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OBJECTIFS SPECIFIQUES

CLASSIFICATION DES CANCERS DES GLANDES SALIVAIRES (OMS 1992)

III. 3.4.1- Les tumeurs odontogéniques

Ces tumeurs sont classées en trois groupes, en fonction de leur ressemblance avec tel ou tel stade du développement du bourgeon dentaire :

Les tumeurs épithéliales pures rappelant la structure de l’émail, d’origine malpighienne ou se différencient ensuite les améloblastes sécrétant l’émail.

Les tumeurs à la fois épithéliales et conjonctives, où se retrouvent des tissus rappelant l’organe de l’émail et des tissus semblables à l’ectomésenchyme pulpaire.

Les tumeurs conjonctives pures sont formées d’un tissu analogue à l’ectomésenchyme et peuvent englober quelques vestiges épithéliaux odontogéniques non tumoraux.

Comme tumeurs malignes, on a :

Le carcinome odontogénique : nettement majoritaire des 90% des cas. Il est du à la prolifération désordonnée d’un épithélium sans tendance à la

-les lymphomes (plasmocytome, lymphome de Burkitt)

F-6) Aspects thérapeutiques [1]

L’exérèse chirurgicale, lorsque cela est possible mais elle est très mutilante, Lorsque la chirurgie n’est pas possible : on pratiquera la radiotherapie et ou la chimiothérapie, et le curage ganglionnaire à partir de N1.

1-Cadre d’étude :

Le Centre Hospitalier Universitaire d’Odontostomatologie (CHU-OS) nous a servi de cadre d’étude.

-Description du cadre d’étude :

Il est situé au quartier du fleuve de Bamako sur la rive gauche du fleuve Niger, rue Raymond Pointcarré porte Numéro 857.

C’est un centre hospitalier spécialisé en odontostomalogie. Centre de référence nationale, il a effectivement ouvert ses portes le 10 février 1986.

Erigé en établissement public à caractère administratif (EPA) par la loi numéro 92-026/ABRM du 05 octobre 1992, CHU-OS est devenu établissement hospitalier public (EHP) par la loi numéro 03-23 ANKM du 14 juillet 2003

Il a signé la convention hospitalo-universitaire le 12 Décembre 2006 date à laquelle il est devenu CHU.

Il a pour objectif d’améliorer l’état de santé des populations en matière de santé bucco-dentaire.

Il assure les missions suivantes :

-Assurer le diagnostic, le traitement des malades et des blessés, en matière d’odontostomatologie ;

-Prendre en charge les urgences et les cas référés ;

-Assurer la formation initiale, la formation continue des professionnels de santé en matière de santé bucco-dentaire et des cas en chirurgie maxillo-faciale ;

-Conduire les travaux de recherche dans le domaine de l’odontostomatologie.

2-Type et durée d’étude

Il s’agissait d’une étude descriptive et rétrospective sur une période de trois ans (Janvier 2011-Mars 2014) qui a concerné un échantillon de 51 cas sur 31315 consultations.

3-Population d’étude

L’étude a porté sur tous les patients ayant consulté pour tumeur d’ordre odontostomatologique, suivis, hospitalisés, ou non avec les examens anatomopathologiques effectués de 2011 à 2014.

a-critères d’inclusion

-Sont inclus dans notre étude tous les patients présentant un carcinome épidermoide stomatologique et maxillo-facial confirmé par l’histologie et /ou la cytologie au cours de notre période d’étude.

b-critères de non inclusion

-Ne sont pas inclus dans notre étude tous les patients dont le prélèvement ne permettait pas de définir la nature du cancer.

- Les patients présentant d’autres cancers qui ne sont pas des carcinomes épidermoides.

4-Informations recueillies

L’étude des dossiers a nécessité la prise en compte des différentes variables à savoir :

-Le nom et le prénom;

-Le sexe et l’âge;

-L’ethnie et la résidence;

Le siège de la tumeur, le motif de consultation, le bilan biologique, le traitement et le suivi.

-Les bilans biologiques et imageries médicales suivants ont été effectués :

- NFS, le BW, le groupage rhésus, la glycémie, l’urée sanguine, la créatininémie l’électrophorèse de l’hémoglobine, le TS, le TC, la radiographie en incidence de Blondeau, la scopie pulmonaire, la sérologie HIV (non systématique).

La technique opératoire était surtout basée sur l’exérèse de la tumeur suivie d’un curetage profond de la zone en utilisant soit la technique de Weber Velpeau, soit celle de Denker, soit le Caldwell-Luc modifié du Professeur M.L Diombana.

