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6 - L'étayage social et culturel du geste

Dans l'examen qu'il fait des "forces motrices" de la crise en psychologie, Vygotski interroge le rapport de la psychologie et des psychologues à l'action : "ce n'est pas seulement la vie qui a besoin de la psychologie et qui la pratique partout sous des formes diverses, mais c'est la psychologie aussi qui peut trouver son essor dans ce contact avec la vie" (Vygotski, 1927/1999, p.239). Mais la question de l'action interroge aussi le devenir de la physiologie : "l'action ne se contente pas de réagir à l'événement, elle le devance grâce à la simulation voire l'émulation. Notre notion d'action est donc infiniment plus riche que celle des actuelles théories sensori-motrices qui continuent de la subordonner à la catégorie du mouvement à la commande des actionneurs musculaires des organes effecteurs des déplacements comportementaux" (Berthoz & Petit, 2003, p.367).

Nous emprunterons à certains physiologistes proches de cette acception de l'action quelques-unes des questions qu'ils soulèvent dans leurs travaux. Bien entendu nous n'aurons pas les moyens de les instruire au plan scientifique. Néanmoins, il s'agit pour nous de les utiliser pour mieux cerner nos propres questionnements autour de cette unité d'analyse à la fois psychologique, physiologique et sociale qu'est le geste dans son rapport à l'action du sujet.

6.1 – Apports de la physiologie et neurophysiologie

En rétablissant la préséance de l'action du corps dans le monde, les travaux de Berthoz, avec d'autres, regardent la conscience comme une activité vitale sélective et non plus unilatéralement comme un système cognitif (Clot, 2001b). En effet, on peut lire que "la physiologie de l'action a vocation à rétablir entre affection et mouvement la continuité malheureusement interrompue par l'interprétation de l'action comme mouvement concluant un raisonnement déconnecté de l'affect" (Berthoz & Petit, 2003, p.369).

6.1.1 – Problématisation de la variabilité du mouvement

Pour la physiologie de l'action, perception et action sont liées par l'existence de ces mystérieux modèles internes des propriétés des membres et des objets du monde physique. Ainsi donc, "les conséquences du mouvement peuvent être simulées et donc prédites par le cerveau en utilisant ces modèles internes" (Berthoz, 1997, p.188). Il y a un primat de l'action du sujet dans cette physiologie. Ce qui modifie la perception est fonction de l'action : l'action imaginée qu'implique l'usage de l'objet perçu. Ainsi "il n'y a pas une sorte de mouvement imaginé, il y a plusieurs degrés d'imbrication de l'imagination et de l'exécution" (Ibid, p.233). Ces résultats seront précieux pour la lecture que nous pourrons nous autoriser à faire à l'étape de l'analyse de nos données, des simulations répétées de leurs gestes par les fossoyeurs dans la confrontation comparatiste organisée par la méthode des auto-confrontations croisées.

6.1.1.1 - La réorganisation du mouvement dans le système fonctionnel

L'analyse de cette variabilité d'imbrication de l'imagination et de l'exécution pour reprendre les termes choisis par Berthoz repose, en partie, sur la modélisation du "système fonctionnel" de Luria (Luria, 1973) qui lui-même a emprunté aux travaux d'Anokhin et de Bernstein. Luria précise le sens dans lequel il entend faire usage du concept de fonction : "we can understand the biological "function" as an immediate activity of certain tissue. (…) But the word "function" can have a different meaning. It can be used to designate complex forms of adaptative activity, which start from an invariant goal, use different, interchangeable means, and achieve certain invariant results" (Luria, 1973, p.959). On retrouve dans la définition du système fonctionnel de Luria l'idée reprise par Berthoz de la variabilité des moyens engagés pour atteindre le but de l'action: "every behavioral function is really a functional system, which preserves a stable goal but uses different links of operative behavior to come to a desired result" (Ibid). Le système fonctionnel s'appuie donc sur une "constellation dynamique de chaînons disposés à différents niveaux du système nerveux" (Luria, 1967/1978, p.39). Les fonctions ne dépendent donc pas d'un tissu spécifique mais de la coopération d'un ensemble de tissus et d'organes noués entre eux par et dans l'action du sujet. Chaque fonction comportementale est un système fonctionnel qui préserve un objectif stable tout en utilisant différentes chaînes du comportement en cours pour parvenir au résultat souhaité (Parot, 2008).

