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III- RESULTATS ET DISCUSSION

1.2. Travaux effectués

Au cours de notre stage au laboratoire du Service Qualité des Eaux (SQE) de la Direction de l’Information sur l’Eau (DIE), nous avons d’abord fait, un rappel de quelques

notions de chimie, des techniques de prélèvement, d’échantillonnage et de conservation des échantillons d’eau ; nous nous sommes ensuite intéressés à l’entretien du matériel du laboratoire, et aux différentes analyses qui y sont effectuées.

Nous avons ainsi appris à :

 mesurer les paramètres physiques d’un échantillon d’eau : Température, TDS (Total Dissolved Solid), Conductivité, pH ;

 doser les ions Chlorures, Bicarbonates, le Magnésium, le Calcium ;

 lire au spectrophotomètre les teneurs en : Fluorure, Ammonium, Fer total, Nitrite, Nitrate, Sulfate, Iodures, Phosphate ; et déterminer la Couleur ;

 faire des analyses bactériologiques de l’eau.

Le matériel et les méthodes utilisés pour effectuer ces travaux sont décrits ci-dessous 1.3. Matériel et Réactifs

1.3.1. Matériel

Le matériel utilisé pour effectuer les différentes analyses (physiques, chimiques et bactériologiques) est constitué de :

 le spectrophotomètre DR 2800 de marque HACH/LANGE;

 le pH-mètre ;

 Le conductimètre ;

 la verrerie de laboratoire composée, de béchers de 250 et 500 ml, de pipettes, de burettes, de flacons, d’erlenmeyers, d’éprouvettes, fioles et de poires aspirantes ;

 un agitateur magnétique, une hotte, une plaque chauffante, un étuve, pompe aspirante, appareil de filtration ;

 les milieux de culture ; des boites de pétri ;

 un autoclave, une balance, du papier aluminium, du coton et des membranes filtrantes (papier multipore de type HAWP 0,45 µm) une pince, de l’alcool, et un bruleur.

1.3.2. Réactifs

Les réactifs utilisés sont constitués de : solution d’Éthylène Diamine Tétra-Acétique (EDTA), solution d’acide sulfurique, solution d’hydroxyde de potassium (KOH), solution tampon de magnésium, solution d’acide chlorhydrique, eau oxygénée (H2O2), dichromate de potassium, nitrate d’argent, Noir Erychrome T (NET), Calver, Phosver, Sulfaver, le

DPD, le Nitriver, Ferrover, Sel de Rochelle, Réactifs de Nessler, de SPNADS, bromocrésol, Nitraver, eau distillée.

1.4. Méthodes

Les analyses physiques ( détermination du pH, de la température, de la conductivité, et du TDS) sont effectuées aux moyens d’un pH-mètre et d’un conductimètre multi-paramètre ; celles chimiques (détermination du Chlorure, du Bicarbonate, du Calcium, et du Magnésium, de la quantité de Nitrite, d’Ammonium, de la Couleur, du Fluorure, du Nitrate, du Fer, du Phosphate, de l’iode et du Sulfate) sont faites par titrimétrie et spectrophotométrie ; puis celles bactériologiques par la méthode de filtration sur une membrane filtrante.

La titrimétrie est une technique d'analyse quantitative utilisée en chimie analytique afin de déterminer la concentration d'une espèce chimique en solution. Elle consiste à utiliser une solution de concentration connue (appelée titrant) afin de neutraliser une espèce contenue dans la solution inconnue (appelée espèce titrée). Cette méthode a été utilisée pour doser les bicarbonates, les chlorures, le calcium et le magnésium.

La spectrophotométrie d'absorption dans le visible ou l'ultraviolet est une méthode analytique quantitative qui consiste à mesurer l'absorbance ou la densité optique d'une substance chimique donnée en solution. Le spectrophotomètre mesure ainsi l'absorbance (reliée à la quantité de lumière absorbée) de la solution, avant et après que la solution ait réagi avec un réactif colorant. La diminution de la transparence de la solution est proportionnelle à la concentration du constituant analysé. Cette méthode a été utilisée pour la détermination des concentrations des ions fluorures (F-), fer total (Fe2+/3+), sulfates (SO42-), nitrates (NO3-), nitrites (NO2-), ammonium (NH4+), phosphates (PO42-), iodures (I-) et pour la mesure de la couleur des eaux.