Nos résultats ont été appréciés en fonction des critères suivants : - Morphologique.

- Fonctionnel - Esthétique.

- L’existence de séquelles neurologiques.

Ils sont classés en résultats bons, assez bons et mitigés.

Ont été jugés bons les résultats des patients chez lesquels : - l’esthétique est préservée.

- Il y a peu ou absence de cicatrice visible.

- Il n’y a pas de trouble neurologique.

-fonction de mastication et de phonation conservées.

Ont été jugés assez bons les résultats des patients chez lesquels :

- la fonctionnalité de la mastication et de la phonation a été en partie restaurée.

- Il y a une cicatrice ou bride visible.

- Pas de troubles neurologiques.

Ont été jugés mitigés les résultats des patients chez lesquels nous avons noté la présence d’un ou plusieurs signes suivants :

- Récidive.

- Cicatrice ou bride très visible -Trouble neurologique.

Le suivi des malades fut très difficile car ils se souciaient seulement de l’exérèse de la tumeur qui leur permettait d’avoir une certaine place dans la société, seuls les cas de récidives ont fait l’objet d’un suivi.

D’autres examens complémentaires comme la tomodensitométrie cérébrale, la radiographie pulmonaire de face et l’échographie abdominale ont souvent été demandés.

a) La collecte des données : Nos sources d’information ont été : - les dossiers individuels des patients.

- Le registre de consultation

- Le registre de compte rendu d’intervention du bloc opératoire ;

Le recueil de données a été fait à partir d’une fiche individuelle de recueil des données portée en annexe. Cette fiche a été élaborée par l’étudiant, discutée avec les collègues et corrigée par le directeur de thèse.

b) L’analyse des données :

L’analyse des données a été effectuée à l’aide du logiciel spss 12.0 for Windows. Un risque (P) de 5% a été retenu. Une présentation tabulaire des données a été adoptée.

Tableau I : Répartition de l’effectif des patients selon le sexe.

Sexe Effectif Fréquence(%)

Masculin 33 64,70

Féminin 18 35,30

Total 51 100,00

Le sexe masculin a représenté 64,70% des cas avec un sex- ratio de 1,83.

Tableau II : Répartition des patients en fonction de la tranche d’âge.

Tranche d’âge Effectif Fréquence(%)

20-35 3 5,90

35-45 6 11,80

45-55 9 17,60

55-65 14 27,50

65-75 19 37,20

total 51 100,00

La tranche d’âge la plus représentée a été celle de 65-75 ans soit 37,20% avec une moyenne de 57,25 ans et un écart type de 12,58.

Tableau III : Répartition de l’effectif des patients selon l’occupation.

Profession Effectif Fréquence(%)

Agriculteur 26 50,98

Femme au foyer 14 27,45

Élève /Etudiant 4 7,84

Operateur économique 7 13,73

Total 51 100,00

Les agriculteurs ont été les plus représentés soit 50,98%.

Tableau IV : Répartition de l’effectif des patients selon l’ethnie

Ethnie Effectif Fréquence(%)

Bamanan 18 35,30

Malinké 11 21,57

Peulh 7 13,73

Soninké 10 19,60

Sonrhaï 5 9,80

Total 51 100,00

L’ethnie Bamanan a été la plus représentée avec 35,30% des cas.

Tableau V : Répartition de l’effectif des patients selon la résidence

Résidence Effectif Fréquence(%)

Bamako 19 37,26

Kayes 8 15,68

Koulikoro 6 11,77

Sikasso 11 21,57

Gao 3 5,88

Ségou 4 7,84

Total 51 100,00

La plupart de nos patients étaient originaires du district de Bamako avec 37,26%.

Tableau VI : Répartition de l’effectif des patients selon le motif de consultation.

Motif de consultation Effectif Fréquence(%)

Tuméfaction 28 54,90

Ulcération 13 25,50

Douleur 10 19,60

Total 51 100,00

La tuméfaction a été le motif de consultation le plus fréquent (54,90%).

Tableau VII : Répartition de l’effectif des patients selon le siège de la tumeur.

Siège de la tumeur Effectif Fréquence(%)

Vestibule buccal 4 7,84

palais 7 13,73

langue 20 39,22

Arcade dentaire 5 9,8O

Plancher buccal

6 11,77

lèvres 2 3,92

joues 3 5,88

gencive 4 7,84

Total 51 100,00

La tumeur de la langue a été la plus représentée avec 39,22%.

