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Ventilation des passifs relatifs à des contrats

58 9.5 Classification des actifs par catégories et zones géographiques

Note 10 Ventilation des passifs relatifs à des contrats

10.1 Classifications des contrats

Les contrats dont les principes de comptabilisation et d’évaluation relèvent de la norme IFRS 4 incluent :

 les contrats d’assurance (cf. définition en infra) comportant un aléa pour l’assuré. Cette catégorie recouvre les contrats de prévoyance, retraite, dommages aux biens et les contrats d’épargne en unités de compte avec garantie plancher ;

 les contrats financiers émis par l’assureur comportant un élément de participation aux bénéfices (PB) discrétionnaire : contrats en euros avec participation aux bénéfices discrétionnaire, contrats en unités de compte comportant des supports en euros avec participation aux bénéfices discrétionnaire.

Les contrats financiers relevant de la norme IAS 39 correspondent aux contrats d’investissement sans participation aux bénéfices discrétionnaire : contrats d’épargne en unités de compte sans support euros et sans garantie plancher.

Les contrats qui ne répondent pas à la définition d’un contrat d’assurance et qui ne sont pas non plus des contrats financiers relèvent :

 soit de la norme IFRS 15 s’ils correspondent à une prestation de services ;

 soit de la norme IAS 19 pour les contrats souscrits dans le cadre d’un engagement social du groupe CNP Assurances envers ses salariés.

10.2 Contrats d’assurance et contrats financiers avec PB discrétionnaire

Les contrats d’assurance et les contrats financiers avec participation aux bénéfices discrétionnaire sont comptabilisés selon les principes comptables appliqués par le groupe CNP Assurances, à l’exception des dispositions spécifiques introduites par la norme IFRS 4 et relatives à la comptabilité reflet et au test de suffisance des passifs. Les engagements font l’objet de ce test pour vérifier si les passifs d’assurance, nets d’actifs d’assurance (participation aux bénéfices différées active, et autres actifs incorporels liées à l’assurance) sont suffisants, par comparaison avec la valeur estimée des flux de trésorerie futurs générés par les contrats d’assurance et d’investissement avec participation aux bénéfices discrétionnaire.

Contrats d’assurance

Les contrats en vertu desquels la Compagnie accepte un risque d’assurance significatif de la part d’un tiers (l’assuré) en acceptant d’indemniser l’assuré ou un autre bénéficiaire, si un événement futur incertain déterminé (l’événement assuré) a des conséquences défavorables pour le titulaire ou un autre bénéficiaire, sont classés dans la catégorie des contrats d’assurance.

Un risque d’assurance est un risque autre qu’un risque financier. Un risque financier se définit comme un risque de variation potentielle future d’une ou de plusieurs des variables suivantes : taux d’intérêt, cours d’une valeur mobilière, cours d’une matière première, taux de change ou une variable similaire. Si la variable n’est pas une variable financière, le risque est un risque financier si la variable n’est pas spécifique à l’une des parties au contrat ; dans le cas contraire, il s’agit d’un risque d’assurance. Le risque de rachat, le risque de prorogation ou le risque de dérive des frais généraux ne sont pas des risques d’assurance sauf s’il s’agit de risques initialement supportés par l’assuré auquel l’assureur est exposé en vertu d’un contrat d’assurance.

Pour chaque portefeuille homogène de contrats, le caractère significatif du risque d’assurance est apprécié sur la base d’un contrat individuel représentatif. Le risque d’assurance peut ainsi être significatif alors que la mutualisation des risques au sein d’un portefeuille rend négligeable la probabilité d’une perte significative par rapport aux états financiers sur l’ensemble du portefeuille.

