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WISC : Wechsler Intelligence Scale for Children

2. Evaluations :

2.2. Evaluations cognitives:

2.2.2. WISC : Wechsler Intelligence Scale for Children

Dix ans après la WAIS, en 1949, David Wechsler sort une première version de son échelle d’intelligence pour les enfants, le WISC, Wechsler Intelligence Scale for

Children.

Ce test reste aujourd’hui une référence par ses qualités :  moyenne 100 ; écart type 15 ;

 public de six à seize ans et onze mois ;

 temps de passation correct: soixante à cent vingt minutes selon l'âge, les capacités de l'enfant et selon les sous-tests facultatifs administrés ;

 qualités psychométriques : bonnes validité et fidélité, avec des résultats stables dans le temps.

Les psychologues intervenant dans notre travail ont utilisé la dernière version française ou WISC-IV (2005), basée sur des normes pour les francophones du Canada.

190 Le WISC-IV évalue les différentes aptitudes intellectuelles essentielles aux processus d’apprentissage. Il est organisé en quatre composantes : compréhension verbale ; raisonnement perceptif ; mémoire de travail ; vitesse de traitement de l’information.

1) La compréhension verbale.

 Similitudes : sous-test principal, étude du raisonnement verbal et de la formation de concepts. L’enfant doit décrire en quoi sont similaires deux mots représentant un même objet, ou un même concept.

 Vocabulaire : sous-test principal, connaissance des mots et formation de concepts verbaux. L’enfant, âgé de neuf ans et moins, doit nommer les images qui lui sont présentées. Pour l’enfant, âgé de plus de neuf ans, il doit définir des mots.

 Compréhension : sous-test principal faisant appel à différentes capacités telles le raisonnement verbal, la conceptualisation, la compétence à évaluer et à utiliser l’expérience passée et la capacité à démontrer des connaissances pratiques. L’enfant répond à des questions à propos de principes généraux et de situations sociales.

 Connaissances : sous-test supplémentaire, aptitude à acquérir, retenir et récupérer des connaissances générales. L’enfant répond à des questions portant sur des connaissances générales.

 Raisonnement de mots : sous-test supplémentaire, raisonnement verbal. À partir d’une série d’indices, l’enfant doit identifier un concept commun.

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2) Le raisonnement perceptif.

 Cubes : sous-test principal, capacité d’analyse et de synthèse de stimuli visuels abstraits. En regardant des dessins de cubes assemblés, l’enfant reproduit en un temps limité les modèles de cubes.

 Concepts en images : sous-test principal, capacités de raisonnement abstrait de catégorisation. Parmi deux ou trois rangées d’images, l’enfant identifie une image par rangée formant un groupe d’images aux caractéristiques communes.  Matrices : sous-test principal, traitement de l’information visuelle et

raisonnement abstrait. Des matrices incomplètes d’images sont présentées à l’enfant et celui-ci identifie, parmi cinq choix de réponses, la partie manquante.  Images à compléter : sous-test complémentaire, perception, organisation

visuelle, concentration et reconnaissance visuelle de détails essentiels des objets. L’enfant doit identifier, dans un temps limité, le détail manquant le plus important dans les images présentées.

3) La mémoire de travail :

 Séquences de chiffres : sous-test principal, mémoire auditive à court terme, aptitude à faire des séquences, attention et concentration. L’enfant doit répéter des séquences de chiffres dans un même ordre et dans un ordre inverse ensuite.

192  Séquences lettres-chiffres : sous-test principal, mêmes éléments que le sous-test « Séquences de chiffres ». L’enfant doit répéter les chiffres en ordre croissant et les lettres en ordre alphabétique de chaque séquence entendue.

 Arithmétique : sous-test supplémentaire, aptitudes de manipulation mentale, concentration, attention, mémoire à court terme, raisonnement numérique et vivacité d’esprit. Dans un temps limité, l’enfant doit résoudre mentalement des problèmes mathématiques qui lui sont présentés oralement.

4) La vitesse de traitement de l’information :

 Code : sous-test principal, vitesse de traitement de l’information, mémoire à court terme, perception visuelle, coordination visuo-motrice, balayage visuel et l’attention. Dans un temps limité, l’enfant copie des symboles selon une légende composée soit de formes géométriques simples ou de chiffres.

 Repérage de symboles : sous-test principal, vitesse de traitement de l’information, mémoire visuelle à court terme, coordination visuo-motrice, flexibilité cognitive, discrimination visuelle et concentration. Dans un temps limité, l’enfant regarde des séries de trois ou cinq symboles et décide si un symbole cible est présent dans la série présentée.

 Barrage : sous-test supplémentaire, vitesse de traitement de l’information, attention visuelle sélective, vigilance et négligence visuelle. Dans un temps limité, l’enfant doit repérer et rayer les animaux à travers un ensemble aléatoire d’images. Il doit refaire l’exercice avec un ensemble structuré d’images.

Les résultats obtenus par l'enfant aux différents sous-tests sont additionnés. Le QI se calcule en voyant où le total obtenu se situe sur la courbe de distribution des scores

193 WISC pour l'âge correspondant. Cette courbe de distribution, essentielle à la détermination du QI, correspond simplement au résultat empirique obtenu lorsque le test a été standardisé. Par convention, la moyenne obtenue par chaque tranche d'âge de l'échantillon standardisé correspond à un score au QI de 100. De nouveau par convention, la déviation standard par rapport à cet échantillon équivaut à quinze points de QI de différence. Pour un bon échantillonnage et une distribution normale, cela signifie que les 2/3 environ de la population d'une classe d'âge ont un QI compris entre 85 et 115.

Le QI reflète alors une position relative d'un individu par rapport à sa classe d'âge, et non un résultat isolé. Dans le WISC, le score moyen d'un enfant de neuf ans est plus élevé que celui d'un enfant de six ans en valeur absolue, mais ils ont tous deux un QI de 100 car ils se situent au milieu de la courbe de distribution. D'une certaine manière, en valeur absolue, un enfant normal devient de plus en plus intelligent en grandissant. Toutefois, en pratique, son intelligence reste relativement stable, bien que les scores, pris en valeur absolue, ne cessent d'augmenter durant les années d'école. Le QI d'un individu change rarement au-delà de l'âge de 5 ou 6 ans.

Ainsi, le QI offre un élément important pour apprécier la spécificité des résultats afin de voir si ces résultats sont bien en rapport avec la pathologie schizophrénique et/ou autistique ou relèvent plutôt d’une déficience intellectuelle. L’évaluation du niveau d’efficience intellectuelle complète donc l’analyse clinique pour mieux évaluer le patient.

Après les évaluation cliniques et cognitives, nous passons maintenant à la partie biologique de l’étude.

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