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Partie 1 : Traitement et pollution d’eau

II. Pollution d’eau :

2. Types de pollution de l’eau :

Pollution agricole : avec les déjections animales, les nitrates et les phosphates contenus dans les engrais, ainsi que les pesticides.

Pollution radioactifs : hydrosoluble, peut causer des cancers, des malformations chez les nouveau-nés et des modifications génétiques, et sont donc des polluants de l'eau très dangereux.

Pollution biologique : Ce sont les bactéries, les virus, les protozoaires et les vers parasites qui se développent dans les égouts et les eaux usées non traitées.

Pollution industrielle : avec les produits chimiques et les eaux évacuées rejetés par les industries.

Pollution domestique : avec les eaux usées rejetées des toilettes, les savons de lessive, les détergents …

La qualité bactériologique d’une eau n’est pas un paramètre stable, mais au contraire, par pollution accidentelle, nécessitant des contrôles permanents et représentant la cause la plus fréquente de non potabilité de l’eau.(Rodier, 1997).

La pollution par les micro-organismes pathogènes reste la plus fréquente pour la santé du consommateur.

~ 9 ~ 3. Maladies hydriques :

Tableau 1 : Quelques maladies d’origine hydrique

Maladies Micro-organisme

responsable Symptômes

Cholera bactérie Vibrio cholerae.

diarrhée aqueuse, des nausées et des vomissements, déshydratation entrainant la mort en absence de traitement

Campylobactériose Campylobacter jejuni ou Campylobacter coli

diarrhée (souvent avec présence de mucus et de sang), des douleurs abdominales, des malaises, de la fièvre, des nausées et des vomissements.

Botulisme Toxine Clostridium botulinum

une paralysie flasque descendante pouvant entraîner une insuffisance

respiratoire. faiblesse et des vertiges, troubles de la vision, vomissements, de la diarrhée …

Hépatite (A et E)

infectieuse Les virus de l'hépatite A et E

Transmissionoro-fécale, cause une infection et une inflammation du foie.

l'apparition soudaine de fièvre, une faiblesse de l'organisme, un manque d'appétit, des nausées, une gêne abdominale

poliomyélite Virus poliovirus sauvage

fièvre, fatigue, des céphalées, des

vomissements, une raideur dans la nuque, des douleurs dans les membres. Envahit le système nerveux et peut entraîner une paralysie voire la mort en quelques heures Fièvres typhoïde et

paratyphoïde bactéries Salmonella typhi et Salmonella paratyphi

malaises, une anorexie, des céphalées, une constipation ou une diarrhée, des taches rosées sur la poitrine ainsi qu'une splénomégalie et une hépatomégalie.

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4. Micro-organismes recherchés dans les contrôles microbiologiques de l’eau :

L’appareil digestif de l’homme et des animaux constitue un réservoir de germes pathogènes qui peuvent être d’origine hydrique, on est à la recherche donc des bactéries indicatrices de contamination fécale on cite :

 Les coliformes (totaux et fécaux) : regroupe plusieurs espèces des Entérobactéries, ils sont des aérobies et anaérobies facultatifs, en forme de bâtonnets, Gram négatif, non sporogones, et capables de fermenter le lactose et glucose, dépourvus d’oxydase, réduisent le nitrates en nitrites. Les coliformes comprenant des bactéries vivant dans les intestins d'animaux à sang chaud (comprenant les humains), leur présence dans l'eau ou les aliments suppose une pollution fécale.

Escherichia coli (E. Coli) : Ce sont des bactéries de la famille des coliformes fécaux, ayant les mêmes propriétés à 44°C, thermo tolérants, L'espèce la plus fréquemment associée à ce groupe bactérien est E. coli, elle est d’origine fécale, la raison pour laquelle elle est considérée comme la bactérie la plus importante parmi les indicateurs de pollution.

Entérocoques intestinaux et/ou streptocoques fécaux : sont des Streptococcaceae de forme sphérique ou coques, gram positif, apparait sous forme de chaînette, non sporulés, immobiles, dépourvus de catalase et d’oxydase, font partie de la flore intestinal d’homme et animaux et capable de croître à 37 °C en 48h.

