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et « perdantes » au jeu des mobilités résidentielles

Encadré 3.1. Le zonage de l’Insee

« Ville-centre », « banlieue », « périurbain » et « espace rural » : les quatre localisations utilisées ici pour identifier le cadre de vie des classes moyennes renvoient au Zonage en aires urbaines (ZAU) établi par l’Insee sur la base du recensement de la population de 1999. Ce zonage distingue deux grandes catégories de territoires : l’espace à dominante urbaine, composé des pôles urbains (villes-centre et banlieue) et du périurbain ; l’espace à dominante rurale, composé des petites unités urbaines et des communes rurales.

Définitions au sens de l’INSEE

Espace à dominante urbaine

Pôles urbains

Unités urbaines offrant au moins 5000 emplois (unité urbaine = ensemble d’une ou plusieurs communes présentant une continuité du tissu bâti et

comptant au moins 2000 habitants)

Dont villes-centre Communes qui abritent plus de 50% de la population d’une unité urbain ou d’un pôle urbain

Dont banlieues Communes d’une unité urbaine ou d’un pôle urbain qui ne sont pas des villes-centre

Périurbain

Communes des couronnes urbaines qui sont considérées comme étant sous influence urbaine du fait des déplacements domicile-travail, en l’occurrence du fait que 40% au moins de leur population active travail-

lent dans le pôle urbain sous l’influence duquel elles se trouvent

Espace à dominante rurale Petites unités urbaines et communes rurales n’appartenant pas à l’espace à dominante urbaine

En France métropolitaine, les pôles urbains occupent 8% de la superficie du territoire, le périurbain 33% et l’espace rural près de 60%. Les pôles urbains rassemblent 60% de la population. Au finale, la population française se répartit aujourd’hui à 28% dans les villes-centre, 32% en banlieue, 22% dans le périurbain et 18% dans l’espace rural. Très concentrée, la répartition de la population résulte de la géographie de la France et des grands mouvements économiques et sociaux des deux derniers siècles : l’exode rural, l’industrialisation et l’urbanisation, et plus récemment, la périurbanisation et la désindustrialisation.

Agglomérations relatifSolde relatifRang absoluSolde absoluRang Classe Agglomérations relatifSolde relatifRang absoluSolde absoluRang Classe Ajaccio 19,7 1 10408 10 1 Béziers 4,7 21 3 652 25 4 Bastia 13,6 2 7 377 14 2 Toulon 4,1 22 21 291 5 3 Arcachon 12,2 3 6 628 17 2 Montauban 3,8 23 2 143 29 4 Sète 10,9 4 7 193 15 2 Saint-Nazaire 3,6 24 4 886 19 4 Fréjus 10,2 5 8 496 12 2 Bordeaux 3,4 25 25 487 4 3 Perpignan 8,9 6 14 493 7 1 Poitiers 3,1 26 3 753 24 4 Agen 8,1 7 5 658 18 2 Vichy 3,1 27 1 894 31 4 Thonon 7,5 8 4 432 22 2 Brive 2,8 28 1 840 32 4 Menton-Monaco 7,2 9 4 765 21 2 Villefranche-S/Saône 2,3 29 1 383 35 4 Toulouse 7,1 10 54 378 1 1 Vannes 2,2 30 1 348 37 4 Albi 6,5 11 4 303 23 2 Marseille-Aix 2,2 31 29 075 3 3 Bayonne 6,4 12 11 475 9 1 La Rochelle 2,2 32 2 502 27 4 Alès 6,4 13 4 874 20 2 Saint-Brieuc 2,0 33 1 711 34 4 Annemasse 6,3 14 6 701 16 2 Chambéry 1,8 34 2 058 30 4 Bergerac 6,1 15 3 598 26 2 Périgueux 1,7 35 1 089 39 4 Montpellier 5,9 16 16 987 6 1 Quimper 1,5 36 1 140 38 4 Nîmes 5,6 17 8 316 13 2 Limoges 1,4 37 2 344 28 4 Nice 5,3 18 47 484 2 1 Annecy 1,3 38 1 775 33 4 Pau 5,2 19 9 509 11 3 Niort 1,1 39 711 40 4 Avignon 4,7 20 11 864 8 3 Tours 0,5 40 1 380 36 4 Tableau 3.13.

