions entre espaces de natures et de fonctions différentes. La disposition spatiale des activités est en fonction de leurs qualités, sale ou propre, leurs degrés de nécessité, besoins primaires ou secondaires, quotidiens ou rythmiques, ces caractères sont des éléments importants pour choisir les lieus les plus approprié pour contenir chaque type de fonctions,« Le choix d’implantation des activités de production et de services, nécessaires à la vie de la cité, obéissait à un schéma classique. Les activités nobles (parfums, bijoux, soieries…) occupaient le cœur de la ville, autour de la grande mosquée, tandis que les activités salissantes ou bruyantes (tannerie, poterie, ferrage des animaux…) étaient rejetées vers les portes »(41). Le schéma de principe de l'urbanisme dans les cités musulmanes est claire, toute activité propre est déposée prés de la mosquée, symbole de pureté de l'esprit et du corps, par contre, les activités sales, la cimetière par exemple, est placée à la périphérie ,pour dégager l'odeur en dehors de la ville, qui est essentiellement vie ,toute chose qui engage la qualité de vie est rejetée à la périphérie pour ne pas déranger le déroulement normal de la vie au sein de la ville ,cette configuration centralisée et hiérarchisée ,qui est basé sur la privation et la division d’espaces ,en des domaines de nature différentes, est conçue pour offrir une autonomie à ses habitants, en les rapprochant des besoins essentiels; cette relation crée une interaction continue entre l'habitant et son environnement, résulte, par conséquence, une unité.
L'architecture islamique répond à d’unité (al-Tawhid) comme principe pertinent, qui se définit comme « al-Tawhidi signifie en arabe à la fois «unité » et « faire un »(ou intégration), le principe de l’unité en architecture implique
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en même temps l’état d’unité reflété par la paix, la tranquillité et l’harmonie de l’architecture islamique et l’acte de faire un, ou intégration »(42).
L'architecture islamique a essayée d'intégrer ses différents domaines en une seule entité, en reliant les domaines de nature différentes ,sacrés ou profanes, d'une manière spécifique, dans l'objectif d'accentuer les différences symboliques entre eux; par ce lien intermédiaire spécifique , que le passage entre ces deux domaines, sacré et profane, ce fait d'une manière progressive, il se trouve ,généralement, renforcé au moyen d'un acte significatif ,lever les chaussure avant d'atteindre l'espace sacré de la mosquée ,par exemple, est une manière d'accentuer la valeur spirituel entre le dehors ,domaine profane et le dedans ,domaine sacré.
Cette unité s'affirme ainsi sur le plan fonctionnel, ou il ya un regroupement et rassemblement de chaque types de fonctions dans des domaines bien distincts « en architecture l’unité implique l’intégration des éléments architecturaux, l’interrelation des fonctions et de la répartition de l’espace »(43). Le principe d'unité dépasse la configuration physique pour se griffer sur l’organisation sociale caractéristique de la culture arabo musulmane, l'interrelation entre ses membres sociales, quelque soit leurs classe ou leurs rôles, c'étais la règle, en gardant toujours le principe de la hiérarchisation dans sa composition, comme dans sa disposition dans la société, par des critères de science, de richesse, de religion, et d'origine, dans la société arabo musulmane « Le cadi et les oulémas représentaient le sommet de la hiérarchie urbaine ; ils statuaient sur les conflits de la vie urbaine. Leurs décisions avaient des conséquences sur les activités économiques comme sur le cadre bâti. Les familles chérifiennes, mêmes pauvres, occupaient le deuxième rang. Les riches commerçants,
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artisans ou agriculteurs, jouissaient de moins grandes considérations quand ils n’avaient pas les deux attributs de la wajaha, la prééminence qu’était la connaissance des sciences islamiques, l’Ilm ou l’affiliation avec une descendance du prophète: nassab. La base de la structure sociale était constituée par la population « ordinaire » composée de petits artisans, de petits propriétaires fonciers et de commerçants modestes »(44).
Cette hiérarchisation est la règle qui détermine la distribution des habitants dans le même" Derb", dans lequel « le fond du derb était occupé généralement par la famille qui réunissait les attributs de la wajaha: statut de alem ou de charif. »(45) .Cette configuration a comme objectifs primaires, de préserver l'unité et de renforcé la vie en collectivité, car chaque derb unie les différents groupes socials. En effet, la hiérarchisation dans la disposition des espaces, dans la distribution des fonctions ainsi l'occupation sociale de l'espace, est faite pour assurer la discrétion de la vie familiale (Al Hormah) (46),et la protéger, du regard et la défendre contre l’ intervention dans les décisions interne qui ne concerne que cette société, car, pour eux, la vie familial et sacrée et n'est pas permis de la violer .
