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Comme nous l’avons vu dans le chapitre 1, dans le modèle de Yeates et collaborateurs (2007), le traitement de l’information sociale constitue la première composante des compétences sociales. Le traitement de l’information sociale comprend plusieurs étapes : la perception des signaux sociaux, leur interprétation, la clarification des buts, la génération de réponses alternatives, la sélection et l’activation d’une réponse spécifique et enfin l’évaluation du résultat du comportement. Ce niveau est par exemple utilisé lors de l’exploration des visages ou lors de la résolution d’un conflit social. Le traitement de l’information sociale passe notamment par la modalité visuelle.

Le système visuel est fonctionnel dès la naissance bien qu’il continue de se développer par la suite (Darcheville, Madelain, Buquet, Charlier, & Miossec, 1999). En effet, le bébé est sensible à la lumière et y réagit par un plissement des yeux lorsque la luminosité augmente. Le bébé développe son système visuel par l’apprentissage et l’expérience, celui-ci devient aussi fonctionnel que celui d’un adulte à l’âge de 4 mois (Darcheville et al., 1999). Le visage a un rôle prépondérant dans l’interaction sociale puisqu’il véhicule de nombreuses informations sociales et émotionnelles. Il paraît pertinent de s’intéresser à la manière dont les bébés explorent ce type de stimuli sociaux et ce dès le plus jeune âge. Ainsi, d’un point de vue expérimental, n ous avons choisi de nous intéresser à l’exploration visuelle des stimuli sociaux, tels que les visages, chez les enfants avec TSA.

Ce chapitre consacré au traitement de l’information sociale se décline en 4 études. Tout d’abord, nous verrons si, de manière globale, les enfants sont aussi attirées par les stimuli sociaux que non sociaux (Etude 1 : Le statut du visage versus objet). Dans une seconde étude, nous nous intéresserons au traitement des zones du visage explorées de façon préférentielle (Etude 2 : Exploration des traits du visage). Puis, nous verrons comment les enfants traitent et reconnaissent des visages familiers (Etude 3 : Traitement et reconnaissance des visages familiers). La quatrième étude sera consacrée au développement du suivi du regard (Etude 4 : Suivi du regard). Ainsi, nous commencerons chaque étude par une revue de la littérature. Ensuite, la méthodologie spécifique de l’étude sera présentée et ses résultats discutés. Les 4 études longitudinales sont dépendantes les unes des autres puisqu’elles ont été réalisées auprès du même groupe d’enfants (cf. Méthode générale).

Etude 1. Le statut du visage versus objet

L’objectif de cette première étude est de s’intéresser au statut particulier du visage par rapport à celui d’un stimulus non social, tel qu’un objet. Nous souhaitons savoir si les enfants priorisent le traitement des informations sociales par rapport aux informations non sociales, et comprendre si cette préférence sociale existe et comment elle se développe chez les enfants avec TSA. Nous commencerons par faire une revue de la littérature qui permettra, par la suite, d’aboutir aux hypothèses. Tout d’abord, nous allons présenter comment se développe cet attrait pour le social chez les individus typiques.

I. L’attrait pour le social dans le développement typique

Les adultes au développement typique (DT) sont spontanément attirés et intéressés par les stimuli sociaux. En effet, ils s’orientent plus rapidement vers les stimuli sociaux et les explorent ensuite plus longtemps que les autres stimuli de l'environnement (S. Fletcher-Watson, Leekam, Benson, Frank, & Findlay, 2009; Hill & Watt, 1996; Lewis & Edmonds, 2003) . Les auteurs attribuent cette attirance à l'utilité du visage en situation de communication. En effet, celui-ci permet de véhiculer des indices communicatifs et émotionnels et serait en ce sens, un stimulus socialement pertinent.