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Contrats financiers avec participation aux bénéfices discrétionnaire

Les contrats qui n’exposent pas l’assureur à un risque d’assurance ou l’exposent à un risque d’assurance non significatif sont classés dans la catégorie des contrats financiers lorsqu’ils créent un actif ou un passif financier. Ils sont qualifiés de contrat financier avec participation aux bénéfices discrétionnaire dès lors qu’il existe un droit pour le titulaire d’un contrat d’obtenir en raison de dispositions contractuelles et/ou de dispositions réglementaires, en supplément des éléments garantis, des bénéfices additionnels :

 dont il est probable qu’ils représentent une part significative du total des bénéfices contractuels ;

 dont le montant ou le rythme d’émergence est contractuellement à la discrétion de l’émetteur ; et

 qui sont contractuellement basés sur la performance d’un pool de contrats ou d’un type de contrats déterminé, les produits des placements réalisés et/ou latents sur un ensemble d’actifs déterminé détenu par l’émetteur ou le résultat de la compagnie, le fonds ou l’entité qui émet le contrat.

Contrats hybrides

Certains contrats émis par le groupe CNP Assurances comportent à la fois une composante « dépôt » et une composante d’assurance. Ces deux composantes ne sont séparées et évaluées de façon distincte que lorsque la composante « dépôt » peut être évaluée séparément et que les droits et obligations qui en résultent ne seraient pas comptabilisés en l’absence de séparation. En cas de séparation, la composante assurance est comptabilisée comme un contrat d’assurance, tandis que la composante « dépôt » est comptabilisée comme un instrument financier selon la norme IAS 39.

En application de cette méthode comptable, les composantes des contrats dits multi-supports émis par le groupe CNP Assurances n’ont pas été séparées.

> Assurance vie et capitalisation Primes

Les primes des contrats en vigueur durant l’exercice sont prises en compte dans les produits, sous réserve des corrections suivantes :

 les primes à émettre font l’objet d’une estimation pour la part acquise à l’exercice, dans le cas des contrats groupe comportant la couverture du risque décès ;

 il est effectué une régularisation pour annulation de primes destinée à faire face aux risques de renonciation à intervenir après l’inventaire sur les primes émises ou restant à émettre. Cette régularisation est effectuée sur les principaux produits, en fonction du taux d’annulation constaté au titre des souscriptions et des renonciations de l’année.

Provisions techniques et mathématiques

Concernant les contrats comportant la couverture du risque décès, la provision constituée contient la quote-part de primes émises et non acquises à la période inventoriée.

Les provisions mathématiques des contrats en euros correspondent à la différence de valeur actuelle des engagements de l’assureur et de l’assuré.

Les provisions d’assurance vie sont constituées sur la base de taux d’actualisation au plus égaux aux taux de rendement prévisionnels, prudemment estimés, des actifs affectés à leur représentation.

L’actualisation des engagements est effectuée en retenant un taux au plus égal au taux du tarif du contrat concerné et en utilisant les tables de mortalité réglementaires ou les tables d’expérience si elles sont plus prudentes. En matière de taux d’actualisation de rentes, il est tenu compte des conséquences de la baisse des taux d’intérêt, lorsque le taux du tarif est jugé trop élevé par rapport aux perspectives attendues de réinvestissement.

La provision globale de gestion, mentionnée à l’article R 343-3.4° du Code des assurances, est destinée à provisionner l’engagement pris par l’assureur de garantir la gestion de ses contrats jusqu’à leur terme, dans le cadre d’hypothèses conformément aux dispositions de l’article 142-6 du règlement ANC n° 2015-11.

Cette provision est déterminée par un calcul prospectif des coûts de gestion qui ne peuvent être financés par la marge administrative et financière. Elle est calculée par ensemble homogène de contrats. Ce calcul repose principalement sur les profils assurés, les caractéristiques des contrats et des hypothèses déterminées sur un historique récent telles que les coûts, les rachats et la production financière. L’estimation de cette provision introduit une évaluation économique de l’optionalité des charges pesant sur la gestion de certains contrats.

Au 30 juin 2018, le montant de la provision globale de gestion pour les contrats épargne retraite s’élève à 260,0 M€.

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Lorsqu’une rémunération excédant le taux minimal garanti, fondée sur les résultats de la gestion technique et financière, est due aux assurés, et qu’elle n’a pas été distribuée aux assurés au cours de la période, son montant figure dans la provision pour participation aux bénéfices.

La participation aux bénéfices comprend aussi la participation aux bénéfices différée latente résultant de la comptabilité reflet.