 Les spores de microorganismes anaérobies sulfito-réducteurs (Clostridium) : C’est un bacille gram positif, anaérobie strict pour la plupart, souvent sporulé. Ils sont généralement des germes hautement pathogènes pour l’homme, saprophytes tellurique intervenant dans la putréfaction des déchets organiques (déchets fécales). Leur présence dans l’eau désinfectée peut donc montrer une déficience de traitement.

 Les micro-organismes revivifiables : sont des bactéries aérobies recherchées à 22°C (air ambiant) et à 37°C (intestins des humains). Leur dénombrement, vise à estimer la densité de la population bactérienne générale, qui se développe dans l’eau à des conditions habituelles. En général, la présence d’un nombre anormal des micro-organismes revivifiables dépassants les normes peut être un indicateur de difficultés de traitement ou d’un entretien inadéquat du réseau.

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Partie 2 : Méthodes et matériel

I. Analyses physico-chimiques : 1. Méthodes :

Afin d’assurer une bonne qualité d’eau destinée à la consommation humaine, différentes analyses physicochimiques sont effectuées au sein du laboratoire régional :

Les analyses pratiquées sont les suivantes :

 L'analyse physique: la température, la turbidité, le pH et la conductivité.

 L'analyse chimique: TA, TAC, l’oxydabilité, dureté de l’eau, le chlore résiduel et l’oxygène dissous.

Tableau 2 : Quelques analyses physico-chimiques

Analyses Définition VMA

PH (Potentiel Hydrogène)

Mesuré à l’aide d’un pH-mètre.

Le pH renseigne sur le degré d’acidité ou de basicité d’eau, selon la teneur en ions H+ dissout dans l’eau. Il caractérise un ensemble d’équilibres physico-chimiques, et contrôle la croissance des organismes présente dans l’eau.

6.5≤ pH ≤8.5

Température Grandeur physique liée à la notion immédiate de chaud et froid. Elle affecte les taux métaboliques des organismes aquatiques et la sensibilité de ces organismes à la pollution, Mesurée par un

thermomètre.

°C Acceptable

Conductivité La mesure de la conductivité permet d’apprécier la quantité de sels dissous dans l’eau. La mesure particules en suspension dans l'eau.

Elle est mesurée à l'aide d'un turbidimètre.

5

NTU

Turbidité médiane

: 1

NTU

(Néphélométrique)

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Chlore résiduel Cette analyse colorimétrique a pour but de détecter la valeur de chlore dissous dans l’eau. Ceci se fait par l’ajout du comprimé DPD

(diéthyl-p-phénylènediamine). Une coloration rose plus ou moins foncée est un indicateur de concentration du chlore.

Entre

0,1 et 1 mg/l

à la distribution

Entre

0.5 à 1 mg/l

à la production d’eau potable

couleur --- 20 Pt mg/l

2. Matériel :

Figure 6 : Ph mètre Figure 7 : Conductimètre

Figure 8 : Turbidimètre Figure 9 : Chlore résiduel

NB : tout matériel utilisé pour les analyses physico-chimiques (solutions, béchers, fioles, machine…) est étalonnés quotidiennement pour accréditer et certifier l’exactitude des opérations effectuées au sein du laboratoire régional.

~ 14 ~ II. Analyses Microbiologiques:

L’objectif de l’analyse bactériologique d’une eau n’est pas d’effectuer un inventaire de toutes les espèces présentes, mais de celles qui sont souvent présentes dans l’intestin des mammifères et sont par leur présence indicatrices d’une contamination fécale et donc des maladies associées à la contamination fécale (Rodier, 1997).

Les paramètres recherchés de façon routinière :

Les coliformes (totaux et fécaux)

Escherichia coli (E. Coli)

Entérocoques intestinaux et/ou streptocoques fécaux

 Les micro-organismes revivifiables

 Les spores de microorganismes anaérobies sulfito-réducteurs(Clostridium)

A côté des examens de routine, des analyses microbiologiques sur des échantillons de différents réservoirs, régions, forages, sources, puits … sont effectuées.

1. Prélèvement :

Un examen bactériologique ne peut être valablement interprété que s’il est effectué sur un échantillon correctement prélevé, dans un flacon stérile, selon un mode opératoire précis, évitant toute contamination accidentelle, ou variation de la qualité et de la quantité des bactéries présentes lors du prélèvement.