Luria tire les conséquences des travaux de Bernstein en relevant l'infinie liberté des possibilités de réalisation du mouvement : "the system of joints involved in a movement has practically infinite gradations of freedom, and if we add that the flexibility of muscles changes during every moment of movement, it becomes clear that no mathematical formula can be found that could provide constant, goal-linked schemes of movements" (Luria, 1973, p.960). Dans ce système fonctionnel, le répertoire des mouvements n’est pas simplement élargi, il est à chaque fois réorganisé, les mêmes mouvements étant réalisés par de nouvelles chaînes d’actions signifiantes. Cette réorganisation du mouvement relève d'une construction active du sujet, par l'action définie ici comme une séquence de mouvements qui résout un problème moteur (Fernandez, 2004). Car l'organisme humain, ce système actif constamment orienté vers un but choisi, recherche non pas l'équilibre avec son environnement mais le moyen de surmonter les obstacles que ce dernier ne manque pas de dresser. Le mouvement accompli relève d'une expertise, plus ou moins aboutie, qui doit répondre à une exigence d'efficacité dans le rapport que le sujet entretient avec un milieu qu'il transforme, avec d'autres, par son action. Le développement de cette expertise qui permet des gains dans l'efficacité du geste technique est en partie liée à l'utilisation par le sujet des degrés de liberté qu'il mobilise pour l'exécuter (Biryukova & Bril, 2002, pp. 49 à 68). Ces derniers permettent alors de choisir entre une trajectoire parmi un nombre indéfini de trajectoires possibles. L'appareil musculaire possède des degrés de liberté dynamiques liés à la production des forces musculaires qui mettent en mouvement les articulations. Aussi, au plus l'éventail de la liberté est ouvert et au plus la gamme des réponses aux obstacles rencontrés est riche d'efficacité. Mais l'expertise ne relève pas d'un processus de démultiplication des trajectoires possibles qui sont déjà infinies car la maîtrise est d'autant plus importante que "le maître" sait disposer du choix qui lui est offert. L'exploitation des degrés de liberté potentiellement disponibles dans l'appareil musculaire a pour ressort pratique un processus de "répétitions sans répétition" décrit par Bernstein (1996). Il implique que l'apprentissage d'un geste passe par des répétitions de son exécution dans des contextes variés. Cette dynamique par l'expérience sensorielle du geste confronté à des réalités à chaque fois distinctes repose aussi sur cette remarque majeure de Bernstein qui nous paraît méthodologiquement féconde : il convient de distinguer entre "voir le mouvement" et "produire le mouvement". Produire le mouvement "c'est ressentir toutes les sensations qui permettront les corrections sensorielles. En outre, il s'agit de produire le mouvement plusieurs fois pour que les aires sensorielles du cerveau puissent reconnaître toute la diversité des conditions du mouvement et établir "un dictionnaire" pour déchiffrer les futures situations" (Ibid, p.60). L'expérience se déroule dans l'interférence entre automatismes

possibles. Si on compare l'acquisition de l'expérience avec la mise en scène du spectacle, les divers rôles (automatismes) sont distribués parmi les acteurs et appris par cœur, puis vient le temps des répétitions : "if one compares the development of a skill to staging a play, the previous phases were spent on assigning the roles to the players, rewriting the script, and learning lines by heart. Now, the time has come for rehearsals" (Bernstein, 1996, p.193). Ainsi l'activité de répétition est source de développement du mouvement. Peut-on considérer les simulations gestuelles des fossoyeurs comme des répétitions qui les ouvrent sur des sensations nouvelles ?

