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La lettre de rémission : un problème d'intertextualité

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Academic year: 2021

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(1)

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2 d

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,

LA LETTRE DE REMlSSION:

,

UN. PROBLEME D'lNTERTEXTOALrl'E

,

by

A thesis submitted

17:l

the ,

Facuky cl. Graduate St:udies and Reeearch in pattial fulfillment

a.

the œquiœments

fer the deglee cL Master ΠArts

Department cL Fœnch ~ and Lit:.erature

McG~Um~, M~

Ap:ll1985

o

Karle-Madelpi~ C ...

ier,

l.985'

(2)

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-St

tan&z

qu'Jl •

~ deacomtri

de

luy, il,

fi& tat:rt:,

11

quelque meachef que ce fust, qu'il

euIIt de 1festrain lafgement et l'avala dedans

la f~, et, Y mist le fe!J: et la bnùla la compaignie, femme, curé, chambrière

et

,]w.p. A~ ce, il se partit -du pai.$ et manda vers

lë~ sa remiaBion, laguelle il.

obtint

~

, ,dë

0Ët disent les aucuns que le roy

deut

dire qu'il n'y eut dommaqè que du péuvre loup

. CJli

fut _~, qui ne povoit mais du meffait

des au1.tres".

Les Cent

N~~

,Neuvelle 56,

ed..

F. P. Sweetser, G ÔÎœ-Minalà, 1966,

W.355-356 , ..

l / .~-_

Je

,tiens

sincêœment à, Dtmercier Monsieur

G'iuseppe,·Di Stefano, pour ses encouragements, sa pIItience à toute épreuve

.et

sa

très grande disponibW.t:é.

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LEt:r~E:DE REM~$6N:

,UN

PROBg;M,E,D;"TE&T~XTUALrrE

'1

l ' ~ .. • J ( 'Résumé

)

~\

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L'~

ion

de la v.ie

'r'mdiennè,

~~ moyen-âge a touj:)u1:s été reconn~ ~; la l'lO.lvelle:

~

récitS ,

hautement

charg~

de Iéalisme, ont même été rawoct1 'par,

~

érudits - tels ;.

~~~pion

-, à des

~

con~ues

dahs

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• J )

-\

Tr~ ,des Chà.rtes. Ces .ind.lcations nous ont suggéré ce tra~ portant $JI' les

,

.

.

. '

let:b:es de rémission, "Un

acte

par lequel le roi de ~ ou un

cjrand seigneÜr

féodal fait œmise ent:i.èœment - 00 patt:.iell.ement ..." de sa peine à un condamné

( ~ " , ,

, ' .

par arrêté de jJst;iœ" (R.

yaulti:er,

Le folkléœ pendant la ~ de

cent

ans 0

d'!p!ês les l.etttes de

,

œnùssion du Tœsar des chartes,

pan.s.

Libmirie,

~

Guénégaud, 1965, p.ll), 'qui, pjses dans une période

,détennir.,

ont, été

,

. aé1sct:iomées à partir d'une thématique "nouve1JjSique".

,

En,

les\~umeti/mt

à

une

analyse

comparative, -

la

~

~t

l'altemati've heureuse

de la

Jeth.e

de

ré~n

-

noo(a~

voulu dêlimiter

.)

l~autonomie du genre :)nidique, tout en recherchant les lieux de oonvetgence 1

avec la {X'Oduction f:ict:idnne1le. Nous considérerons le ~ge. d'un texte,

argumentatif ~ sa narrativisation, par ,le biais d'une étOOe portant SlI': la

'--,xhétcxique jJdiciaire, sur les tec~ d'~, ~ au genre de la lettre,

, Q

, enfin sur l'Ol9anisatio~ du Iédt. Les

rafPCrtS

qu'ent:œt:iennent ces 'deux q

~ctions textueDœ ~ l'intérieur d'un même espaoe dia::umif ooll9tituernnt

donC' , \.

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Y.

LETTE,! OF REP~VE: AN INTERTEXTUAL PROBLEM

~

• • 0 '

Abstract lt. is widely accepted

.

miMle-ages. Some of these .accounts, ~ -with œal:ism,..:> have even been

~

by certain

a:::~~':..

such as P. Champion - with anecdotes" contained

p ,

in the .~ des

chartés".

These indications

Sllg?€:sted

us this work w~y~

*

.

exclusively wit:h Jetters cé. œprieve - . "un ~ ~ h:quelle roi de France 00 un

grand seigneur féodal - fait œRÙSe ent:iètement - 00 ~ment .; de sa. peine à t\

un oondamné par attêt:é de jJst:ioe" <R. Vaul.ti.ér, Le falklore pend.aht la gœII'e de cent ans d'ap:ès les let:tœs de %émission du '1'ré9or des Chartes, Pari.sr Librairie

• <

-Guénégaud, 1965, p.ll) t.akeil from a ~ period aOO se1.ected fer this.

"hove1list:i.c

set cL themes.

.

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submitting them to a CDmparative

anàl~

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noveDa

~

the happy

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alternative to th~, ~ of œp:ieve - our .int:ent:ion was. te deUmitate

the

autonpmy of the jlridi.c genre, while seeking , t:pe

cjrounds

of convergence with , the

fict:ionnal );X'Oduction. ' We will" consider the text's, transition from its

atg1lI1Ientation te jts. narrativisation, through the study of jJdiciary rhetoric, the wrlting technics pertaining to the genre of the 1etteIS, aOO finally throogh

#s

st:ru.ctuœ. ~ œ1ation between these two textual. ~ns will then ooœt:itute

the eeeential cL our ~n. {

*

"an

act by which the king cl. Flance

a:

an

impertant

fer

da1 la:d

rep:ieves

tatally t% part:ially the amtenoe Œ

a

CXII1Vict by

al

decœe " •

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4fABLE DES MA'l'ŒRES

!N'rR ODUCTION Plan et bIt œches:ché

Définition ~

et

état ~

CHAPl'l'RE 1- RHETORIQUE· Un <D.pUS siqnifiçatif

.

, Eilussion/Réoeption La lettre de IélllisDon La lJOUVelle Tableau œcapib.îlatif -p

v:

L'.intervention de l'oral

Les c::i:rConstances att.é~~

, La peinture de

l'owœant

La peinture du héIœ

~ 0

La. %émission part:iell.e

SUr l'argumentation 1

• 1

i ,; ....

CHAPITRE

:n: -

TECHNIQUE D'ECR1TU~E ~n9énétale

PéIlBage d'une topique à W1e natrata1~.

'.

Inform~ La narration et le narré ,-

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CHAPrl'RE

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L'ORGANISATION:DU REctt "

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Distribution des fonct::i.oœ' "

.

f <, \ La mc::rali1:é , ~ ! ' / Le narrateur " " " CONCLUSIDN BIBLIO GRAPHIE

. ANNEXE 1: Liste des trente p:emièœs 1ettœs de œmisBion

~nnées à partir

dU

volume de

.

DoUét D'Arcq

'

,

.~ ,

A'NNEXE:O:: Liste des léttres de réIll.Ï.$Îon non-éditées (An::hives Nationales)

ANNEXE Dr: Lett:reS,de rénW:sion censurées par Douët D'Aroq

ANNEXE IV: Lettres de rémission ClUChives Nationales)

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-Nous nous rommes intéressée' à une cèrt:a.ïne , forme' d'écritore, jalf.ais

. -,. .

encore étudiée par' les "Lit:b§.raires". Les lettres de rémL~n - ; ; : - - - - l prises dans une ,

---période déterminée - sous les règnes de Charles VI, Henri V et Charles VIT - ont

'<9 - , ,

en effet la particularité de nous offrir des "faits divc;r.s" enregistrés par la'

jlst:ice, faits divers, qui, nous le verrons, ont pp..rmis

de

çoser ]a prob1é:natique--4~-"--

-. scriptible à la fin du moyen-âge' et à la renaissance. t-Jotre corpus ne sera donc pas' constitué de textes canoni3és par la lourde institution littéraire

qm

!)romène

. ' ,

avec elle "Les Grands" de l'antiquité il nos jours, car

"confiner lICS études au ""musée imaginaire" peu à peu

bricolé par nœ devanciers, c'est les condamner à perpétuité, à cette esthétique idéaliste ~ur laquelle le "grqnd

,

art" est im mécliatement rrésent"

"

.

-

\

Plussi, 90ur mener à bien une telle recherche, nous avons da compléter l'édition propos...!se par 'Oouët. D'Arcg, Chaix de pièces inédites relatives au rèclne de Charles VI,. aux Archives Nationales de Paris dans la série JJ. Les lettres de . rémission ainsi

aj:Ju~es ap~aitront

.

en

a~~

à la fin de ce mémoire. Par

, \;,

besciin

de clarté,

nouS

propcsons un

tableau

qui donne une codification personnelle

" ~ ~

- lettre de réJUis:;ion n°l..J.ettre de rérniss.rion nO 45, gue nous nom mens désor-:nais

LR,l. •• tR45 -les cotes q,'archives et les pages de l'édition de Douët d'Arcy (en ce

• qUi. concerne LRl à LR30). ~ous devons encore aj:mter que les lettres qui ont

o

subi une censure de la part de cet érudit se retrouvent au complet.à la fin de notre travail (Annexe III). La rémission en tant que telle n'a pas été retranscrite

1

", loœqu'e1le déployait l'appareil de formula; strictement jJridiques.

\

,

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\.10.. ... --' J'

(9)

1---,

'.

-2-Nous nous tro\lvons ainsi confrontée à des archives jJ.dicjaires dans

--r

lesquelles apparaissent des "d.is::ours" populaires, constitués par le récit des "

circonstances du crime 00 par des témoignages, enchassés dans une forme

j.trldique rigide, mais qui pourra tout de même avoir un

c:eI1:ain

écho dans la nouvelle. Le met est. lancé, ou plutôt le "genre": tableaux de fem mes toupurs

