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1.

Traitements hormonaux substitutifs

• Retour des femmes traitées

Sur notre échantillon, seulement deux femmes (13.3%) avaient expérimenté les traitements hormo- naux substitutifs. La première l’a pris pendant un an, de façon irrégulière et avait fini par l’arrêter car elle le jugeait inefficace. La seconde l’avait pris pendant 3 mois, mais a dû l’arrêter à cause d’un effet indésirable important. Elle a présenté une hémorragie sur un endomètre hypertrophique, ce qui repré- sente une contre-indication.

• Raison du refus des traitements hormonaux substitutifs

Sur les patientes qui se sont exprimées à propos de leur refus des traitements hormonaux substitutifs, quatre femmes ont avancé des arguments de contre-indication faisant suite à des antécédents person- nels ou familiaux. L’une d’entre elles explique que si elle n’avait pas présenté de contre-indication, peut-être l’aurait-elle pris :

« Si ça avait été possible vous auriez aimé le prendre ?

- Oui, parce que c'est toujours mieux que de ne pas en avoir. Boarf alors je pense que c'est un pis-al- ler quand je dis euh "je fais avec" c'est parce que j'ai pas le choix de tout façon, donc euh, si j'avais pu le prendre peut être que je l'aurais pris pour m'éviter ça quand même. » F5

Quatre femmes ont expliqué qu’elles préféraient que leur ménopause se déroule de façon naturelle, no- tamment car elles ne souffraient pas de symptômes très gênants.

« J’avais pas envie de suivre un traitement, j'avais envie de laisser le corps réagir, faire naturelle- ment, j'avais pas de problèmes particuliers de douleurs dans les articulations, des choses comme ça. » F11

« Je n'ai pas voulu prendre voilà parce que ça détraque plus le corps à mon sens qu'autre chose. Et euh j'ai envie que ça se fasse naturellement et voilà, je pense que le corps d'une femme est ... c'est la nature, il faut laisser la nature faire. » F15

70 Six des femmes enquêtées (40%) ont rapporté des inquiétudes face aux risques encourus lors de la prise de THM :

« C’est réputé un peu dangereux, après bon, il y a peut-être aussi des fausses idées qui circulent là- dessus hein, c'est vrai qu'il y a pas mal de maladies qui sont mises sur le dos des traitements hormo- naux de substitution. Et après je sais pas si c'est pas un peu exagéré, sur ce qui se dit là-dessus. Et je pense qu'il y a différentes expériences, il y a des mauvaises, il y a des bonnes et bon, faut faire le tri dans tout ça. Mais moi j'ai pas tellement envie de prendre ça. » F8

« J’ai pas voulu le prendre, compte tenu des risques de cancer. » F7

« J’ai refusé parce que d'abord ça me fait peur, parce que j'ai entendu et lu et écouté pleins de choses sur ce traitement » F10

« Les traitements hormonaux et tout ça... oui y'a eu des... 'fin certaines personnes n'ont pas supporté ou y'a eu des effets secondaires, des développements d'autres maladies orphelines, des choses comme ça. (...) Je fais de moins en moins confiance aux institutions médicales. Parce que j'ai l'impression qu'il y a un lobby financier qui parasite tout. 'fin moi j'ai l'impression qu'on se préoccupe plus des profits à vendre certains médicaments que du bien-être et de la santé de la population. » F9

« Ben je sais que c’est pas très bon quand même y’a des, probablement des incidences sur les cancers du sein, que les traitement hormonaux substitutifs, donc ça me donne pas trop envie. » F4

Une femme s’est exprimée sur son appréhension d’une éventuelle prise de poids avec ces traitements : « C'est des hormones et ça peut faire grossir plus que ce que je suis déjà, et j'ai peur des effets secon- daires en fait. Pas forcément, des cancers ou autres, mais les effets secondaires sur le physique, j'ai peur que ça fasse plus de mal qu'autre chose. Parce que quand je prenais la pilule ça avait tendance à me faire grossir, je l'ai pas prise longtemps, alors je me dis un traitement hormonal de substitution ça peut faire la même chose peut être que ça va me faire grossir, comme la pilule m'avait fait grossir. » F8

2.

Autres traitements

• Phytothérapie

Sur notre échantillon, dix femmes (66.7%) ont eu recours à la phytothérapie. Huit d’entre elles avaient recours à des compléments alimentaires à base de plantes. Une femme prenait des infusions de sauge, et une autre buvait du jus d’orties.

71 Dans les compléments alimentaires utilisés, les femmes ne se souvenaient pas toutes de ce qu’elles avaient pris. Les compléments alimentaires cités sont :

Canoslim élimination® : thé vert, artichaut et orthosiphon, dans un but d’élimination de rétention hy- dro-sodée.

Capital Féminité® : Soja, Sauge, Houblon, Lavande et cocktail de vitamines.

FEM50+ GEM® : jeunes pousses d’airelles et de ronces, bourgeons d’aubépine et de pommier, tein- ture mère de sauge et huile essentielle de carotte.

Feminabiane Méno’Confort® : Griffonia, bambou, actée à grappe noire et cocktail de vitamines.

Parmi toutes ces femmes utilisant les plantes, sept y ont trouvé un bénéfice, trois n’ont perçu aucun changement. Celles qui n’ont pas perçu de changements n’avaient plus le souvenir de ce qu’elles avaient pris.

Une des patientes m’a évoqué le fait que la sensation de bien-être était peut-être partiellement obtenue par le fait de s’intéresser à son propre ressenti :

« J’ai l'impression, un mieux-être en tout cas, puis après je sais pas si c'est le fait de me préoccuper de mon bien être fait que ce mieux être est arrivé » F9

Dans un unique cas, le complément alimentaire a été pris sur les conseils d’un médecin gynécologue. Pour deux femmes, le conseil a été délivré par un pharmacien. La plupart des femmes ont été conseil- lées par des amies, des collègues ou bien ont pris des informations directement sur des sites internet.

• Traitements locaux

Quatre femmes (26.7%) ont eu recours à des traitements locaux, sur conseils de leur gynécologue. Une seule a rapporté une efficacité. Les autres m’ont expliqué ne pas l’utiliser de façon fréquente car elles trouvent ce procédé contraignant.

• Autres

Une femme a reçu un traitement par Abufène sur les conseils de son gynécologue, elle n’y a pas trouvé de bénéfice, et l’a donc arrêté.

72 Une femme a eu recours à l’acupuncture et à l’homéopathie pour des palpitations, et y a trouvé une bonne efficacité.

• Absence de traitements

Trois femmes interrogées n’utilisaient aucun traitement oral ou local, car elles n’ont pas observé de désagréments suffisamment importants pour introduire un traitement.

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