6.1.1.2 - La réorganisation de l'action

Pour échapper à une description linéaire de la régulation et de la coordination du mouvement comme une succession de phases – prédiction, préparation, exécution et contrôle – Berthoz prend appui sur le schéma circulaire de l'organisation cérébrale du contrôle du mouvement proposé par Bernstein. La réorganisation de l'action est fonction d'évènements imprévus. Elle relève d'un processus de prédictibilité du futur qui repose sur l'anticipation du mouvement. Cette anticipation est fondée sur une "trace fraîche" du passé (Berthoz, 1997, p.22). Cette liaison établie dans ce schéma circulaire de l'organisation cérébrale du contrôle du mouvement entre la prédiction des conséquences de l'action et la mémoire des conséquences passées a pour avantage de ne pas limiter le mouvement à une simple chaîne de réflexes emboîtés ou encore à la simple réalisation d'un programme moteur central (Ibid, p.24).

C'est bien cette définition d'un mouvement flexible et non linéaire ainsi que la fonction de réorganisation attribuée à ces imprévus sur "l'action propre possible" que nous tenions à souligner ici. La réorganisation de l'action en fonction d'évènements imprévus est donc avérée dans ces travaux. Mais comment s'organise l'anticipation du mouvement et la simulation de l'action au plan cérébral ? Pour accomplir ses tâches le cerveau dispose de référentiels égocentrique et allocentrique. Les actions sont codées soit par rapport au corps propre (référentiel égocentré) soit à partir d'une manipulation mentale qui relie les objets entre eux sans avoir à les référer en permanence au corps propre (référentiel allocentré). En somme, le cerveau dispose d'une multitude de référentiels pour envisager les conséquences de l'action. Confronté aux surprises de l'action, il crée aussi des référentiels ad hoc (Ibid., pp. 107 à124). Cette modélisation de l'activité cérébrale disposant de référentiels égocentrique et allocentrique peut-elle contribuer à éclaircir au plan physiologique la fonction exercée par une confrontation organisée à d'autres référentiels qu'aux siens propres ? Cette dynamique

référentielle constitue t-elle la base neurophysiologique d'une dynamique du mouvement au plan psychologique ? La méthodologie d'auto-confrontation est-elle en mesure d'étendre les possibilités d'actions propres réalisables entre "plusieurs degrés d'imbrication de l'imagination et de l'exécution" (Ibid, p.233) ?

C'est dans l'interaction avec les autres que le vécu par moi du point de vue de l'autre par le corps sensible et agissant (Berthoz, 2004, p.262) devient possible et que les schémas pré-établis que chacun va plaquer sur le monde et sur les autres peuvent trouver à se rediscuter. Les travaux en neuroscience de Bachoud-Lévi & Degos (2004) sur les troubles de la désignation vont permettre de mieux connaître ce "curieux processus dynamique d'interaction vécue qui exige simultanément d'être soi et un autre, de se vivre soi-même et en même temps d'échapper à ce point de vue égocentré pour adopter un point de vue hétérocentré ou allocentré associé à un jugement. C'est d'un double vécu dont il s'agit, curieux mélange de soi et de l'autre " (Berthoz, 2004, p. 254). D'autre part, les travaux maintenant bien connus de Rizzolatti & Sinigaglia ont permis de révéler l'existence de neurones miroirs qui supportent nos comportements sociaux. Ces neurones d'un genre particulier s'activent dans l'action réalisée par le sujet mais aussi dans l'observation qu'il fait de l'action réalisée par autrui. Ce système des neurones miroirs est le système où se réalise notre capacité d'agir non seulement comme des sujets individuels mais aussi et surtout comme des sujets sociaux (Berthoz & Jorland, 2004). Nous allons nous arrêter sur ces deux séries de travaux que nous voyons comme des ressources théoriques pour mieux comprendre le processus qui serait éventuellement engagé, au plan physiologique, par ces simulations de gestes répétées à de nombreuses reprises par les fossoyeurs soit dans les auto-confrontations soit dans l'activité concrète de travail. L'analyse de nos matériaux empiriques est aussi en partie basée sur la répétition de gestes de désignation quand les fossoyeurs désignent à l'écran leur position dans la fosse ou celle de leur collègue. Elle fait aussi état de ces gestes quand ils désignent la hauteur d'une épaule, la position des jambes, du dos ou des mains sur le manche de l'outil.

