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Il n'est pas facile de déterminer si le CRÉECQ utilise de façon optimale toutes les ressources du milieu. Dans un domaine cependant, il nous semble que le CRÉECO devrait davantage faire appel aux ressources de l'Université Laval pour la recherche. En ce sens, nous rejoignons le Comité d'évaluation (1996) qui pense que l'utilisation de l'expertise du milieu et l'établissement de liens de collaboration avec le milieu de la recherche serait profitable au CRÉECQ.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Ce document s'est d'abord préoccupé de situer le contexte historique, social et économique de l'émergence du CRÉECQ. Par la suite, il a évoqué les principes du développement économique communautaire (DEC) qui inspirent son action. Le rapport de recherche a également explicité les dimensions à retenir pour décrire et évaluer le CRÉECQ et il a précisé la méthodologie suivi par les auteurs. La CDEC de Québec a été décrite en tenant compte des premiers moments de sa mise en oeuvre, de la production de ses services et de ses activités, et de la structure interne du pouvoir. L'évaluation a cherché à décrire le plus complètement possible ses réalisations, à en donner une appréciation et à ouvrir des perspectives d'avenir, en fonction des dimensions suivantes: l'emploi et l'économie, l'organisation, l'institution, la concertation et l'utilisation des ressources locales.

L'évaluation comporte des limites, dans la mesure où le temps imparti et le manque de données ne permettent pas de couvrir tous les aspects que le plan de travail se proposait d'examiner. En effet, le rapport ne traite pas suffisamment de la qualité des emplois créés, des caractéristiques des personnes qui s'impliquent au CRÉECQ, de l'utilisation des ressources locales (à savoir la mise en valeur des capacités des résidant-e-s et la rétention de la population) et de l'évolution du contexte. À cet égard, les données du recensement de 1996 qui seront bientôt accessibles pourront montrer les tendances démographiques, sociales et économiques en action depuis 1991.

Au terme de cet exercice, nous statuons sur l'hypothèse formulée par le Comité d'évaluation dans le schéma numéro 6. Les résultats de la présente recherche correspondent grosso modo à l'hypothèse du Comité d'évaluation. En effet, comme le supposait le Comité d'évaluation, il apparaît que le niveau de réalisation des mandats se présente dans l'ordre décroissant suivant:

- réunir les intervenant-e-s du milieu, les élu-e-s et la technostructure dans un colloque annuel et en faire le suivi;

- gérer le fonds d'investissement alloué au milieu pour les projets relatifs à la relance; - créer des conditions de mise en oeuvre des recommandations qui ne peuvent être

directement prises en charge par le milieu;

- voir à la mise en oeuvre des recommandations du CRÉECQ;

- associer les organismes du milieu à la mise en oeuvre des plans d'action par secteur; - impliquer un maximum d'organismes et d'individus dans la réalisation des objectifs de la

relance économique;

- faciliter les contacts entre le milieu, les élu-e-s et la technostructure;

- créer une synergie entre trois pôles de développement (entreprises, résidant-e-s, milieu); - susciter, mener, coordonner des activités de recherche et développement jugées utiles à la

relance économique des quartiers centraux.

En nous intéressant maintenant aux objectifs du CRÉECQ, il apparaît que les objectifs «maintenir l'emploi» et «créer des emplois durables pour les résidant-e-s» ont été particulièrement bien répondus. Nous avons relevé certaines lacunes en ce qui concerne les objectifs «impliquer le milieu» (en particulier les organismes d'intégration au travail) et «utiliser les ressources existantes» (en matière de recherche et d'expertise notamment). Nous n'avons pas de données nous permettant de vérifier les objectifs «favoriser la repopulation des quartiers centraux» et «retenir la population déjà résidante».

Pour terminer, nous désirons formuler explicitement les recommandations suivantes, à partir du contenu du dernier chapitre.

Recommandation numéro 1

Le CRÉECQ doit poursuivre ses activités et être soutenu financièrement par les gouvernements.

Recommandation numéro 2

Le CRÉECQ devrait réaffirmer les principes du développement qui le guident dans le prochain

congrès d'orientation.

Recommandation numéro 3

Étant donné le peu de ressources dont il dispose, le CRÉECQ devrait se donner des priorités

d'actions avec des projets structurants ayant des retombées économiques en termes de création

d'emplois et d'investissements.

Recommandation numéro 4

Afin de maximiser les retombées économiques, le CRÉECQ devrait renforcer les services d'aide au

financement, l'appui au démarrage, au redressement et à la consolidation d'entreprises privées,

coopératives et à but non lucratif, et l'établissement de réseaux et de parrainage.

Recommandation numéro 5

Afin de maximiser les retombées sociales, le CRÉECQ doit définir les besoins des quartiers

centraux avec la communauté, devenir une source d'information et de formation pour les membres

et les résidant-e-s, et constituer un lieu de rencontre, d'échange, de débat d'idées et de sociabilité.

Recommandation numéro 6

Afin de concrétiser une pratique établie, le CRÉECQ devrait abandonner la stratégie de

développement par pôle, et adopter une approche par projet. Il devra faire en sorte de développer la

concertation autour de ces projets, afin de faire lever les barrières et les freins que rencontrent ces

projets et ce, dans une perspective d'institutionnalisation du développement.

Recommandation numéro 7

Le CRÉECQ devrait adopter un processus continu d'évaluation. Pour cela, il devra se donner des

outils de gestion permettant de dire clairement combien d'entreprises et d'emplois sont maintenus et

créés mois après mois, quels investissements sont mobilisés et quelle est la qualité des emplois

créés. D'autres outils de gestion sont à créer pour évaluer les changements qualitatifs en faveur du

développement, aux plans institutionnel, de la concertation, de l'utilisation des ressources du milieu et

du maintien de la population résidante.

Recommandation numéro 8

Le CRÉECQ devrait s'assurer qu'un outil de gestion permette aux employé-e-s de gérer leur temps

en fonction des résultats attendus dans les différents dossiers.

Recommandation numéro 9

Le CRÉECQ devra définir une politique d'évaluation du personnel. En lien avec cette politique, le

CRÉECQ devra se donner une formation continue pour les employé-e-s. D'ores et déjà, étant

donné leur importance stratégique, un perfectionnement est à prévoir pour les services de

«redressement et la consolidation d'entreprises», «suivi de la gestion» et «élaboration d'outils pour

la gestion».

Recommandation numéro 10

Le CRÉECQ devrait davantage faire appel aux ressources du milieu, notamment celles de

l'Université Laval pour la recherche.

BIBLIOGRAPHIE

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