Les analyses bactériologiques ont été faites par la méthode de filtration sur une membrane filtrante. Elle consiste à faire passer (filtrer) un volume donné d’eau à travers une membrane ayant des pores de diamètre uniforme, égal à 0,45 µm. La membrane est ensuite ensemencée sur un milieu de culture puis incubée pendant 24h. Après ensemencement sur le milieu de culture, puis incubation, chaque bactérie retenue sur la membrane donne naissance à une colonie. Le dénombrement est une technique qui permet de compter le nombre de bactéries présentes dans l’échantillon.

Les modes opératoires pour effectuer chacune de ces analyses sont décrits ci-dessous.

1.4.1. Mode opératoire pour la mesure des paramètres physiques

L’analyse des différents paramètres physiques se fait après avoir calibré les appareils à utiliser (pH-mètre et conductimètre) avec des solutions étalons.

- pH et Température

Le pH ou potentiel d'hydrogène mesure la concentration en ions H+ de l’eau. Il traduit l’état chimique c'est-à-dire la neutralité, l'acidité ou la basicité de celle-ci selon qu’il prend les valeurs de 1 à 7 et de 7 à 14.

La température de l’eau quant à elle fournit des indications sur l’origine de l’eau. Elle est habituellement liée à d’autres paramètres, en particulier la conductivité et le pH (HERMANN, 2006).

La détermination du pH et de la température d’un échantillon d’eau au laboratoire se déroule comme suit :

 Allumer le pH-mètre, et rincer délicatement la sonde à l’eau de robinet et à l’eau distillée ;

 Plonger ensuite la sonde dans l’échantillon préalablement mis dans un erlenmeyer ;

 Enfin, lire les valeurs affichées (pH et température) à l’écran de l’appareil, lorsqu’elles se stabilisent.

- TDS et Conductivité

La conductivité mesure la capacité de l’eau à conduire le courant entre deux électrodes. La plupart des matières dissoutes dans l’eau se trouvent sous forme d’ions chargés électriquement.

La mesure de la conductivité permet donc d’apprécier la quantité de sels dissous dans l’eau.

Ces paramètres sont déterminés à l’aide d’un conductimètre multifonctions.

L’opération consiste à :

 Allumer l’appareil et rincer délicatement la sonde à l’eau de robinet et à l’eau distillée ;

 Plonger ensuite la sonde dans l’erlenmeyer contenant l’échantillon ;

 Sélectionner sur l’appareil le paramètre voulu et lancer la lecture ;

 Relever enfin la valeur affichée par l’appareil, à la fin de la lecture.

- La couleur

La couleur est un paramètre essentiel de la pollution esthétique. Elle peut être d’origine naturelle ou chimique. Une eau colorée donne l’impression d’une eau non potable.

Pour déterminer la couleur d’un échantillon d’eau ;

 On met le spectrophotomètre sous tension et on sélectionne le paramètre couleur ;

 On prélève ensuite 25 ml d’eau distillée dans le tube à mettre dans l’appareil et on fait le zéro (à l’aide de l’appareil). Ce tube représente le témoin ;

 Prélever également 25 ml de l’échantillon à analyser, et mettre dans le spectrophotomètre pour l’analyse ;

 Enfin lire et relever la valeur affichée par l’appareil.

1.4.2. Mode opératoire pour la détermination des paramètres chimiques Détermination par titration

- Le chlorure (Cl-)

Mode opératoire : Le chlorure est dosé en milieu neutre par une solution titrée de nitrate d’argent à 0,1N en présence du bichromate de potassium. La fin de la réaction est indiquée par l’apparition de la teinte rouge caractéristique du chromate d’argent. L’OMS recommande pour la teneur en chlorure dans l’eau destinée à la consommation humaine une norme de 250 mg/l pour des considérations gustatives et des risques de corrosion.

La concentration du chlorure est obtenue grâce à la formule suivante : [Cl-] en mg/l = Vtitrant (Cl-) x M (Cl-) ; avec M (Cl-) = 35,5g/mol - Le bicarbonate (HCO3-)

Mode opératoire : On prélève 100 ml de l’échantillon à analyser à l’aide d’une fiole jaugée de 100 ml qu’on verse dans un erlenmeyer (de contenance supérieure à 100 ml). Ensuite on ajoute un sachet de bromocrésol, puis on fait le titrage avec de l’acide sulfurique (H2SO4) à 0,1N. La fin de la réaction est traduite par le virage de la coloration bleu au rose.

