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Utilisation de rndc

Section 10 Installation d'un serveur DNS

10.7 Utilisation de rndc

Il existe peu de différences entre cet exemple et une déclaration zone standard, sauf pour ce qui est de la manière de nommer l'hôte. Notez qu'une zone de résolution de noms inverse nécessite que les trois premiers blocs de l'adresse IP soient inversés, puis suivis de l'entité

.in-addr.arpa. Ce faisant, il est possible d'associer correctement à cette zone le bloc unique de nombres IP utilisé dans le fichier de zone de résolution de nom inverse.

10.7 Utilisation de rndc

BIND contient un utilitaire appelé rndc qui permet d'utiliser des lignes de commande pour administrer le démon named à partir de l'hôte local ou d'un hôte distant.

Afin d'empêcher l'accès non-autorisé au démon named, BIND utilise une méthode d'authentification à clé secrète partagée pour accorder des privilèges aux hôtes. Ainsi, une clé identique doit être présente aussi bien dans /etc/named.conf que dans le fichier de configuration de rndc, à savoir /etc/rndc.conf

10.7.1 Configuration de /etc/named.conf

Pour que rndc puisse se connecter à un service named, une déclaration controls doit être présente dans le fichier /etc/named.conf du serveur BIND.

La déclaration controls, décrite dans l'exemple qui suit, permet à rndc de se connecter à partir d'un hôte local.

controls {

inet 127.0.0.1 allow { localhost; } keys { <key-name>; };

};

Cette déclaration indique à named qu'il doit écouterle port TCP 953 par défaut de l'adresse inversée et doit 'autoriser les commandes rndc provenant de l'hôte local, si la clé adéquate est donnée. Le <key-name> fait référence à la déclaration key, qui se trouve dans le fichier

/etc/named.conf. L'exemple suivant illustre une déclaration key.

key "<key-name>" { algorithm hmac-md5;

secret "<key-value>";

};

Dans ce cas, la déclaration <key-value> utilise l'algorithme HMAC-MD5. Afin de créer des clés à l'aide de l'algorithme HMAC-MD5, utilisez la commande suivante :

dnssec-keygen -a hmac-md5 -b <bit-length> -n HOST <key-file-name>

Une clé d'au moins 256 bits de long est un bon choix. La clé qui doit être placée dans la zone

<key-value> se trouve dans le fichier <key-file-name> généré par cette commande.

Avertissement

Étant donné que /etc/named.conf est lisible par tout un chacun, il est judicieux de placer la déclaration key dans un fichier séparé que seul le super-utilisateur (ou root) peut lire et d'utiliser ensuite une déclaration include pour le référencer. Par exemple :

include "/etc/rndc.key";

10.7.2 Configuration de /etc/rndc.conf

La déclaration key représente la déclaration la plus importante du fichier /etc/rndc.conf.

key "<key-name>" { algorithm hmac-md5;

secret "<key-value>";

};

Les éléments <key-name> et <key-value> doivent être absolument identiques aux paramètres les concernant qui figurent dans /etc/named.conf.

Pour établir la correspondance entre les clés spécifiées dans le fichier /etc/named.conf du serveur cible, ajoutez les lignes reproduites ci-dessous au fichier /etc/rndc.conf.

options {

default-server localhost;

default-key "<key-name>";

};

Cette directive détermine une clé globale par défaut. Toutefois, le fichier de configuration

rndc peut également spécifier différentes clés pour différents serveurs, comme le montre l'exemple suivant :

server localhost { key "<key-name>";

};

Attention

Assurez-vous que seul le super-utilisateur (ou root) puisse effectuer des opérations de lexture et d'écriture dans le fichier /etc/rndc.conf.

Pour obtenir davantage d'informations sur le fichier /etc/rndc.conf, consultez la page de manuel de rndc.conf.

10.7.3 Options de ligne de commande

Une commande rndc se présente sous le format suivant :

rndc <options> <command> <command-options>

Lors de l'exécution de rndc sur un hôte local configuré de façon appropriée, les commandes suivantes sont disponibles :

halt — Arrête immédiatement le service named.

querylog — Journalise toutes les requêtes effectuées auprès de ce serveur de noms.

refresh — Rafraîchit la base de données du serveur de noms.

reload — Recharge les fichiers de zone mais conserve toutes les réponses précédemment mises en cache. Cette commande permet également d'apporter des changements aux fichiers de zone sans perdre toutes les résolutions de nom stockées.

Si les changements n'affectent qu'une zone particulière, rechargez seulement cette zone en ajoutant le nom de la zone après la commande reload.

stats — Vide les statistiques courantes de named vers le fichier

/var/named/named.stats.

stop — Arrête correctement le serveur, en enregistrant préalablement toute mise à jour dynamique et toute donnée Incremental Zone Transfers (IXFR).

Dans certaines situations, il sera peut-être nécessaire d'annuler les paramètres par défaut contenus dans le fichier /etc/rndc.conf. Les options suivantes sont disponibles :

-c <configuration-file> — Spécifie l'autre emplacement d'un fichier de configuration.

-p <port-number> — Spécifie le numéro de port à utiliser pour la connexion de

rndc, autre que le port par défaut 953.

-s <server> — Spécifie un serveur autre que le default-server (serveur pardéfaut) précisé dans /etc/rndc.conf.

-y <key-name> — Spécifie une clé autre que l'option default-key (clé par défaut) présente dans le fichier /etc/rndc.conf.

Des informations supplémentaires sur ces options sont disponibles dans la page de manuel de

rndc.