6.1.2 - Simulations gestuelles : apports du système des neurones miroirs Le système des neurones miroirs peut-il constituer une architecture neurophysiologique explicative des processus physiologiques en jeu dans ces simulations gestuelles mobilisées par les fossoyeurs dans une activité dialogique et argumentative comme celle des auto-confrontations croisées ? Nous n'avons pas les moyens de formuler une réponse à la question

posée. Nous nous référons à ces travaux pour conserver au geste son épaisseur d'unité physiologique, psychologique et sociale. Nous retenons deux pistes de la description du fonctionnement du système des neurones miroirs :

- la simple observation active chez le sujet le système des neurones miroirs

- la confrontation à un geste relevant du même genre social d'activité provoque une activation supérieure du système des neurones miroirs

6.1.2.1 - La simple observation active chez le sujet le système des neurones miroirs

L'observation de l'activité de l'autre et la compréhension des intentions qui la soutiennent alimentent un échange entre l'observateur et l'observé au cours duquel chacun procède à des ajustements de ses propres gestes dans le mouvement adressé à un autre. C'est dans cette dynamique du discours et du geste adressé que chacun ajuste ses intentions propres dans l'échange avec l'autre. Nos matériaux empiriques ont été constitués à partir de l'examen attentif et méthodique de gestes ordinaires du travail de fossoyeur. Mais geste ordinaire ne signifie pas geste simple. Il n'existe pas de geste simple28. Le geste le plus ordinaire est un acte qui "révèle un entrelacement complexe de sensations" (Rizzolatti & Sinigaglia, 2008, p.14). C'est donc bien dans les actes en tant qu'actes et non simples mouvements que prend corps notre expérience du monde environnant et que les objets acquièrent immédiatement une signification pour nous. Le système des neurones miroirs ne requiert pas une interaction exclusive avec les objets. Il s'active aussi quand l'action est simplement mimée. Le rôle principal du système des neurones miroirs est de permettre la signification des actes d'autrui (Ibid.,137). Aussi les dynamiques de l'action ne concernent elles pas seulement notre corps et les objets qui l'entourent. Elles concernent aussi le corps des autres. C'est pourquoi le choix de l'action réalisée se fera parmi les actes moteurs potentiels non seulement en fonction des propriétés intrinsèques de l'objet agi mais, aussi, en fonction de ce que le sujet cherche à faire de l'objet dans sa relation avec autrui. La découverte principale est que ce système des neurones miroirs est capable de coder non seulement l'acte observé mais aussi l'intention avec laquelle cet acte est accompli par le sujet. L'observateur anticipe les actes successifs possibles auxquels cet acte est enchaîné. Nos comportements sociaux dépendent à grande partie de notre capacité de comprendre ce que les autres ont en tête. Selon Merleau-Ponty, tout se passe

comme si l'intention d'autrui habitait mon corps ou comme si mes intentions habitaient le sien (Ibid., p.143).

Mais une autre caractéristique du processus décrit retient notre attention. En effet, il est établi que cette anticipation est d'autant plus ajustée par le système des neurones miroirs que les protagonistes de l'échange appartiennent à un même genre social d'activité et partagent alors "cette compréhension commune de ce qui compte" (Ibid, p.164). Cette appartenance à un même genre social d'activité peut-elle constituer le socle social de cette dynamique neurophysiologique ?