NB : Stratégie de prélèvement d’eau traitée, flamber le robinet, puis faire couler l’eau 3-5 min, et enfin prélever dans un flacon stérilisé spécifique.

~ 15 ~ 2. Blanc :

La validité des résultats émise par un laboratoire doit être sans équivoques, lors de la réalisation des analyses d’une série d’échantillon, un blanc de la méthode doit être effectué afin de vérifier la conformité de l’ensemble des étapes d’une méthode analytique.

Témoin= (eau de dilution stérile) analysé autant qu’échantillon.

3. Contrôle de la qualité d’équipement et d’environnement :

Afin d’assurer le bon déroulement des analyses bactériologique, un contrôle de qualité de différents paramètres est effectué. Ces analyses ont pour objectif principal le maintien d’un état de propreté adéquate.

Contrôle de qualité des surfaces de travail : les surfaces peuvent être contaminées soit par contact soit par sédimentation des micro-organismes présent dans l’air. On a effectué un prélèvement de surface par deux méthodes : boîte contact RODAC (paillasses, salles), écouvillonnage (étuves, réfrigérateurs). Ceci nous a permis d’évaluer le nombre de germes présent dans la surface analysée.

Contrôle de la qualité d’air ambiant : analyse des germes aériens qui reste très importante à réaliser.

Autres analyses : contrôle de la qualité des pipettes à usage unique, membrane filtrante, boîtes de pétrie (à chaque réception), l’eau à usage analytique, stérilité des verreries, lavage des verreries (avec bleu de bromothymol).

NB : on attribue la technique de marche en avant qui signifie du propre au sale pour éviter tout déplacement des micro-organismes à incuber.

NB : Personnel doit être bien équipé d’une blouse des gants stériles pour assurer la fiabilité des résultats.

Figure 10: Contrôle des pipettes Figure 11: Contrôle de lavage des Figure 12: Contrôle de surface et membranes filtrantes verreries « boite RODAC »

~ 16 ~ 4. Méthodes d’analyses :

 Un dénombrement direct des colonies après concentration par filtration sur une membrane filtrante, ou bien incorporation sur gélose cas d’eau traitée.

 Une évaluation par calcul statistique du nombre le plus probable « NPP » après incubation dans des milieux de cultures liquides spécifiques cas d’eau brute.

NB : tout équipement utilisé en bactériologie est vérifié annuellement pour assurer l’exactitude des analyses microbiologiques effectuées (Étuves, bains marie, réfrigérateurs, autoclaves).

Eau Traitée :

a) Filtration sur membrane:

La méthode de la filtration sur membrane nous permet d’isoler les micro-organismes en suspension dans l’eau, afin de pouvoir les identifier en les incubant à une température et dans un milieu de culture spécifique.

Après incubation, le dénombrement des colonies ayant poussé sur la membrane est effectué directement. Cette méthode est très utilisée pour les eaux traitées peu chargées en bactéries. Par contre pour les liquides troubles et très chargés, elle ne peut pas être valable.

Figure 13 : Méthode de la membrane filtrante (bec benzène-entonnoirs- pompe à vide)

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Stratégie de recherche et dénombrement des bactéries dans les eaux traité par la méthode de la filtration sur membrane :

Figure 14 : Milieux de cultures de la methode de la membrane filtrante

NB :

 on utilise pour l’isolement des coliformes un milieu tergitol7 TTC

 on utilise une boite de Pétri PCA afin de s’assurer de la stérilité des entennoirs de filtration.

 Pour les spores avant d’effectuer la filtration l’eau traitée est préalablement chauffer à bain marie à 75±5°C pendant 15min puis refroidissement d’echantillon sous un jet d’eau froid (choc thermique) ce qui pêrmet la destruction de la forme vegetatif et la transformer en spores.

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(1) Confirmation des Escherichia Coli dans le cas positive :

1) Repiquage de 5 colonies typiques (jaune-orange halo jaune), puis ensemencement de chacune des colonies dans une boite de Pétri avec un milieu de culture TSA (préalablement fondu dans un bain marie) qui est un milieu sélectif gélosé lactosé.

2) la même opération se fait pour 5 colonies atypiques (autre couleur qu’orange halo jaune).

