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distribution d'abondance est équilibrée. A l'inverse, une valeur faible correspond soit à un peuplement caractérisé par un nombre d'espèces faible pour un nombre d'individus élevé, soit à un peuplement dans lequel il y'a une espèce dominante.

2.5.2. Equitabilité (équirépartition):

L'équitabilité constitue une seconde dimension fondamentale de la diversité

(Ramade, 1984). Elle est le rapport entre la diversité spécifique (H') et la diversité maximale

(H'max), elle s'exprime comme suit:

E = H' / Hmax avec H'max = Log2(S)

S: étant le nombre d'espèce formant le peuplement.

L'équitabilité permet de comparer les structures des peuplements. La valeur de E varie de 0 à 1; elle tend vers 0 quand les différentes populations ne sont pas en équilibre entre elles et lorsque la quasi-totalité des effectifs est concentrée sur une espèce, elle tend vers 1 quand il existe un équilibre entre les populations et lorsque toutes les espèces ont une même abondance.

2.6. Paramètres physico-chimiques des eaux des stations d’étude:

Des prélèvements des échantillons d’eau ont été effectués mensuellement durant l’année 2010/2011, au niveau des cinq stations situées en milieu rural, dans des flacons en plastique d’eau minérale de 1,5 l; puis acheminés au service laboratoire Sonatrach de Skikda pour l’analyse. Les analyses physico-chimiques ont concernées les paramètres suivant: T°C, pH, Conductivité électrique, Alcalinité (TA, TAC), Dureté totale (TH), Chlorures, Calcium, Magnésium. Ces paramètres servent à définir les caractérisations de chaque station étudiée. Leur connaissance peut expliquer globalement le développement et l’évolution des organismes aquatiques. Aussi, ses données peuvent servir comme un moyen de comparaison entre les stations et la diversité des peuplements culicidiens.

40 2.6.1. PH (Potentiel Hydrogène):

Le pH présente la concentration en ions H+ de l’eau. Il traduit ainsi la balance entre acide et base sur une échelle de 0 à 14,7 étant le pH de neutralité. Ce paramètre caractérise un grand nombre d’équilibre physico-chimique et dépend de facteurs multiples, dont l’origine de l’eau (Permo, 1981).

2.6.2. Conductivité électrique:

La conductivité électrique représente la résistance qu’oppose l’eau au passage d’un courant électrique. Elle est exprimée en µS/ cm. C’est un paramètre d’appréciation des concentrations globales des matières en solution (éléments ionisés dissous) dans l’eau. La conductivité donne une idée de la minéralisation d’une eau et est à ce titre un bon marqueur de son origine. La conductivité électrique dépend des charges de matière organique endogène et exogène, génératrice de sels après décomposition et minéralisation et également avec le phénomène d’évaporation qui concentre ces sels dans l’eau, elle varie aussi suivant le substrat géologique traversé (HCEFLCD, 2006).

2.6.3. Température:

La température des eaux de surface dépend du climat et des conditions atmosphériques. Ce paramètre révèle un impact direct sur le développement et le cycle biologique de la plupart des insectes aquatiques. La température agit en particulier sur la durée de développement des stades larvaire (Rodier, 2009).

2.6.4. La dureté totale (Titre Hydrométrique T.H):

La dureté totale d'une eau est produite par les sels de calcium et de magnésium qu'elle contient. On distingue: une dureté carbonatée qui correspond à la teneur en carbonates et bicarbonates de Ca et Mg et une dureté non carbonatée produite par les autres sels. La dureté est mesurée par le titre hydrotimétrique exprimé en °F (degré français); 1°F correspond à 10 mg de carbonate de Calcium dans 1 litre d'eau. Elle résulte principalement du contact des eaux souterraines avec les formations rocheuses: le calcium dérive de l’attaque du CO2 dissout par les roches calcaires (dolomies) ou de la dissolution sous forme de sulfate dans le gypse. La dureté d’une eau naturelle dépend de la structure géologique des sols traversés

41 2.6.5. L’alcalinité:

Titre alcalimétrique (TA): Ce paramètre témoigne de l’alcalinité d’une eau en prenant en compte la concentration en carbonates et en bases fortes. Cette analyse se fait en présence de phénolphtaléine qui vire de l’incolore au rose-fuchsia à un pH de 8,2. Le Titre alcalimétrique s’exprime en degré français (°f).1°f = 3,4 mg/l d'ion hydroxyde OH- ou 6,0

mg/L d'ion carbonate (CO32-), ou encore 12,2 mg/L de l'ion hydrogénocarbonate HCO3-

(Harrat, 2007).

