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Les équations du bilan énergie, décrites au chapitre 4, sont rappelées ci-dessous. L’expression de l’énergie interne totale initiale du système a été modifiée pour prendre en compte la présence d’hydrure de sodium dans l’échantillon utilisé pour l’essai V1.

Ç$‹½ = 8 $ M$N9$ (4-37)

• Avec He, l’enthalpie en entrée :

$= SoN,$ℎoN,$W + S+1A,$ℎ +V1A,$ (4-38)

• Uech, l’énergie interne totale initiale du système assimilée à son enthalpie :

Ç$‹½ = $‹½= SQ ℎQ + S( +)Q ℎ( +)Q (5-14)

• Hs, l’enthalpie en sortie :

= SWW+ SVV (4-40)

o Où l’enthalpie molaire de l’effluent gazeux est calculée par la relation suivante :

ℎW( , È) = ¹oN,

oN,W + ¹+1, ℎW+1, + ¹+1A, ℎ+W1Q, (4-41)

o Et l’enthalpie molaire de l’effluent liquide, la solution aqueuse de soude, est calculée

par la relation suivante : ℎV( , É) = #

+1Aℎ+QV1A(0 ° ) + # A+∆ ÊA+(20 ° ) + ℎ *A+( , É) (4-43)

Les quantités molaires utilisées sont les valeurs réconciliées.

Les quantités d’énergie mises en jeu au cours des essais V1, V2 et V3 sont présentées dans le Tableau 5-7. Les pertes sont exprimées en pourcentages, relativement à l’énergie générée par les réactions. Les expressions suivantes sont utilisées :

OC•gC@ % = 100 × M$N9$

Né ‹9FEG (5-15)

Avec ∆ Né ‹9FEG l’énergie produite par les réactions d’hydrolyse du sodium, de l’hydrure de sodium

et de dissolution de la soude.

∆ Né ‹9FEG = SQ × (−43 823 ê = nu=⁄ ) + S( +)Q × (−29 823 ê = nu=⁄ ) (5-16)

Les paramètres utilisés pour ces essais (débits d’eau et d’argon, compositions initiales des échantillons) sont présentés en partie 4.1 de ce chapitre, dans le Tableau 5-4.

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Tableau 5-7 : Quantités d’énergie mises en jeu lors des essais V1, V2 et V3.

# Essai ÒÏÐ,Ñ [cal] ÒÒÓÔ,Ñ [cal] ÒéÖ×Ø [cal] Òëì [cal] Òëí [cal] ÎîÑÐïÑë [cal] ÒÐééÖïðñåë [cal] Pertes [%] V1 -118 -38810 -293 -2346 -40289 -3706 -7363 50,3 V2 -56 -40496 0 -8590 -35221 -3259 -8037 40,5 V3 -91 -40172 0 -6941 -37087 -3766 -7761 48,5 La comparaison des essais V1 et V2 (réalisés tous les deux avec la grille en acier, essai V2 avec réacteur calorifugé), permet de mettre en évidence des pertes thermiques aux parois de l’ordre de -450 cal. L’isolation thermique du réacteur a permis d’abaisser les pertes de 50,3 % à 40,5 % de l’énergie produite.

La comparaison des essais V2 et V3 indique que l’utilisation de la grille en céramique augmente les pertes de 500 cal environ. Pour conforter ces observations, une étude des transferts thermiques au sein des deux grilles a été réalisée.

Chaque grille a été modélisée, un échantillon de sodium cylindrique disposé au centre de chacune d’entre elle. Une température de 97,8 °C a été imposée dans l’échantillon. Les profils de températures au sein des grilles en régime stationnaire sont représentés en Figure 5-9 et Figure 5-10.

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Figure 5-10 : Modélisation des transferts thermiques dans la grille en céramique.

Les caractéristiques des deux grilles et une estimation de l’énergie retenue dans chacune d’elle sont présentées dans le Tableau 5-8.

Tableau 5-8 : Estimation des pertes attribuées à l’inertie thermique des grilles.

Grille ρ [kg.m-3] k [W.m-1.K-1] Cp [J.kg-1.K-1] Masse [g] Température initiale [°C] Température finale moyenne [°C] Énergie [cal] Acier 8000 16,3 500 200 26 90 1534 MACOR 2520 1,46 790 222 26 72 1924

L’énergie retenue dans la grille en acier est estimée à 1500 cal environ. L’énergie retenue dans la grille en céramique est estimée à 1900 cal environ.

La différence d’énergie perdue estimée entre les deux grilles est d’environ 400 cal. Cette valeur est cohérente avec la différence de 500 cal entre les essais V2 et V3 calculée par le bilan énergie.

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Sur les valeurs calculées des pertes thermiques, 500 cal sembleraient donc imputées aux pertes aux parois et 1500 ou 1900 cal seraient imputées à l’inertie thermique de la grille. Cela réduit les pertes inexpliquées à -1706 cal pour l’essai V1, -1759 cal pour l’essai V2 et -1866 cal pour l’essai V3, soit respectivement pour chaque essai, 23,2 %, 21,9 % et 24,0 % des quantités d’énergie produites.

Ces quantités d’énergie perdue inexpliquées pourraient être dues à un phénomène de condensation sur les parois, légèrement observé sur certains essais, et à une sous-estimation des pertes thermiques en parois du réacteur (l’isolation apportée par le calorifuge pouvant peut-être être améliorée).

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Conclusions

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Les différentes opérations de qualification décrites dans ce chapitre ont permis de :

• Valider le dispositif de piégeage du tritum, en quantifiant les pertes liées au tritum non retenu dans les barboteurs à des valeurs inférieures à 1 %. L’efficacité de la conversion par oxydation chimique de HT en HTO a également été démontrée.

• Valider l’opération de distillation, excluant toute perte éventuelle de tritium durant cette opération.

• Valider les bilans matière sur des essais réalisés avec des échantillons de compositions connues. Les écarts calculés, inférieurs à 9 % sur le bilan massique global, sont révélateurs des incertitudes importantes associées à certaines mesures, telles que la quantité d’eau vaporisée ou la quantité d’hydrogène produite. La réconciliation des données permet de pallier ces écarts.

• Valider les bilans thermiques, en démontrant l’importance des pertes d’énergie aux parois du réacteur et d’accumulation d’énergie dans la grille de maintien du sodium. Les pertes restantes, évaluées à environ 20 % de l’énergie générée par les réactions, sont considérées acceptables pour l’exploitation des bilans enthalpiques.

Chapitre 6

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Présentation des résultats

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L’ensemble des résultats utilisés pour interpréter le comportement du tritium lors d’une hydrolyse de sodium est regroupée dans cette partie. Une attention particulière est portée à l’analyse des phénomènes physico-chimiques complexes mis en jeu lors de cette hydrolyse, et en particulier le comportement du sodium, de l’hydroxyde de sodium (solide, solide hydraté et en solution aqueuse) et de l’eau. Une distinction est faite entre les résultats qualitatifs et quantitatifs. Les résultats qualitatifs sont issus des observations faites à l’œil nu durant la totalité des essais et enrichis par des essais filmés par caméras haute-définition, ultra-rapide et infrarouge. Les résultats quantitatifs sont issus des mesures réalisées lors des essais, décrites dans le chapitre 4 de ce manuscrit. Ils ont été obtenus sur la base d’une exploitation approfondie des bilans matière et énergie.