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Un partenariat avec au centre un organisme pivot

Dans le document UNIVERSITÉ DU QUÉBEC (Page 110-114)

4.3 Le projet de formation-insertion professionnelle

4.3.2 L’accompagnement comme force majeure du projet

4.3.2.2 Un partenariat avec au centre un organisme pivot

4.3.2.2 Un partenariat avec au centre un organisme pivot pour un meilleur accompagnement

Il est tout d’abord important de souligner que les participantes ont vu leur parcours non seulement simplifié, mais aussi enrichi grâce aux expériences que le partenariat entre les institutions leur a permis de vivre. Lorsque nous leur avons demandé d’évoquer les avantages de leur participation, plusieurs nous parlent par exemple des diverses visites effectuées dans le cadre du projet. « And I know where the Sage-femme center ( Maison de naissance) is. It’s only in Côte-des-Neiges where I live and I really didn’t know41 » (Lucita). Elles ont aussi pu bénéficier des témoignages de préposées aux bénéficiaires et d’auxiliaires familiales et sociales afin de mieux comprendre les attentes du métier. Cela a été possible grâce au partenariat avec les CSSS et l’école de francisation. Grâce à cela, des

41 Et je sais où se trouve le centre de Sage-femme (Maison de naissance). C’est juste à Côte-des-Neiges où je vis et je ne savais vraiment pas.

heures spéciales ont pu être aménagées par l’école pour permettre aux participantes d’effectuer des visites organisées avec les CSSS. Le partenariat a donc permis de structurer les étapes du projet et de faciliter l’accompagnement des participantes à travers chacune d’elles.

Par ailleurs, chaque organisme étant fragmenté par champ de spécialisation, le fait de les réunir autour d’une même table a permis, selon les partenaires, de créer un dialogue autour de chacune de leurs expertises. « Beaucoup l’ont dit, le succès de ces projets-là, c’est le partenariat » (Partenaire). De plus, le partenariat intervient à un moment approprié car crucial : lorsque chacun des acteurs se questionne et cherche des solutions pour mieux transiger et pour simplifier l’accès à des emplois qualifiés, pour une population de plus en plus constituée d’immigrants présentant des besoins particuliers. Ainsi, chacun des partenaires interviewés a effectué un lien entre le projet et l’accomplissement de son mandat, tout en évoquant l’intérêt particulier qu’il a eu pour ce projet du fait qu’il était en lien avec l’intégration des immigrants, ce qui était selon leur perspective, un enjeu de société important.

L’école de langue a une mission qui vise à franciser les immigrants. Depuis peu, elle adopte une approche dite orientante, permettant aux apprenants d’explorer également les différentes perspectives professionnelles s’offrant à eux. Son implication dans le projet lui permet d’agir sur ces deux plans avec les participantes.

L’intérêt pour l’école de formation professionnelle de participer au projet, reposait sur l’accès au bassin de candidates dont le profil concorde avec les métiers de la santé et l’éthique de travail associée. Elle a aussi voulu y prendre part, car elle envisageait déjà dans son plan de réussite scolaire d’offrir un soutien en francisation aux immigrants inscrits dans ses programmes de formation professionnelle, afin d’améliorer leur succès et leurs chances d’obtenir un emploi dans le milieu de la santé.

Quant aux CSSS qui ont participé au projet, leur mission est d’agir sur la santé des populations vivant sur leurs territoires. Leur préoccupation première en adhérant au projet était de trouver des solutions à la pénurie de main-d’œuvre que connaissent leurs institutions.

[…] On fait face à une certaine pénurie de main-d’œuvre ou on s’enligne pour faire face à une pénurie de main-d’œuvre pour les quartiers de Côte-des-Neiges et de Parc-Extension. Le grand paradoxe, c’est que ces quartiers-là sont habités par une grande population dont les acquis sont pas reconnus, qui ont des compétences (sinon des qualifications parce qu’elles n’ont pas été reconnues officiellement, mais des compétences très certaines et une formation à l’étranger) et qui se retrouvent sans emploi ou sous-employés et nous, on manque d’employés. Le projet en question, ça permet d’une part de donner de l’emploi et d’autre part de répondre aux besoins de notre monde également. On est gagnants aux deux niveaux par rapport à ce projet-là.

C’est égoïste, mais notre motivation est vraiment là (Partenaire).

Le CSSS interrogé a aussi mentionné l’importance pour lui d’agir au niveau des déterminants de la santé auprès de sa population et que l’accès à l’emploi fait partie de ces déterminants.

Les partenaires soulignent l’importance d’avoir un organisme pivot qui coordonne et assure la cohérence du projet. Pour eux, cela nécessite un organisme fiable, crédible, avec une force de mobilisation importante permettant de réunir à une même table et autour d’un but commun des institutions de l’envergure des centres de santé et de services sociaux, des commissions scolaires et d’Emploi-Québec. La CDÉC peut coordonner les actions en ayant une vue d’ensemble de toutes les institutions impliquées, permettant ainsi de déceler rapidement les obstacles rencontrés ou éventuels et de trouver des solutions en concertation. Elle s’assure que l’ensemble des partenaires soit en accord avec la mise en place des diverses initiatives, qu’il y ait une cohérence dans les actions effectuées par les acteurs et que ces actions soient menées à terme. De cette façon, les institutions travaillent de manière coordonnée. Ainsi, pour les partenaires, les rôles de coordination et d’accompagnement assumés par l’organisme pivot vont de pair et semblent indispensables à la pérennité du projet.

Je pense que c’est la force de mobilisation que vous avez qui fait que vous êtes particulièrement nécessaire à Montréal. J’ajouterais votre crédibilité. C’est très important quand on est un organisme comme le vôtre que vous ayez pu vous établir une aussi forte crédibilité auprès des partenaires. On peut être approchés par plusieurs organismes et il faut que les organismes soient crédibles pour que tout le monde y adhère. Je suis allée à une réunion récemment et j’ai vu quand même des gens très importants, j’ai vu des députés, des gens de la ville de Montréal, des directeurs d’écoles, de centres et de CSSS. Tout le monde était épaté par ce projet (Partenaire).

Le fait que les participantes soient restées en groupe a aussi, tel que nous allons le voir maintenant, influencé positivement leur parcours dans le projet.

Dans le document UNIVERSITÉ DU QUÉBEC (Page 110-114)