promptes à l'amour, "bon mari" presque toupurs "comard", moines paillards, curés trop savants dans l'art d'aimer, nonnains "chaudes sur le potage".

voilà,

on le

\

sai~ lss axes thé rnatiques qui. parcourent une certaine pcoouction littéraire du bas

moyen-âgei si. ces récits peuvent nous paraft.re au premier abord quelque peu

,--excessi fs" nous çensons. qu'une valeur docu mentaire < dont l'exactitude

peut

être vérifiée doit être œt:enue. En effet, les lettres de rémission, "cira mes dê la vie <

réelle·' rappellent. étrangement ~aintes histoires des recueils nouve]Jjstiques. Afin d'illust::rer la con~ence' théma~e qui a suscité ce travail, nous aven.:;

.-\

< • l,

confronté çertainés lettres de rémission avec des nouvelles puisées dans les Cent . Nouvelles nouvelles. et dans les Cent Nouvelles nouvelles de Philippe de

V~u1les.

.

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.

..

,

.

..

-

"

(10)

, LRl:

LRl:

LR1:

--1

Lettre de .œnWBion

Amour d'une nonnain

_"7_ ~

Nouvelle

Nouvelle 48. Ph. de Vigneulles

"Avec laquelle Jehanette ledit Perrin, "( ••• ) en nostre 00nne cité de Mets Y eust tant ce di1: ~ comme en autres

Pm

UD3 bon chappelain lequel fut fort ena-aJ;rés ensuyant., ot plusieurs paroles mourez d'W'!e belle jeune nonnain du que elle feust sa

mie

par amours ( ... )" couvent des Pucelles ( ... )"

L'enlèvement

"Et pour ce faire, une nuyt ensuivant, ledit Perrin feust a1ez audit lieu, ~,

Nouvelle 48: Ph. de Vigneulles

"Ore advint une nuyt qu'il avait permis

d'aller veoir et visiter icelle saincte accompagnié de 2 j!unes OOIRpaignons, dame,.laquelle chose ne pouvqi.t bonnement garniz d'une eschièle de boys pour faire sans avoir ayde d'aucun compagnon

monter par dessus les murs de la fer- pour tant qu'il. falloit passer par deœus

metuœ

de ladicte atbaye, pour en

traire b:JJ:s icelle niligieuse"

Le dé9gisement

des mUIS de

J.a

clDsture de leur hoStel."

Nouvelle 60,

f!lli.

"Et incontinent firent vest:i.r ladi.cte 'Trois femmes s:mt amoureuses de tmis ~ œligieuse en habit séculier, que ils frères mineurs: "pourquoy, doubtans les

luy avaient fait faire tout J.XOPte p,ur grans perilz et inconveniens qui

en

po- ,

mieulx la mener par le paySl , . ~nt s:>Ul'dre, fut (Xinse conclusion par

...

-\

eulx tous ensemble, que chacune d'elles " '

. l:Jvait habit de œligieux ( ••• )"

LRS: La castratioo de l'amant Nouyelle 64, C NN ,Un mari. SI.1lpfeDd sa lem me et a::>n

amant.

«

a(X'èS une longue tDUrsnjte,

le cast:r:e

Un mari. jaloux fait castrer par Trenche-<XllJjl]e un curé qui a la rage de -confeor '

ser"'ses~

(11)

(

'.

o

(

LR3: . / -1': Lettre de rémiœ:ion

Liaison avec un ptêtre

-pourquoy ledit SlRiliant mOlÙ.t

amou-reusement eust dit aOOit p:est:re, comme il. ne lui vouloist pouœhaoer à

Nouvelle

Nouvelle 73, ~

-( ••• ) force luy fut de dire au curé qu'il se deportast de hanter en sa maison; et de fait, luy defendi.t par motz expœ:s et

m&-lui œ aux siens des\'x)nneur œ villenie, nasses que jamais ne s'i trouvast s'il ne et. par plusieurs fois l'en p::ia moult: luy marxioit, affermant par grans sermens

amoureusement, et que audit hostel il se voulsist tenir de y ~ venir, pour

ce que les gens environ le pays par-loient de lJJi et de

ladfcte

demois:ille, sa mere, à leur moult 3I'antl deshonneur

que, s'illny trouvait, il compterait

avec-ques luy ••• "

Malgré ces interdi.ct.ions, la liaison peœiste dans les deux cas.

LR17: suœt:itut:ion dans l'oI:ecuIit.é

!NouVelle

9, CNN ---.

-( ••• ) et ledit exposant: se ~hauca et ion chevalier, amoureux de sa chambrière

des[xxlilles et œta ses petits draps, et Cà rapprocher avec la LR2S), cxganise un

se

,prist

à coucher ou lit avec ladicte plan pour se Slb;tituer. Gibel, femme dudit. 3ul1laume. Et ladic

te Gibel. lJJi

dist.

pensant CNe ce feust

(12)

l,

1 1 , 1 D

---_

.. ' --, _r,_

.,.

-Le ~me des SJmœS a été trop souvent

l'objat

de discussions (soorces

.italiennes, fabll1istiques~ exempla. •• ) pour que nous ptiis;;ions enare l'lOOS y

.

.

attarder. Nctre p:::qx:s ne sera donc pas de chercher dans ces lelhœ une 3XlrCe

possible de thèmes pqur ]a nouvelle, mais plutôt de déterminer en quoi. ces témoignages ronstituent un ~ appartenant à un genre qui leur s:>nt ~es,

et en ql,loi. finalement le terme de

~"2

peut s'awUquer à des

textes

étiquetés comme "non-llttéIaires". P. zumthor3

d'~

soulève un doute

quan~

à l'awlication du terme "Littérature" à un corPus médiéval. en

ra.welant

que l'institution lit:téraire a été mise en place au

XW

siècle: l'exemple que nous

.--.' -nous p:opœons d'examiner cont:J::iOOe à alimenter s:>n hypothèse. En effet, la

,-fl;ontièœ

"littéraire/non

littéraire" reste difficile à saisir à

l'intérieur

de

notre

,

t,~

De plus, le médiévjst:e pomsui.t!:Dn intetrogation par l'insatisfaction qu'il.

.

. \

trouve à awliquer le terme "Lit:tera" pour désigner un ensemble de

t:exteS

dont la transmiEsion fut p:::incipalement cra1e. Le {X'ocessus d'oralité, centre d'intérêt des

<

études de P. Zumthor depuis quelques années, aura, noos le verrons, aussi s:>n

! importance sur la let:tq! de ~mission.

Cette notion de "li.ttérarité" cond.uira le -fil de riôtre réflexion: en (\O~

penchant tout d'a.t:xxti sur ]a rhétoI:ique, nous essayerons

de

typologiCJer le genre

auquel appartiennent ces

textes

et. nous tenterons d'y voir un modèle possible du

..

discow:s argumentatif. Puis, l'étude de la poétique

au

texte

révè1era le glis:Jement qui se p:::oduit. du niveau uniquement aIgUmentatif à un niveau J'laII'atif, étude qui nous permettra de dégager la technique d'écdt:.uœ tout à fait

r;p4dfique à

notre

orxpœ: la disbibution lexicale, la problématique de

1

(13)

(

..

,

-~-connotation/dénotation, les niveaux de langue seront ainsi considérés. Notre

de:nièœ partie ~ à rendre CDmpte de l'cxganisation du œcit: les théories de A. J. Greimas, d'Isenbet9

et

de C. Brémom noos serviront de guide

pour

montrer comment le texte pœnd

œns

à traveœ aès

fonctionS

~

..

Ainsi donc, la lettre de iémis9ion sera oonsidér:ée ~

tant

que récit. et sera

.

,

soumise à une analyse im manente pérmettant de mieux la définir: la l'Olvelle sera

, 1

à

Ilt:i:lisée

en

tant

qu'a<X!alEJlOire oomparatif

montrant ainsi les rapp:ochements

effectifs 0 et: l'autonomie du

genre

qui. (')QJS i.ntéœsae: en fait ,!'appœition

, '

traditionnelle "document" <discouIS non marqué) VemJ3 "monument" (disoours

-

~,

text,e)4 se verra atténœe car ces deux types de

textes

~

un

émiettement ~ à les "décatéc)odser". Cependant nous poutronS ccnst:at:.er que œt:t.e CWOSil ion

Persiste

au niveau fonct:ionnel.

*

*

*

L'tkat lX'~ ,des ~ por:tant sur

les

lettres de ldmiaai.on, qui !iIXlt

.

V

dcbes

