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ARTheque - STEF - ENS Cachan | La nature à livres ouverts : des enfants sur la piste documentaire

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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DES ENFANTS SUR LA PISTE DOCUMENTAIRE

Martine DIZENGREMEL • Françoise DURBEC

Documentalistes à la Maison de la Nature du Département des Hauts-de-Seine

MOTS-CLES : BIBLIOTHEQUE ENFANT RECHERCHE DOCUMENTAIRE -ENVIRONNEMENT - ANIMATION.

RESUME: Al'aide d'un questionnaire préétabli selon leur niveau, et faisant référence à des livres ou des périodiques choisis dans le centre de documentation de la Maison de la Nature, les enfants recherchent et apprennentàutiliser le documentcommemoyen de trouver des éléments de réponseà leurs questions.

Cet enseignement aide le jeune à se repérer dans la somme de connaissances qui lui est proposée, à mettre le doigt sur ce qui est essentiel et à l'exploiterpourtrouver une réponse concise.

SUMMARY : Children leam how to use documents in order to find answers to a set of questions which vary according to the level of the pupils. They choose books and magazines from the Maison de la Nature, environrnental library. They then look for the appropriate words or sentences in the information available. In this way, they come10understand how documents "work" and how to use them 10 answer specific questions.

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1. INTRODUCTION

- La Maison de la Nature est déjà présentée dans son ensemble dans la communication de Monsieur BODART, Chargé de Direction, qui figure dans ce document; vous pouvez donc vousy reporter.

- Le centre de documentation, au seindecet établissement, organise des ateliers de recherche documentaire pour les élèves des écoles primaires et des collèges du Département des Hauts-de-Seine (uniquement car on ne peut répondre aux demandes d'autres départements) depuis le printemps 1989.

2. COMMENT NOUS EST VENUE L'IDEE DE CES ATELIERS?

2.1.Depuis quelque temps, nous envisagions de mettre en place des activités permettant d'animer le centre de documentation et de le faire connaître aux écoles, mais nous n'avions pas encore une idée très précise de ce que nous pouvions faire. Dans cette optique, nous avions d'ailleurs visité le C.D.M. (Centre de Documentation sur le Milieu Naturel) de Rouen qui avait déjà réalisé des animations avec des classes de la région.

Nous souhaitions être en contact plus direct avec les enfants; jusque là nous proposions une certaine quantité d'information aux enfants, nous les guidions au besoin, mais cela s'arrêtait là ; nous souhaitions les mettre en contact plus étroit avec les docwnents.

De la même façon, le centre de documentation fournissait des informations aux autres secteurs, mais nous n'intervenions pas en phase finale.

L'opportunité s'est présentée lors de l'exposition " Fleurs et contes " débutant à la Maison de la Nature en avril 1989. A cette occasion, a été mise en place une animation commune aux 3 secteurs exposition/animation/centre de documentation, au sein de laquelle les élèves venaient pendant une heure au centre de documentation; nous avons donc réalisé des questionnaires par thème sur les fleurs, portant sur des livres de la bibliothèque, et insérés dans un document commun distribué aux élèves à leur arrivée dans la maison.

2.2.Dans le même temps, les documentalistes d'un collège ont pris contact avec nous pour nous demander si nous pouvions effectuer des ateliers de recherche documentaire pour leurs classes de cinquième, permettant aux élèves de mettre en pratique dans une bibliothèque spécialisée ce qu'ils avaient déjà expérimenté dans leur CD.!..

Après s'être réunis avec elles pour définir les objectifs, nous avons réalisé des questionnaires, toujours sur l'exposition" fleurs et contes ", mais organisés différemment des précédents (un questionnaire par document, comportant un tableau à remplir pe11TIettant de vérifier si les notions de cote et de classification données au début de l'animation ont été bien assimilées).

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2.3. A la rentrée suivante, nous avons décidé de continuer cette expérience au rythme de 2 animations par semaine. Pour cela, nous avons réalisé un dépliant avec bulletin d'inscription distribué fin août aux écoles primaires et collèges du département; nous proposions des animations sur le thème de l'exposition en cours, la visite de celle-ci étant prévue pour la moitié de la classe en alternance avec l'atelier de recherche.

2.4. Cette année, nous avons poursuivi ces ateliers au rythme d'une classe par semaine en moyenne en raison de l'informatisation du centre de documentation; le déroulement en reste àpeu de choses près identique, avec cependant une évolution vers un questionnaire plus complet pour chaque document, pour en permettre une exploitation plus approfondie, et réduire les échanges de livresàla fm de chaque questionnaire.