1.3- l’art symbolique islamique et l’aspect mystique de l’architecture musulmane:
L’art islamique en général et l’architecture en particulier, sont des manifestations, qui expriment les connaissances et les croyances d'une culture et d'une société musulmane. Cependant, ces manifestations sont chargées d'idées et de valeurs symboliques significatives. L'étude de quelques aspects de l'art de décoration dans l'architecture islamique est essentielle, pour éclaircir la
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part spirituelle caché de l'architecture. Dans cette partie du travail on va essayer d’expliquer l'aspect symbolique de l’architecture et de l'art décoratif islamique.
1.3.1- L'art de l’architecture islamique:
L'art architectural islamique regroupe les productions artistiques dans le domaine de construction et de décoration, ses productions sont communes à toutes les régions de l'islam, connu depuis longtemps comme un héritage, fait par ou pour les musulmans, suite à des comportements spécifiques et uniques caractéristiques de cette culture, Oleg Grabar, a définit l'art d'Islam comme « une série d'attitudes vis-à-vis du processus même de la création artistique » (49). Le décor islamique par exemple, est parmi les productions qui présentent une unité stylistique, il couvre souvent les murs des maisons et des palais. Le décor, quelque soit son type, unit toutes les civilisations islamiques par des symboles communs, cette ressemblance de motifs décoratifs conduit à la production de types caractéristiques, exposer à l'étude et à l'emploi pour des fins esthétiques ,pour cela, l'art peut devenir science, « L’art c’est une science parce qu’il conduit vers un savoir contemplatif dont l’ultime objectif est la beauté divine, et la science est un art en ce sens qu’elle s’oriente vers l’unité et possède ainsi un sens de l’équilibre et de l’harmonie qui ne peut que lui donner de la beauté ». (50)
L’architecture islamique, indépendamment d'être un art ou une science, elle a comme objectif ultime d'imiter la créativité divine ,pour créer son propre exemplaire sur terre ,qui ressemble ,dans les limites de ses capacités, au monde créé par le grand dieu, dans le but d'atteindre la beauté divine ,qui est un caractère du dieu et un critère de vérité "ةقيقحلاا", de ce mot dérive un des noms d'alah "elhak"(51) .Cette vérité, est appliquée sur l'architecture islamique, pour
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cette raison qu'elle a résistée longtemps, face aux changements sociaux, politiques et économiques, car elle reflète les besoins d'une société et non pas les envies individuelles.
L'architecture islamique tend vers l'objectivité, elle dépasse toute privation ou individualisation des bénéfices, et elle pense à la collectivité avec objectivité, pour s’éloigner des jugements émotionnels passagers et garantis l’ordre et l’équilibre « L’art islamique est immobiliste, se caractérise par l’absence de subjectivisme : c’est un art qui se désintéresse des faux problèmes psychologiques pour ne retenir que ce qui est valable de tout le temps»(52). L’architecture islamique est une réponse aux conditions de l'islam dictées par le coran et la sunna, son but primordial ,est de créer un lieu sain ,demeure des fideles sur terre ,pour leurs bien être,« Le prophète ait dit que dieu a favorisé sa communauté en lui donnant pour sanctuaire toute la surface de la terre et même de rétablir les conditions de pureté et de calme qu’offre ailleurs la nature vierge, dont la beauté est comme la trace des mains du créateur » (53),le prophète nous a montré la manière de création de lieu ,c'est par l'intégration à la nature, symbole de la créativité divine. Introduire la nature à l'intérieur des constructions c'étais la solution proposée par l'architecture islamique, dans le but de créer un monde similaire à celui de dieu, (l'emploi de la lumière, les vents, l'air, l'ombres, la végétation et l'eau comme éléments de la nature), donne aux lieux une dimension sacrée.
L’architecture islamique est une architecture sacrée, construite sur une terre privilégiée, en imitant la créativité divine, dans l'objectif d'assurer la pureté(en arabe tahàra), d'ordre physique et moral, ainsi le calme (en arabe sakina). L'eau est le seul moyen de propreté et la condition essentielle pour pratiquer les
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rituels religieux, pour cela, l'architecture islamique à donnée une grande importance à l'eau, en trouve souvent beaucoup de fontaines, car les musulmans trouvaient qu'elles apportaient une ambiance agréable ainsi qu'une sensation de calme, de repos et de sérénité. Le calme recherché par l'architecture islamique est assuré par l'aspect introverti de l'habitat, il est renforcé par le passage hiérarchisé, la façade extérieure aveugle et la cour centrale; a l'échelle urbain, les rues sont étroites, ne permettent que le passage des piétons, le flux mécanique est exclus, l'éloignement des activités bruyantes, sont tous des moyens pour assurer le calme, la paix et la tranquillité.