La concentration est déterminée par la formule suivante :

[HCO3-] = Vtitrant (HCO3-) x M (HCO3-) avec M (HCO3-) = 61g/mol.

- Calcium (Ca2+)

Mode opératoire : Pour déterminer la teneur en ions calcium, on prélève 50 ml de l’échantillon à analyser à l’aide d’une fiole jaugée de 50 ml qu’on verse dans un erlenmeyer (de contenance supérieure à 50 ml). Ensuite on ajoute ensuite 1 ml d’une solution d’hydroxyde de potassium (KOH), puis un sachet de « Calver ». Le titrage se fait avec l’EDTA (Acide Diamine Tétra Acétique). Le point d’équivalence est atteint lorsque la solution vire du violet au bleu.

La détermination de la concentration du calcium se fait par la formule suivante :

[Ca2+] = V titrant (Ca2+) x 0,4 x M(Ca) ; avec M (Ca) = 40,08g/mol et valence = 2

Valence

- Magnésium (Mg2+)

Mode opératoire : Pour doser le magnésium ;

• On prélève 50 ml de l’échantillon à l’aide d’une fiole jaugée de 50 ml qu’on verse dans un erlenmeyer ;

• on ajoute ensuite 5 gouttes d’eau oxygénée (H2O2) à 3% et 5 ml d’acide chlorhydrique (HCl) à 1N ;

• on chauffe le mélange jusqu’à ébullition. Attendre 10 min d’ébullition avant de le descendre de la plaque chauffante et laisser refroidir à 45°C ;

• on ajoute 5 ml d’une solution tampon à l’aide d’une burette graduée, puis 5 gouttes de Noir d’Erichrome T (NET) ;

• enfin on fait le titrage avec l’EDTA.

Le point d’équivalence est atteint lorsque la solution vire du violet au bleu.

La détermination de la concentration du magnésium se fait par la formule suivante :

[Mg2+] = [Vtitrant (Mg) - Vtitrant (Ca)] x 0, 4 x 𝑀(Ca)

𝑉𝑎𝑙𝑒𝑛𝑐𝑒 avec M (Ca) = 40,08g/mol et Valence = 2

Détermination par spectrophotométrie - Ammonium (NH4+)

Mode opératoire : On prélève 25 ml de l’eau distillée dans une cuve de 25 ml + 1 ml de sel de Rochelle + 1 ml de la solution de Nessler pour faire le zéro de l’appareil (ce mélange représente le témoin). On prélève ensuite 25 ml de l’échantillon + 1 ml de sel de Rochelle + 1 ml de la

solution de Nessler. Mélanger et faire la lecture à 425 nm. Le temps de réaction de la solution de Nessler est d’une (01) minute.

On calcul la concentration de NH4+ en multipliant la valeur X de N-NH4+ lue sur l’appareil par 1,29.

- Fluorure (F-)

Mode opératoire : Pour le dosage des ions fluorure au moyen d’un spectrophotomètre ; on prélève 10 ml de l’eau distillée dans une cuve de 10 ml + 2 ml de SPANDS pour faire le zéro de l’appareil (ce mélange représente le témoin). On prélève ensuite 10 ml d’échantillon + 2 ml de SPANDS. Mélanger et faire la lecture à 580 nm. Le temps de réaction du SPANDS avec la solution est d’une (01) minute.

- Nitrate (NO3-)

L’une des méthodes de détermination de la concentration du nitrate au laboratoire est le dosage par spectrophotométrie d’absorption moléculaire.

Mode opératoire : On prélève 25 ml de l’échantillon dans une cuve de 25 ml pour faire le zéro de l’appareil tube témoin). On prélève ensuite 25 ml de l’échantillon + 1 sachet de Nitraver, puis on agite pendant 1 minute et on fait la lecture à 500 nm après 5 minutes. On calcul la concentration du nitrate en multipliant la valeur X de N- NO3- lue sur l’appareil par 4,4.

- Nitrite (NO2-)

Ils sont formés sous l'action des bactéries nitreuses du genre Nitrosomonas par oxydation de l'ammonium ou par réduction des nitrates. Ils peuvent également être d'origine industrielle.