Dès le plus jeune âge, les enfants au développement typique (DT) sont particulièrement sensibles aux stimuli faciaux. Les expériences utilisant un paradigme de préférence visuelle en témoignent. Ce paradigme consiste à présenter simultanément deux stimuli à l’enfant puis à mesurer son temps de regard vers chacun des stimuli (Fantz, 1958). Ce paradigme est notamment très utilisé auprès des bébés n’ayant pas encore accès au langage (Ibidem). Par exemple, ceci a permis de montrer que, seulement 9 minutes après leur naissance, les nouveau-nés accordent plus d’attention à des formes rappelant des visages qu’à d’autres patterns visuels, comme un contour de visage avec des parties internes du visage dans une configuration inhabituelle ou un contour de visage vide (Goren, Sarty, & Wu, 1975; Johnson et al., 1991). Lorsqu'on leur montre simultanément des visages et des objets sur une planche, les bébés de 7 et 14 mois commencent plus souvent par regarder les visages que les objets (Elsabbagh et al., 2013). De plus, entre 4 et 14 mois, les bébés explorent plus longtemps les visages que les objets (Durand, Baudouin, Lewkowicz, Goubet, & Schaal, 2013 :

bébés de 4 mois ; Elsabbagh et al., 2013 : bébés de 7 et 14 mois ; Tenenbaum, Shah, Sobel, Malle, & Morgan, 2012 : bébés de 6, 9 et 12 mois). Les bébés regardent plus le visage lorsqu’on s’adresse verbalement à eux que lorsqu’on leur sourit simplement en les regardant (Tenenbaum et al., 2012). Ces résultats peuvent s’expliquer par le fait que les bébés seraient attirés par la voix humaine ou par le mouvement ou encore par la combinaison de ces deux indices interactifs. Chawarska, Macari et Shic (2013) précisent que plus la scène est socialement dirigée, plus les bébés de 6 mois sont attirés par les visages.

D’un point de vue développemental, le temps de regard vers les visages lors de la présentation d’une scène sociale augmente avec l’âge lors de la première année de vie (Frank, Amso, & Johnson, 2014). Puis, entre 1 et 2 ans, cette tendance à regarder plus longtemps les visages que les objets se maintient (Swettenham et al., 1998). En parallèle, la durée de fixation vers le corps d’une actrice qui s’adresse à l’enfant et vers les objets de l’environnement décline légèrement la première année et se stabilise entre 18 et 24 mois, avec une durée de fixation plus longue pour le corps que pour les objets à tout âge (Jones & Klin, 2013). Afin d'expliquer cette préférence et attirance vers le social, deux hypothèses sont proposées par Jones et Klin (2013) : les bébés pourraient être attirés par les caractéristiques physiques des visages (contraste et couleurs) et/ou par les expressions faciales qui facilitent la compréhension d'autrui et donc la communication. Ainsi, si la première explication se situe à un niveau purement perceptif, la seconde témoigne de compétences sociales précoces. De notre point de vue, ces hypothèses ne sont pas antinomiques et peuvent toutes les deux contribuer à expliquer les résultats obtenus dans la littérature.

Cette préférence sociale perdure lorsque l’enfant grandit. En effet, quand on montre à des enfants de 8 à 12 ans une vidéo d’une actrice qui s’adresse à eux, ces derniers regardent plus longtemps le visage de l’actrice, que l’arrière-plan et plus longtemps l’arrière-plan que le corps de l’actrice (Hanley et al., 2014). De plus, les enfants au DT de 3 à 12 ans sont plus intéressés par un visage en mouvement qu’un visage statique (Martineau et al., 2016).

II. Un moindre intérêt pour le social chez les personnes avec

TSA ?

Dans la littérature, les études s’intéressant à l’exploration visuelle de stimuli sociaux peuvent utiliser différentes méthodologies : l’analyse de vidéos ou l’eye-tracking. L’analyse de vidéos consiste à filmer des enfants et des adultes dans diverses situations puis à coder, a posteriori, la direction du regard des participants tout au long de la situation. L’eye-trackingest une méthode qui permet de déterminer la position des yeux sur une scène grâce à deux caméras infrarouges. Les stimuli utilisés dans les études de la littérature varient du plus écologique et naturel au plus expérimental et contrôlé. Pour cela, nous avons catégorisé 3 types de situations :

• les « situations naturelles » (interactives et écologiques),

• la présentation de «scènes sociales» sur un écran (dynamiques et expérimentales) et

• la présentation de « photos » sur un écran (expérimentales et statiques).

