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La vérité et rien que

Dans le document Un ange dans le ciel, Jujuecolo (Page 30-34)

la vérité

Peu de temps après sa sortie de l'hôpital, Jeanne repensa encore au songe qu'elle avait eut pendant son séjour. La jeune fille se demandait pourquoi l'ange Sophie se trouvait près du cadavre de la jeune femme qui venait de mourir après son accident de voiture.

Une nuit, l'enfant décida de poser cette question à l'ange.

Lorsqu'elle commença à rêver, elle vit apparaître Sophie dans cette même

lumière, comme à son habitude. Une fois qu'elle vit nettement le femme, elle lui demanda alors:

– Sophie... Je voudrais savoir quelques chose... que faisiez-vous près du cadavre de la femme que j'ai vu dans mon rêve?

Silence. L'ange regarda vers le sol, sans dire un mot. Puis, la jeune fille insista: – Je vous en prie... Je veux savoir la vérité, et rien que la vérité...

Autre moment de silence. Mais cette fois-ci, l'ange Sophie la regardait. Après avoir expiré, celle-ci lui dit:

– Je te dirai la vérité très bientôt... Mais aujourd'hui n'est pas le bon moment pour te l'annoncer...

– Quand le saurai-je alors? – C'est à toi de le décider... Et après ces paroles, elle disparut.

A son réveil, Jeanne pensa encore aux paroles de l'ange. Elle se leva, se prépara et descendit dans la cuisine pour prendre son petit-déjeuner avec les autres. Avant de sortir de sa chambre, son cochon d'Inde, qui s'est réveillé quelques minutes après sa maîtresse, lui demanda:

– Je lis sur ton visage que quelques chose te perturbe... Veux-tu qu'on en parle?

– Oui... Mais peut-être un peu plus tard... Il faut que j'y réfléchisse encore un peu...

Et après cela, la porte de la chambre se referma.

Après avoir déjeuné, la jeune fille rejoignit sa chambre à coucher, où son animal de compagnie l'attendait et la regardait avec des yeux ronds. Jeanne le déposa sur son lit, et s'assit dessus à son tour. Après avoir regardé le planché pendant quelques secondes, elle commença:

– Vois-tu, ma petite Sophie, l'ange doit me dire une vérité... – Quelle sorte de vérité?

– Hélas, je l'ignore... Mais j'espère que cela ne va pas me bouleverser... – Et j'espère que tout ira bien...

Pendant plusieurs nuit, Jeanne ne vit pas l'ange, car elle devait réfléchir quand elle la verrait pour savoir cette fameuse vérité. Après avoir longuement pensé et repensé, elle prit alors un choix et espère qu'il ne sera pas mauvais. Puis, avant de dormir, elle annonça à son cochon d'Inde:

– Tu es d'accord que Sophie m'a demandé à réfléchir à quand doit-elle m'annoncer ce qu'elle a à me dire?

– Exacte.

– Et tu sais également que mon anniversaire à lieur dans deux jours? – Bien sûr que oui.

– Alors, voilà ce que je voudrai que tu fasse: pourrais-tu dire cette nuit à Sophie qu'elle m'annonce cette vérité la veille de mon anniversaire? – D'accord mais... Et si cela te brise le cœur?

En réalité, elle n'y avait pensé. Jeanne ne savait pas que, si cette vérité s'annonçait mauvaise, que son anniversaire risque d'être une nouvelle fois gâché, comme le jour de ses dix ans. Puis, serrant les poings et regardant une nouvelle fois le sol, elle annonça:

– J'ai déjà eu une mauvaise nouvelle, alors si s'en ait également une, se n'est rien, je m'y ferai...

– Comme tu voudras, Jeanne... lui répondit l'animal.

Et après cela, l'enfant éteignit sa lampe de chevet et Sophie alla annoncer à l'ange ce que la jeune fille lui avait dit.

Le lendemain, pendant qu'elle mangeait ses céréales, Jeanne se demandait toujours comment allait se dérouler cette nuit et la journée de demain: elle fêtera ses dix-huit ans et devra quitter le foyer, avec une bonne ou une nouvelle, trouver un travail et passer son permis de conduire, car ici, il était impossible de sortir des lieux, même pour passer son permis. Elle garda le silence presque toute la journée.

Dans la soirée, le directeur voulais voir Jeanne dans son bureau. Elle se demandait pourquoi Georges voulait la voir dans un moment pareil. Après avoir refermer la porte du bureau derrière elle, elle se tourna vers le directeur: il était assis sur son fauteuil et l'attendait, une tasse de café à la main. L'homme lui

présenta une chaise qui se trouvait devant lui et fit signe à l'enfant de s'asseoir. Il lui proposa également quelque chose à boire, mais celle-ci refusa. Puis, après avoir posé sa tasse sur sa table à côté de son ordinateur, il commença:

– Tu dois sûrement te demander pourquoi j'ai voulu que tu viennes dans mon bureau la veille de ton anniversaire et si tard le soir...

Silence. Jeanne n'osait pas parler. Elle était fatiguée et avait peur de blesser Georges en disant un mot qu'elle ne devrait pas. Après avoir lentement expiré, l'homme continua:

– Si j'ai voulu que tu viennes, c'est parce que, comme tu le sais bien, tu fêteras tes dix-huit ans demain... Lorsque tu partiras, je deviendrai l'homme le plus triste du monde: j'ai eu une chance incroyable de te rencontrer et tu me manqueras énormément...

– Vous aussi, vous me manquerez.

– Mais ce n'est pas pour cela que j'ai souhaité te voir.

Autre silence. Jeanne trouvait cela étrange que le directeur veuille lui dire autre chose. Elle ignorait la nouvelle qu'elle recevrait, mais son cœur battait à plus de cent à l'heure. Et si il avait découvert qu'elle parlait à un cochon d'Inde et qu'il la prenne pour une folle? Elle baissa les yeux, sans dire un mot. Le directeur reprit:

– Vois-tu Jeanne, les enfants qui restent ici jusqu'à leurs dix-huit ans doivent déjà préparer leurs valises et partir le soir même.

– Oui, je suis au courant. La mienne est déjà prête dans ma chambre. – Mais pour toi, se sera un peu spécial...

– Que voulez-vous dire?

– Tu ne partiras pas demain: je te propose de rester ici une semaine supplémentaire.

– Pourquoi donc?

– J'ai une surprise pour toi... Et maintenant, va dormir. Demain est un grand jour!

Et après cela, elle retourna dans sa chambre rejoindre Sophie ainsi que son lit. Arrivée sur les lieux, Jeanne alla souhaiter une bonne nuit à son animal. Elle lui fit également un tas de caresses, car elle ne l'avait pas vu de toute la journée.

– J'ai été annoncer à Sophie ce que tu m'as raconté, dit l'animal. Elle a dit qu'il n'y a aucun soucis et qu'elle viendra cette nuit. Mais j'ai juste une petite question: pourquoi le directeur voulait-il te voir, il est presque 21h30, et moi j'ai sommeil!

– Moi-même je l'ignore, mais ce qui est sûre, c'est qu'il veut que je reste une 33

semaine de plus ici et qu'il a une surprise pour moi...

Et après cela, Jeanne fit un petit bisou sur le museau du rongeur et, la tête pleine de pensées, s'endormit pour pouvoir rejoindre l'ange Sophie, qui l'attend avec une vérité sur le bout des lèvres qu'elle doit lui révéler cette nuit...

Chapitre X

Dans le document Un ange dans le ciel, Jujuecolo (Page 30-34)

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