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SUR LA QUALITÉ DE VIE DU MGI

1. Impact sur la qualité de vie privée

a) Incidence possible sur la qualité de vie privée

Les MA ont permis à des MGI de libérer du temps à des fins personnelles, notamment pour qu’ils puissent se faire soigner, et consulter leur propre médecin traitant.

« Et puis de m'occuper de ma santé. Je peux enfin prendre des rendez-vous pour ma propre santé le mercredi. Puisque sinon, je n'ai pas de jour ouvré pour pouvoir prendre ces rendez- vous à titre personnel. Donc je me suis choisi un médecin traitant. Ca m'a permis ça aussi. Chose que je n'avais pas avant.» [MGI3]

Grâce aux MA, les MGI ont pu passer plus de temps avec leur famille.

« Je sais que, moi personnellement, je peux me permettre de dire "ben je vais aller rechercher les enfants". Parce que je vais appeler, je vais demander à [ MA7 ] si elle veut bien. Elle, elle n'a aucun soucis. » [MGI8]

De plus, certains des MGI ont diminué les amplitudes horaires de leurs journées de travail.

« Quand elle [la MA] est là, je peux faire ce qu'il m'est impossible de faire: prendre mon agenda et dire "ben je vais commencer un petit peu plus tard, et je vais finir un peu plus tôt." Parce que, ben voilà, [MA7], elle est là, et ça va aller.» [MGI8]

Les MGI étaient plus libres dans leur emploi du temps.

« Parce que ça me permet de travailler en même temps qu'eux, au cas où. En toute légalité. Les remplaçants, je ne peux pas du tout. Alors que là, si je ne peux pas faire les visites et que je ne vais pas à Lille, ou quand je reviens de Lille, je fais mes visites. C'est beaucoup plus flexible. » [MGI3]

Ce sont toutes ces choses qui ont finalement contribué à améliorer le confort de vie des MGI.

b) Retentissement sur la vie privée non systématique

d’impact sur leur vie privée. Ces MGI s’étaient imposé une limite entre leur vie privée et professionnelle.

« Si on s'organise professionnellement et si on ne se laisse pas dépasser par les événements, c'est à dire qu'on réfléchit quand il y a un problème avant de se laisser engloutir par le problème, la pratique réflexive permet de mettre le champs de la vie professionnelle et le champs de la vie privée, de le bordurer, de le border, de manière à ce que... Si vous vous dites "ben moi, j'ai l'intention de ne travailler que trois jours et demi à mon cabinet, parce que j'ai un autre travail ailleurs, et donc je peux voir tant de consultations et gérer autant de patients". » [MGI7]

2. Impact sur la qualité de vie professionnelle

a) Diminution de la quantité de travail du MGI

Concrètement, les MA ont pu prendre en charge une partie de la patientèle des MGI.

« [Je me sens] un peu plus légère parce que [la MA] a permis d'élaguer mon jeudi [rires] . Donc là, le jeudi c'est plus pratique. Je ressens quand elle est là . Quand elle ne peut pas venir le mercredi, parce qu'elle est libre de venir, ou si elle un empêchement, ou si elle remplace ailleurs, elle ne vient pas. Et donc, dans ce cas-là , je le ressens le jeudi parce que c'est beaucoup plus intense et beaucoup plus condensé. » [MGI3]

Les MA ont contribué à répondre à la demande de soins de la patientèle, en recevant les patients dans le cabinet et en réalisant des visites à domicile.

« Ca change tout! Enfin, ça change tout, c'est à dire que ben, il y a des plages où on remplit, et du coup, avec l'assistant... vous voyez, là c'est sans assistant, et là c'est avec assistant [me montre son planning], donc grosso modo on dédouble. Donc ça c'est les secrétaires. Elles savent que tout seul, pour moi, c'est cinq à l'heure. Avec un interne ça monte à six ou sept à l'heure, et avec assistant c'est huit ou neuf à l'heure.» [MGI4]

« Mais effectivement, le mardi et le vendredi...Si j'arrive le vendredi et que je sais que je n'ai pas beaucoup de places parce que ça s'est rempli. Bon, je sais que [MA7], elle n'est pas là vendredi et samedi. Voilà, c'est toujours pour moi un peu plus tendu. Le soir, mon téléphone sonne, ben va falloir que je gère. Parce qu'il n'y a personne, ou c'est moi ce soir, ou c'est moi demain. Mais, quand elle est là, j'ai clairement une charge de travail en moins.» [MGI8]

Ils ont également aidé les MGI à faire les visites à domiciles .

Cette diminution de la charge de travail a finalement permis aux MGI de diminuer la fatigue et le stress.

« Je viens travailler sans avoir la boule au ventre. Parce que je sais que s'il y a une surcharge de travail, ben elle va être là. » [MGI7]

« Je pense que les gens m'avaient vu fatigué, savaient bien que la charge de travail était importante. Et donc , ils sont comme moi, ils sont bien contents qu'il y ait quelqu'un de l'autre côté . Ils me disent que ça me soulage, et c'est vrai.» [MGI8]

b) Utilisation du temps pour travailler autrement

Du temps médical “hors patientèle” a été créé, suite à la présence des MA. En effet, il est devenu possible pour les MGI de travailler sur un autre lieu, ailleurs qu’ au cabinet.

« Et le jeudi je ne travaille pas. Je ne travaille pas ici, je fais d'autres choses, mais je ne travaille pas ici, je ne fais pas d'acte en patientèle, et j'ai une assistante.» [MGI2]

Les médecins rencontrés ont expliqué que les MA leur avait permis de prendre un temps pour réaliser les tâches administratives, rédiger des courriers ou des synthèses, créer des protocoles. Ils ont également pu se former, participer à la vie syndicale, ou encore former des médecins généraliste.

« Et s'il n'y avait pas eu, au moment de la période où on a été en crise, de médecin adjoint, on n'aurait pas pu continuer notre activité extérieure.» [MGI7]

« Ma vie était un peu plus calme et j'ai pu préparer des examens à ce moment là d'une façon un peu plus sereine. » [MGI1]

c) Retentissement non systématique sur la quantité de travail

En effet, certains des MGI ont exprimé ne pas avoir ressenti de diminution de la quantité de travail. Car des contrats de MA ont été faits dans le but d’absorber un afflux de patientèle.

« C'est... pas avoir intégré suffisamment l'afflux de patient qui va se refaire. Parce qu'il ne faut pas croire, il y a une aspiration qui se fait sur les trois premiers mois, parce que l'assistant est là. Mais déjà, l'assistant est débordé. » [MGI5]

3. Sérénité des MGI

avait moins de refus de consultations, moins de situations de tension avec les patients qui souhaitaient être vus rapidement par un médecin.

« On a moins de pression. Un accueil qui va être beaucoup plus fluide, et qui va se faire avec une certaine aisance, alors qu'avant c'était toujours dans la contrainte, dans le fait que "oh ben non j'ai pas de place", dans le refus. Donc forcément, ça “fritait” quoi. Là, je vois que ça “frite“ beaucoup moins, parce qu'on a de l'espace pour accueillir les gens. » [MGI5]

De plus, les MA ont favorisé la continuité des soins. La patientèle étant prise en charge malgré l’absence du MGI, ceux-ci n’appréhendaient plus leur retour au cabinet.

« Dans les temps où vous n'êtes pas à votre cabinet, vous ne vous faites pas de mouron en vous disant "j'aurai beaucoup plus de travail le jour d'après", ou " il va falloir tout refaire". Non. » [MGI7]

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