Les « situations naturelles » sont des situations d’interaction en face à face entre le participant et son parent ou entre le participant et un expérimentateur, elles sont donc interactives mais peu contrôlées. Les « scènes sociales » sont des vidéos d’un ou plusieurs acteurs qui interagissent, elles sont donc composées de mouvements et de sons et sont dynamiques. Enfin, les « photos » sont des stimuli statiques, de visages ou d’objets, elles sont donc contrôlées.

Tableau 4 : Synthèse des études sur la durée totale de fixation vers les visages et les objets sur une scène sociale ou une photo, chez les adultes et adolescents avec TSA versus au DT (développement typique)

Population Situation Aires d’intérêt Résultats Etudes

Adultes

Scène sociale Visage

TSA < DT

Bird et al., 2011 Hanley et al., 2013 Nakano et al., 2010 TSA = DT Kuhn et al., 2010 Objet TSA > DT Klin et al., 2002

Photo Visage TSA = DT Fletcher-Watson et al., 2009

Hanley et al., 2013

Adolescents

Scène sociale Visage

TSA = TD Freeth et al., 2011 Kuhn et al., 2010 TSA < TD Chawarska et al., 2012

Rice et al., 2012

Photo Visage TSA = DT Fletcher-Watson et al., 2009

Le tableau 4 fait la synthèse des résultats des études comparatives (TSA versus DT) portant sur l’intérêt pour les visages et les objets. Les adultes avec TSA auraient tendance à explorer moins longtemps les visages et plus longtemps les objets sur une scène sociale que les adultes au DT (Bird et al., 2011; Hanley et al., 2013; Klin et al., 2002; Nakano et al., 2010) bien qu’une étude sur cinq ne révèle pas de différences significatives (Kuhn et al., 2010). Lorsqu’on leur présente une scène sociale, les adolescents avec autisme de haut niveau explorent aussi longtemps le visage des acteurs que les adolescents typiques (Freeth, Foulsham, & Chapman, 2011). Dans cette dernière étude, les consignes de focalisation attentionnelle, telles que « regarde bien la photo » ou encore « décris la scène », pourraient être aidantes car d’autres études sans consigne (Chawarska et al., 2012; Rice et al., 2012) mettent en avant une exploration moins longue du visage chez les adolescents avec TSA que chez les adolescents au DT. Les adolescents avec autisme de haut niveau ont un temps de latence plus long avant d’explorer les visages que les adolescents typiques (Freeth et al., 2011). De plus, ils mentionnent moins fréquemment « la personne » quand ils décrivent la scène que les adolescents typiques.

Frank, & Findlay, 2009; Hanley, McPhillips, Mulhern, & Riby, 2013). Cependant, les adultes et adolescents avec AHN (Autisme de Haut Niveau) n'ont pas de préférence automatique pour le social aussi marquée que ceux au DT, puisqu’ils ne fixent pas forcément en premier le visage de l’acteur (S. Fletcher-Watson et al., 2009).

Tableau 5 : Synthèse des études sur le rapport entre la durée totale de fixation vers le social et vers le non social chez les adultes au DT et avec TSA

Groupe Situation Résultats Etudes

Adultes DT

Scène sociale Social > Non social Hill & Watt, 1996

Photo Social > Non social Fletcher-Watson et al., 2009 Lewis & Edmonds, 2003 Adultes TSA Scène sociale Social = Non social Bird et al., 2011

Photo Social > Non social Fletcher-Watson et al., 2009

Si on s’intéresse plus spécifiquement à la préférence pour le social (cf. Tableau 5), on observe que les adultes au DT présentent un intérêt très marqué pour le social par rapport au non social (Fletcher-Watson et al., 2009; Hill & Watt, 1996; Lewis & Edmonds, 2003 ). Cette préférence pour le social se retrouve également chez les adultes avec TSA quand on leur présente une photo (S. Fletcher-Watson et al., 2009) mais pas lorsque la situation devient plus complexe (Bird et al., 2011). Un lien entre le traitement de l’information sociale et les caractéristiques cliniques des participants peut être fait. En effet, une durée totale de fixation longue sur les objets est corrélée avec des symptômes sévères de TSA, mesurés au moyen de l’ADOS, et des difficultés d’ajustement social évaluées à l’aide de la Vineland, chez les adultes avec TSA (Klin et al., 2002b).