3) Incubation 24h à 36±2°C (des 10 boites).

4) A partir de chaque boite un repiquage d’une colonie est effectué puis ensemencement dans le bouillon tryptophane ensuite incubation 24h à 44°C.

5) ajout de 0.2 à 0.3 ml de réactif Kovacs, anneau rouge si positif ce qui traduit la dégradation du tryptophane en indole par E. Coli.

Figure 15: Tergitol E.Coli (+) Figure 16: TSA E.Coli Figure 17: Bouillon tryptophane E.Coli (+) Le Tergitol 7 inhibe la croissance des microorganismes à Gram positif et favorise la récupération des coliformes. La coloration jaune-orange est provoqué par l'acidification du lactose. Toutes les colonies ayant une réaction négative à l’oxydase, mais positive à l’indole, seront considérées comme étant des Escherichia coli.

(2) Confirmation des Bactéries Coliformes dans le cas positif : Les mêmes étapes qu’E. Coli sont effectuées : 1) et 2)

3) Incubation 24h à 36±2°C (boites)

4) Isolement d’une partie de culture puis l’étaler sur un papier filtre

5) Ajout de 2à3 gouttes d’oxydase préparées à l’avance. En présence d’une oxydase une coloration violette apparait immédiatement, une réaction tardive blanchâtre infirme la présence des coliformes, (ils ne possèdent pas d’enzyme cytochromes-oxydases).

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Rappel : Les cytochromes sont des protéines qui appartiennent à la chaîne respiratoire, composée d'une succession de transporteurs d’électrons.

La recherche de l'oxydase est un des critères les plus discriminatifs et les plus employés pour l'identification des bactéries, surtout celle des bacilles à Gram négatif.

Figure 18: Tergitol, Coliforme (+) Figure 19: TSA, Coliforme Figure 20: Oxydase (–) Coliforme (+)

(3) Confirmation des Entérocoques intestinaux dans le cas positive : 1) Transfert de la membrane à une boite contenant le milieu de culture BEA

2) Incubation 2h à 44°C, dénombrement des colonies noires ou brunes si positif, suite à l’hydrolysation de l’esculine par les Entérocoques intestinaux.

Coloration noire : hydrolyse de l’esculine et production d’esculétine qui réagit avec le fer Esculine + H2O --- > Glucose + Esculétine

Figure 21: Slanetz positif ; EI (+) Figure 22: BEA Positif ; EI (+)

Milieu Slanetz : Il contient un inhibiteur des gram - qui sélectionne les Streptocoques qui est l’azide de sodium, le TTC qui lors de sa réduction donne une coloration des bactéries en rouge.

Milieu BEA : c’est un milieu sélectif des streptocoques peu exigeants. Il contient 2 inhibiteurs : la bile de bœuf et l’azide de sodium

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b) Incorporation sur gélose :

Méthode simple, nous permettant un dénombrement direct des unités formant colonies (UFC/ml) sur un milieu solide gélosé. La lecture de cette méthode est limitée pour un nombre de colonies entre 30-300. Cette méthode nous permet de quantifier les bactéries revivifiables qui peuvent être tuées au cours du traitement d’eau mais, dans des conditions favorables, peuvent revivre.

Définition : les micro-organismes revivifiable sont toute bactérie aérobie, levure ou moisissure, capable de former des colonies dans un milieu spécifique.

Stratégie de Recherche et dénombrement des micro-organismes revivifiable dans les eaux traitées par la méthode d’incorporation sur gélose:

Figure 23: Gélose à extrait de levure, germes revivifiables cas positif (+) 1- Dépôt de 1 ml d’eau traité prélevé stérilement avec une

pipette de 1ml (stérile et jetable).

Dépôt de 1 ml d’eau de dilution préalablement stérilisé (blanc).

2- Addition de 20ml du milieu de culture gélosé à l’extrait de levure (pas sélectif) préalablement fondu dans un bain marie à 100°C puis refroidit à 47°C (permettre la survie des micro-organismes).

3- Homogénéisation en gardant la boite Pétri fermée par des mouvements circulaires, puis laisser refroidir.