Tableau VIII : Répartition de l’effectif des patients selon la consommation de tabac

Consommation de tabac

Effectif fréquence%

Oui 40 78,43

Non 11 21,57

Total 51 100,00

Dans notre étude 78,43% des patients étaient tabagiques.

Tableau IX : Répartition de l’effectif des patients selon la consommation d’alcool.

Consommation d’alcool Effectif Fréquence(%)

Oui 30 58,82

Non 21 41,18

Total 51 100,00

Dans notre série 58,82% des patients consommaient de l’alcool.

Tableau X: Répartition du siège de la tumeur en fonction du sexe.

Sexe

siège

Homme Femme Total

Vestibule buccal 1 3 4

palais 5 2 7

langue 13 7 20

Arcade dentaire 2 3 5

lèvres 1 1 2

Plancher buccal 4 2 6

joues 1 2 3

gencives 1 3 4

Total 28 23 51

Chi2=16,61 ; P=0,15 Chi2=non validé

Il n’existe pas de liaison statistiquement significative entre le sexe et le siège de la tumeur.

Tableau XI : Répartition des patients selon la différenciation des tumeurs.

Examen-anatomopathologique

Effectif Fréquence (%)

Carcinome

épidermoide différencié

39 76,47

Carcinome épidermoide indifférencié

12 23,53

total 51 100,00

Le type histologique dominant a été le carcinome épidermoide différencié avec 76,47% des cas.

Tableau XII : Répartition des patients selon le bilan biologique standard du CHU-OS de Bamako.

Bilan Effectif Fréquence (%)

Effectué 49 96,00

Non effectué 2 4,00

Total 51 100,00

Le bilan biologique standard a été effectué dans 96% des cas.

Tableau XIII : Répartition des patients selon le traitement médical

Médical Effectif Fréquence (%)

Chimiothérapie anti cancéreuse

37 72,54

Chimiothérapie anti-infectieuse

11 21,57

Aucun 3 5,89

Total 51 100,00

Le traitement médical a été effectué dans 94,11% des cas.

Tableau XIV : Répartition des patients selon le traitement chirurgical.

Traitement chirurgical Effectif Fréquence (%)

Oui 47 92 ,16

Non 4 7 ,84

Total 100 100 ,00

Le traitement chirurgical a été effectué chez 92,16% des patients.

Tableau XV : Répartition des patients en fonction de la période de suivi postopératoire

Période de suivi Effectif Fréquence (%) 2semaines 51 100

1mois 48 94,11 3mois 45 88,23 Perdu de vue 6 11,77 total 51 100,00

Dans 88,23% des cas nos patients ont été revus après une période de 3 mois

Tableau XVI : Répartition des patients en fonction des résultats postopératoires.

Résultats Effectif Pourcentage%

satisfaisant 44 86,28

Perdu de vue 7 13,72

total 51 100,00

Dans notre étude les résultats ont été satisfaisants dans 86,28% des cas.

Tableau XVII : Répartition des résultats de l’examen anatomo-pathologique en fonction de l’âge.

Chi2 : 21,65 ; p=0 ,48 Chi2 non validé

Il n’y a pas de liaison statistiquement significative entre l’examen anatomo-pathologique et l’âge.

Examen anatomo- pathologique Tranche d’âge Total 20-35 35-45 45-55 55-65 65 -75

Carcinome épidermoїde

différencié 3 5 8 11 13 40

Carcinome épidermoїde

indifférencié 0 1 2 3 5 11 Total 3 6 10 14 18 51

Tableau XVIII : Répartition des résultats histologiques en fonction du siège de la tumeur.

Le carcinome épidermoide a surtout touché la langue soit 39,21%.

Chi2=10,34 ; p=O, 52 Chi2=non validé

Il n’existe pas statistiquement significative entre les résultats histologiques et le siège.

Tableau XIX : Répartition des résultats de l’examen anatomo-pathologique en fonction de la consommation de l’alcool

Examen anapath

Il n’y a pas de liaison statistiquement significative entre l’examen anatomo-pathologique et la consommation de l’alcool.

Histologie

Tableau XX : Répartition des résultats de l’examen anatomo-pathologique en fonction de la consommation du tabac

Siège

Il n’existe pas une liaison statistiquement significative entre la tranche d’âge et le siège de la tumeur.

Il n’y a pas de liaison statistiquement significative entre l’examen anatomo-pathologique et la consommation du tabac.

Tableau XXI : Répartition des patients en fonction de la tranche d’âge et le siège de la tumeur.

