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tremuloïdes), de bouleaux jaunes (Betula alleghaniensis ), de bouleaux à papier (Betula pagyrifera), de chênes rouges

(Quercus rubra)

et de hêtres Fagus

grandifolia).

Les conifères, qui représentent environ 25% des essences, sont représentés par le pin blanc (Pinus Strobus), le thuya (Thuja

occidentalis),

le sapin baumier

(5177—balsamea),

l'épinette blanche (Picea glauca) et la pruche

(Tsuga canadensis).

La densité moyenne des boisés varie de 40 à 60%, et la hauteur des arbres de 12 à 22 mètres. La plupart des peuplements sont âgés de 40 à 60 ans. En raison de leur inaccessibilité pour la coupe, on trouve des peuplements plus âgés (60 à 80 ans) sur le sommet des collines rocheuses.

La végétation riparienne située en amont du pont Gendron est réduite à une bande d'environ 2 mètres de large sur les deux rives. Cette végétation est aussi dominée par les essences feuillues mentionnées précédemment. Quelques ormes (Ulmus sp.) s'ajoutent à ces espèces. Les berges de la rivière Gatineau sont plus densément boisées en aval du pont et les conifères y sont un peu plus abondants.

La région de l'Outaouais est l'une des moins étudiées au Québec en ce qui a trait à la végétation aquatique (Claude Hamel, comm. pers.). Ainsi, aucune information n'est disponible à ce sujet pour la rivière Gatineau.

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Une alcalinité inférieure à 25 ppm peut possiblement défa-voriser la croissance des plantes aquatiques submergées (Gouin et al., 19731. Comme l'alcalinité notée pour la rivière Gatineau pendant la saison de croissance de ces plantes (juin à septembre) est constamment inférieure à 15 ppm, les populations de plantes aquatiques pourraient y etre peu importantes.

2.2.4 FAUNE

Les informations concernant la faune du secteur à l'étude proviennent principalement du Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Direction régionale de l'Outaouais.

Faune terrestre

La principale caractéristique •faunique de la zone d'étude est la présence d'un ravage de cerfs de Virginie

(Odocoileus virginianus)

sur la rive est de la Gatineau, au nord de la route 366. Les limites de ce ravage localisé lors d'un inventaire aérien réalisé en janvier 1984 par le MLCP sont indiquées à la planche 4.

La région possède un faible potentiel en habitat pour les animaux à fourrure. Le rat musqué

(Ondatra zibethicus)

est probablement l'espèce prédominante quoique peu abondante.

En ce qui concerne la faune avienne, il n'existe aucune colonie d'oiseaux nicheurs dans les environs immédiats de la zone d'étude. La seule héronnière localisée par le MLCP se situe à 3,5 km au nord de Cascades. Toujours selon les informations du MLCP il n'existerait sur la rivière Gatineau aucune zone d'herbiers offrant un habitat à bon potentiel pour la sauvagine. Les cartes sur les possibili-tés des terres pour la sauvagine (MEER, 1970) indiquent d'ailleurs que le secteur a l'étude comporte de graves limitations pour la reproduction de la sauvagine.

TABLEAU III COMPOSITION DE LA FAUNE BENTHIQUE DES RIVIÈRES GATINEAU ET LA PÊCHE

RIVIÈRE RIVIÈRE

ORGANISMES GATINEAU LA PÊCHE

Annélides

Tubificidés 36 16

Insectes Diptères

Chironomides 4 8

Éphéméroptères

Potamanthides 4

Trichoptères

Hydropsychides 16

Psychomyiides 16

Odonates

Libellulidés 8

Nombre d'individus total/m2 40 68

Pourcentage de tubificidés 90% 24%

Source: Gouin et al. 1973.

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De plus, selon les membres du Club des Ornithologues de l'Outaouais qui ont déjà fait des observations dans ce secteur, on n'y a jamais constaté de rassemblement d'oiseaux important quelle que soit la période de l'année.

Faune aquatique

La faune benthique de la rivière Gatineau a fait l'objet d'un échantillonnage de la part des Services de protection de l'environnement en 1973 (Gouin et al., 1973). Un nombre très faible d'invertébrés benthiques a été retrouvé à la station de Wakefield et 90% des individus récoltés,apparte-naient à la famille des tubificidés (tableau III).

Les tubificidés vivent normalement dans des milieux riches en matière organique et pauvres en oxygène dissous (Barnes, 1974). Il semblerait donc que le fond de la rivière Gatineau soit relativement plus détérioré que la surface.

La faible pente de la rivière à cet endroit fait en sorte que le courant n'est pas assez fort pour empêcher l'accumu-lation de morceaux d'écorce et de bois arrachés aux billots qui sont flottés.

L'étude benthique réalisée en 1973 impliquait aussi un échantillonnage a l'embouchure de la rivière La Pêche. Les résultats ont révélé que, bien que le nombre d'individus récoltés ne soit pas tellement plus élevé qu'à la station de la rivière Gatineau, la diversité y est plus élevée. Le nombre de tubificidés ne représente que 24% du nombre total d'individus recueillis. Le fond de la rivière La Pêche serait donc mieux conservé étant donné l'absence de flotta-ge sur celle-ci.

Selon le M.L.C.P., les seules données concernant les espèces de poissons qui fréquentent la rivière Gatineau dans la région à l'étude proviennent d'une pêche

expérimentale réalisée en 1974 sur le réservoir Paugan situé à 21 km en amont de Wakefield. Les espèces capturées étaient les suivantes:

suceur rouge doré jaune grand brochet barbue de rivière perchaude

(Moxostoma macrolepidotum) (Stizostedion vitreum)

(Esox

lucfus)

(rEfilurus punctatus)

(Perca

fluviatilis)

Des achigans

(Micropterus

sp.) auraient aussi été capturés par des pêcheurs dans le

eie secteur en

juin 1970.

Finalement, des spécimens de naseux des rapides

(Rhinichthys cataractae)

et de meunier noir

(Catostomus commersonii)

ont deja été recuellis à Wakefield (McAllister et Coad, 1974).

Des frayères de dorés jaunes et'de grands brochets ont été localisées le long de la rivière Gatineau par le MLCP (figu-re 6). Aucune d'ent(figu-re elles n'est située dans les limites de la zone d'étude. En aval de cette zone, les frayères de grands brochets et de dorés jaunes les plus rapprochées sont situées respectivement à 4,2 et à 4,5 kilomètres.

Selon les informations fournies par le MLCP, la période de fraie du doré jaune se situe du 21 avril au 15 mal pour la région. Selon Scott et Crossman (1974), les oeufs éclosent de 12 à 18 jours après la ponte, et les jeunes se dispersent 10 à 15 jours après l'éclosion. La période sensible pour cette espèce se situerait donc du 21 avril au 17 juin. La période critique pour le grand brochet se situerait du 29 mars au 13 juin.

MILIEU HUMAIN

2.2.5

CARACTÉRISTIQUES SOCIO-ÉCONOMIQUES

CONTEXTE RÉGIONAL

Le village de Wakefield fait partie de la municipalité de La Pêche, une des huit municipalités qui composent le