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III.4 Réponses aux principaux besoins exprimés par les arboriculteurs enquêtés

III.4.5 La valorisation de la production

Afin d’améliorer la rentabilité des exploitations, nous venons de voir que les arboriculteurs peuvent diminuer leurs principales charges. Une autre solution consiste à mieux valoriser la production en commercialisant les fruits auprès des circuits les plus rémunérateurs et en transformant les écarts de triage.

a) La commercialisation

Focus sur la consommation de fruits et légumes biologiques en France

En 2012, la consommation de fruits et légumes biologiques (en terme de volume) est en légère baisse par rapport à 2011. Par contre, du fait de l’augmentation des prix en 2012, la consommation de fruits et légumes biologiques (en valeur) est en progression (Vieux-Rochas, 2013). Le nombre de consommateurs hebdomadaires ou quotidiens de produits biologiques est en augmentation (Réussir F&L, 2013). Ces consommateurs achètent des fruits et légumes biologiques en plus petites quantités mais plus souvent (Vieux-Rochas, 2013).

Focus sur la commercialisation des fruits en PACA

Dans cette étude, 37 % de la production est commercialisée en circuit court (CC) contre 63 % en circuit long (CL). Les circuits courts sont des circuits de commercialisation qui comprennent zéro ou un intermédiaire entre le producteur et le consommateur alors que les circuits longs comptent plusieurs intermédiaires entre ces deux acteurs (Moustier, 2013). Les grossistes (35 %) et les coopératives (14 %) sont les deux types de circuits de commercialisation les plus utilisés par les arboriculteurs enquêtés (figure 18). Ils sont suivis par les ventes à la ferme (14 %) et les marchés (11 %). 86 % des arboriculteurs interrogés commercialisent leur production via un à trois circuits de commercialisation différents (figure 19). Dans cette étude seulement 0,13 % des ventes sont réalisées via internet. Les achats en ligne se développent, les arboriculteurs vont peut-être être amenés, à l’avenir, à commercialiser leurs produits transformés (jus de fruits, huiles…) par le biais d’internet. Cet outil leur permettrait également de fidéliser leurs clients de passage (notamment les touristes).

Figure 18 : Proportion (en pourcentage) des circuits de commercialisation les plus répandus chez les arboriculteurs interrogés (S. FRAYSSINET).

Figure 19 : Répartition des exploitations enquêtées en fonction du nombre de circuits de commercialisation qu’elles réalisent (Source S. FRAYSSINET).

Dans cette étude, les arboriculteurs commercialisant leurs fruits majoritairement en circuits courts cultivaient moins d’espèces que les autres arboriculteurs (p-valeur ANOVA : 0,023). De plus, il est également à noter, que dans cette étude, la valeur ajoutée est plus élevée pour les exploitations dont les fruits sont majoritairement commercialisés en circuits longs (p-valeur ANOVA : 0,00583).

Une des raisons pouvant expliquer cette différence est le fait que nous avions accès à un peu moins de comptabilité pour les exploitations commercialisant leurs fruits majoritairement en circuits courts.

b) Les chambres froides et les ateliers de conditionnement Chambres froides

Dans cette étude, 47,5 % des exploitations possédaient au moins une chambre froide. Ce type d’infrastructure est utile pour conserver les fruits de quelques jours à plusieurs semaines. Les exploitations qui possèdent une chambre froide avaient une valeur ajoutée supérieure (54 % du chiffre d’affaires en moyenne) à celles qui n’en possédaient pas (36 % du chiffre d’affaires en moyenne) (p-valeur ANOVA : 0,01).

Les arboriculteurs qui avaient une chambre froide commercialisaient leur production principalement en circuit long (p-valeur ANOVA : 0,0107). 70 % des arboriculteurs qui possèdent une chambre froide produisent des fruits à pépins. Dans cette étude, la capacité de stockage moyenne de leurs chambres froides est équivalente à 6 tonnes par hectare (avec une variation entre 0,1 et 26 tonnes stockables par hectare).

Atelier de conditionnement

70 % des exploitations enquêtées possèdent un atelier de conditionnement. Parmi les 30 % des exploitations qui ne possèdent pas d’atelier de conditionnement une exploitation sur trois commercialise sa production par l’intermédiaire de coopératives et les autres vendent leur production dans des paloxs. Les exploitants qui conditionnent leurs fruits utilisent soit des caisses pour le vrac (49 %), soit des plateaux (20 %), soit des bouteilles (12 %), soit des barquettes (8 %), soit des paloxs (8 %), soit des sachets (3 %).

c) La transformation

45 % des arboriculteurs enquêtés transforment leurs fruits. Une étude précédente en PACA avait montré que seulement 19 % des maraîchers biologiques interrogés transformaient leurs légumes (Bio de Provence, 2012). L’usage de la transformation pour valoriser leur

34 biologiques de PACA. 95 % des exploitations réalisant la transformation de fruits sont des exploitations dont la surface en production est entièrement biologique. Pour transformer leurs fruits, 22 % d’entre eux possèdent un atelier de transformation sur l’exploitation, 15 % font appel à un prestataire et 8 % utilisent ces deux types ateliers. Les oléiculteurs transforment toute leur production en huile d’olives (25 % d’entre eux possèdent un moulin personnel). Les arboriculteurs enquêtés ont opté pour la transformation en huile (34 %), en jus de fruits (31 %), en confitures (27 %) en conserves (4 %) et en alcool (4 %). Les producteurs qui transforment leurs fruits, commercialisent leur production en circuits courts (p-valeur ANOVA : 8,08 10-8).

Les arboriculteurs enquêtés ont émis le souhait d’avoir davantage d’informations sur les possibilités de transformation. Une enquête téléphonique a été réalisée auprès des transformateurs de fruits biologiques en PACA. Les résultats de cette étude figurent en annexe 22.

d) Réponse aux besoins des arboriculteurs concernant la commercialisation

Lors de l’enquête, parmi les besoins exprimés par les arboriculteurs, la nécessité d’avoir un document synthétisant les différents circuits de commercialisation en PACA, est ressortie à plusieurs reprises.

Afin que les agriculteurs puissent trouver les circuits de commercialisation proches de chez eux, des cartes de localisation permettant de situer géographiquement les différents acteurs de la commercialisation des fruits biologiques en PACA ont été réalisées. Afin de ne pas surcharger les cartes, les acteurs ont été séparés en fonction des groupes suivants :

- les Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP) commercialisant des fruits en PACA,

- les AMAP de la région PACA ne commercialisant pas de fruits, - les points de vente collectifs en PACA,

- les magasins biologiques en PACA,

- les grossistes, les expéditeurs, les coopératives et les Société d’Intérêt Collectif Agricole (SICA),

- les transformateurs en PACA.

Une double page du livret est consacrée à chaque acteur. Sur la première page des explications sur le circuit de commercialisation et un tableau classant les structures en fonction de chaque département sont mentionnés. Une carte de la région PACA localisant toutes ces structures figure sur la seconde page. Une de ces doubles pages est présente dans l’annexe 21.

Par faute de temps, le recensement de tous les marchés présents dans la région PACA n’a pas pu être réalisé. Il serait utile de s’y intéresser lors d’une prochaine étude.

III.4.6 La rentabilité des exploitations

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