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Une tuerie !

Dans le document Cité perdue, Johanovitch (Page 119-141)

J

uliette hésitait. Cette porte… Derrière elle se trouvait son coin de paradis, mais… peut-être cela pourrait-il devenir son enfer ? Elle allait sous peu pénétrer dans le temple de la gastro-nomie et se trouverait en présence de son grand prêtre : le chef Sauveur Nouriac. C’est la gorge nouée et le cœur battant la chamade qu’elle posa la main sur la poignée. Elle s’était réveillée très tôt ce matin-là après la nuit torride qu’elle avait passée avec Zoe, pour la remercier de ce qu’elle faisait pour elle. À présent, devant cette porte, elle commençait à douter d’elle-même. Certes, pour un restauroute, elle était plus que qualifiée, mais en serait-il de même pour un res-taurant gastronomique aussi réputé que “La Chanterelle” ? Mais elle avait promis au patron de tenter sa chance, alors il n’y avait plus à hésiter.

Courage, ma Juju. Y va tout’d’même pas te bouffer. Mais j’ai vraiment le trouillomètre à zéro. Et si je faisais pas l’affaire ? J’adore la cuisine, mais seulement en amatrice. L’est bien gentil le patron, mais y me surestime sûrement. J’ai jamais joué dans la cour des grands, et là, c’est du lourd ! Mais après tout, qu’est-ce que j’risque ? Me ridiculiser, ne pas être embauchée ? J’en mourrais pas, et puis, le boss m’a pas fermé la porte. Il a promis d’me reprendre si ça col-lait pas ici. Allez, ma grande, lance-toi !

Sur ces fortes pensées, elle eut le courage d’actionner le pêne, ouvrit la porte de service et péné-tra dans la cuisine du plus renommé des restaurants de la ville. Ce qui la frappa dès l’abord, c’était l’ambiance des lieux. Tout était ordonné, irréprochable et efficace. Les commandes de l’“aboyeur”1

étaient claires et nettes. Aucune confusion n’était possible. Le second remplissait son rôle à la perfection, attribuant à chacun ce qu’il devait préparer en fonction de sa spécialité. La cuisine était une véritable ruche et de partout fusaient les réponses attendues : “Oui, Chef !”. Juliette n’en revenait pas. Tout fonctionnait comme une mécanique bien huilée. Aucune fausse note, pas un geste inutile, pas une parole de trop. Il est vrai qu’il y avait intérêt à ce que ça tourne rond, surtout durant les “coups de feu”.

1

Personne, le chef cuisinier ou le second, qui annonce les plats commandés.

Puis le matériel. Tout était flambant neuf, d’une propreté quasi-chirurgicale, d’un usage aisé et efficace. Pas étonnant que ce restaurant ait gagné ses trois étoiles. Le fumet des plats qui se préparaient et ce qu’elle venait d’observer lui montraient que sans aucun doute, elles étaient amplement méritées. Un long frisson lui parcourut tout le corps et une grande chaleur l’envahit. Elle devait, non, elle allait faire l’affaire. Il n’y avait plus aucun doute dans son es-prit : elle venait d’entrer au paradis. C’est alors qu’elle aperçut le chef, qui l’observait avec amusement depuis qu’elle avait pénétré dans la salle. Sauveur était aussi grand et mince que son ami Justin était court et plutôt bien enrobé. Un visage taillé à la serpe, des cheveux blancs argentés et un air sévère qui impressionnait toujours ses interlocuteurs, quels qu’ils fussent. – Bienvenue dans mon antre, Juliette. Justin n’a pas menti, vous êtes bien mignonne. Me per-mettez-vous de vous tutoyer ? Je pense être assez âgé pour pouvoir me le permettre.

– Bien sûr, Mons… heu… Chef. J’en serais même très honorée, dit-elle avec une voix légère-ment tremblotante, tant elle était impressionnée.

– Bien. Mon vieil ami ne tarit pas d’éloges sur toi, et je veux bien le croire, mais tu ne m’en voudras pas de vouloir en juger par moi-même, n’est-ce pas ?

