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Une nouvelle ambition pour la jeunesse franco- franco-allemande

DenkMit est une initiative DenkFabrik qui fait un état des lieux de ce qu’est la jeunesse franco- allemande aujourd’hui et sur la structure de cet écosystème. Elle est l’occasion de se projeter en la visualisant comme un maillon essentiel de la jeunesse européenne.

DenkMit se base en premier lieu sur une consultation à laquelle plus de 500 personnes ont contribué. Elle permet de se faire une idée de l’expérience franco-allemande de chacun, de voir émerger les problématiques récurrentes rencontrées dans un parcours franco-allemand au collège, lycée ou à l’université.

DenkMit, c’est 20 idées pour une nouvelle

ambition pour la jeunesse franco-allemande,

une jeunesse européenne plus visible et plus

accessible.

Zusammenfassung Qu’est-ce-que DenkMit ?

1. Une démarche

Celle de permettre de témoigner de son expérience du pays voisin.

Les questionnaires ont été une occasion pour chacun de faire part de son expérience, de la chance ou de la malchance d’avoir choisi l’apprentissage du français ou de l’allemand, de voir ce qui a pu décourager, ne pas encourager ou susciter comme vocation.

Ce sont ces témoignages qui ont fondé notre réflexion.

2. Un constat

Celui que la jeunesse franco-allemande est une jeunesse a dimension européenne structurée : elle permet de vivre concrètement une expérience dans le pays voisin par le biais d’institutions cadres.

On parle à ce titre d’écosystème.

La structure actuelle de cet écosystème doit cependant tendre vers l’universalité : les parcours franco-allemands ne sont connus que des initiés. De fait, ces parcours sont peu visibles dans la continuité de la scolarité et difficilement accessibles. L’écosystème franco-allemand renvoie l’image qu’il reste une bulle difficile d’accès.

3. Des propositions

Or, chacun doit pouvoir, dès le plus jeune âge, se familiariser à l’univers franco- allemand et l’appréhender comme une chance tout au long de son parcours personnel, scolaire puis professionnel.

DenkMit met en évidence deux notions clés pour rendre le franco-allemand universel :

Sa visibilité : mieux percevoir le franco-allemand et ce plus facilement.

Mettre en avant ses bienfaits pour tout un chacun.

Son accessibilité : tendre la main à ceux qui se trouvent hors de la portée actuelle du franco-allemand.

Im Übrigen

Notre réflexion s’axe sur trois piliers :

1. D’abord permettre partout sur nos deux territoires l’accès à des formations ou engagements franco-allemands ;

2. Travailler à l’ouverture des formations franco-allemandes dans le supérieur ;

3. Penser un véritable éveil au pays voisin dès le plus jeune âge et encourager l’engagement de la jeunesse.

Ces trois axes ouvrent la perspective d’une nouvelle ambition pour la jeunesse franco- allemande, une vision européenne à long terme : permettre un accès universel à la jeunesse franco-allemande, c’est perfectionner un système au sein duquel chacun peut découvrir concrètement la teneur européenne de sa citoyenneté.

Une jeunesse franco-allemande qui met en avant sa teneur européenne permettra d’ouvrir la voie à d’autres accroches binationales sur ce modèle : la fondation récente de l’Office germano-grec pour la jeunesse, sur le modèle de l’OFAJ, montre que l’Allemagne mise sur des passerelles similaires à celles imaginées avec la France pour tisser la toile des jeunesses européennes.

Loin de vouloir faire passer le message que tout est à reprendre, force est de constater que pour le franco-allemand, il est plutôt question d’une meilleure utilisation des ressources dont on dispose : l’OFAJ et l’UFA sont deux institutions de référence a qui nos deux Etats ont donné les moyens financiers d’agir. Ils subventionnent les échanges, encouragent les initiatives.

L’ambition que nous dessinons avec DenkMit est une ambition qui se donne pour objectif de montrer que la réussite franco-allemande vis-à-vis de la jeunesse peut inspirer et participer à grande échelle a l’avènement de cette jeunesse européenne dont l’Europe a tant besoin.

Pour cela, l’écosystème franco-allemand doit cependant mettre un point d’honneur à intensifier la dynamique de son modèle actuel (être plus visible) et s’adresser, sur la base de ce qu’elle sait déjà faire, à de nouveaux publics (accessibilité).

Premier pilier

Dans notre réflexion, nous mettons en avant la nécessité de pouvoir accéder partout à des opportunités franco-allemandes : choisir de faire un Abibac devrait pouvoir être équitablement possible sur nos deux territoires. En Allemagne, dans le Bade-Wurtemberg (Land frontalier de la France) 17 écoles proposent l’AbiBac. Dans le Brandebourg a l’Est, une seule. L’offre actuelle est trop éparse, parfois concentrée sur des zones au détriment d’un maillage plus complet du territoire.

