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TABLE DES MATIERES

I. Généralité sur les cathéters 1. Définitions

4. Utilisations des cathéters

4.1 Indications du cathétérisme veineux périphérique

Il y a deux types d’indication, d’une part les apports intraveineux de substances médicamenteuses, nutritives et de substitution (tels que les produits sanguins), d’autre part la réalisation d’explorations. Ces indications sont :

- Le remplissage vasculaire au moyen de cristalloïdes ou colloïdes ; - La transfusion sanguine ;

- L’administration de médicaments (continue ou intermittente) ;

- L’administration de produits de contraste pour examens radiologiques ou isotopiques.

4.2 Contre-indications du cathétérisme veineux périphérique

La nécessité d’un abord veineux central représente la plupart du temps une contre indication à la pose d’un abord veineux périphérique, ces contre-indications sont :

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- Le mauvais état veineux du patient ;

- Le but médical poursuivi imposant un abord veineux central.

4.3 Indications du cathétérisme veineux central

Il s’agit d’un traitement de longue durée sollicitant particulièrement le capital veineux pendant des périodes prolongées :

 Monitorage hémodynamique :

La pression veineuse centrale représente la pression sanguine à la jonction de la veine cave et de l’oreillette droite. Elle représente la pression de remplissage de l’oreillette droite et du ventricule droit.

Le cathétérisme doit être situé au niveau de la jonction veine cave supérieur et l’oreillette droite et avoir un diamètre suffisant pour transmettre les variations de la pression. La pression veineuse centrale est utilisée pour l’évaluation de la volémie et la capacité fonctionnelle du cœur droit.

 Administration de médicaments :

La voie veineuse centrale (VVC) permet l’administration de substances vasoactives ayant une demi-vie courte ce qui nécessite une injection continue et qui présente un risque important de nécrose cutané en cas d’administration par voie veineuse périphérique (VVP) [4,5]. C’est le cas des médicaments tonicardiaques tels que l’adrénaline, la dopamine, la vasopressine et la noradrénaline.

Les produits ayant un pH bas (acide) et hyperosmolaires entrainent un risque élevé de thrombophlébite sur les veines périphériques. Ils peuvent être administrés par VVC qui leur assure une bonne dilution à haut débit. Il s’agit essentiellement de :

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- Certains médicaments comme le chlorure de potassium, les barbituriques, la phénytoïne, et la plupart des produits de chimiothérapie ;

- L’antibiothérapie par voie intraveineuse avec des molécules comme la vancomycine, l’amphotéricine B, la dalfopristine–quinupristine, et la plupart des bêtalactamines qui augmente doublement le risque de thrombophlébites

[4,6].

Les cathéters de longue durée qui peuvent être des cathéters tunnellisés ou des cathéters à chambre implantable sont utilisés en onco-hématologie (chimiothérapies itératives et prolongées), en nutrition parentérale prolongée, et chez les patients atteints de syndrome de l’immunodéficience acquise (sida) pour l’administration de médicaments antiviraux.

Mais aussi dans le traitement des maladies de sang congénitales ou acquises nécessitant des transfusions répétées ou un traitement antalgique lorsque la voie orale n’est plus possible [7].

 Remplissage vasculaire :

Il est indiqué en cas de choc hypovolémique résultant d’une diminution importante et brutale de la masse sanguine, ce qui induit une baisse du retour veineux avec chute du débit cardiaque et une hypoperfusion tissulaire engendrant un désordre métabolique et cellulaire.

En effet, les recommandations pour la pratique clinique privilégient l’emploi de la voie veineuse périphérique pour le remplissage vasculaire rapide au cours des hypovolémies relatives ou absolues [4,8]. Cette voie est plus rapide à poser et induit moins de complications. Cependant, elle doit être de diamètre suffisant pour assurer un débit important. Donc, le recours à un CVC se fait quand l’utilisation des voies périphériques est impossible.

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 Alimentation parentérale (AP):

Le recours à l’AP est fréquent en réanimation. Elle vise à reconstituer la totalité ou une partie des réserves chez les patients dénutris et à maintenir la composition corporelle aussi proche que possible de la normale en cas d’altération de cette dernière. Elle est aussi destinée aux patients pour lesquels l’alimentation par voie entérale est devenue provisoirement impossible, interdite ou insuffisante [9]. Elle est souvent administrée par voie centrale en raison de la nécessité d’apports caloriques important par des solutés hypertoniques (sérum glucosé à 30%, bicarbonate de sodium à 8,4% et mannitol à 25%) pouvant irritanter les vaisseaux sanguins.

 Altération de capital veineux périphérique :

Bien que l’abord veineux périphérique soit plus facile, plus rapide et induit moins de complications. Cette voie est parfois impossible, en cas d’absence de réseau utilisable chez un patient à traiter d’urgence telle que les obèses présentant une fragilité vasculaire ou chez les patients maigres, dénutris ou en état de choc.

 Hémodialyse :

Réalisé à l’aide d’un cathéter à double voie.  Arrêt cardiaque :

Les recommandations 2000 de l’American heart association [10] préconisent, en première intention, l’utilisation d’une voie veineuse périphérique (VVP) pour la réanimation d’un arrêt cardiaque, en raison de sa simplicité et de la possibilité de poursuivre le massage cardiaque pendant la pose. Cependant, si la réanimation est inefficace, la mise en place d’une voie veineuse centrale (VVC) (jugulaire interne ou sous-clavier) doit être envisagée car le pic de concentration dans la circulation centrale des produits administrés est plus faible et le délai d’apparition est plus long (un à deux minutes) avec une VVP.

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 Autres indication :

Dans les chirurgies à risque, la présence d’un cathéter central peut permettre l’aspiration d’une embolie gazeuse.

4.4 Contre-indications du cathétérisme veineux central

Ces contre indications sont : [11]

- Evaluation d’un mauvais rapport entre les bénéfices attendus et les risques encourus ;

- Allergie aux constituants du dispositif ;

- Infections, lésions cutanées au niveau du point de ponction ; - Signes infectieux, bactériémie, ou septicémie ;

- Troubles de l’hémostase ; - Métastases cutanées ;

- Zone de ponction préalablement irradiée ; - Thrombose du réseau veineux profond.

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