en détail sur-la vie qudictienne de l'époque, (ZCUVe qu'eDaI ont aztout

o' œtenu l'atteation des ~ (Roger Vaultied et qu*e1les

aou'Ièvent:

depuis

peu

m

~ œ~\

chez

~ tUtodens

fPkiaUttes

de la

jà:iœ

médiévale

(J. Poviaux, G. J'ugncX, J.M. Tudan

et

aurtout B. Gl.II!lâ) ou cbeI ceux qui,

COi iÎ3amnt leur D![Cherche sur un temû.n ax:Io-biIt:rxiq

s'il**"

BI aRt l la

(14)

.

' ,.

.

. !

r

-7-j

vJa1ence (C. Gauvard> ou à la marginalité au mO\l'E!D-!l!Iiae' par exemple (8.

Geremek). Même si. leum fins diffèrent de la net:re, l"f-~"-ent de recherche

ut:Wsé en· tant que moyen a 4té &!fini selon a.it:èœs que noos

rep:oœnalns ~.

- -La lettre ~ rémhBion

est

un

acte

par leque1.le roi. de France - Ql un grand

, ,

seigneur féodal - fait remise entièrement - Ql partiellement - de sa peine à un

oondam~ par arr@té de jJst:ice. Cètte lettre était donnée à la suite d'une

requête émanant du coupable Ql de ses p:oches".5

... "Mais les lettres xoyales auxquelles les SJjets ont encxre le plus souvent œcow:s

,

,-1

sont -:les lettres 'de rénWBion" gar lesqUelles le (Xince. en

vertu

de son droi.t de

~-r

grloe, remet 00 commue les peines

encœrues

al

à

encoori:è:

certes

une lettre de

rêmisBion, pour avoir effet, doit remP.1ir' ~ oorditions:

eUe

ne doit être ni

Slbœptiœ ni olx'ept:iœ, c'est: à dire gu'eDe doit exposer exactement l'affaire sans

_ e n ~ omett:rè.

EJ1e

ne dci.t

être

ni .incivile ni. déraisonnable ( ••• ) il nt y a en

J;Eincipe de paEàon ou

de

rémission pcaib1e

pour

les

caS

trop énocmes ( ...

)~

!

Mais

nous

pod:en)œ

un

~ ~ ~ à la dMinition de C. Gauvam qui.

naœ parai;

peEtinent:e pour notre r;ecbeEco;he: W( ••• ) ~ lettœ de rémjsaion

est

tien

un

dialqgue

que la dg1a du jeu, fiXIêe A

l'avance, trarÏlfŒme en

type

d~

docualent, dot:ê par

~

de

~

~

~-?

Certes, noos sommes

(15)

l

(

1 '1 1 1 \ " 1 1 e ... • •

D'un palnt de'

Itrlctement f.Qcmf!4 la let:tœ

de:

IéaùsBion

oonnaSt

trois

i moments

de

dlscouES: 1 1 1 • 1 l ", ~.

al, discouIs du ~ du ni (autocité): l'aut:or:it:é aœuae r~

. d'une lettre

de

demande r de œmission. (Récit: englobant) ,

/

1

1

b) diacoum du ~ de l'accusé (diégèse); demande de œllÙtllÎOn

1 •

i;' .

œtraŒaite

qui.

nous

r;risente les circonstances 'et, le dénouement du délit.

i

(yi , 1 ( 1 ! 1 ,

c) discoJrs du porte-parole du mi (autot:ib!):

~~n-

partieDe ou

totale de l'autorlt:é.

"

..

travail. et nous veaons <:cm ment les port.e-palOles ac;iœent au nom du roi. et du

eU~

*

*

l ' a , . '

.

;r

.1

I

1 / i 1

1

$1'

(16)

"

: 1 , 1 1 1 l ! j'

"

\. " "_0-., -',

-L'hiBtdre"

de la W:tre de œltÛa!don œate ~ IU'. pl,wleJlS peints

~ nous pouvoœ néanmci.ns aJ~ qu~uné

ru

un

dSii

commis, le

.~. p:end la fuite QI est ~ sait. par

deEf

compiœa SlÎ.t par des

,

témCllÏ.nEl:>- dans le p:emier cas,

n

demandeca de ~'au pays sans

être

/j,

poumuivi par la jJStice; s'il a déjJ. été p:Js il eoDicitera l'aut.a:it.ê en vue d'une

,

lJ.bératjon

et.

d'une réintégration ax:ia1e et jlridique. Nous savons que le

8'

p:t)C : IJS de la lettœ de Iémitr:sion est collteux

et

même qu'il est fcrt œêreux : .' Q

·

e

.

le

suppléant

doit

passer

par les

sec:::r4ta.ires

de ~ qui rêdigent

en son

nom une demande de œmJssion.. La fol'mation de ces sec::rétaires

n'eEf:.

pas enocxe

- ,

.

tout.

à fait f!c1aiIt:ie: œrt.es jJs sont lâics et

.as

seront distingué; de façon

oonatante,

et

ce, à

~

du

'~

du XIVe

siècle,

du~clero-notaire"

qui llli

s'affaire dans l'ent:oorage du roi, à la chapellè

et

dans les divers -mestiers" de l'hetel

et

qui est

mmis

à

div~

Cependant.,

n

n'y

a pas lieu

ae

~,

qu'à oeté du courant universitafre

et

de la tradit:ion des

pnglaurs

et:. ménestJ;els,

la cour - et plus {récisément la cba.nœ1ler.ie - est à la racine d'un troisième

,

courant

important (X)UI' notre histoire littéraire. En effet, habituéS à manier la plume, un certain nombre d'entre eux ~ sont ill.ustrés comme "éc:rlvains"', et

l'histoire des lettres françaises, du XIVe au

xvr

siècle, est. inséparable de

œnè

de l'.iœtitution des notaires et B:!Crétaires: ainsi, par exemple Gerc;ûs du Bus, notaire de Philippe le Bel sera l'auteur du Roman de Fa~ Alain Chartier, ma1b::e es arts, a été secrétaire de C harles VII mais aussi. I.XOXlteur Ge fameux

01l!drjJngue invectif par exemple) et poète (La Belle dame sans mercy)9. E.n fait, queUe que ooit la formation professionnelle à laquelle ils. ont eu droi~ ces secrétaires nous intéressent en tant que "lX'oducteursta

, "scr.ipt.eurs" de récits, et

le [83Bélge. à -une acti~ pl1JS "littéraire"

m

faut entendre par ce terme , p l

(17)

-('

(

"

,

, . " ,.

'"

..,J,

;,' «,a.

", o

l.'inaertion

d'une fId:ionalJté dans d'~·n!c:its) ne dcit

r-

DCUS

ét::onner..

Ce

~ , . ' ~

1

r ~

qui. ŒIIte eIICXlœ

non

certifié est la ~ de la

œmiadon:

deux hypcthè!esD

smt

~bJea. La

I f t - -

la ~"' individllelle

!'"

la

Z

par un

~

et

afficté!

plbUquementlO, mais nous pouvoœ auBIi

l'existence d'un lecteur };AJbUc qui fait savoir à ~ la oommunaat:é iqtJe le

~ ~ été délivœ de

ses

peines. ,cet:;te

deuXième

Sllutia1

nous

semble plus

_

probanté

car ]a

~

fDdale

dEi)

l'accusé devait

~

~

im~

br

"pltific;::ation" :).Jridiqœ irxli.viduelle' impliqnait aussi, selon nous, une ~n

J

de la ooUectivité: le code , de l'honneur dci.t It:te

.

oom~ comme facteur esa:ntiel

d'un individu.'

'"

,

./

" ()

i'

,

(18)

o ,

i

, i "

1 1 '

,

1 t l. ' . \ ' \

-ll-..

,

.

" L 'ZUM-THOR, P. p~ du

mgyen-fge.

Paris,

'Minuit.

1980. p.S2

• 2. . -L'objat de la science littêraire n'est pas la

lltt.érature,

mais

la

Uttkarit:é

C'literaturnast') c'est-

à-dire ce qui fait

d'une oeuvœ

donnée

une oeuvre

littéraire"

(R. Jakobson, ThéoI"ic.de la littérat:ure. ~aris,

Seuil.

1965" p.)7)

,3. ZUMTHOR, P. "Médiéviste

ou

pas". Poétigue.t.1971, 31.

4. ZU M TH 0 R, P. La poésie et la veix dans la civilisation médiévale. Patis. POF, 1984. p.64

S. R.

vaultier,

Le fo1k1cre pendant la ~ de cent

ans

d'ëp'ès les .letI:res de

rémbEoo du trésr des Chartes, Pans,

LilraiDe

Guénégaoo, 1965, p.11 • 6. B. Guenée, Tribunaux et gens de :jJstice dans le bafl1;age de Senlis à la fin du

~ Paris, Les Belles Lettres, 1963, p.30I

7. C. Gauvard, "L'image du roi jlsticier à la fin ch moyen-lge, d'a~ les

~es de rémiœion", 107e CC!l9@s des socl.étés savantes,

art.

sous

[X'eœe.

, -

.

8. "Quant. au droit de oollation des lettres cri.minell.es dites "let:fres de' sang", il

, com~nait le {Xix total du ~u, soit:, au maximum 60 EQ]s pi!risis C ••• ) le roi.

avait aiœi renoncé à sa part d'émolument sur ces ad:es qui étaient fort.

nombœwc; d'autant plus que cette généràsité ne-'iXofitai.t