3. COMMENT SE DEROULENT LES ATELIERS?

3.1. Organisation pratique

La classe est divisée en deux demi-groupes: le premier va visiter l'exposition tandis que le deuxième vient à la bibliothèque; au bout de 45 minutesà1 heure, on inverse les groupes.

Il y a un questionnaire par document ; les enfants travaillent par groupes de 2 sur un questionnaire et cherchent les réponses aux questions dans le document correspondant; quand ils ont fmi, ils échangent leurs documents et prennent un nouveau questionnaire.

3.2. Préparation

Les questionnaires sont élaborésà l'avance et doivent répondreàcertaines exigences en ce qui concerne le choix des documents, le choix des questions posées et le niveau de la classe.

En effet, un certain nombre de documents sont sélectionnés en fonction de leur intérêt, de leurs qualités pédagogiques, en essayant de couvrir une assez grande diversité de style et de présentation.

Pour chaque document sélectionné, on rédige un questionnaire comportant des questions de difficulté et de type différents, avec une alternance de questions" divertissantes" sous forme de jeux, devinettes, schémasàcompléter etc..., et de questions plus" sérieuses".

Il y a une série de questionnaires par niveau; il existe selon les cas 3 ou 4 niveaux.

L'ensemble des questionnaires d'un niveau est réuni en un fascicule distribué aux élèves à l'arrivée; pour les plus grands, on ajouteàchaque questionnaire un tableauàremplir sur la cote du livre et sa localisation dans les rayons.

Onessaie que dans un fascicule tous les sujets du thème soient traités.

Ce système de questions préparées par nousàl'avance peut paraître directif mais il nous a été imposé par des problèmes d'ordre pratique; nous aurions souhaité que les enfants posent eux-mêmes

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les questions à partir d'un autre support que le document, par exemple ; c'est une évolution à envisager.

3.3. Déroulement

Laséance commence par une présentation sommaire du centre de documentation, et par une discussion avec les enfants pour voir ce qu'ils savent déjà sur le fonctionnement d'une bibliothèque.

Ensuite, on donne quelques explications sur les notions de cote et de classification et on décrit rapidement le système utilisé ici.

Pour les élèves des collèges, on utilise un poster avec un schéma explicatif sur un exemple de cote utiliséedansla bibliothèque adulte; ensuite, ils vont cherchee leur document dans les rayons.

Les élèves des classes primaires trouvent leur docwnent surlatable.

Ils recherchent ensuite dans leur fascicule le questionnaire correspondant, et répondent aux questions posées, après un rappel sur l'organisation d'un livre (utilisation des sommaires, index, lexiques... ).

Puis ils échangent leurs livres et ainsi de suite.

Pendant 5 à 10 minutes à la fin, on essaie de leur laisser regarder librement les livres et revues qui les intéressent, ou de leur montrer des livres d'un style différent sur le sujet traité (livres animés, bandes dessinées...).

A la fin de la séance, chaque enfant n'aura pas répondu à tous les questionnaires;ilaura fait ce qu'il pouvait dans le temps donné.

Il n'a donc qu'une partie de l'information.

Il est évidemment nécessaire que l'enseignant mette ensuite en classe le travail de tous les enfants en commun pour une exploitation complète de l'information; celle-ci leur est apportée par bribes et dans le désordre, comme les pièces d'un puzzle à reconstituer.

3.4. Rôle des documentalistes

Nous aidons les enfants à répondre aux questions en leur laissant le maximum d'autonomie, et en les incitant à réfléchir, à aller au-delà des questions posées; en leur montrant qu'elles peuvent être le point de départ d'une réflexion, d'une lecture plus approfondie; en insistant sur le fait que ce qui compte, ce n'est pas de trouver le maximum de réponses, de " faire " le plus de livres possible. On essaie de faire sortir les enfants de l'idée de compétition.

On les conseille, on les aiguille, on les corrige, on leur apprend à rédiger la réponse correspondant à la question posée, à ne pas recopier textuellement la réponse sur le document

Une forme d'esprit critique leur est demandée, ils n'y sont pas toujours habitués, et c'est là que nous intervenons.

Nous avons pour principe de n'être pas directif; nous sortons du cadre scolaire, bien que ce travail s'intègre dans un contexte scolaire, puisqu'en temps limité, et avec des classes constituées.

Nous leur apprenons comment trouver l'information, la lire, l'interpréter; tout cela n'est pas enseigné à l'école.