Ils constituent le plus souvent la preuve de la présence d'impuretés d'origine fécale. (Rodier et all ; 2009)

Mode opératoire : Le dosage par spectrophotométrie d’absorption moléculaire du Nitrite se fait en ajoutant un sachet de NitriVer dans 25 ml de l’échantillon à analyser. Le temps de réaction du NitriVer avec la solution est de 20 minutes. Le tube témoin est constitué de 25 ml de l’échantillon à analyser. La lecture au spectrophotomètre se fait à 515 nm. On calcul la concentration du nitrite en multipliant la valeur X de N- NO2- lue sur l’appareil par 3,3.

- Fer total (Fe2+/3+)

Mode opératoire : La lecture des ions ferreux et ferriques se fait au spectrophotomètre en ajoutant un sachet de FeroVer dans 25 ml de l’échantillon à analyser. La lecture est faite à 510 nm après 3 minutes (temps de réaction du FeroVer avec la solution). Le tube témoin est constitué de 25 ml de l’échantillon à analyser.

- Iode (I-)

Mode opératoire : Pour déterminer la concentration des ions iodures dans une solution, on prélève 25 ml de l’échantillon à analyser dans une cuve de 25 ml pour faire le zéro de l’appareil (tube témoin). On prélève ensuite 25 ml de l’échantillon + 1 sachet de DPD. Mélanger et faire la lecture à 530 nm après 3 minutes.

- Phosphate (PO43-)

Mode opératoire : Le mode opératoire utilisé pour le dosage des ions phosphate consiste à prélever 25 ml de l’échantillon à analyser dans une cuve de 25 ml pour faire le zéro de l’appareil.

Prélever ensuite 25 ml de l’échantillon + 1 sachet de PhosVer. Mélanger et faire la lecture à 880 nm après 5 minutes.

- Sulfate (SO42-)

Mode opératoire : Pour déterminer la teneur en ions sulfate d’un échantillon d’eau, on prélève 25 ml de l’échantillon à analyser dans une cuve de 25 ml pour faire le zéro de l’appareil. On prélève ensuite 25 ml de l’échantillon + 1 sachet de sulfaver. Mélanger et faire la lecture à 450 nm après 5 minutes.

- Alcalinité

L’alcalinité d’une eau correspond à la présence d’ions hydroxydes, carbonates et hydrogénocarbonates. Elle se caractérise par deux (02) paramètres :

Le Titre Alcalimétrique (TA), qui correspond à la première neutralisation des ions carbonates (CO32-) selon la réaction suivante :

CO32- + H3O+ ↔ HCO3- + H2O

Le titre Alcalimétrique Complet qui correspond à la neutralisation de la totalité des espèces carboniques dissociées et s’obtient en poursuivant la neutralisation :

HCO3- + H3O+ ↔ H2CO3 + H20

L’alcalinité de l’eau est obtenue par la formule suivante : Alcalinité = Vtitrant (HCO3-) x 100

- Dureté totale

La dureté d’une eau est un indicateur de la minéralisation de l’eau. Elle correspond à la somme des cations métalliques, à l’exception des métaux métalliques (Na+, K+). Dans les eaux naturelles elle est essentiellement due aux ions calcium (Ca2+) et magnésium (Mg2+).

𝐷𝑇 = ( [𝐶𝑎2+]

𝑀(𝐶𝑎2+)+ [𝑀𝑔2+]

𝑀(𝑀𝑔2+)) × 100

Avec M (Ca2+) = 40,08g/mol et M (Mg2+) = 24, 32g/mol

1.4.3. Mode opératoire des analyses bactériologiques

Les analyses bactériologiques sont effectuées par la méthode de filtration sur membrane et se déroule en quatre étapes à savoir : la préparation des milieux de culture ; la filtration sur membrane et ensemencement ; l’incubation et enfin le dénombrement.

 Préparation des milieux de culture

La préparation des milieux de culture diffère suivant le type du milieu à utiliser. Deux milieux de culture sont utilisés : le Coliforme agar, pour la détermination des Coliformes totaux et des Coliformes fécaux et le Agar sélectif pour la détermination des Streptocoques fécaux.