Juliette comprenait très bien cela. Elle avait également passé avec Justin une sorte d’“examen d’entrée”, qu’elle avait d’ailleurs brillamment réussi. Mais là, ce ne serait plus la même histoire. Il allait lui falloir se surpasser pour arriver à convaincre un examinateur aussi sévère, exigeant et surtout doué que l’était sans aucun doute Sauveur.

– Bien au contraire, Chef. Je ne demande qu’à vous montrer de quoi je suis capable, s’enhardit-elle à répondre, le cœur battant la chamade.

– Eh bien, je te laisse le choix du plat à me préparer. Tu peux utiliser tout le matériel libre de la cuisine et choisir tes ingrédients dans le garde-manger qui se trouve juste derrière toi. J’attends

seulement que tu me prépares quelque chose qui me donne envie de le manger et, bien sûr, qui soit exceptionnel au goût. En somme, j’attends que tu me surprennes. Allez, au travail pendant que je rappelle à l’ordre mes commis qui ralentissent la cadence et papillonnent autour de toi pour pouvoir t’admirer !

En effet, l’arrivée de Juliette avait fait sensation. La brigade n’était composée que d’hommes, et la présence d’une jeune fille aussi agréable à regarder était rafraîchissante. En particulier, Gaston, le chef en second, ne pouvait détacher son regard d’elle.

Une fois le chef parti pour houspiller les flâneurs, Juliette prit quelques minutes pour réfléchir au plat qu’elle allait préparer. Si elle manquait encore d’expérience, elle possédait plutôt bien les bases essentielles de la cuisine et surtout elle savait faire preuve d’une grande imagination. Elle opta pour un grand classique de la cuisine française : le gratin dauphinois. Bien sûr, il n’était pas question de le cuisiner de façon traditionnelle, car où serait la surprise ? Elle allait en donner son interprétation personnelle2, jouant sur les différentes textures, les différentes saveurs et y introduisant, à l’aide de certaines épices, une légère touche orientale, comme le lui avait appris Yasmina. Une fois le plat terminé, on eut été bien en peine de l’identifier, tant son aspect avait été modifié. Mais Juliette avait bien pris garde d’en conserver le goût, enrichi par certains ajouts dont elle avait le secret. Elle alla donc avertir Sauveur, qui s’était écarté pour ne pas la gêner dans sa préparation, que le moment de la dégustation était arrivé. Lorsqu’elle lui annonça le nom du mets qu’elle avait cuisiné, il n’en crut pas ses yeux. Mais la finesse de son odorat lui confirma qu’il s’agissait bien de cela. Certes, le dressage de l’assiette manquait un peu d’élégance et de personnalité, mais cela pouvait aisément être amélioré.

2D’aucuns emploieraient les termes “déstructurer” et “revisiter”, mais je préfère rester simple !

– Là, je dois avouer que le visuel est assez surprenant. Maintenant, voyons si le goût est à la hauteur de ce que je vois dans l’assiette.

Il s’assit pour pouvoir mieux apprécier sa dégustation. Juliette se tenait un peu à distance, les genoux tremblants et le souffle court, en attente du verdict du Chef. Dès la première bou-chée, il émit un long sifflement. Mais était-ce bon signe ? Le cœur de Juliette s’accéléra encore. L’attente devenait insupportable. Enfin, le Chef posa la fourchette. Elle constata alors qu’il avait complètement terminé l’assiette. Et ça, c’était vraiment de bon augure.

– Tu sais quoi ? C’était une “tuerie” ! J’ai rarement dégusté quelque chose d’aussi fin et déli-cieux, avec cette petite pointe d’exotisme apportée par l’assaisonnement. Tu as réalisé un par-fait équilibre tant des saveurs que des textures. Un vrai petit chef-d’œuvre. Avec quelques mo-difications mineures, c’est un plat que je pourrais aisément mettre sur ma carte. Félicitation, Juliette. Tu as réussi ton entrée haut la main.