6.1.2.2 - Appartenance au même genre social d'activité et ancrage social du système des neurones miroirs

La mise en lumière de ce système des neurones miroirs permet de comprendre les processus cérébraux responsables de cette riche palette de comportements dans laquelle prend corps le réseau de nos relations interindividuelles et sociales (Ibid., p.203). Lorsque les sujets appartiennent au même genre social d'activité – le même genre professionnel dirions nous dans notre vocabulaire - le système des neurones miroirs et la sélectivité de leurs réponses déterminent un espace d'actions partagées à l'intérieur duquel chaque acte et chaque chaîne d'actes, les nôtres et ceux d'autrui, apparaissent immédiatement inscrits et compris sans que cela requière aucune "opération de connaissance" explicite ou délibérée. En effet, les expériences menées par Béatriz Calvo-Merino et son équipe ont montré que plus l'action observée est inscrite dans le genre social d'activité partagée et plus la fonction sociale des ajustements mutuels est forte pour chacun des membres du collectif.

L'échantillon de l'étude comprenait des danseurs classiques, des professeurs de capoeira et des personnes qui n'avaient jamais appris à danser. L'étude fait apparaître que la projection de vidéos montrant des pas de capoeira activait davantage le système des neurones miroirs des professeurs de capoeira que celui des professeurs de danse classique et des débutants. Et inversement lorsque les vidéos visionnées par les volontaires ont montré des pas de danse classique. Mais les chercheurs ont voulu savoir si cette activation prenait sa source dans l'expérience visuelle plus grande que chacun peut avoir des pas de danse de sa spécialité ou bien si l'activation venait plutôt de la pratique motrice qui relève davantage de l'appartenance au genre social constitué auquel appartient le sujet. Une nouvelle expérience est menée avec les professeurs de capoeira : dans la capoeira certains mouvements sont communs aux

hommes et aux femmes et d'autres sont différents même si chacun doit connaître ceux de son partenaire. Les hommes et les femmes sont confrontés à des mouvements exécutés par les deux sexes : les résultats montrent que l'activation du système des neurones miroirs est supérieure dans l'observation des pas relevant du même genre, ici le genre sexué. Mais peut-être que si l'expérience avait été réalisée entre deux types de mouvements masculins différents, aurait-il été établi que l'activation du système des neurones miroirs est supérieure dans l'observation des pas relevant du même genre de mouvement du groupe d'appartenance. C'est l'hypothèse que nous formulons au regard des résultats obtenus dans l'étude entre les professeurs de capoeira et les danseurs classiques notamment. Ces expériences montrent que l'activation du système des neurones miroirs est modulée par la pratique motrice et confirment le rôle décisif de l'appartenance au même genre social pour l'appropriation de la signification des actes d'autrui. En effet, l'événement moteur observé comporte une implication de l'observateur à la première personne, qui lui permet d'en avoir une expérience immédiate comme s'il l'exécutait lui-même et d'en saisir ainsi d'emblée la signification (Ibid, pp.148,149). Néanmoins ce partage d'un "schéma représentationnel commun" suffit-il à conclure de l'acquisition de "capacités d'action nouvelles" (Ibid, p.152) ? En d'autres termes, si plus un acte perçu ressemble à un acte présent dans le patrimoine moteur et dans le patrimoine du même genre social d'activité de l'observateur et plus il tend à en induire l'exécution, l'appartenance à un référentiel commun d'action ouvre t-elle, de facto, les sujets – ici les fossoyeurs - sur des capacités nouvelles de leur mouvement propre ?

D'autre part, le passage d'une action potentielle à l'exécution d'un acte moteur véritable s'explique par l'utilité de l'acte en question pour le sujet observateur (Ibid, p.161). Cette libération motrice est aussi liée à des phénomènes de participation émotionnelle qui donnent lieu à des actions qui auraient pu, sans eux, rester à l'état potentiel dans le système des neurones miroirs. On comprendra notre intérêt : les gestes de désignation qu'on trouve, en nombre, dans les enregistrements vidéo des auto-confrontations croisées peuvent-ils être considérés comme la manifestation par le fossoyeur de cette utilité de l'acte observé ?

6.1.3 - Geste de désignation et processus physiologiques

Nous nous interrogeons sur la fonction exercée par ce geste de désignation quand il est répété

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