Préparation du COLIFORME AGAR :

On fait bouillir 26,5g du milieu de culture dans 1 litre d’eau déminéralisée dans un bain-marie bouillant ou sous vapeur fluente en agitant régulièrement, jusqu'à ce que le milieu de culture soit entièrement dissous. Ne pas autoclaver, ne pas surchauffer. Refroidir à 45-50°C et couler en boites de pétri. pH : 6,8 ± 0,2 à 25°C

Préparation du AGAR SELECTIF :

On fait dissoudre 41,5g du milieu de culture dans 1 litre d’eau déminéralisée par chauffage dans un bain-marie bouillant ou sous vapeur fluente, pour stériliser, chauffer encore 20 minutes sous vapeur fluente. Ne pas autoclaver. A environ 50°C, mélanger 10 mg/l d’une

solution filtrée stérile à 1% de chlorure de 2, 3,5-triphényltétrazolium, verser en plaques.

pH : 7,2 ± 0,2 à 25°C.

Une fois les milieux de culture préparés, on passe à la filtration sur membrane.

Filtration sur membrane et ensemencement

Elle consiste à faire passer un volume donné (100 ml) de l’échantillon à analyser à travers une membrane filtrante de diamètre 0,45µm. La membrane est un filtre sélectif qui constitue une barrière physique capable de retenir les microorganismes et particules présents dans l’échantillon. Pour un échantillon, quatre membranes sont utilisées : une membrane pour la détermination des streptocoques fécaux, une autre pour la détermination des coliformes fécaux et coliformes totaux et deux autres servant de témoin pour chaque analyse. Les quatre membranes sont ensuite ensemencées dans quatre boîtes de pétri.

Incubation

Après l’ensemencement, les boîtes de pétri sont incubées dans un autoclave à 44,5°C pendant 24h.

Dénombrement

L’étape de dénombrement consiste à compter les colonies qui ont poussées après 24 h sur les milieux coulés. Le dénombrement a été fait de façon manuelle. Les coliformes fécaux apparaissent en bleu et les coliformes totaux en violet alors que les streptocoques fécaux apparaissent en couleur rouge à marron.

NB : le matériel utilisé pour les analyses bactériologiques doit être stérilisé avant et après toute opération.

1.5. Résultats et discussion des travaux effectués

Au cours de notre stage, la Direction Générale de l’Eau a reçu des prélèvements provenant des forages, des puits, des rivières dont les analyses permettent de contrôler la qualité de l’eau dans le temps. Au total, nous avons analysé 83 échantillons d’eau pour déterminer leurs caractéristiques physico-chimiques. Les analyses bactériologiques ont été effectuées sur seulement quelques échantillons.

Les résultats de la détermination de certains paramètres provenant d’un prélèvement d’eau de forage dans la Commune d’ALLADA se présentent comme suit :

Tableau I : Résultats de la détermination de certains paramètres d’un échantillon de forage prélevé dans la Commune d’ALLADA.

Source : Résultats d’analyse, 2015 Paramètres

Echantillon Valeur maximale Permise

Couleur 22,3 15

Turbidité 00 5

PH 5,221 6,5≤pH≤8,5

Conductivité 58,3 2000

T°C 28 -

Ammonium

NH4+ (mg/l) -0,0645 0,5

Nitrates NO3- (mg/l) 9,24 50

Nitrites NO2- (mg/l) -0,0066 0,1

Sulfates SO42- (mg/l) 1 500

Fluorure F- (mg/l) 0,08 1,5

Phosphate PO43- (mg/L) 1,73 5

Iodure I- (mg/l) 0,08 -

Fer total Fe2+/3+ (mg/l) 0,46 0,3

Chlorure Cl- (mg/l) 23,075 250

Bicarbonate

HCO3 (mg/l) 12,2 -

Magnesium

Mg2+ (mg/l) 1,4592 50

Calcium Ca2+ (mg/l) 2,4048 100

Dureté total (mg/l) 12 500

Alcalinité (mg/l) 20 -

Coliformes totaux 68 10

Coliformes fécaux 00 0

Streptocoques 00 0

OBSERVATIONS :

Excepté le pH et la couleur, les concentrations de tous les autres paramètres physico-chimiques dosés de cet échantillon d’eau apporté au laboratoire sont conformes aux directives de qualité de l’OMS pour l’eau de boisson.

APPRECIATIONS :

Le nombre de coliformes totaux présent dans cet échantillon d’eau apporté dépasse celui recommandé par les directives de qualité de l’OMS pour l’eau de boisson.

RECOMMANDATIONS :

Eau à désinfecter par les méthodes usuelles de désinfection.