qu'aux

notaires l.iiques qui seuls avaient le droit de rédiger ce genre

àe lettre"

O. M~ La

~

chance~e ~

et l'expédjtion des lettres royales de l'avènement

Ph: dëîl

à

1 î l

du XVIe siècle (1328-1400), Paris,

Picaro,

1900,

p.410

'9. PaJr une liste des divers secrétaires répertoriés à la fin du moyen-Age, vair

A. Lapeyre et R. Scheuœr, Les notaires et secrétaires du roi. 800S ~ de Louis~ Charles

ym;

et

Louis

xn

(1461-1515).

NëtlëêS

pe.œcmiëîl5ët

~ôQj=_ 2 tomes, Pans,

Bibllôtilèqûë

naclOnal.e, 1978

...

10. LR4: "A tous ceulx qui

ces

~ ~ salut"

LR4: " ••

.nous

voolons qu'll.z leur soient incontinent ces lettres ~

-

-,.

, " ~ ,

.

• 1

..

0( .. ~ - 1 '.

(19)

1

(

.,

','

/'

"

,

CHAmRS 1- Rh@qiqge

·Ce

dcit. [des lettres de œmiadon] bien qu'expKgé,

dcit. mazquet" ~

limite

de

ce

que

l'on

peut pnblier de

œs

lIIttzes Qi la grande lZO(XXlion de ~1teS.

gmwièrPs, gri\ÙES et même cbJcènes, non mci.ns que

la qnalft4. des gens qui. y ~ part,

ne ré-cent

tmp à nous édifier El1r la rudeaae et. la

• des moeum popJ]atres que ne contenaient

lors ni

des

distractions intellectuelles ni

0

'cxqanisatjon

d'une

(Xl1ice efficace.

Et a1cm, on

œtrouve

ici. sur le vif lss milieux et:. les peacnnages qu'ont. mis en ~ les fameux oontes Lee

cent

nœvellse ~

,.

,

MAme si.

cet

artk:1e est daté, et

qu'a

est .idéoloc.Jiquement m~. ~,

Jœt:in de

Pas

est

l'un

de

ceux

qui font

un

~mènt sùjni6catif

avec un

I:ecuan.

de nouvelles. Pierre Champion dans sm

~

~ ~. ~

• *' ~ ,.. t . . . . • •

-~2rapparte

lès

1If:rancbes' de . : .

qu,~

a

~

~

dans-

.~

.. _ _

o , '

Ifd'auaienoelf de Philippe le Bon:

< , , 1 li ' • 1 1 ~ , , \ 1

, l

---_

...

_-

.

. ---_1 •. ·

J

(20)

" .

J

/

J

.'

(

.

" , " / ' -Brlèveté '1 • t

.

,

-.

-

~-"

'-

'

-.,.ise

en

avant de l'authentic:ité des faits

, " ' " "

.

' \

-

1

'.

.

.

:: .. , " ' . ,

.

,

peuvent.

lfappUquer à notre corpus. En, effet, ces lettœs sont "trêves" marquées.

par

des évènements

contenant

une" oer:taine atfftsance interne, mode de la

réalisation de la trièveté: cette ~ au niveau narratif généBlement ,

œtenue poor définir la focme

quantitatiW7 les nouveUës a>nt. non seulement 1xèYes, mais' aussi rourtea., Les'

,

lettres se œtJ:OuveECl1t -z*"~ quantitativement, réb:éciEement

par

rappŒt à' la

nœvene.

cil à

une

~ épurant.

tcut

adjectif

et

à la mise

en

place

d'une

,~

situation initiale bealJCOJp maiœ,~ que dans Je fait ~

effectivement

le'

document

jnidique

-ent:œ

w c:Jaœ

l'évène~

de manière plus

,

Les faits natré; dans

'ra .'

lettre de

. ,

.

œndEBion sont

réceI.&:

dans toœ les cas, la dater exacte OU

a~ati~

6J délit, et. ceDe ~ la œmis3ion

noUs

est donnée: il Y a rarement plus de deux ans

entze

les deux éWnements. L'actualjté dl récit: est d'ailleurs à raftZocher de la question sur la œvendi.cation de la vérité pour la nouvelle: la m1ùtiplication des

~ ~r1t4 poor le œcit littéraire,

un.

rejet d'un pa99é indéterminé et.

. . souvent

Bltnablrel: Chademagner le mi. Arthur et. 1ew:s légeMes n'~

'" làs autt!Um de 00l.M!l1es qui s'odent:ent veœ une littér'atllre -dans le J;riaeI~

~·.de

aljat:s

contempxains.

Michel Zinlt

S

vat

d'amems

dans

ce

~

n

Je de

" " ~ '

...

, , , J' .-,

.

",

.

Il

(21)

. 1

f

(

"

.

' "

~ àJ pasaê""

à

-.w:térat:ure dans le p:!?5nt" (qu~ date du déblt 'du

x:nf!

t('· ~ . , ..c.-:.'

'1_~

,~.

0 ' <

L'aut:hent:idté, p:lUr les documents qui rioœ

occupem::.

ne fait aucun doote:

,

>

..

-<.. - 1"

. c'est même eUe qui déclencOe le mkanisme ~.~ la lettre de

rémissiOo.

.

.

t.e

dernier ~'d'ailleurs le plus àllicat; le "digne d'être ra.cxxrt:é" est ce qui. a .

motivé,le choix d'un oxpus bien spécifique: on pourrait dire qUe chaque dbcument

.

~

- ,'< est. "digne d'It;re raconté" dans le

sens

où l'appel du

mw

1éant à l'aut:ccit:é est un

,

-,'.

. '

B

, .' ' .. acte

dent dépend l'espoir de ~er une liberté P'édel1se, une réintégration

S)Cia1e. POÙI' chacun, son n!cit est. "digne d'être raConté": il peut même lui sauver

\. la:vie. • .d'où la

~

de la lettœ

~

xérn.is:Jion.

-<; - . ~ •

\ .

~\.

.

\"

c~:

.~

.

vçils. crimes CIOiltl:e

l'~ur,

blasphèmes.;.n!ont pas

ét:ê

, .

œt:enus

~

~.

occPus.

(même si. les

~.

homicides'

f cOnstituent

\

, -'

, . l ' "

environ 60' des cas de lettres de réltÜ.$iOn). Nous avons en effet:, eœayé de

:jJ«i6er Wl

~.œgœ d'~ ~#"

Qe

f.aç()n

plus"rrJ.

Les

récits

de la ncuve1le, même s'ils

œ:~~~

véridiques (tout un éventa.il. d'indices

~

fait

• J

c:rèiœ

à ~ fidélité ré~

,

. "lZ'ésenoe de

"da.

guère", m~ des noms..s>nt

des éléments qui c:::ont:rlbuent à" la ~herie littéraire), sont dans bien des cas

.

'

.peu

vraisem~b1es6, ~_

.maccep=abilit,é relevant du caractère

~

CJ.I'.ils contiennent. Ainsi'

èb1c:

]es ~récitâ les plus "invraigemblab1Ps- ont-lls été

ctrMk

parmi]es drames·~ les infanticides, ,les ~~ de ~

-

,

.,

.

J' .. '--.~--_.

---_.

-

.

,

.

" .~.

(22)

, } .. ' 1 ! "\ i " 1

- i '

1 .

1

l,

1 (!} •

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..

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J JI( ; • \ " , d • ~ ,~ r," 'i \' ~.< fi""" t '-i 1>. , ~: .... 1 '\ ~'f ,. 'I! ~ ':"15-\ il:' "t .+ • .,' ... '1' .. ' ~.

,

' ~,

'"'

'" "'1 ... o " ", 1 .1 "1 \ .~

,

, \ ,

r. "

<,

Nous

devonS

tout de suite r;rédser que' Qet.. ~~n n'est pas refCésentati! de •

, R \ . .

l'ensemble global qui nous est

livré:

moiris de '20 % ~ lettres sont des délits

d'adultère.

'\

, ,

\ ,... ~... "' ~ .~

~ généràteur ~

<, qui 's'aPPliquera ,

l

~t

œcit

sera:

"

"

\ '. ~ ~

.

'" . .'~, Punition

~

- Infrac:tion

-< .

Non-Punition " "" y ;\.:~ , • <1". ,~,-, 0 -\

", " .~,'" La nouv~ ~a généralement ~mpte de .. {XlIlition" (nous entendons par cê

,1 • \

\~me: conséquence logique de l~infract::ion) grâce à la ruse de la ferm me ou à

~ ,

'l'intervention d'un • J ~ hasard bénéfique, alQl:s qu~ , les lettres l de rémission sont

p:oduit ou plutôt la suü:.e de

la

puriition.

, 0 • " ~ • , , ' •

Si l~on considère comme première

...

, " ~ la p:-ésence de l'interdi~ (rele~ gén~ment de la morale chrétienne:

~ . . . . ' t - ' \ J

.,'t. ./ ,

-' , • \- '\ , ~~ .. .l.<.. )

~'ru,ne

commettras pas d'adultère") et.

ceD:e

de'l'infraction communè

li

la

n~êue

, ~ ,

..

~ ..

'et

à

la

Jettré

de rélTÙ$ion, la

princ;ipalè

divenJence se situera dans l'issue du

_ . .. .. ' 1 - ! ' '1

,I:éclt.

~

d~nç,

[X>Uvons-nous

consta~

que

la

nouvelle se trésedte corn me une

f' .. > .. ~ ~'~ ~ :: ... T \'; \ \

~ternat:J..\(e' allK ~ divers en faisant oublier une réalité souvent terrifiante, où

