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1.1 Echantillon étudié

Nous retrouvons une variabilité de genre, âge, sexe, ville, lieu et mode d’exercice chez les vingt premiers médecins permettant d’approcher la diversité des points de vue attendue pour l’analyse qualitative. De même cet échantillon propose toutes les combinaisons possibles vis-à-vis du statut tabagique et cigarette électronique.

Pour l’analyse quantitative nous n’avons malheureusement qu’un faible effectif (30 médecins dont deux perdus de vue) correspondant à un taux de participation de 29%. Si l’on souhaite comparer cet échantillon avec les données démographiques publiées en 2016 par le CNOM (85) pour la région Ile-de-France on retrouve un âge moyen de notre population représentatif de celui des médecins généralistes franciliens (54,6 ans face à 53 ans). La répartition des âges est également superposable : âge < 40ans 13% dans l’échantillon contre 13,6% en Ile-de-France et âge> 60ans 37% face aux 30,9% régionaux. Les femmes sont sous- représentées dans notre échantillon : 26,7% contre 50,8% des médecins franciliens. L’activité salariée est également peu présente: 3% par rapport aux 45,9% des médecins d’Ile-de-France.

1.2 Points forts

Originalité de notre étude

La recherche sur le développement d’outils d’aide à la consultation en médecine générale est peu étendue jusqu’à présent, ce qui marque la singularité de notre travail. De plus, le choix d’une méthode mixte avec la réalisation concomitante d’entretiens semi-dirigés et d’auto-questionnaires présente un aspect novateur non négligeable et nous a permis d’élaborer un ouvrage riche en données pouvant être exploitées pour des études futures.

Validité de la méthode

Nous avons essayé de répondre au mieux aux critères de validation scientifique au cours de notre travail. L’objectif et le déroulement de notre étude mixte ont été présentés à chaque médecin (oralement puis souligné par des phrases courtes d’introduction au départ des questionnaires) avant le recueil de données conformément aux critères de validation interne. Chaque praticien de notre échantillon a eu accès à la retranscription écrite de ses deux entretiens. Pour les deux analyses, les données ont été rendues anonymes dès le commencement du recueil.

Afin de satisfaire aux critères de validité interne propres aux analyses qualitatives, nous avons vérifié la saturation des données par deux entretiens supplémentaires. Les tables de codages axial (ouvert) contenant les verbatims de chaque médecin ont été ajoutées en annexes afin d’illustrer les résultats.

Dans un souci de fidélité nous nous sommes efforcés d’expliquer clairement les étapes de notre méthode et la fiabilité de notre étude a été encouragée par la réalisation d’entretien tests.

Les entretiens

Nous sommes ravis d’avoir pu rencontrer deux fois 28 médecins généralistes pris dans leurs responsabilités et contraintes de temps. Partant de l’hypothèse que les praticiens sont peu disponibles, l’examinateur est resté volontairement tout au long du remplissage des deux auto-questionnaires afin de rendre les résultats plus exploitables. Le but était d’augmenter le nombre de réponses totales (risque de réponses partielles ou non réponses lors de passation différée), de diminuer les incompréhensions et de minimiser des effets d’interprétations (expressions des doutes par les interviewés).

Concernant les données sur la pratique, nous avons essayé d’éviter les biais de mémorisation et de désirabilité des médecins en leur demandant de tester notre brochure sur des cas concrets de patients.

1.3 Faiblesses et limites

Biais d’investigation

Par rapport à la construction des questionnaires, nous pouvons relier certaines particularités des résultats au fait que plusieurs questions abordant le même axe de réponse différaient entre les deux entretiens. Ceci a pu compliquer les comparaisons avant et après lecture de notre brochure. C’est notamment le cas avec les interrogations sur l’opinion des médecins sur la CE ou encore les conseils délivrées : les réponses au deuxième entretien sont moins fournies que lors de la première entrevue. Par exemple sur leur opinion : au départ plus de précisions était demandées par la question Quels seraient pour vous les côtés positifs et

négatifs ?alors qu’au deuxième entretien la réponse attendue à l’interrogation Quel est votre opinion aujourd’hui vis-à-vis de la cigarette électronique ? est plus vague. De plus, la

d’OBLIGATION de présence de nicotine a pu être mal lue par certains médecins qui pour certains exprimaient à voix haute « oui il PEUT il y en avoir ».

L’absence d’expérience et de formation préalable sur les techniques de communication par l’enquêteur ont pu biaiser la qualité des entretiens. Ce chercheur étant lui-même interne en médecine, il est possible que certains médecins ne se soient pas livrés complètement. De plus, la neutralité nécessaire à la bonne réalisation des entretiens a pu être gênée par les orientations subjectives de l’enquêteur même si la précaution d’inscrire ses postulats de réponses avait été prise au préalable. Nous avons essayé d’atténuer ces défauts inhérents à la méthode qualitative par la complémentarité de l’étude quantitative objective.

Les entretiens ont été réalisés dans leur intégralité aux cabinets des médecins avec tous les désagréments inhérents à ce lieu de travail (interruptions téléphoniques ou autres, manque de temps…). Bien que nommée précédemment comme atout de notre étude, la présence de l’examinateur tout au long du recueil de données a pu favoriser un effet d’influence lié à l’enquêteur et un biais de désirabilité sociale.

Biais d’interprétation

Les médecins étaient avertis de la date de réalisation de l’entretien plusieurs jours avant: ils avaient donc la possibilité de s’informer sur le thème de l’e-cigarette avant le premier entretien ou de relire la brochure avant la deuxième entrevue.

Les entretiens et l’analyse des résultats ont été réalisés par la même personne ce qui a pu engendrer un défaut de neutralité. Nous regrettons de n’avoir pu réaliser en double aveugle la première étape d’analyse qualitative (codage ouvert axial) avec un deuxième enquêteur ce qui aurait permis de renforcer la validité interne de notre étude.

Autres limites

La faiblesse de notre échantillon et le caractère descriptif de notre travail ne nous a pas permis d’établir des liens de causalité entre les différents facteurs étudiés.

Une vérification de la cohérence des données avec la littérature préexistante n’a pu être réalisée en l’absence d’études testant des outils d’informations sur la cigarette électronique auprès des médecins généralistes.

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