Conclusion partielle

Notre stage à la Direction Générale de l’Eau nous a permis d’apprendre quelques techniques d’analyse de l’eau et d’apprécier les résultats des analyses. Nous avons aussi compris qu’une eau ne doit pas être jugée de bonne ou de mauvaise qualité pour la consommation, que sur la base des caractéristiques superficielles (couleur, turbidité), mais en tenant également compte des paramètres chimiques et bactériologiques, tout en prenant comme référence les normes internationales définies par l’OMS ou les normes nationales définies par le Bénin.

1.6. Définition opératoire de quelques concepts

Eau potable : Une eau est dite potable lorsque sa consommation est sans danger pour la santé et qu’elle satisfait à des normes relatives aux paramètres organoleptiques, physico-chimiques, microbiologiques et à des substances indésirables et toxiques (KOMBASSERE, 2007).

Eau polluée : une eau est dite polluée lorsque ses caractéristiques (physico-chimiques, organoleptiques et bactériologiques) sont altérées par les actions anthropiques.

(http://www.cieau.qc.ca/ ; consulté le 07/10/2015 à 18h43)

Eau de consommation : une eau de consommation est toutes eaux que l’homme peut boire.

(www.linternaute.com/ ; consulté le 07/10/2015 à 18h43)

Qualité de l’eau : Ensemble des propriétés physiques, chimiques, biologiques et organoleptiques qui rend l’eau apte à l’utilisation à laquelle elle est destinée. (Loi n° 2010-44 du 24 Novembre 2010 portant la gestion de l’eau en république du Bénin, chapitre premier, session 4 article 5).

Coliformes totaux : les coliformes totaux correspondent à des bacilles Gram négatif, non sporulés, aérobies ou anaérobies facultatifs, capables de se multiplier en présence de sels biliaires avec production d’acide et de gaz en 48 heures à une température de 35-37°C. ils se répartissent en deux catégories :

- Les germes d’origine fécale stricte : Escherichia Coli, Citrobacter, Levinea, Klebsiella pneumoniae, Enterobacter cloacae.

- Les germes provenant d’autres sources environnementales (aquatique ou terrigène) : Enterobacter intermedium et annigenus, Klebsiella terrigena, Buttiauxella agresti.

(RODIER et al, 2009)

Coliformes fécaux : Les coliformes fécaux, ou coliformes thermotolérants, sont un sous-groupe des coliformes totaux capables de fermenter le lactose à une température de 44,5°C.

L’espèce la plus fréquemment associée à ce groupe bactérien est l'Escherichia coli (E. coli) et, dans une moindre mesure, certaines espèces des genres Citrobacter, Enterobacter et Klebsiella (Elmund et al., 1999 ; Santé Canada, 1991 ; Edberg et al., 2000). La bactérie E. coli représente toutefois 80 à 90 % des coliformes thermotolérants détectés (Barthe et al., 1998 ; Edberg et al., 2000).

Streptocoques fécaux : Les streptocoques sont en grande partie d’origine humaine mais ils peuvent être trouvés également dans les fèces animales ou se rencontrent sur les végétaux. Ils sont néanmoins comme des indicateurs d’une pollution fécale et leur principal intérêt réside dans le fait qu’ils sont résistants à la dessiccation. (APHA et al. 2005).

II-

MATERIEL ET METHODES D’ETUDE

2.1. Présentation du milieu d’étude (Commune de Zè) 2.1.1. Situation géographique et administrative

Située au nord Est du Département de l’Atlantique, la commune de Zè se trouve entre 6°32 et 7°00 de latitude Nord, et 2°12 et 2°28 de longitude Est. Avec une superficie de 653 km2, elle est la commune la plus vaste du Département de l’Atlantique et occupe 19,88% de son territoire (Monographie de Zè, 2006). Elle est limitée :

- Au Nord par les communes de Zogbodomey (département du Zou) et de Toffo ; - Au Sud par les communes d’Abomey-calavi et de Tori-bossito;

- A l’Est par les communes d’Adjohoun et de Bonou (département de l’Ouémé) ; - A l’Ouest par la commune d’Allada.

Sur le plan administratif la commune de Zè est composée de onze arrondissements (Adjan, Dawè, Djigbé, Dodji-bata, Hêkanmè, Koundokpoé, Sèdjè-dénou, Houégoudo, Tangbo-Djèvié, Yokpo, et Zè centre). Ces arrondissements sont subdivisés en 73 villages et quartier de ville et 637 localités. Elle est administrée par un Conseil Communal de quinze conseillers ayant à sa tête un Maire élu et onze Chefs d’Arrondissements.

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