Rendre le franco-allemand a portée de main de chacun est un point central de la démocratisation du franco-allemand. Les zones frontalières ne doivent pas être les seuls endroits dans lesquels on peut être familier de tout un ensemble d’enjeux et d’opportunités franco-allemandes.

valorisation de l’apprentissage en Allemagne pourrait d’autant plus participer à créer des filières uniques et des profils reconnus pour leur singularité binationale : il s’agit du même raisonnement que celui que l’on applique aux cursus de droit, de science politique de littérature, de chimie…

A propos des cursus binationaux et de l’offre actuelle proposée et coordonnée par l’UFA, sa légitimité permet de regrouper l’offre et de concentrer l’information en un point. De fait, cette centralisation favorise la clarté de l’information auprès des étudiants : on sait où chercher et où trouver les informations relatives à ces cursus. Seulement, ce « on » est un « on » relativement peu majoritaire : la visibilité de ces informations reste largement sous exposée, de telle façon que beaucoup de lycéens (même en Abibac) ne connaissent pas réellement les débouches proposes par l’UFA. D’où nos propositions : en premier lieu renforcer la présence de l’UFA dans les lycées aux moments clés de l’orientation (notamment les salons d’orientation). L’objectif affiche est le suivant : pouvoir considérer une voie franco-allemande au même titre que considérer faire un Erasmus. Partir en Erasmus est justement devenu un réflexe, celui du franco-allemand peut aussi le devenir d’autant plus pour les lycéens en Abibac ou ayant appris la langue.

Ce qui fait la transition avec notre point suivant : le franco-allemand dans le système éducatif souffre de visibilité à long terme : en commençant l’allemand en sixième, en choisissant un Abibac, on choisit souvent d’être dans les bonnes classes sans envisager qu’on se lance dans une aventure personnelle qui peut vous amener à étudier à terme en Allemagne. Il est donc important de réfléchir à mettre en valeur un cheminement progressif dans le parcours scolaire qui puisse montrer la voie à long terme et susciter l’intérêt de l’élève qui ne fera plus seulement qu’apprendre l’allemand mais aura un objectif en tête. Donner un sens à l’apprentissage de la langue favorisera davantage la probabilité qu’il aime l’allemand et surtout l’Allemagne en général pour laquelle il s’intéressera. On remplace le verbe « apprendre » par « susciter ». De façon très concrète, cela veut dire mettre en place de façon institutionnelle des options scolaires différenciées des parcours classiques, a l’image des classes bilangues ou de l’abibac interdépendants (avec une logique de suivi et de progression au fil des classes), dont le bac bilingue serait la finalité et les études supérieures le débouché.

Troisième pilier

Toute notre réflexion n’aurait pas de sens sans ce dernier pilier. On dit qu’on ne peut rien sans changer les mœurs : imaginer un véritable éveil linguistique et culturel nous semble crucial pour élargir les perspectives franco-allemandes.

Un éveil dès le plus jeune âge est justement un moyen concret de transmettre une sensibilité européenne aux plus petit en leur permettant d’appréhender la diversité linguistique. Pas besoin d’attendre la classe de sixième pour apprendre à un élève le vocabulaire pratique : comment dit-on le pompier, le fleuriste, l’électricienne ? En plus d’avoir cette touche ludique nécessaire pour être abordable, il permet de transmettre aux enfants une sensibilité cruciale à la langue qui les aidera à la fois à ouvrir leur esprit et à apprendre plus facilement la langue lorsqu’ils le pourront. Dans notre livret, nous proposons également de mobiliser les acteurs culturels qui ont développé des initiatives à destination des enfants pour les généraliser et le proposer de façon plus généralisée. On pense notamment à ARTE.

Dans cette optique, il est important de se concentrer également sur l’éveil de façon plus générale et de se dire qu’éveiller, c’est susciter l’intérêt et l’engagement. S’engager c’est vivre soi-même la cause que l’on défend en portant un projet et se donner pour mission de transmettre l’intérêt que l’on a à travers notre action. Encourager toutes les formes d’engagement ne peut renforcer le dynamisme du franco-allemand.

Lors de notre travail de consultation, il y a un engagement en particulier qui revenait souvent et qui semble être souvent le premier engagement avec lequel on se familiarise souvent dans le cercle familial. Ce sont les comités de jumelage et la place des jeunes générations en leur sein. Sans justement tomber dans un clivage générationnel, il faut permettre aux jeunes de trouver progressivement une place pour l’engagement des jeunes et une manière de le valoriser à la fois dans les activités proposées que dans l’organisation interne.

L’éveil peut enfin passer par des découvertes et notamment par des stages et une expérience de mobilité. Notre réflexion fait émerger la possibilité de s’appuyer sur les partenariats existants et les synergies qui pourraient être évidentes au potentiel sous exploite pour poser des stages aux lycéens, étudiants. On pense en particulier aux partenariats entre établissements scolaires mais aussi sur la base des jumelages des partenariats entre les administrations pour proposer des stages.

Nouer des partenariats dans le privé entre les filiales de grands groupes permettrait d’élargir l’offre et les opportunités qui permettraient une expérience de mobilité.

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