1- LE SEXE

Dans notre étude, le sexe masculin a représenté 64,70% des cas avec un sex-ratio de 1,83.

-Pour les carcinomes épidermoides de la langue dans notre étude nous avons noté une prédominance masculine à 25,49% contre 13,72% chez la femme.

En France BONNARDOT L. trouve 65% de cas chez l’homme et 35% de cas

DIOMBANA M.L et al [22] ont trouvé une prédominance masculine avec 56%

des cas contre 44% des cas pour le sexe féminin.

J.J MAZERON [40] observe également une prédominance masculine de 9 sur 10 cas.

Cela est dû au fait que notre étude était basée sur les carcinomes épidermoides de plusieurs organes et que notre échantillon est un peu faible.

-Pour les tumeurs des joues et des lèvres, notre étude trouve une prédominance masculine à 17,64%.

DIOMBANA ML et collaborateurs ont trouvé 54,5% [23] et BERTOIN P 90%

en faveur du sexe masculin [9]

-Pour les cancers de la cavité buccale : vestibule buccal (5,88%), palais (3,92%), gencive (5,88%), notre étude trouve 15,68% en faveur du sexe féminin.

TOURE S et MOUFTAQUIR B ont trouvé respectivement 60% et 69% de femmes [59,43].

2-AGE 65 ans avec des extrêmes de 30 et 90 ans avec une moyenne d’âge de 55 ans.

DIOMBANA M.L [23] et al ont trouvé comme tranche d’âge la plus représentée celle comprise entre 49 et 80 ans soit 52% des cas avec des extrêmes de 20 et 80 ans.

O .SIBIBE [52] dans l’étude du cancer de la langue, au service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale du CHU-OS de Bamako trouve comme tranche d’âge la plus représentée celle comprise entre 71-80 ans soit 26% avec des extrêmes de 11 et 80 ans avec une moyenne d’âge de 35,2 ans

J.J MAZERON [40] en France trouve une moyenne d’âge de 55 ans.

Selon PIETTE R. le carcinome épidermoide est une pathologie de l’adulte entre 55 et 75 ans, l’âge moyen de sa survenue est de 63,7 ans pour la femme et 63,5

DIOMBANA ML, AG MOHAMED A, KUSSNER H et AL ont trouvé 40,90% en faveur de la tranche d’âge de 19-45 ans avec un âge moyen de 30,7 ans [23].

BERNIER et CLARK cités par MAHEE ont obtenu 71% des cas pour la tranche d’âge de 20-44 ans [11].

Dans notre série les agriculteurs ont dominé avec 50,98% des cas, suivis par les femmes au foyer avec 27,45% des cas.

Dans l’étude de DIOMBANA M.L à l’Hôpital de Kati, il a été mentionné 44%

des cas pour les agriculteurs, et 40% pour les femmes au foyer [22].

O .SIBIBE [51] dans l’étude du cancer de la langue, au service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale du CHU-OS de Bamako, les agriculteurs ont dominé avec 37% des cas suivis par les femmes au foyer (30% des cas).

4- SIEGE

Au cours de notre étude, nous avons observé 51 cas de carcinomes épidermoides stomatologiques et maxillo-faciaux, parmi lesquels 20 cas (39,22%) au niveau de la langue, 7 cas (13,73%) au niveau du palais, 6 cas (11,77%) au niveau du plancher buccal, 5 cas (9,80%) au niveau de l’arcade dentaire, 4 cas (7,84%) au niveau du vestibule buccal, 2 cas (2,92%) au niveau des lèvres, 3 cas (5,88%) au niveau des joues, 4 cas (7,84%) au niveau de la gencive.

Toutefois, AKA G. dans son étude sur les tumeurs malignes bucco-maxillo-faciales en Côte d’Ivoire a noté 55,50% de siège buccal, 29,4% au niveau des

maxillaires et 15,1% pour les autres (parotide, paupière, menton, sous mentale) [2].

HUA Xi en Chine a noté par ordre décroissant une prédominance des cancers au niveau de la cavité buccale, du maxillaire, des mandibules et des glandes salivaires [32].

-Pour les cancers de la cavité buccale, notre étude a observé une prédominance au niveau de la langue et du palais dans 39,22% et 13,73% des cas.

CHIDZONGA M. et YOUNES Y. ont trouvé respectivement une prédominance au niveau de la langue dans 20,50% et 38% des cas [21,66].

Les statistiques de GILBERT et HOSXE G [1972], ont montré une localisation des lèvres représentant 80 à 95% des cancers buccaux [29].

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