Pour conclure, l’intérêt pour le social semble exister chez les adultes et adolescents avec TSA mais il est réduit lorsque la situation proposée se complexifie sur le plan social ou lorsque la sévérité des troubles augmente. Néanmoins, nous savons que les adultes avec TSA n’ont pas bénéficié des mêmes interventions que celles actuellement proposées aux enfants. En effet, l’essort des interventions précoces dans le champ des TSA est récent. Il semble intéressant de s’interroger sur la manière dont va se développer l’intérêt pour le social chez les enfants avec TSA, dès le plus jeune âge.

Tableau 6 : Synthèse des études sur la durée totale de fixation vers les visages et les objets chez les bébés UDA versus DT

Situation Aire d’intérêt Age Résultats Etudes

Situation naturelle

Visage 0-6 mois UDA < DT Brisson et al., 2011

Objet 0-6 mois UDA = DT Brisson et al., 2011

Scène sociale Visage 6 mois UDA < DT Chawarska et al., 2013 Chawarska et al., 2012 Shic et al., 2011 13-25 mois 20 mois Objets ou formes 20 mois UDA > DT Shic et al., 2011 Pierce et al., 2011 24 mois

Photo Visage 7 et 14 mois UDA = DT Elsabbagh et al., 2013

D’après le tableau 6, la majorité des études montre que les bébés UDA (Ultérieurement Diagnostiqués Autistes) explorent moins longtemps les visages (Brisson et al., 2011; Chawarska et al., 2012, 2013; Shic et al., 2011) et plus longtemps les objets ou les formes (Pierce, Conant, Hazin, Stoner, & Desmond, 2011; Shic et al., 2011) que les bébé au DT.Néanmoins,, en 2016, Chawarska, Macari, Powell, DiNicola et Shic ont réitéré leur expérience en comparant les résultats des filles et des garçons à risque de TSA. Entre 6 et 12 mois, les petites filles à risque de TSA montrent une attention plus longue à la scène et au visage de l’actrice que les garçons à risque de TSA et les bébés typiques. Ces résultats suggèrent un dimorphisme sexuel dans le groupe des bébés à risque, c’est-à-dire que l'expression du TSA n'est pas la même chez les filles que chez les garçons. Chez les filles, cette forte attention aux stimuli sociaux peut servir de facteur de protection contre le TSA en favorisant l'accès aux expériences sociales précoces. Une autre étude proposant des planches avec des visages et objets statiques ne révèlent aucun défaut d'orientation sociale chez les bébés UDA de 7 mois et 14 mois (Elsabbagh et al., 2013) par rapport aux bébés au DT. Ils regardent aussi longtemps les visages que les bébés typiques et ont tendance à explorer les visages en premier, de la même manière que les bébés typiques. Ces résultats peuvent s'expliquer par le fait que le stimulus proposé dans cette étude est peu écologique, les images sont statiques et disposées comme un collage alors que dans les autres études (Chawarska et al., 2012, 2013; Shic et al., 2011), les stimuli sont dynamiques et accompagnés d’un discours adressé à l’enfant.

Tableau 7 : Synthèse des études sur le rapport entre la durée totale de fixation vers le social et vers le non social chez les bébés au DT et TSA

Groupe Situation Age Résultats Etudes

Bébés DT

Situation naturelle 12 à 24 mois Social > Non social Swettenham et al., 1998 Scène sociale 6, 9 et 12 mois Social > Non social Tenenbaum et al., 2013

Photo 4 mois Social > Non social Durand et al., 2013

7 et 14 mois Social > Non social Elsabbagh et al., 2013 Bébés UDA Situation naturelle 12 à 24 mois Non social > Social Swettenham et al., 1998

Photo 7 et 14 mois Social > Non social Elsabbagh et al., 2013

En ce qui concerne la préférence pour l’aspect social (cf. Tableau 7), les bébés au DT ont un intérêt marqué pour le social par rapport au non social (Durand et al., 2013; Elsabbagh, Gliga, et al., 2013; Swettenham et al., 1998; Tenenbaum et al., 2012). Chez les bébés UDA, cet intérêt se retrouve lors de l’exploration d’une photo (Elsabbagh et al., 2013) mais pas en situation d’interaction naturelle (Swettenham et al., 1998). Les bébés UDA comme au DT commencent plus souvent par regarder le visage en premier que les objets sur une photo (Elsabbagh et al., 2013). Chez les bébés UDA, une attention longue vers la scène sociale de 6 à 12 mois est associée avec des symptômes de TSA (ADOS) à 2 ans moins sévères. Les patterns d’exploration atypiques d’une scène sociale, qui se caractérisent par une exploration longue de l’arrière-plan et une exploration courte des visages et de l’aire d’activité partagée sont associés à de plus faibles compétences sociales à l’ADOS (Shic et al., 2011).