- '.' ~ ,

l'infractkn

à.

~;~ilit

est

sév~ment"

mis sous la tutelle de la :jlstiœ.

l ' , •

~

.

• l ~1 ....

'-.'

1 \ ~ .• "1<;"

Ainsi..

la .. p:éeence

~I

de la :jJsI:i.œ

et

Slrtout de la crainte qu'elle

• ~---... " \, .

.

' \

...

"

.

.

""

"

(23)

(

(

J.

'"

(

o

inspire dans- la nouvelle et ]a thématique "n?lve1listique" dans la diégèse des lettres. de rértti.sOOn nous permettent 'de dire que les deux séries de ~ se font

"\ ' , '

-~ho, s~appellent l'une l'autre. POllttant, l'une œt:. const:rui.te à partir d'':fl1 ~drè

rigld~,

jJridique qui implique néees3airement la présence

d~'

formules

~t

à la rhéto~e de l'argumentation et de la C~i l'autre évite cette

rhétorique, quoiqu'elle en r i t imiX'égnée: ceci ne doit pas nous surpreOOr"e, le

"producteur" a:>cial de ces deux te>ct:es est le même, le clerc. '.

"

Cependant, une r;remière constatation est à mettre en éviden~,.

constatation relative à la condition de

~uctiorr'de

ces

textes. Une étude' du

récit: extra-dié9étique de la nouvelle et du "récit englobant" (discours de

l'autorité) des lettres m'a perntis de dist:.irx.Juer:

'-", L'émetteur du récit - El

• ,Lé-réGept.e~. - -Rl- qui devient à son ~ émetteur - E2 . '. Le récept.êur .' final - ~ 2

'-EMISSION ( RECEP'l'ION~

Dans les lstt:res de rémlssion: ;L'El se distribue selon trais poesibilité;:

1. La transmla;ion du récit peut 9:! faire par l'intermédiaire de; "parens et

amis~"

(4 cas SlI' 4S)!

f "

f

(24)

-17-L'intervention de ces ti.eœ est intégrée au système pénal de l'~poque et.

l'elqŒSSÏDn "amis charne1z" fleurit particulièrement dans le milieu du parlement.

Mais qui. sont ces "amis chamelz", jamais nommés, mais qui. semblent poortant avoir une certaine importarœ dans le déroulement du (%OCe$US j.ldiciaire?

n

faùt d'abcrd vair l'équivalence que nous avons retrouvée dans 4 cas "pareos

et

amis chamelz": 00 peut lD;J9~rer une oonnexité sémantique par l'idée "d'aimer:" ou "d'attachement affectif" qui. 'se dégage des lexèmes "pareIlS" et "amis", ceci déterminé par une affinité étymologique du laQn "amicus" et "amare". Les "amis

- (

chamelz", s:>nt donc intégrés à un conseil. de famille et pourraient être des

du droit pénal: :il. Y va de l'honneur, d'un clan. L'action des "amis chamelz" peut

""

se regrouper sous 4 chefs: ils interv:iennent pour aider, pour rép:>ndre, p:>Ur intercéder et même pour venger. Ds agissent ainsi pour faire remettre des

condamnatiors ou des amendes encoorues par un de lew:s parents ou lignagers à la

"

Sli.te de violence ou de meurtres. DB enoourent cependant certains ~

.us

"

peuvent se voir désavoués et ont à soutenir Ul'l413 charge ~ loœqu'lls!Dnt conduits à COffipJSer avec le jlst:.irier. J.M. TuI:1an9 ptopœe même une explication

"courtoise" de la trœence de ces amis: ~\

-

....

"Peut.f@tre faut-.il vcir dans l'utilisation du moc -ami"

l'influence des cllarmns de geste qui, décrivant et

louant les hauts faits de dlevalier, font entrer, dans une amitié qui sublime la parenté, ceux de son

entourage" (p.658).

n

semble bien cepeOOant que leur trésenoe ne modifie en rien la décision royale:

(25)

(

(

30 Mais le plJJs s:>uventr c'est le

"!lérœ"

~nt, exposant)- toup.Jrs

nom mé, qui se fait lui-même l'émetteur du récit.. CE!tt.e dernière alternative, ~ésentation du récit. par le suppléa~ cffœ plJJsieUIS paramètres qui complètent

la p-édication du 91jet: (rOfessi.on, âge, lieu de

provenanc;.-e,

état civil.

surnom.o.n

ne restera que 4 casIO sur 4S où le nom seul dœigne le sujet.

La ~ession sera mentionnée 22 cas sur 450 L'Age, 13 cas sur 45.

Lieu de trovenance 21 cas SlI' 45:

"La {X'emière chose que l'on demande à un inconnu est son nom et. le lieu où il. habite. Parallèlement, jlmais Wl personnage, même ~j~, n'est mentionné dans les sagas sans que ne d t ~ son or:igine, c'est à dire de qui il. est le fils ~ d'où ft est cxiginaiœ (.001 Sou9-jloente à toutes ces informations est. la conviction que l'homme (.u) doit poœéder un domaine. Le lieu d'habitation flest à ce point .. ~ .. à son habitant que l'on ne peut pas penser à l'un sans

penser

à l'autre. Le nom complet d'un inlividu se

oompœe de !Dl nom ~ et de la dénomination de

l'enclos dans lequel il. vit-o

Nous

oonstatoœ

que l'assertion de Ao J. Gourévitch dai.t être nuancée quant à

o

l'app1i.catio~ 9Jt notre corpus, car nos statist:iques ne SJnt ~ aussi. focmelles. • .D.

n'en

reste

pas mains que la si.gna1.isat:io du lieu de ~ce du Slppléant fait

Le amtOm 4 cas sur 45, l'état civil (par exemple "homme chaIgé de femmes "

(26)

,

1

.,

L'exemple le ~ complet se trouve dans LR28:

WNous avoir œœue l'umb1e aJpp1i.cation des amis

cbamels de Jehan Moustier, povre varlet laboureur,

aacfo§ de X X XVI ans ru environ, chargié de fem me et. de six enfaœ, demoorant ~ Jac:y, en la pcèVOSté

~ de Chaumond., ou baUiage de Senliz •••

-l

- Quani le suppléant est une femme12, si. eUe

eSt

mariée, son idenb."té relèvera de sa situation maritale; on t:roovera toujouIs: Nom,· fem me de x.

célibataire,

la (%Ofession aidera à l'identification.

Céli.bataire et sans {X'Ofession, nous trouverons altXS s:ln Age13. La femme

célibataire geE'a donc entourée de ciIconst:anoes at:téluantes <elle _ Wpovre

, .

liD3eœ

W ou "povIe chaml:x:ieœw et. si. s:>n âge est. mentionné, elle est assez j!une

pour être nàÎ.ve).

- Le fait d'être wpovrew (15 cas sur 45), cas ~ ~ se ~te de' deux façons difféœntes: "povre

hom~ew

ou Wpovre +

~easionw.

Cette mention à

caractère affectif ne doit pas nous étonner; le mi. doit aider les plJJs démunis, et

il. s'agit. là d'ml moyen d'apitoiement.

Deux lettres ont r:etenu

JlO!Xe

at:tention plus particulièrement: L R4 et L RS. Cette

demièœ

contient elle alBIi un caractère affectif siBjul1er, jamais rencontré '

ai]1eum: -Nous avoir œC'eU.l'umb1e aapp1ica~ de ncstl'e amé Robert de

salesr

EBCUÏer ••• •• Le·~ est ~ avec le "nœt:ze" ~ peu courant dans les

lsttres parlementaires loaqulJl s'agit du aJWléard:. En ce qui. ooncer:ne la LR4,

(27)

(

'"ln

-~

-déployé ••• "Jehan, filz de Roy de France, duc de Berri et dt Auvetgne, conte de Poitou, d'Estampes, de Boulogne et d'Auvergne, lieutenant de Monseigneur le Roy en ncsii.z pais de Berry, Auvergne et Poitou. A tous œulx qui ces lettres verron~

salllt. De la partie de nostre amé et féal. chevalier et chambellan, messire Agne

de la Tour, seigneur D' Ali.ergues ••• "

Le déploiement des titr~ du destinataire de la lettre de demande de rérni.œion est. surdéterminé par ceux du suppléant. La œmiS:don connait ainsi un début magistral emfrUnt de dignité. Un suppléant noble est. [Xis en charge de manièœ particulière: la [Xésentation est. telle qu'il. n'y a aucun doute 9.lI' la