1.3.2-Aspect communicatif, symbolique et mystique de l’architecture :
En effet, les valeurs symboliques peuvent révéler la réalité interne de l'architecture arabo musulmane, ces valeurs expriment l'état de lieu et elles exposent la vie au sein de cette architecture, cette vie reste ,le plus souvent, invisible pour celui qui ne connaisses pas ses signes et ses codes, la compréhension des réalités que livre l'architecture se varient en fonction de l' interprète, cette vérité est comparable dans son élévation et sa forme à une pyramide , sa base spacieuse correspond à la réalité matérielle ,visible et compréhensible par la plupart des gens, tandis que, son sommet aigu correspond à l’aspect spirituel symbolique compris par une minorité du gens « Quiconque s’enfonce dans les profondeurs de son art, en quête de trésors invisibles, travaille a élever cette pyramide spirituelle qui atteindra le ciel » (56). En effet, les réalités liées au symbolisme architectural dépassent la simple perception des formes et des couleurs, perçues par l’œil de vision, mais correspondant à la sensation et au désir produit par l’âme, en réponse à des vérités spirituelles.
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Chaque élément de la conception architecturale islamique, éveil, chez ses usagers, des sensations et des émotions sous forme d'un rythme harmonique, crée ce qu'on appel "une résonance spirituelle" « L’effet sensoriel de la couleur est de courte durée, et de peu d’importance. Ce qui compte, c’est la résonance spirituelle, l’action directe de la couleur sur l’âme »(57).
1.3.3-Aspect symbolique de la décoration islamique:
Le décor est parmi les signes architecturaux les plus significatifs, il est de caractère religieux islamique, le décor obéit à des règles et à des lois strictes dictées par la culture et la religion, il prend ses obligations et ses orientations de l'islam. L'islam interdise la matérialisation des êtres vivants (l’islam iconoclaste ou aniconique) (58), par ce que c'est un fait exclusif du dieu ,le décor islamique, par conséquence, se caractérise par l’interdiction des images, cette interdiction a comme objectif d’éclairer le but essentiel de la créativité divine et d’affirmer le rôle de l’homme sur la terre comme un représentant (khalifah) et un serveur (abd) de dieu ;c’est dans ce but « Que l’art de l’islam évite toute représentation qui pourrait faire perdre de vue à l’homme sa vraie nature, cet art rejette tout ce qui pourrait jouer le rôle d’une « idole » »(59),et surtout pour affirmer le caractère de dieu en évitant toute sorte d'imitation des êtres vivant ou d'âmes vivantes ,animale ou humaine, « ….pour le rejet de l’image, ce qui en définitive n’est qu’une manière d’affirmer la transcendance (tansih) de dieu avant son immanence (tashbih) »(60).
Parmi les styles décoratifs qui caractérisent le décor islamique, on note une variété importante, depuis "les motifs géométriques " jusqu'aux "l'arabesque, et "la calligraphie". Quant à l’arabesque, elle est définie comme « L’arabesque c’est l’opposé de l’image, en transformant une surface en un tissu de couleur
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ou une vibration de lumières et d’ombres, elle empêche le regard de se fixer sur un centre quelconque, qui disait je comme une image dit je, le centre de l’arabesque est partout et nulle part, a la manière d’une litanie qui corrige sans cesse l’affirmation par la négation, et la négation par l’affirmation » (61), les matériaux primaires de l'arabesque sont, les couleurs ,la lumière et l'ombre, alternés d'une manière élégante et sur des grandes surfaces recouvertes par des motifs végétaux homogènes.
L'aspect homogène de la décoration, justifie les principes d’unité et d'égalité qui caractérise la culture islamique, cette homogénéité transforme les surfaces neutres des murs en des lieux orientés. Grâce à la répétition rythmique des motifs végétaux, dont chaque unité est organisée autour d'un centre propre, la décoration répète sur une échelle verticale l’organisation du plan urbain de la ville traditionnelle. La multiplication des motifs végétaux et par conséquence la multiplication des centres renforcent l’orientation de l'espace et donne à chaque unité son centre spécifique, et sa ressemble en quelque sorte ,à l'échelle horizontal, le plan urbain ,la répétition des maisons traditionnelles ,orientées dans un premier lieu par ses vides centraux, orientation primaire ,puis chaque groupe de maisons est organisé autour d'une mosquée constitue ,par ce fait ,une orientation secondaire ,le même principe qui organise l'ensemble des agglomérations, elles sont orientées vers la k'aàba ,une orientation tertiaire . Le centre tertiaire commun à l'ensemble des villes est, culturellement, le plus valorisé, cette valeur est diminuée progressivement, du centre secondaire jusqu’au centre primaire, destiné à un nombre restreint des utilisateurs. La même chose pour l'arabesque, la répétition des motifs avec des centres de
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grandeurs différentes, dans une structure centrique. La répétition du centre explique le besoin imminent des musulmans d'être prés du centre.