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4. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

4.1. Savoir être

- Apprendre aux enfants l utiliser un outil d'information qui peut prendre des formes très variées: livre ou articledepériodique,oùune place prépondérante est donnée soit ll'illustration, soit au texte, soitéquilibre entre les deux, document de vulgarisation ou plus spécialisé....

- Développer leur curiosité sur l'environnement, la nature; leur donner une ouverture d'esprit parladécouvertedesujets qui ne leur sontpasfon:ément familiers.

- Leur apprendreils'adapter aux différents supports de l'information que sont les expositions (panneaux. jeux, logiciels,vidéo...),et les documents.

Dans l'exposition, c'est un type de lecture différent qui est proposé, l la fois visuel et expérimental; il faut qu'ils comprennent que, dans un document, le lecteur, lui, sélectionne lui-même. pour lui-même, l'information qui lui est utile. Il doit s'adapter à la façon dont celle-ci lui est apportée.

- Leur apprendre le travail en groupe ; susciter un dialogue entre les enfants qui travaillent ensemble, leur faire prendre conscience de la spécificité du support .. livre" qui, plus que tout autre support, permet une discussion, un échange avec les camarades.

4.2. Savoir faire

- Donner aux enfants le goût de venir dans une bibliothèque, leur faire découvrir ce que c'est, leur montrer les richesses qu'elle peut leur apporter,àquoi elle peut leur être utile, en dehors du plaisir delalecture.

- Leur montrer comment s'y débrouiller pourytrouver les réponses aux questions, soit qu'ils se posent eux-mêmes, soit qu'on leur pose en classe (pour un exposé par exemple).

- Leur apprendreilse repérer dans un document,àutiliser la table des matières, l'index, le lexique...quand ils existent.

Nous souhaitons que notre travail puisse s'intégrer dans le programme scolaire des enfants, soit qu'il y ait une exploitation en classe après l'atelier, soit que celui-ci soit la conclusion et le prolongement d'un travail fait en classe.

S. EVALUATION - BILAN • PERSPECTIVES

Nous considérons que nous sommes encore en période d'expérimentation, de test. A chaque animation, nous observons les réactions des enfants selon leur niveau, le fait qu'ils viennent à la bibliothèque avant ou après la visite de l'exposition, le temps qu'ils passentàcomprendre les questions etàtrouver les réponses... Nous en tirons des enseignements utiles qui nous permettent de nous améliorer par la suite.

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Une première évaluation est faite sur place après chaque séance et on se réunit de temps en temps pour reprendre les bases : explications trop longues ou au contraire insuffisantes, questions à reprendre... En fait, il faut s'adapteràchaque groupe, les réactions étant souvent assez différentes d'une classe à une autre,de même niveau.

Enfants et enseignants repartent apparemment satisfaits; ils emportent les fascicules distribués et la liste des documents utilisés. Pour connaitre l'impact de ce travail sur les enfants, nous voyons leurs réactions au cours de l'animation; mais ensuite, ce travail sera-t-il exploité en classe'1

S'intègre-t-il effectivement dans le programme des enfants, en amont ou en aval ?

Laréponse ne peut être donnée que par les enseignants ; c'est pourquoi nous avons mis au point une lettre d'évaluation comportant des questions sur le comportement des enfants après les ateliers, la suite donnée en classe ete... Malheureusement, nous avons obtenu peu de réponses.

En général,ily a très peu de concertation avec les demandeurs, donc on ne sait pas toujours au moment de l'atelier de quelle façon notre travail va s'intégrer au programme scolaire, faute d'avoir eu un contact préalable avec l'enseignant; nous proposons pourtant dans le dépliant envoyé aux écoles de rencontrer l'enseignant avant la séance. Certains viennent plus pour la démarche de recherche que pour le thème étudié.

L'objectif final de cette recherche guidée serait de faire prendre conscience aux jeunes de l'utilité pratique de la masse d'information écrite qui està leur disposition. Avant de trouver la réponse à leur question dans un livre, ils se posent la question à eux-mêmes, et échangent avec leurs camarades des points de vue personnels sur l'orientation éventuelle de la recherche.

En tant que documentalistes spécialisés dans un domaine, nous avons un rôle importantàjouer dans ce domaine; nous donnons des pistesàsuivre. Cette démarche est importante dans la mesure où l'école apporte en général un enseignement" prédigéré ". Par le biais de ces animations, l'enfant apprend à se sentir concerné par le sujet abordé.

D'autres centres de documentation spécialisés pourraient s'ouvriràce genre d'expérience; mais l'environnement nous concernant tous, il n'est pas inutile de commencer par là!

Références

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