4- Incubation à : 36± 2°C, 2jours (température du corps humain) 22 ±2°C ,3jours (température d’air ambiant)

~ 22 ~ Eau Brute :

c) Le Nombre le plus probable (NPP) :

Le Nombre le Plus Probable (NPP) est une estimation statistique de la densité des microorganismes. Cette méthode se fait par inoculation d’un volume fixe de suspension initiale et de ses dilutions en milieu liquide.

Résultats fournis par des tables statistiques de Mac-CRADDY, le nombre de cultures positives considérées dans 3 dilutions successives donne le NPP.

Test Présomptif des bactéries dans les eaux brutes par la méthode du NPP :

Schéma de méthode du nombre le plus probable

(1) Confirmation des Coliformes fécaux : E. Coli dans le cas de Lauryle positive : 1) Ensemencement des tubes positifs dans des milieux de culture EC.Medium

2) Incubation 24h /44±0.5°C

3) Si EC.Medium positif : dégagement du gaz (1/10 de la cloche vide = positif) + trouble, on ensemence les tubes positifs dans un tube de Bouillon tryptophane incubation 44±0.5°C/24h 4) Addition de Kovacs, si positif on observe un aneau rouge à la surface du tube ce qui traduit la

production d’indole par E.Coli .

~ 23 ~

Le bouillon LAURYL (sulfate-Tryptose) : inhibe largement le développement de la flore secondaire contaminante. En raison de son excellent pouvoir nutritif, ainsi que de la présence de tampons phosphates, le bouillon laurylsulfate-Tryptose permet aux coliformes de se développer rapidement et de produire un dégagement gazeux important par fermentation du lactose.

Le milieu EC.Medium : où le lactose est la source de carbone, le mélange de sels biliaires est l'agent sélectif contre les bactéries à Gram positif.

Figure 24: Lauryle positif Figure 25: EC.Medium positif Figure 26: Bouillon-trp , E.Coli positif

(2) Confirmation des Coliformes totaux dans le cas de Lauryle positive : 1) Ensemencement des tubes positifs dans des milieux de culture Vert Brillant

2) Incubation 48h / 37±0.5°C

3) Si Vert Brillant positif : dégagement du gaz + trouble : donc c’est les coliformes totaux

Figure 27: lauryle positif Figure 28: Vert Brillant positif

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Bouillon VERT BRILLANT lactose bilié : La présence simultanée de bile de bœuf et de vert brillant provoque l’inhibition de la presque totalité des microorganismes à Gram-positif et des bactéries à Gram-négatif autres que les coliformes. Fermentant le lactose (dégagement du gaz)

(3) Confirmation des Streptocoques dans le cas de Roth positive :

1) Repiquage des tubes glucosé à l’azide de sodium positif à l’aide d’une anse bouclée dans des boites de gélose BEA

2) Incubation 48h/44±0.5°C

3) Si BEA positif (colonies foncée à noir): donc c’est entérocoques intestinaux (Les entérocoques intestinaux hydrolysent l’esculine)

Figure 29: Roth positif Figure 30: BEA positif

NB : Dénombrement : pour les confirmations d’eau brute, on fait un choix du triplet, puis voir sur la table de Mac. CRADDY (voir annexe) puis le résultat est en NPP/100ml.

Bouillon de ROTHE (bouillon glucosé à l’azoture) : L’azide de sodium inhibe la croissance des microorganismes à Gram négatif par son action bactériostatique et favorise la culture des streptocoques fécaux.

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Partie 3 : Résultats et discussion

La température est l’un des paramètres les plus importants dans le domaine bactériologique. Au sein du laboratoire régional notre objectif est de s’assurer des bonnes conditions d’environnement pour le contrôle de la qualité d’eau. Les résultats de suivi de la température des Salles de

bactériologie sont résumés dans le tableau 3.

Tableau 3: Suivi de la température des Salles de bactériologie

Mois Jours

Toute variation de la température peut avoir des effets plus ou moins importants sur les analyses microbiologiques effectuées quotidiennement sur différents échantillons d’eau.

Selon le suivi de la température effectué, on peut conclure qu’il y a aucun dépassement des valeurs limites au cours des 5 jours d’analyses. Ceci nous certifie que les analyses bactériologiques effectuées au sein du laboratoire induisent à des résultats fiable et exact.