La provision pour sinistres à payer comprend les sinistres et capitaux échus restant à payer à la fin de la période.

Les provisions mathématiques des contrats exprimés en unités de compte sont évaluées sur la base des actifs servant de support à ces contrats. Les gains ou pertes résultant de la réévaluation de ces derniers sont portés au compte de résultat afin de neutraliser l’impact de la variation des provisions techniques.

Les provisions pour garantie plancher sont évaluées selon la méthode de Black & Scholes.

> Assurance invalidité accident maladie

Les primes sont enregistrées nettes de taxes et d’annulations.

Le chiffre d’affaires correspond aux primes acquises à la période, qui sont déterminées en tenant compte :

 d’une estimation des primes restant à émettre à la clôture de la période,

 de la variation de la provision pour primes non acquises (qui correspond à la quote-part des primes émises et non acquises à la période).

Il est constitué une provision pour risques croissants pour couvrir les écarts temporels existant entre la période de mise en jeu de la garantie et son financement par les primes d’assurance.

Au 30 juin 2018, les provisions pour risques croissants s’élèvent à 232,0 M€ pour les contrats emprunteur. Le calcul de cette provision est réalisé de façon prospective par différence de la valeur actuelle des engagements futurs de l’assureur et de l’assuré, aux taux techniques réglementaires, et intègre des lois d’expérience biométriques (incidence et/ou maintien décès et arrêt de travail) et comportementales (rachat), construites à partir des données historiques des portefeuilles.

Concernant les contrats dépendance en viager, les provisions pour risques croissants s’élèvent à 384,0 M€ au 30 juin 2018. Le calcul de cette provision est réalisé par différence de la valeur actuelle des engagements futurs de l’assureur et de l’assuré. Ce calcul s’appuie en particulier sur les lois d’expérience biométriques (incidence et maintien en dépendance) construites sur l’historique du portefeuille, des lois règlementaires sur le décès et un taux d’actualisation évalué sur la base de la structure d’actif en représentation de ces engagements.

Les sinistres sont enregistrés dans la période de survenance sur la base des déclarations reçues, ou selon des estimations, lorsqu’ils ne sont pas encore connus.

L’évaluation des provisions de sinistres est fondée sur la valeur estimée des dépenses prévisibles nettes d’éventuels recours à recevoir.

Une participation aux bénéfices différée est constatée pour les contrats comportant une clause de participation aux bénéfices selon les principes de la comptabilité reflet.

Les frais de gestion des dossiers de sinistres sont provisionnés.

> Test de suffisance des passifs d'assurance

À chaque arrêté comptable, le groupe CNP Assurances s’assure que les passifs d’assurance comptabilisés nets d’actifs d’assurance (participation aux bénéfices différée, coûts d’acquisition différés et actifs incorporels liés à l’assurance) sont suffisants en utilisant les estimations actuelles de flux de trésorerie futurs issus des contrats d’assurance et des contrats financiers avec participation aux bénéfices discrétionnaire. La réalisation de ce test repose sur les outils de modélisation de gestion actif/passif, et permet d’évaluer les engagements dans un grand nombre de scenarii économiques par une approche stochastique après prise en compte notamment des dérivés incorporés (options de rachat des assurés, taux garantis…) et des frais de gestion. Ce test permet de déterminer la valeur économique des passifs qui correspond à la moyenne des trajectoires stochastiques. Pour la réalisation de ce test, le groupe CNP Assurances procède à un regroupement de ses contrats similaires. Les résultats du test sont analysés au niveau de l’entité juridique : si, au niveau de l’entité juridique, la somme de la valeur de rachat et de la participation aux bénéfices différée (active ou passive), nette des coûts d’acquisition différés et d’actifs incorporels liés, est inférieure aux provisions d’assurance évaluées à la juste valeur, l’insuffisance est enregistrée en contrepartie du résultat.

