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1) Déploiement d’un réseau de recycleries sur le territoire du Centre Ouest Aveyron

Pour créer cette fiche action nous nous sommes reposés sur le premier recensement de projets réalisé le 19/09/2018 afin de commencer le Benchmark. Il a fallu dans un premier temps étudier le contexte et comprendre le fonctionnement d’une recyclerie et les enjeux sur lesquels elles reposent. Définition : « Acteurs du réemploi, les recycleries, également appelées ressourceries, collectent des biens ou équipements encore en état de fonctionnement mais dont les propriétaires souhaitent se séparer, les remettent en état pour les revendre d’occasion à toute personne qui souhaite leur redonner une seconde vie, ou en récupèrent les matériaux pour l’industrie du recyclage » (actu- environnement). En plus de leur mission de réemploi, ces recycleries font office de chantiers d’insertion pour des personnes en difficulté.

Les recycleries vivent par le don d’objets fait par les habitants, le vide maison, la restauration de meubles et création de meubles qu’ils peuvent ensuite vendre à des particuliers. Ces structures vivent aussi par les partenariats qu’il y a avec des entreprises de recyclages qui récupèrent le D3E (Déchet d’équipements électriques et électroniques), le bois, les métaux… Les recycleries peuvent être aidé dans certains cas par des entreprises d’insertion comme le fait la recyclerie du Rouergue. En effet elle emploie 18 personnes en insertion avec un salaire pris en charge à 90% par l’Etat et les 10% restant par la structure. La recyclerie permet à des personnes aux revenus modestes de venir acheter du mobilier, électronique, jouets à des prix attractif.

Pourquoi développer un réseau de recylerie ?

Il serait intéressant de développer un réseau de recycleries sur le territoire du Centre Ouest Aveyron en s’appuyant sur l'expérience des différents acteurs déjà présents sur le territoire. Ce réseau de recycleries aurait pour objectif de diminuer le volume d’encombrants destinés à être jetés afin de les réemployer ou de les recycler, mais aussi d’augmenter l’offre d’emploi en insertion pour des personnes en difficulté. Le développement du réseau d’antenne de recyclerie se ferait avec des partenariats bien établis en s’appuyant sur l’expérience des recycleries existantes car elles bénéficient déjà des partenariats.

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On remarque alors que dans ce cas de figure la recyclerie permet dans un premier temps de favoriser l’action sociale avec l’embauche de personne en difficulté, dans un second temps cela permet aussi de faire de l’écologie en soulageant les déchetteries en récupérant différents objets et encombrants. Aujourd’hui en Aveyron ce sont 177kg/hab/an d’encombrants qui sont expédiés dans les déchetteries. La ressource naturelle n’étant disponible qu’en quantité limitée sur notre planète, il convient d’encourager le réemploi et le recyclage des objets, comme alternatives à la surconsommation. Le territoire du centre ouest Aveyron comprend déjà quelques initiatives pour remédier à cette problématique, il s’agit notamment de recycleries.

Les rencontres ont été déterminantes dans la construction de la fiche action, en effet le retour d’expérience d’acteurs locaux est primordial. Nous avons ainsi rencontré 3 acteurs identifiés sur le territoire :

9. La recyclerie du Rouergue sur la commune de Villefranche de Rouergue. La recyclerie du Rouergue est une structure avec une double casquette. Premièrement elle fait office de chantier d’insertion pour les personnes vulnérables, elle emploie 21 personnes (18 en insertion et 3 encadrants). La deuxième partie est le recyclage et la valorisation de déchets, l’objectif est de diminuer le volume de déchets produits par les habitants, en restaurant certains objets (notamment le mobilier bois) ou bien réalisant différent partenariat pour le recyclage de certains produits comme par exemple l’informatique.

10. La petite recyclerie « Progress » qui est issue de la régie de quartier de Rodez Agglomération. Elle emploie 55 personnes (40 opérateurs, assistante sociale, secrétaire, encadrant, directeur…) pour 1,3 millions d’euros de budget annuel.

11. L’agglomération de Rodez est labélisé « Territoires zéro déchet, zéro gaspillage » programme lancé par le Ministère de l’environnement et portés par l’ADEME. Cet appel à projet a pour but d’accompagner les collectivités dans la prévention, la réutilisation et le recyclage de leurs déchets. Ainsi Rodez l’agglomération a mis en place un programme d’actions autour de cette

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démarche de gestion des déchets durant 3 ans. Il était donc important de rencontre cette EPCI pour que le PETR afin de voir la vision et les projets en cours accompagné par l’agglomération de Rodez.

Ces entretiens ont été réalisés sur site avec présentation des locaux, le fonctionnement de la recyclerie et les perspectives de développement à l’avenir.

Dans certaines collectivités a été mis en place des conteneurs de récupération d’objets, étant donné le faible nombre de recyclerie sur le territoire comparé aux déchetteries. Cela facilite l’accès aux recycleries pour les habitants et les volumes de déchets sont ainsi diminués. Cependant ce sont des petites initiatives présentent sur seulement 2 communes du territoire (Rieupeyroux, Villeneuve d’Aveyron).

Comme il a été dit précédemment Rodez Agglomération est labéllisé « Terrritoire Zéro déchet, Zéro gaspillage », nous avons donc rencontré Sophie Cuesta en charge de la gestion des déchets. Depuis sa prise de compétence en matière de gestion des déchets, le CA Rodez a pour projet de fusionner les 5 déchetteries présentes sur son territoire pour en créer deux. La régie de territoire « Progress » travaillait avec l’agglomération de Rodez sur un projet de ressourcerie lié à la refonte du système de déchetterie (fusion des 5 déchetteries communales pour en créer 2 grandes). Finalement il s’avère qu’Emmaüs remplit cette fonction d’autant plus que c’est un acteur déjà bien identifié sur le territoire. Emmaüs est une association caritative qui fonctionne avec des compagnons rémunérés 350€ par mois, nourris et logés et s’occupent du ramassage d’encombrants qu’ils revendent dans le magasin. C’est un modèle économique avec très peu de charge et cherche à compenser ceci par la vente d’objets. Afin de proposer une offre complémentaire, l’Agglomération et Progress ont un projet qui consisterait à créer une activité semi-industrielle en utilisant des matériaux réutilisables pour en faire du mobilier ou réutiliser et restaurer des DEA (Déchet Element Ameublement).

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La limite posée par les recycleries est la question du gisement, par exemple dans le cas de la récupération des ordinateurs, il faut savoir si le gisement est important, comment le collecter et comment l’exploiter. Quand Progress veut se lancer dans une nouvelle activité il est difficile d’intégrer des personnes avec de la compétence (ex : électricité, plomberie…) Ressort un besoin d’accompagnement pour des études de flux, trouver un modèle économique viable et ainsi l’exploiter. Aujourd’hui l’objectif pour le PETR est dans un premier temps d’accompagner ces structures en les mettant en réseau avec différentes structures en fonction de leurs besoins. Pour l’étude des flux et gisements le PETR pourra envisager de s’appuyer sur MACEO. L’ADEFPAT qui est une structure qui apporte son ingénierie et une méthode de travail afin d’aider les porteur de projets à développer leur activité.

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