NB : Des suivis des étuves sont également effectués, et d’après leur analyse on peut dire qu’ils assurent tout de même une température exacte favorable au développement des bactéries exigée dans les analyses bactériologique effectuées.

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L’eau brute à l’état naturelle, capté depuis l’oued Sebou, est très chargée en organismes vivants pouvant être nuisible à la santé du consommateur. Les résultats des analyses bactériologiques de ces eaux sont regroupés dans le tableau 4

Tableau 4: Suivi des résultats des analyses bactériologiques des eaux brutes par méthode du NPP (3tubes)

CT : coliformes totaux ; CF : coliformes fécaux ; SF : streptocoques fécaux ; EC : Escherichia coli EI : entérocoques intestinaux

Selon le suivi des résultats d’eau brute on peut conclure que la majorité des échantillons

examinés sont positifs et contenant des micro-organismes indicateurs de contamination qui peuvent causer des maladies hydriques à l’être humain.

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La présence d’un nombre important de germes (coliformes totaux ; coliformes fécaux ; Escherichia coli ; Entérocoques intestinaux) dans chacun des échantillons est un danger non négligeable, majeur. L’ONEE/ Branche Eau a pour objectif d’effacer toute trace de contamination ou de danger présent dans l’eau brute. Cette élimination est généralement effectuée par le chlore qui joue le rôle de désinfectant efficace.

Le tableau 5 présente les résultats des analyses bactériologiques d’eau traitée effectuées le 15/04/2019.

Tableau 5: Résultats de la recherche des Bactéries coliformes, E. coli, EI et MSR dans l’eau traitée par la méthode de la membrane filtrante : (15/04/2019)

GERMES LE NOMBRE DES GERMES

Bactéries Coliformes 0 UFC/100ml

E. coli 0 UFC/100ml

Entérocoques Intestinaux 0 UFC/100ml

MSR 0 UFC100ml

Les micro-organismes

revivifiables à 22°C 12 UFC/ml Les micro-organismes

revivifiables à 37°C 0 UFC/ml

D’après les résultats des analyses d’eau traitée on peut dire que tout échantillon examiné

représente un résultat qui correspond strictement aux normes Marocaine NM 03.7.001. Ce qui nous montre que l’eau traitée ne contient aucune trace de germes indicatrice de contamination fécale.

En comparant entre les analyses d’eau brute et d’eau traitée :

On remarque que l’eau brute est très chargée en CT, CF, EI, EC, Par contre l’eau traitée est exempte de toutes contaminations ce qui est conforme aux normes marocaines. Les traitements effectués par l’ONEE/Branche Eau sont donc appropriés et se traduisent par l’efficacité des étapes de traitement (coagulation, floculation, décantation, filtration, et désinfection) dont l’objectif est d’assurer une eau sans danger sanitaire destinée à la consommation humaine.

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Les paramètres physicochimiques des eaux avant et après traitement sont résumé dans le tableau 6

Tableau 6: Suivi des PSP (paramètres sur place)

Eau avant

06/05/2019 06/05/2019 13/05/2019 13/05/2019 ----

Température

En comparant les paramètres physico-chimiques d’eau avant et après traitement on constate :

pH : une diminution de 8.03 à 7.35 suite à l’injection du coagulant sulfate d’alumine qui est responsable de la diminution du pH d’eau favorisant la formation des flocs.

Conductivité : une légère augmentation qui est due à l’ajout des réactifs de traitement.

Turbidité : rabattement très important de 220 à 0.36 NTU. Ce qui traduit le bon fonctionnement de la coagulation-floculation ainsi que l’efficacité des différentes étapes de traitement permettant de clarifier l’eau.

Couleur : diminution de 10 à <5 suite à l’élimination des matières en suspension qui rendent l’eau plus trouble, ce qui génère l’élévation de la coloration d’eau brute.

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Chlore résiduelle : une teneur comprise entre 0.5-1 mg/l est assuré à la sortie de la station de traitement afin d’assurer la qualité biologique de l’eau au cours de son transport aux

Chlore résiduelle : une teneur comprise entre 0.5-1 mg/l est assuré à la sortie de la station de traitement afin d’assurer la qualité biologique de l’eau au cours de son transport aux

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