Agglomérations excédentaires classées en fonction du solde relatif

Agglomérations relatifSolde relatifRang absoluSolde absoluRang Classe Agglomérations relatifSolde relatifRang absoluSolde absoluRang Classe Nantes 0,0 41 -145 42 5 Angers -3,3 71 -7 415 85 6 Angoulême -0,1 42 -84 41 5 Valenciennes -3,3 72 -11 701 92 6 Lyon -0,3 43 -3 751 67 5 Creil -3,4 73 -3 273 64 7 Montluçon -0,4 44 -219 43 5 Laval -3,4 74 -2 161 57 7 Lorient -0,5 45 -616 45 5 Besançon -3,5 75 -4 674 71 7 Rennes -0,5 46 -1 473 51 5 Le Mans -3,5 76 -6 877 80 8 Valence -0,5 47 -643 47 5 Rouen -3,6 77 -13 902 95 8 Cluses -0,6 48 -369 44 5 Saint-Etienne -3,8 78 -11 059 90 8 Tarbes -0,8 49 -637 46 5 Épinal -3,8 79 -2 368 59 7 Troyes -1,0 50 -1 279 49 5 Saint-Chamond -3,9 80 -3 205 63 7 Clermont-Ferrand -1,3 51 -3 476 66 5 Douai-Lens -4,0 81 -20 828 98 8 Paris -1,5 52 -145 118 100 6 Lille -4,1 82 -40 536 99 8 Elbeuf -1,5 53 -1 166 48 5 Évreux -4,1 83 -2 474 60 7 Strasbourg -1,6 54 -7 045 82 6 Amiens -4,2 84 -6 778 79 8 Arras -1,7 55 -1 375 50 5 Brest -4,4 85 -9 228 88 8 Colmar -1,7 56 -1 473 52 5 Chalon-sur-Saône -4,6 86 -3 463 65 7 Béthune -1,9 57 -4 950 73 5 Chartres -4,6 87 -4 074 68 7 Bourges -2,1 58 -1 958 55 5 Forbach -5,2 88 -4 799 72 7 Mulhouse -2,3 59 -5 272 74 5 Reims -5,6 89 -12 155 94 8 Compiègne -2,3 60 -1 641 53 5 Caen -5,7 90 -11 381 91 8 Thionville -2,4 61 -3 185 62 5 Boulogne-sur-Mer -5,9 91 -5 425 75 7 Blois -2,7 62 -1 766 54 5 Calais -6,1 92 -6 365 78 8 Orléans -2,7 63 -7 137 83 6 Meaux -6,1 93 -4 122 69 7 Metz -2,7 64 -8 800 87 6 Saint-Quentin -6,2 94 -4 284 70 7 Belfort -2,8 65 -2 271 58 5 Cherbourg -6,4 95 -5 695 76 7 Nancy -2,8 66 -9 326 89 6 Montbéliard -7,1 96 -8 003 86 8 Grenoble -2,8 67 -11 863 93 6 Le Havre -7,1 97 -17 621 97 8 Dijon -3,0 68 -7 031 81 6 Maubeuge -7,1 98 -7 137 84 8 Roanne -3,1 69 -2 526 61 5 Dunkerque -8,2 99 -15 734 96 8 Châteauroux -3,2 70 -2 104 56 5 Charleville-Mézières -8,8 100 -5 783 77 7 Tableau 3.14.

Agglomérations déficitaires classées en fonction du solde relatif

Tandis que les mobilités internes aux agglomérations sont soumises à une force centrifuge, les mobilités en- trantes obéissent à une force centripète qui contribue au regain des villes-centre. D’ailleurs, ce sont ces dernières qui donnent le ton en matière d’attractivité : parmi les quarante agglomérations ayant une solde migratoire po- sitif, seules six ont une ville-centre déficitaire (Cham- béry, Saint Brieuc, La Rochelle, Annecy, Périgueux et Annemasse).

A contrario, parmi les agglomérations déficitaires,

seule Lyon se caractérise par une ville-centre excéden- taire. Les autres ont toutes une ville-centre déficitaire, soit avec une banlieue excédentaire (23 sur 60 agglomérations) mais dont l’excédent ne compense pas le déficit de la ville- centre, soit avec un déficit de leur ville-centre et de leur banlieue (36 sur 60).

Bref, les mobilités sont à l’origine d’effets complexes de concentration et de dispersion des populations. Aux forces d’attraction de la métropolisation qui bénéficient à un certain nombre de grands pôles urbains s’opposent des forces centrifuges qui conduisent ces mêmes pôles à « ex- porter » une partie de leur population dans un territoire toujours plus vaste.

3.5/ Une évolution démographique

fortement impactée par les phénomènes

migratoires

Avec le solde naturel (différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès), le solde migra- toire détermine l’évolution de la population. L’impact des migrations est particulièrement fort aux deux extré- mités de l’échelle démographique : très positif pour les villes en forte croissance démographique ; très négatif au contraire pour les villes en déclin démographique. Dans ces deux cas, ce facteur exogène d’évolution de la population pèse plus fortement que les facteurs endo- gènes que constituent la fécondité et la mortalité.

Parmi les 60 agglomérations qui présentent un défi- cit migratoire, près de la moitié est en situation de dé- clin démographique (tableau 3.15). C’est le cas de Char- leville-Mézières qui accuse la plus forte décroissance (-5,9% entre 1999 et 2006). Avec sa valeur record de -8,8%, son déficit migratoire est en cause, contrairement à son solde naturel qui va jusqu’à approcher les 3%. À l’opposé, Blois est l’agglomération qui a perdu le moins de population (-0,1%) grâce à un solde naturel qui com- pense presque entièrement son déficit migratoire. Entre les deux, les agglomérations en déclin démographique présentent toutes un excédent naturel. C’est dire com- bien leur déficit d’attractivité les pénalise. Seule Mont- luçon fait exception, en subissant la double peine d’un solde naturel et d’un solde migratoire négatifs.

Encadré 3.2. Des dynamiques migratoires portées

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