Quant à la calligraphie , « c’est un art majeur, voire sacrée, son rôle est de rendre visible les versets du coran (qui sont considérées comme des paroles divines) autant ses règles sont strictes (formes et proportions des lettres, continuité du rythme, choix du style) autant ses possibilités de variation sont riches : combinaisons multiples des lettres, variantes stylistiques, depuis le koufique rectiligne jusqu’au nashki le plus fluide »(62). Dans la calligraphie tout est mesuré, afin de créer un rythme pour aboutir à l'ordre et à l'équilibre recherchés, le rapport entre le vide et le plein est proportionnel, la hauteur des lettres, l'épaisseur des traits, la direction et l'orientation des lignes, l'emplacement des points ainsi les différentes manières d'accouplement des lettres, entre les lignes droites et les lignes circulaires, participent ensemble à l’équilibre de la calligraphie. La calligraphie est un moyen d'unité et d'identité, dont chaque style évoque à l'esprit, de celui qui connaisse ses caractéristiques, sa période, sa civilisation, ainsi que son cadre géographique.
La calligraphie unit toutes les régions de l'islam car elle permette de diffuser d'une manière artistique et élégante les messages religieux de l'islam, faisant de la calligraphie un support efficace de la communication, basé sur la convention partagée de ses utilisateurs.
1. 4-Importance et fonctions de l’habitat :
Multiples sont les endroits de refuges et variées sont les constructions et les équipements conçus et construis par l’homme, pour des fins utilitaires ou de loisir. La maison ou la demeure reste depuis longtemps le seul endroit ou
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l’homme exerce sa personnalité et laisse sentir sa liberté et son autonomie, la maison est la solution proposé par l'homme pour répondre aux besoins de sécurité de santé, du confort, et au bien-être. La maison fonctionne comme un réservoir d’une vie, « l’espace n’existe que par ce qui le remplit, par ce principe moles ne définit plus l’espace relativement à un être, mais (en plus)comme un contenant, structuré et organisé par ce qui est contenu : événements, personnes, actes, communications, rencontre, objets etc. »(63), pour cela , on peut lire à travers l’ensemble architectural, des informations fournies non seulement par sa forme ,mais surtout par son contenu « Elles cumule en soi une telle richesse d’information, dépassant la stricte enceinte architecturale »(64).
L'habitation doit répondre à tous les besoins de l'homme, classés selon la pyramide de Maslow (65), cette pyramide forme ainsi, un gradient de besoins, allant du plus objectifs au plus subjectifs, la pyramide commence à partir des besoins primaires biologiques, correspond à sa base, jusqu'aux besoins seconds complémentaires, qui correspond à son sommet. L'homme a des besoins physiologiques primaires de se loger, besoin de sécurité et de s'abriter, des besoins sociaux d'appartenance, d'estime et d'accomplissement.
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PLANCHE 09 La pyramide de Maslow
SOURCE: https://hackingsocialblog.wordpress.com/2014/01/30/chomage-solution-crise/
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1.5-Les conditions de fondation de la demeure dans l’islam :
A cotés des divers fonctions de l'habitat, destinées à satisfaire les différents besoins de l'homme, l’habitat exerce, également, certains actes sur l’espace neutre, elle permet de le définir et de le transformer en un lieu vécu, pourvu d’une personnalité et d’une identité. Cet acte est comparable, dans son mécanisme et sa conduite, au comportement animal envers son environnement, afin de l’obtenir et le transformer à son propre espace pour devenir lieu, c'est le phénomène de la territorialité, définit par Edward T. Hall comme « La territorialité on la définit comme la conduite caractéristique adoptée par un organisme pour prendre possession d’un territoire et le défendre ». (66)
Deux points essentiels sont évoqués dans la définition d'Edward T Hall, la possession et la défense. Prendre possession d'un espace a plusieurs sens, elle est définit d'âpres le dictionnaire comme: installer. Parmi les synonymes de la possession, d'après "le dictionnaire médiadico "(67) : est l'acquisition, l'occupation, le contrôle, la maitrise, l'organisation et l'usage. Les moyens sont différents et multiples, allant du choix de l’espace, jusqu'a l’étape la plus avancée de la construction et comporte ainsi l’utilisation de cet espace. Edward .T a noté deux moyens pour la fondation de lieu, la délimitation et la nécessité des éléments de contrôles (68). En revenant à l’architecture islamique, on note
l’importance de cet événement et son rôle majeur, mais en signalant la différence de nomenclature car dans la culture islamique « il n’y a pas de limite ou frontière dans le monde arabe, il y a ce qu’on appelle « les abords » d’une ville mais les limites permanentes sous forme de lignes invisible n’existent pas »(69).