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> Comptabilité reflet

La comptabilité reflet permet de répondre comptablement au risque de déséquilibre actif/passif artificiellement généré par des modes différents de valorisation de l’actif et du passif. Lorsque l’évaluation des passifs, des frais d’acquisition reportés ou des portefeuilles de contrats figurant à l’actif est directement affectée par la réalisation des plus ou moins-values des actifs, une provision pour participation aux bénéfices différée est comptabilisée en contrepartie des plus ou moins-values latentes reconnues dans les placements. Cette participation aux bénéfices différée est comptabilisée selon les mêmes modalités que le sous-jacent : en contrepartie du résultat ou de la réserve de réévaluation.

La provision pour participation aux bénéfices différée est déterminée en appliquant aux montants des réévaluations de l’actif les taux de participation estimés sur la base des obligations contractuelles attachées à chaque portefeuille.

L’estimation de ces taux prend notamment en compte les éléments suivants : clauses de participation aux bénéfices réglementaires et contractuelles, programme de réalisation des plus ou moins-values et politique de distribution de l’assureur. Les taux de participation appliqués aux plus et moins-values latentes lors de la mise en œuvre de la comptabilité reflet sont identiques à ceux appliqués aux retraitements de consolidation pour déterminer les participations différées.

La détermination de la quote-part de plus ou moins-values revenant aux assurés est déterminée selon les caractéristiques des contrats susceptibles de bénéficier de ces plus ou moins-values. Les contrats ne comportant aucune clause de participation aux bénéfices et ne rentrant pas dans les règles de participation minimum réglementaire ne sont pas compris dans le périmètre de la comptabilité reflet.

Le montant de la participation aux bénéfices différée nette issue de la comptabilité reflet est comptabilisé, soit au passif (participation aux bénéfices différée passive nette), soit à l’actif du bilan (participation aux bénéfices différée active nette), suivant la situation de l’entité juridique considérée.

> Test de recouvrabilité de la participation aux bénéfices différée active

La participation aux bénéfices différée, lorsqu’elle est active, est soumise à un test de recouvrabilité. Ce test vise à démontrer que son montant (déterminé en application des taux de participation décrits précédemment), dans le contexte de continuité d’exploitation dans lequel s’inscrit le groupe CNP Assurances, est recouvrable sur des participations aux bénéfices futures ou latentes et ne conduit pas une insuffisance des engagements comptabilisés par le groupe CNP Assurances par rapport à ses engagements économiques. Ce test de recouvrabilité est mené suivant la même méthodologie que le test de suffisance des passifs décrit au paragraphe précédent ; il est réalisé au niveau de chaque portefeuille afin de prendre en compte les règles de cantonnement dans l’appréciation de la recouvrabilité.

Conformément à la recommandation du Conseil National de la Comptabilité (CNC) du 19 décembre 2008 relative aux modalités de reconnaissance des participations aux bénéfices différées actives dans les comptes consolidés des organismes d’assurance, la recouvrabilité de la participation aux bénéfices active est confortée par l’appréciation prudente de la capacité de détention des actifs, notamment en matière de collecte future dans les flux prévisionnels.

De même, la capacité d’absorption par les rendements futurs de ces moins-values latentes est testée dans un environnement de rachats défavorable jamais encore connu.

> Réassurance Cessions

Les primes, sinistres et provisions sont enregistrés bruts de cession en réassurance. La quote-part cédée est incluse dans le résultat de la réassurance.

La part des cessionnaires dans les provisions techniques fait l’objet d’un test de dépréciation à chaque arrêté. S’il existe des preuves tangibles, par suite d’un événement survenu après la comptabilisation initiale, que la provision à charge d’un réassureur doit être dépréciée, le groupe CNP Assurances réduit la valeur comptable de cet actif en conséquence et comptabilise la perte qui en résulte dans le compte de résultat. Lorsque l’actif de réassurance est garanti par des titres reçus en nantissement, la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs estimés de l’actif reflète les flux de trésorerie qui pourraient résulter de la réalisation du gage après déduction des coûts liés à la mise en œuvre de cette garantie, que la réalisation soit probable ou non.

Acceptations

Les contrats d’acceptation en réassurance comportent un risque d’assurance significatif et sont donc comptabilisés comme des contrats d’assurance.

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