Juliette rougit de bonheur et de fierté. Les compliments du Chef la touchaient profondé-ment et la confortaient dans sa vocation : elle était bien faite pour la cuisine. Toute appréhen-sion l’avait quittée et elle venait de gagner son coin de paradis. Mais le Chef n’avait pas fini : – Ceci étant, tu as conscience que tu as encore pas mal de progrès à faire, notamment en ce qui concerne le dressage. Mais je suis bien certain que tu vas vite y parvenir. Aujourd’hui, je vais te faire visiter toutes nos installations afin que tu t’y habitues, et dès demain, je t’affecterai à ton premier poste. Tu en changeras chaque semaine jusqu’à ce que tu les aies tous essayés. J’observerai ton travail et à la fin, je t’attribuerai celui qui t’ira le mieux. Cela te convient-il ainsi ?

– Tout à fait, Chef. Je serai fière et heureuse d’appartenir à votre brigade. Je vous en suis infi-niment reconnaissante.

– Ne sois pas si modeste, car je perçois en toi un réel talent. Je suis certain qu’un jour, tu seras toi aussi un grand chef.

Pour un peu, elle lui aurait sauté au cou pour l’embrasser, mais elle se retint car cette atti-tude aurait été incongrue étant donné qu’ils venaient à peine de faire connaissance.

oOo

Ursula avait décidé de commencer par Hubert. Cela ne lui serait pas difficile, car elle sa-vait pertinemment ce qu’il éprousa-vait pour elle. La plupart du temps, lorsqu’il venait voir son frère aîné, il ne manquait jamais de tenter de la regarder, plus ou moins dissimulé derrière l’un des nombreux arbres de son immense jardin. Bien sûr, Ursula s’en était aperçu et le voir, du coin de l’œil, rougir et haleter, la langue pendante et les yeux exorbités, était un spectacle dont elle ne se lassait jamais. Aussi faisait-elle exprès de prendre, bien en évidence dans le jardin, des bains de soleil, vêtue, si l’on peut dire, en tout et pour tout d’un minuscule string, à peine plus grand qu’un timbre poste. On imagine sans peine dans quel état devait se trouver le pauvre Hubert à la vue du corps splendide et quasiment nu d’Ursula. Il repartait de chez elle ébloui du spectacle, frustré de ne devoir se contenter que de cela et si excité qu’il devait se soulager dès son retour chez lui.

Un après-midi, Ursula se rendit donc à la Faculté de Lettres où étudiaient Hubert mais aussi Nora. Elle prit bien garde d’éviter d’être vue par cette dernière et, ayant trouvé son futur acolyte, elle l’invita à venir prendre un verre avec elle dans le bar le plus proche, celui-là même où Nora avait piégé l’infortuné et stupide garçon. Une fois installés et servis, elle attaqua le jeune homme de front :

– Dis-moi, mon Bébert, j’ai appris ce que t’avait fait Nora. Ça te dirait qu’on fasse quelque chose ensemble ?

En imaginant ce qu’ils pourraient “faire ensemble”, il se mit à rougir violemment et un petit filet de base s’écoula de la commissure de ses lèvres. Ce que voyant, Ursula comprit ce à quoi il pensait et décida de dissiper sans tarder le quiproquo.

– T’excite pas, Bonhomme. C’est pas du tout de ça qu’il est question. Ça n’arrivera jamais, même pas dans tes rêves ! Non, je pensais que tu voudrais peut-être te venger d’elle, après ce qu’elle t’a fait subir, n’est-ce pas ?

– C’est rien d’le dire, répondit-il avec hargne. Mais j’sais pas trop comment faire. C’est qu’elle est coriace, la gamine, et elle sera sûrement difficile à coincer. Mais dis-moi, quel serait ton in-térêt la dedans ?

Ursula soupira profondément. Le souvenir de ses parties de jambe en l’air avec Julien la taraudait douloureusement. Le partager avec d’autres filles lui était déjà pénible, mais le perdre tout à fait au profit d’une seule lui était intolérable.