respectabilité du &lRl1éant. Si. nous pensons que le "pauvre" connaft un traitement favccable -l'image du roi. jJsticier se faisant garayt de lui. aide à-ce phénomène ~ il. n'en reste pas moins vrai que l'élite, parce qu'elle est présentée comme telle, doit elle aussi connaftre des jJgements de faveur'b

Ainsi donc le Blpp1éant. est.

toupms

nommé et le plus fr~emment désigné par une série de J;Xéclicats:,

c::eci

comble Wle -lacune que nous relèverons plus tard.

Ce ~mier émetteur

sera

(riS en charge par un porte-parole (un "noos" de

--Charx:ellsrie implicite dans le texte) qui transmettra la demame.

DanS la ncuvelle, El est le

BJUVent anonyme, et:. dest la fcrmule "ce que j'ai.

'lIeU (et) Ol'j ••• " qui. est ]a plus manifeste. . e~ dans certains

èas,

œnoont:r:Qns la mention d'un membœ de la famille:

1

! 1

(28)

.

"

1

-22- ...

,

.

"Au temps que mon ~, dont Dieu ait l'lme, estait

~une et eoooœ à màrier, advJrt ceste adventure,

comme depuis je luy ay' ooy compter If- à plnSWll8

aultres aLDli. qui de, ce l'en aivouaient"

"

ou d'un ami:

"Et l'escuer de Bourgàgne se ~ qui aux galans

et

compaignons de BXte lreœement racornpta ceste

s:>n "adventuœ de9StlS'Ücte"

ou encore la lX'ésence avouée de l'auteur:

"Je cr:oy qu'jl n'y a n~tJe vous, qui n'ait leu les

œnt Nouve1l.es de Bocace" "~

Mais ceci œste eXœptionnel. En effet, la nouvelle se veut vraie: ainsi. utilisera-t-elle l'anonymat de l'El afin de ne paS ternir une œputatio~ le tout

renforcé

par

le ~mOOJnage du

narrateur:

"On thé ot:her hand, the

peopJ.e

in

the stories are "hardly: ever named; and the six nouvelles in which named characters do occur (5,24,26,62,63,69) depart sufficiently from the nor:mal pa~ to eugqest that they are perhap;

true

stories

abOut·lea1.

peop1e~

.'-"The author occasionally suggest that the" œason for this anonymit.y is his own discretion, in view cL the

~ooalous natw:e eX the Ii:ory; but the truth is that

figures that play their part: in the situations oc the CNN aIe SC) highly

oonventiona1.

and p:99SSS SC)

iit:t:le

indiv:i&18lity tbat to name t:hAm wOJld he ta int:lt:xiuoe

a false

note

cL

part:icularlty..;r

(29)

"

(

.(

....

22-, '

Cet anonymat "de; 'actants dans la

~18

est un (ilênomène

ge

la

œception de l'oeuvre: c'est une oonsb:uct:1on artist:ique dont la structure est

foumie à l'avance et: où l'attente de l'auditeur·est. jJetifiée par l'ensemble~ de

l'oeuvœ,

la .~Mllté. dont poIle J.H. Fa:rier met en place une

"Esthétique de l" . :19 qui permet:. de repérer le statut de chaque

peœonnage. Pour rejs1inke

les

affirtnatioœ de J. flot. Ferrier, les actants de la

nouvelle n'ont pas besoin de la -part:icularité dénominative p.ûs}u'i1s appartiennent

à un groupe actantiel ant:.édeurement tet "intérieurement") défini: le mari' bête et

i

cocu, la femme belle et. I\.JSée etc ••• En œvanche nos lettœs de rémission offrent un "code" qui n'est pas "OOrUm" de l'auditoire: certes, le suppléant a besoin

d'une

identité légale pour se fai:œ

reconnaJtre

aux yeux de la loi. Mais nous ptUvons

,

.

.

toutefois noter, au sein de la théotie

l.i.t:térairé,

que cet emploi part:icularlsa.t rejint le !DUci. du ~éa1isme" qui s'eff<Xœ de ne pas mettre en place des stéréŒypes traditionnels basés sur des modèles génératifs. mais bien des

peœonnages parti.cuUers, qui s>nt cx:>nnU9 le plus SJuvent par un nom qui leur est

~opr:e: cette nominalisation mise un effet:. référentiel. et fait partie intéqrante

d'un ensemble de mcX:s déictiques qui. pointent du doigt le

.!!!!!

texte.

reste à faire entre l'El des lettres de

rémission (Nom/Prédicat> et

le

.

Rl/E2.de la nouvelle. "En effet, ce dernier sera

\ .'

t:oujouIs nommé et (X)OJlu: Ph. de Vignel1Jles, Bonaventuœ des Periers, devisants de ,

Marguerite de Navaxre (dont les noms sont en anagrammes) ou de Boccace,

·comp::eum" des

cent

N6uvelles nouvelles tMoœeiqneur de la Roche, Phil4Pe de ,

(30)

i

1

ou le nom

uv!

de là ptOfesedon rappelle l'ident:i5cation d'un slP(lWant.

Quant . à la lettre de rémission le Rl/E2"

est

-nous" (-nous avoir este eXpose-), anonyme, un -nous" ~ de l'aut:or.ité royale qui. a un statut

ambigu: 11 a ~ antérieurement le nk:epteur de la demande exposée

PF

El Ge

diéqêee en reproduisant le text:e qu'il. a ~ eu 9)U8 les yeux mais dont il n'est

pas le (rOducteur im m4diat. Aiœi donc, la lettre de rémission ~ppœe la réception d'une autre lett:œ, œUe de la demande, antérieure, ~ qui sera repnxitite lŒs de la r4p0œe. Le trOOlème de l'é~ peut se

J;é;umer (X)mme aJib

(31)

*

'.

(

El: "Suppléant"/

0

EZ/Rl: "nous" de R.2: "Charles"

...

...

,

-

"amis charnelz"

l

c

hanéenerie '

'

l

r i"Henrl", "duc",

~~ , Let:t:.œ de de- l'autorité

.

, VP..rbal: marrle de

) rémis3ion

La œponse se s:::hématisera.,:

El: "nous de chan- E2/R 1: l'autorité R2: Dédoubl.ement:*IISavoir

J

...

œllerie De Charles faisons à tous {X'eSens et

"hérafest demande de avenir", ",A tous ceulx qui.

(

aboorbé par rémission lettres verront salut"

_ son

porte-parole l'ad fait savoir la rém.Î$ÎDn.

Scx::iété antérieurement

(Ulitive.

( ,

nataire interne ... le

sup-p1éant

gracié.

~ 20 Le {XemJer

in-tél:lessé par la rélllÏ$ÎOn

~-'"

~

la

~

le

-c:JeItinat:iùœ

interne-

èat

en géntkal. le aeiqneur qui

(

~

le

~,

c'est,

dire le

~

-A 'mon

txeac~

..

~

... n;.

(32)

! 1

1-1 •

i

l ,

,'~'"

'- ', ..

aeigneu%"

(d6dicaœ' des Cent Nouvelles

ncuV!@es), mais

le R2 peut être

oonnu

SOUS la fcrm~ d'un luge ~

et

subit ~ lui

aimi ,

un

dédoublement; Bonaventure des Péder:sr par

exemple, même s'il

doit dédier

ses

ncuve1les à la

.

.

reine de

Navaae, s'adreœe au

lecteur virtuel qu'.Q.

se

dcit de œpuir, et a~

il

t;::riterd faire oublier le

mal

qui occupe tous et chacun

"HOmJlle!S penaifz, je ne VOUS donne à lire

Ces miens devis si. vous ne oont:raignez

Le fier maintien de

frona œc~z:

Icy n'y ha seulement que

pour

~"

1

Le tableau (p. 2.,,) doit.

être

oomplété ~èêrtains. commentaires et

ooriclusioœ;

1

10 Dans la lettre de rémission, nous pouvons

constater

trais niveaux de discoum entremêlés .mais pourtant bien hiâ:archisds et Entis com

me

te1s::

, œhJi

œ

~nt:. Sljet de l'énoncé mais non de l'énonciation.

• œ1u1 du part.e-pa.ro1e du suppléant, sujet de l'énonciation ~,

nattat:eur objectif: la ~~se"

se

dérou.lera à la Je pemonne

et

ainsi le

que dans des

situations

de dialcgue rçpxtê. Nous ~ ~

cette

di",tb1

narratiw

avec

oéne

de

la nouvelle ca) le

ϑ:it

est

A la le personne,

-l'auteur

tirant

toutes

1ss

6œlleer

la "voix" de

aes

..unts

nt. connue

qu'à

a

• œ1ui

œ

~ de l'ant"I'iN qui lX' 15 lite ~

àt:uatian

dia1ngiquea

,

le xti. duc, ~ .. r6 .... aJr de la deaande, ~ • 80ft tour ~ d'un

