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 Le globe oculaire :

1. Tunique de l’œil:

1.1. Tunique externe

Une tunique périphérique, qui se compose de la sclérotique et qui se continue en avant en une paroi transparente : la cornée.

a. La sclère et l'épisclère [8]

La sclérotique ou la sclère est la plus externe des tuniques du globe. Elle entoure les quatre cinquièmes postérieurs du globe oculaire dont elle assure la protection. C’est en effet la plus solide et la plus résistante des membranes oculaires. Elle se continue en avant par la cornée et par la gaine durale du nerf optique en arrière. C’est une enveloppe transparente, avasculaire, fibreuse et inextensible (sauf chez le jeune enfant). Elle donne insertion aux muscles oculomoteurs , livre passage aux éléments vasculo-nerveux du globe oculaire et contribue à la formation de l’angle iridocornéen et du limbe.

La sclère est un tissu collagène pauvre en cellules mais riche en fibrilles de collagène et en fibres élastiques, expliquant ainsi les particularités de cicatrisation de ses plaies et la nature immunoallergique de nombreuses sclèrites.

La sclère protège la choriorétine et le vitré contre les chocs, soutient le globe et, par sa rigidité maintient le tonus oculaire.

b. La cornée [6]

Elle est insérée dans la sclérotique au niveau du limbe, la dépression circonférentielle à cette jonction étant connue comme le sillon scléral. La cornée est un tissu transparent qui mesure en moyenne 0,52 mm d'épaisseur au centre, 0,65 mm environ à la périphérie, environ 11,75 mm de diamètre horizontal et 10,6 mm de diamètre vertical. D'avant en arrière, elle comporte six couches distinctes:

- L'épithélium (qui est en continuité avec l'épithélium de la conjonctive bulbaire). - La couche de Bowman.

- Le stroma.

- La couche de Dua récemment découverte. [9] - La membrane de Descemet.

- L'endothélium.

1.2. Tunique intermédiaire :

Une tunique intermédiaire, dite l’uvée. C’est la tunique vasculaire nourricière de l’œil. Elle est formée en arrière par la choroïde qui se prolonge en avant par l’iris et le corps ciliaire.

a. Iris [6]

C’est la partie la plus antérieure de l’uvée faisant suite au corps ciliaire ; c’est une membrane en forme de disque bombant légèrement en avant perforée en son centre d un orifice circulaire : la pupille.

L’iris joue un rôle important grâce à la pupille qui se comporte comme un véritable diaphragme d’ouverture variable qui se règle automatiquement selon l’intensité lumineuse et

l’accommodation.

Le diamètre de l’iris est de 12 à13mm, son épaisseur maximale est de 0,6mm dans sa partie médiane. Il se prolonge en arrière par le corps ciliaire et la choroïde.

L’iris est mobilisé par deux muscles antagonistes :

- le sphincter de l’iris, qui entoure l’orifice pupillaire et qui est innervé par un contingent parasympathique tributaire du nerf oculomoteur commun (III). La contraction de ce muscle resserre la pupille réalisant ainsi le myosis.

- le dilatateur de l’iris qui est un muscle plat situé devant le feuillet postérieur pigmenté. Sa contraction dépend du système sympathique, et occasionne une dilatation de la pupille appelée mydriase.

La vascularisation de l’iris dépend des artères ciliaires longues postérieures. Le drainage veineux est parallèle au système artériel et aboutit aux veines ciliaires et choroïdiennes.

Par le biais de sa face antérieure, l’iris forme avec la face postérieure de la cornée l’angle iridocornéen. C’est la zone d’évacuation de l’humeur aqueuse encore appelée trabéculum qui a un rôle de filtre microscopique. Après avoir traversé le trabéculum, l’humeur aqueuse est collectée au niveau du canal de Schlemm, structure circulaire intrasclèrale, ayant le rôle d’un sinus veineux de drainage ; puis elle se draine ensuite dans les veines épisclèrales.

b. Le corps ciliaire [6]

C’est le segment intermédiaire de l’uvée. Il est sous forme d’un anneau saillant à l’intérieur du globe oculaire, et est situé en arrière de l’iris .Il se divise en deux parties :

- Les procès ciliaires : richement vascularisés et chargés de la sécrétion de l’humeur aqueuse.

- Le muscle ciliaire : a un rôle essentiel dans l’accommodation

Le corps ciliaire a une forme grossièrement triangulaire : - La base : reçoit la racine de l’iris

- La face antéro-externe est plaquée contre la sclérotique

- La face postéro-interne : regarde vers l’intérieur du globe, et présente une zone lisse (pars plana) et une zone saillante (les procès ciliaires)

- Le sommet : passe juste sous l’ora serrata qui correspond à la limite antérieure de la rétine.

Figure 7: Anatomie du bloc irido ciliaire et mouvement de l’humeur aqueuse. [10]

c. la choroïde [6]

C’est la membrane nourricière de l’œil. Elle constitue une véritable éponge vasculaire. Elle est riche en cellules pigmentées et en éléments vasculaires et nerveux. Elle tapisse les 2/3 postérieurs de la sclère. Elle est recouverte par la rétine. Les artères ciliaires courtes se divisent en son sein en un arbre vasculaire complexe qui se termine en capillaires. Le drainage veineux est assuré par un réseau parallèle qui aboutit aux veines vortiqueuses. Ce système vasculaire, appelé chorio-capillaire, assure l’irrigation des couches externes de la rétine. Les artères ciliaires longues postérieures cheminent entre la choroïde et la sclère pour gagner le segment antérieur.

L’inflammation de la choroïde définit schématiquement l’uvéite postérieure.

1.3. Tunique profonde : la rétine. [11]

La rétine est l’enveloppe profonde de l’oeil C’est un feuillet mince semi-transparent, une multicouche de tissu neural située dans la face interne des deux tiers postérieurs de la paroi du globe. Elle s'étend presque aussi loin en avant que le corps ciliaire, se terminant à ce niveau par un bord irrégulier : l'ora serrata qui est à environ 6,5 mm derrière la ligne de Schwalbe sur le

coté temporal et 5,7 mm derrière celle-ci du coté nasal. La surface extérieure de la rétine sensorielle est apposée à l'épithélium pigmentaire rétinien qui est lui-meme lié à la membrane de Bruch, à la choroide et à la sclère. Dans la plupart des zones, la rétine et l'épithélium pigmentaire rétinien sont facilement séparables pour former l'espace sous-rétinien, comme cela se produit dans le décollement de la rétine. Mais dans la papille optique et l'ora serrata, la rétine et l'épithélium pigmentaire rétinien sont fermement liés ensemble, limitant ainsi la propagation du fluide sous-rétinien lors du décollement de la rétine. Cela contraste avec l'espace suprachoroidien potentiel entre la choroide et la sclérotique, qui s'étend à l'éperon scléral. Les détachements de la choroide s'étendent donc au-dela de l'ora serrata, sous la pars plicata. Les couches épithéliales de la surface interne du corps ciliaire et de la surface postérieure de l'iris représentent les extensions antérieures de la rétine et de l'épithélium pigmentaire rétinien. La surface interne de la rétine est apposée sur le vitré.