– Mon intérêt ? Elle m’a “volé” Julien, et ça, c’est impardonnable. Mais j’suis d’accord avec toi. L’attaquer de front est trop risqué. Aussi, on pourrait y arriver par la bande3. Tu vois c’que j’veux dire ?

– Tout à fait, dit Hubert avec un clin d’œil complice. D’ailleurs, j’y avais aussi pensé. Flanquer une bonne rouste à son mec la fera sûrement plus souffrir que si elle la recevait elle-même. De toute façon, lui aussi mérite d’être puni, le traitre !

– Bien, c’est parfait, tout ça, conclut Ursula avec satisfaction. Je vois qu’on est sur la même longueur d’onde. Je vais réfléchir à un plan d’attaque et je te tiendrai au courant.

Après avoir échangé leurs numéros de portable, ils se séparèrent, aussi satisfaits l’un que l’autre de leur future alliance.

Et d’un, exulta Ursula. À l’autre maintenant.

3

Les amateurs de billard comprendront. Sinon, Ça peut se comprendre par “de façon indirecte”.

oOo

Tandis que s’ourdissaient ces noirs complots, Nora vivait avec Julien un véritable rêve. Outre leur accord physique, qui était parfait, ils s’étaient découvert des points communs : entre autres choses, le même sens de l’esthétique, la même curiosité intellectuelle, quoique dans des

domaines différents et le même sens de l’humour un peu décalé. Que demander de plus ? Mais elle commençait à trouver que c’était un peu trop beau, et une sourde inquiétude lui serrait par-fois le cœur. Bien sûr, elle n’en toucha mot à Julien, pensant qu’il était inutile de s’en faire tant pour ce qui n’était sans doute que le fruit de son imagination.

Pour se rendre à la faculté de Sciences, assez peu éloignée de la cité, Julien n’avait qu’à traverser à pieds le petit parc, celui-là même où il s’était “réconcilié” avec Nora et où Yasmina avait rencontré Juliette. Par contre, la Faculté de Lettres se trouvait en plein centre-ville, et les premiers temps, elle devait prendre le bus pour y aller. En plus de la fatigue des cours, elle de-vait attendre parfois plus d’une heure l’arrivée du bus de retour et elle arride-vait chez elle complè-tement épuisée. Aussi, elle prit des cours de conduite et dès qu’elle eut l’âge légal, elle passa son permis qu’elle obtint du premier coup. Julien put alors lui prêter sa voiture afin qu’elle ne soit plus tributaire des transports en commun. Qui aurait pu deviner que ces arrangements, qui leur facilitaient grandement les choses, auraient des conséquences aussi funestes ? En fait, l’inquiétude que ressentait parfois Nora était quelque peu prémonitoire, mais elle préféra ne pas en tenir compte, car elle avait quelque chose à annoncer à Julien : une nouvelle vie était en train de germer en elle.

oOo

La première partie de son plan étant réalisée, Ursula s’attaqua à la seconde, à savoir enrô-ler Alain. Le problème était de lui mettre la main dessus. Il n’était plus scolarisé, n’habitait plus chez ses parents et ne fréquentait que très rarement à présent les cafés où il choisissait jadis les malheureuses potiches qu’il se proposait de séduire. Fini tout cela. En un seul coup, Nora avait fait s’écrouler son fragile château de cartes. Ursula mit donc à nouveau à contribution son dé-tective privé, qui ne tarda pas à lui apprendre où et à quel moment elle pourrait le rencontrer. Chaque fois qu’Alain était obligé de remplir son office de gigolo auprès de ses maîtresses d’âge bi-canonique4, il ressentait l’impérieux besoin, une fois son pénible devoir accompli, d’évacuer son dégoût et sa rancœur dans des jeux vidéo d’une rare violence. C’est là qu’Ursula le trouva. La salle était pleine et bruyante à souhait. De forme oblongue, elle contenait deux rangées de machines le long des murs qui se faisaient face. Au fond, un petit comptoir proposait les DVD des derniers jeux à la mode. Elle n’eut aucun mal à identifier Alain, son détective lui en ayant donné une description détaillée assortie d’une photo prise avec son portable. S’approchant de lui, elle lui dit :

– Salut, mec. C’est tes vieilles mal baisées que tu massacres là ? Laisse tomber. Suis-moi, j’ai une proposition à te faire.