1 1 1

1

1

1

(33)

-2C-"

El E2/Rl

# R2

-"

.Suwléant:

touj)uJ:s

"OOU$"I

anonyme, tepœsen- "Destinataire

interné":

-nom mé et désiqfie par ~nt de l'autorité ~ suppléant.

une série de [X'édi.cats

Lettre • "Adiwants" ("amis

sOciété

antérieurement

-

I

-de chamelz"): touj:>urs punjtive: récepteur virtuel rélllÏlBiOn anonymes.

J (Présence de la formule

c , f

"Savoir faWns a tous

~-At:axption par un "nOUS' sens et aven.ir')

aoonyme de chanceller.ie ,

Le plus sx.went anony- Ph. de Viq~ B. des Dest:inat:aire interne: dédi-me: "J'ai ooy ••• " "J'ai. Periers.. •• ~ dési- cataire

-.,(,

"

gnés

veu. ••

(

Quelquefois l'informa- Présence d'un "je" narra- Lecteur virtuel. qu'il faut -Nouvelle teur est siqnalé:

arn.4

~ur dans certaines nou- divertir

"

parent. •• vellesa.;a.

Très mremen~ l'infor- ~~'d'un

rnoœ"l

)

mat:eur est:. un autre ~l

auteur avoué: Boccace

-..

~.~êon de

Philiwe

~ VigneullEs parallèle ,

~ une pt'ésentation jJri-

.

, ~. ~

.

\ ... _~h--..._...-. ... _ _ _ ... ___ ._,...~._ ...

.

.... ... ~~_ .... ~ .... ~. --"'II'~"".'",~~~ /

(34)

".

.

, , , "

.

, " , r ... , _?7_

-.

" , ,,'

récit: dont il n'est rd le sujet de l'énoncé, ni de l'~ son a~ le fait

. :;. ....

,

-jJge d'une situation dont l'actant pr:inc:ipa1., œidentifié par son nom .f!!k,]a-éuite de

ses

Iédicats,

a

petàu pourtant la parole. "

, ,

-r

2P L'informateur à1

secrétaire

de

ctlanc:ellerie

&er'3 la

reallté,.~

mœt:rée

-

. '

..

par le !!9!!!. de l'El Ocœque le 'sugp1éant

lui-m~me

transmet

sep

~

E!t:

90n

pas les "amis charnelz") ~ ainsi déterminêe par des ~ "qoricrets"". L'i.rifccmateur du p:oducteur de la nouvelle sera la t:radi.tion, trace ~ fantasmes

, ,

séculaires, un .. Anooyme" ~

dfms

le tourbillon des dis:ouIs.

c:ependant,

la difféœnce qui est

eçrimée, au niveau

de l'El, sera réduite par

Je

fait que

l'identification du ~ant de; lettres

oonnan:

une même focmule aroUcah1.e à l'identification de l'E2/ Rl de la nouvelle;,

de

plus, la p:ésenoe du "noos" anonyme de l'autorité dans les documents ::)n:idiques et. ~ du "Je"

et

même du

"noos-.

"

nanat.euJ:M dans

certaines

nouvelles cont:Jdl:)œ à alimenter cette superpcsitioo, ce

, 1

~ '"

dernier "OCAJEI' pouvant être CX>llSidéré lui aUl!Bi comme œp:ésentant d'une autorité

J ,

particulière, œlle des "compteurs", émetteurs' ~~w1 œcit dont ils

ne

cessent d'affirmer la véradté. L'~e des trois nouvélles (N5,N35,N38) de Philippe de:~

, ) "

vigneulles qui utilisent le ,"noUs" narrateur a été révélatrice pour confirmer

" ,

l'hypothèse d'un

"nouS"

d'autodté; la nouvelle 5 ~ cependant un cas.

~ ~. ..

particulier: ''' •• .en ~ comme chascun sceit, Y •

.

,

.

ung mctne qui s'~J]è meaaiœ Jeban Pare, duqÙel

noufJ

pu:1sI:a!! ung peu

P:Jur

t:cus,purs multiplier noz

1

nouveDss. Sachés doncques ~ œstuit messire Jehan Pare de 'IJOY nous pa;logs

de

sa

jeunesse eatoit

t:oUsjxus

si.mp1e..." Le "nous"

est

ici yr;tablemènt

.

. pWsieum "compteuœ"

911 -

peuvent

, ,

(35)

".

, , ' ." .~

..

,( 1 , , / '-"

"toi

Philippe de

Viqœ~

a

eff~vement

crqanisé son œcueil en

~t

une

-:7.

œu~

de

~més

qui

t/~ent

deS

~

~

rie~'

ee nâif

"

,

fictif Jehan Pare

(enc:ore-

~ux

connu BJUS' "meœire Jehan,,24) est l'une des

r • l '

"

.

manifesta~ ~ ,mci.ne ~~ facile à duper.

n

est d'aj]]eurs Significatif qu'~

1

l'.intérieur

,'cie

cette ~me nouvelle, trois aneojotes distinctes se troovent, ~

par un lien. "aCtantiel!':' Înessire ,1. Jehan Pare, peœonnage très ~. r fournit la

suhstancé ~ ~ais petites anecdotes, que l'on peut

$.Ipp09&:

grâce à ce .. ~ racontées par pl.usieUI:s "devisants" fictifs. Les deux cas

li:!s

plus intéressants (et les _ seuls œnoontr~ sont ceux ... l> de la nouvelle 3S et 38: "Puis que nous summes

~

Î '

'entrez en matière ~ ~ parlés des quest:ains et des ha~ ~nes qu'ilz

fo~

encor:e

~

pat1.erons icy ung peu" CN.35). "Puis que noos avons pa;1ez des

{X'ebt:res et des, questains, maintenant Jl(U; parleror1s Wlg petit des femmes, tant des fines comme des simples ( ••• ) IœDe femme de quoy nous parlons ~t

.

drappiere ••• " (N.38). La piace du "noug parlerons" semble motivée par une 9.Ù.te

grammaticale ~ l'é~ ultérieuœment écrit (ffpuis que ~ avons..~

.!!!!!!-•• ,.

Cependant nous avons constaté par ailleurs que dans ~ les autres cas où Philippe signale la {X'ésence des autres "compteurs" par ce "no.JS" il;" repceoo la nouvelle à son comp:.e par l'emploi du "Je": "Puis que ~ summes. •• encore ~

(ou) encŒe je vuéiL •• ". La continuité ~ du "noos" des nouvelles 3S et 38

.

.

s'explique donc par la présence d'un "nous" d'autorité qui. confère ",à la n~velle

une plus grame Wracité: ce sont ces

"nouai

compteurs" qui affirment

l'authenticité du récit et non pas une ~ personne/narrateur. ...

,

.

,

..

'.

" l '

--

' , ~

l

j

1

(36)

,

..

.

,

:

~

.

:-" ' " ,

-20-

-. ) ~,

Mais

lf:!

lieu 00 les 2 textes se chevauchent de ~çon plus ~ente est le R'2,

,

9i,.;œ'

en ~ataire et en destinataire ou,

en

d6stinataire

interne Ge suppléant ~ . . . ' ., '. ',' .~ pour les lettres de rémission et le dédicataire pour la nouvelle)

et

en lecteur

• • "; -~ ".. 1

.+-. "

" ' "

\~

'::'. : ::: virtu,el Ga sodJM

pmiti~

et un

la~e

public pour le cas de la fiction). p • :-~~.. 1 .<C~, ..

>

..

; l-., .. "'., "f. ,

.

-~-*

, , 0

L'interVention de l'oral. élément important de

Ja

~

~

P. 2umthor.qui

. Î

l'amène à

dichototniser·:œ~

~ ~ "moderne/texte médiéval:

\ ~

--Une partie, cp~ble des !;X)èmes et autres

ouvrages "littéi:aires", du moyen-âge furent diffusés

<xa1ement,i'SX>rlS::>mm~~ auditivement Cet produits à

cette fin)", " , ' ,T

"

trouve toute sa ~rice dans ces deux exemples: la distribution de

fi

l'éJtÛ.!BiOn/réception . qui conna1\: plusieurs deciés et des dédoublements, v&ifie

~

\ ~

l'importance

.

de l'oralité; dans les let::t::?es de téJIÜS:SÏOn,

.

les voix sont Ielayées par

..

,

des porte-para1.es, le discours de la classe don\inante étouffe

ailiu

du dominé qui

1 .;> _ .. ~ ..

est aJ::eorbé par une dyné1mjque spirà1isant:e dUe au phé~mèpé,·hiérarchique.· D'un

: ~. .... ~ , '"

actant ideri~;. nous· pas)ns à uh ".nous" de chanèel1.er:ie, puis à un' "nous"

, ' '" , \ " 1 ,,~ ,. ,

d'autorité: l'~~ï:œnœ enciale semble irdiqu~ la

néœl!Isité'

Qe l'Anonymat mais

un

anonym~ .~:qui

gère "d'en

ha~" ~

aPéoficité

irm~lié.

La

vbïx

du

'J. ~ \ _ • (

peuple

A'àtriVe.:~'.à

"monter", eUe a' besoin

de:~ ~

~:;er:

à

Ses

fins.

... . " " . , • ,'\ ' \ a

Dans la nouvelle,

-oë' tllnt

ces mêmes

-Voix",

~ ~ 'la',tràdition, qui g)nt '

- ,

.', "

~ ....

-.1. ''1

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