Titre Alcalimétrique Complet (TAC): est la grandeur utilisée pour mesurer le taux d’hydroxydes, de carbonates et de bicarbonates d’une eau, son unité est le degré français (°f ou °fH). En titrant l’eau à analyser avec un acide, on obtient un premier point de neutralisation qui est le TA (titre alcalimétrique) et qui correspond à pH 8,2 (virage de la phénolphtaléine). À ce stade, on a neutralisé l’ensemble des hydroxydes et des carbonates. En continuant le dosage, on est amené à un deuxième point de neutralisation à pH 4,4 (virage de l’hélianthine). On aura alors dosé la totalité des hydroxydes, carbonates et bicarbonates présents initialement. Il s'agit de faire attention aux unités utilisées dans les équations, qui s'écrivent différemment suivant que l'on utilise des °f ou des mol/L (Harrat, 2007).

2.6.6. La teneur en substances minérales dissoutes:

Chlorure: La mesure du chlorure est effectuée par la méthode titrimétrie Afnor (NF iso 9297). Il est composé d’un atome de chlore chargé d'un électron supplémentaire; c'est un ion négatif (anion), dit halogénure; un atome de chlore ayant gagné un électron. Il est aussi produit lors de la dissociation du chlorure d'hydrogène dans l'eau. Des chlorures peuvent être localement impliqués dans les pluies acides et phénomènes d'acidification d'eaux superficielles ou souterraines. La concentration en chlorures dans une eau dépend de l'origine de celle-ci (proximité d’eau salée, rejets domestiques ou industriels) ainsi que de la nature du terrain qu’elle traverse. En général, la présence de chlorures dans une eau est fréquente à des teneurs inférieures à 20 mg/l. Ils donnent une bonne indication du degré d’eutrophisation des cours d’eau et un excès de chlorures est généralement dû à une pollution urbaine (Station d’épuration) ou industrielle particulière (ex: agroalimentaire); (Bremond & Vuichard, 1973).

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Calcium (mg/l): C’est est un métal alcalino terreux extrêmement répandu dans la nature et en particulier dans les roches calcaires sous forme de carbonates. Composant majeur de la dureté de l'eau, sa teneur varie essentiellement suivant la nature des terrains traversés. Il existe surtout à l'état d'hydrogénocarbonates et en quantité moindre, sous forme de sulfates, chlorures, etc. Pour déterminer la dureté calcique on utilise l'EDTA (acide éthylénediamine tétracétique) comme complexant. Auparavant on précipite le magnésium sous forme de Mg (OH)2 pour obtenir un PH = 12, par addition de la soude, l'indicateur utilisé est sensible aux

seuls ions de calcium, c'est le murixide qui répond à cette condition (Belghiti et al., 2013).

Magnésium (mg/l): Les teneurs en magnésium des eaux sont extrêmement variées et liées principalement à la nature des terrains traversés. Dans les régions riches en roches magnésiques, l’eau peut contenir des concentrations de 10 a 50 mg/L de cet élément, la dureté est souvent due aux ions Ca2+ et Mg2+ (Belghiti et al., 2013).

2.7. Analyse statistique:

2.7.1. Description des données:

Pour mieux décrire les différents paramètres morphométriques relatives, aux adultes mâles et femelles et aux larves du quatrière stade, nous avons calculé, certains paramètres statistiques de base tels que: la moyenne arithmétique ( x ), qui est un paramètre de position et de tendance centrale, l'écart-type (s) qui mesure la dispersion des données autour de la moyenne, les valeurs minimales (x min) et maximales (x max) qui donnent, toutes les deux, une idée sur l’étendue des données, et enfin, l’effectif (n) qui nous renseigne sur l’importance des données traitées. Certains de nos résultats sont représentés sous forme d'histogramme sur Excel. Cependant, l'analyse statistique a été réalisée à l'aide du logiciel MINITAB16 FR, adopté pour l’analyse de la variance univariée (ANOVA) et pour l’analyse de la variance multivariée (MANOVA).

2.7.2. Analyse de la variance univariée ANOVA:

Ce test consiste à comparer les moyennes de plusieurs populations à partir des données d’échantillons aléatoires simples et indépendants (Dagnélie, 2009). La réalisation du test se fait soit en comparant la valeur de Fobs avec une valeur théorique F1-α correspondante, extraite à partir de la table F de Fisher pour un niveau de signification α

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