4

Complètement obnubilé par son jeu, Alain leva sur elle des yeux hagards. Puis il réalisa qui lui avait parlé : une fille, jeune et superbe. La roue allait-elle enfin tourner ? Allait-il pou-voir, à nouveau, satisfaire ses besoins libidineux avec de la chair fraîche et non avariée et en semi-décomposition ? Il lui fit le plus enjôleur de ses sourires et s’apprêtait à lui servir son nu-méro de charme habituel lorsqu’elle lui coupa l’herbe sous les pieds.

– Doucement, mec. Inutile de me sortir ton baratin minable. J’suis pas là pour ça. Je suppose que tu te souviens de Nora, tu sais, celle qui…

– Aaah ! Me parle pas d’cette poufiasse ! Elle m’a complètement cassé la baraque alors que j’lui avais rien fait. Si j’pouvais la coincer quequ’part…

– Si j’comprends bien, tu s’rais pas contre une p’tite vengeance pépère, n’est-ce pas ? – Et plutôt deux fois qu’une ! Alors, qu’est-ce t’attends d’moi ? Vas-y, accouche.

Elle emmena Alain à la cafétéria la plus proche où elle lui paya un solide en-cas. Puis, comme elle l’avait fait avec Hubert, elle lui exposa son plan : donner une sévère correction à Julien de façon à faire encore d’avantage souffrir Nora. Alain applaudit des deux mains. Il n’avait pas digéré la façon méprisante avec laquelle celui-ci l’avait encore plus rabaissé. S’il en voulait à Nora, qu’il jugeait responsable de son humiliante situation actuelle, il en voulait tout autant à Julien. C’est donc sans réserve qu’il accepta la proposition d’Ursula.

Sa brigade commençait à prendre forme. Mais un détail la chiffonnait un peu. Ni Hubert, ni Alain ne seraient de taille à maîtriser Julien, même en jouant sur l’effet de surprise. En effet, ce dernier était un athlète accompli et n’aurait aucune peine à s’en défaire. Il faudrait donc un renfort supplémentaire. C’est alors qu’elle se souvint du Balafré et de ses deux esclaves. Si elle y mettait le prix, vu qu’il ne s’agissait pas de s’en prendre directement à Nora, il accepterait sûrement le marché.

Elle retourna donc à la cité où elle n’eut aucune peine à retrouver le Balafré, qui à son habitude lézardait au soleil tandis que ses esclaves l’éventaient pour le rafraîchir. Ignorant qu’il s’agissait de Julien, qu’il connaissait pour l’avoir vu plusieurs fois en compagnie de Nora, il accepta volontiers ce petit “travail” généreusement rétribué. Ses esclaves, par contre, n’étaient pas trop chauds. Se mêler de ces histoires de “bourges” ne les inspirait pas trop. Aussi décidè-rent-ils de déclarer forfait. Le Balafré leur accorda ce congé, d’autant plus volontiers qu’ainsi il n’aurait pas à partager le pactole avec eux.

Bon, j’aurais préféré qu’ils soient cinq, pensa Ursula avec une pointe de regret. Mais bon, avec le chef et les deux autres abrutis, ça devrait faire l’affaire. Reste plus qu’à mitonner un plan aux petits oignons !

Le glas de la vengeance allait bientôt sonner…

Préparatifs

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our mettre au point son plan d’attaque, Ursula espionna Julien plusieurs jours de suite. Choisir d’abord l’endroit du guet-apens. La cité et la Faculté de Science se trouvaient

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