Pour conclure, les bébés UDA manifestent un manque d'appétence pour le social en situation naturelle ou écologique. Ce manque d’attrait est néanmoins accentué par la sévérité des troubles et chez les garçons. Nous pouvons nous demander si ce pattern ce maintient avec l’âge.

Le tableau 8 synthétise les résultats des études sur l’intérêt pour les visages et les objets chez les enfants avec TSA d’âge préscolaire et scolaire. En situation d’interaction naturelle, les enfants avec TSA d’âge préscolaire sont plus intéressés par les jouets familiers que par l’expérimentateur, alors que les enfants typiques, eux, s’intéressent plus aux jouets non familiers et à l’expérimentateur qu’aux jouets familiers (Adamson, Deckner, & Bakeman, 2010). Dans cette étude, les enfants

porteurs d’un TSA ont été suivis de manière longitudinale pendant 1 an. Leur intérêt pour le social et le non social se révèle être assez stable dans le temps. Par ailleurs, u ne autre étude propose une situation d'interaction naturelle en face à face au cours de laquelle un expérimentateur essaie d'attirer l'attention d'un enfant vers son visage et son corps (Edmunds et al., 2017). L'analyse des données recueillies au moyen des lunettes eye tracker montre que les enfants avec TSA d'âge préscolaire regardent moins souvent le visage de leur partenaire d'interaction que les enfants typiques, alors que le codage des vidéos réalisées à partir de caméras fixes ne révèle pas de différence entre les taux par minute d'exploration du visage chez les enfants TSA et typiques. Les auteurs en concluent que les caméras mobiles possédant un dispositif d'eye-tracking sont une méthode plus sensible pour évaluer l'attention visuelle des jeunes enfants avec TSA que les caméras fixes.

Tableau 8 : Synthèse des études sur la durée totale de fixation vers les visages et les objets chez les enfants avec TSA versus DT d’âge préscolaire et scolaire

Age Situation Aire d’intérêt Résultats Etudes

Pré-scolaire

Situation

naturelle Visage TSA < DT

Adamson et al., 2010 Edmunds et al., 2017

Scène sociale Visage TSA < DT Nakano et al., 2010

von Hofsten et al., 2009

Photo

Visage

TSA < DT de Wit et al., 2008 Ostfield, 2009 TSA = DT Sasson et al., 2011

Sasson & Touchstone, 2014 Visage (à côté objet

intérêts restreints) TSA < DT

Sasson et al., 2011

Sasson & Touchstone, 2014

Scolaire

Situation naturelle

Visage avec discours TSA < TD Magrelli et al., 2013 Noris et al., 2012 Visage sans discours TSA = TD Magrelli et al., 2013

Scène sociale Visage TSA < TD

Hanley et al., 2014 Nakano et al., 2010 Riby & Hancock, 2009 Rice et al., 2012

Objet TSA > TD Rice et al., 2012

Photo d’interaction sociale

Visage TSA < TD Riby & Hancock, 2008

Photo

Visage

TSA = TD Freeth et al., 2010 van der Geest et al., 2002

TSA < TD

Guimard-Brunault et al., 2013 Yi et al., 2013

Martineau et al., 2016

Objet TSA > TD Guimard-Brunault et al., 2013

Visage (à côté objet

D’après le tableau 8, comme les bébés UDA, les enfants avec TSA d’âge préscolaire sont moins intéressés par les visages que les enfants typiques en situation naturelle (Adamson et al., 2010; Edmunds et al., 2017) et lorsque la vidéo proposée est dynamique et interactive (Nakano et al., 2010; von Hofsten, Uhlig, Adell, & Kochukhova, 2009). De même, les jeunes enfants avec TSA d’âge préscolaire explorent moins longtemps un visage statique présenté seul que les enfants typiques de même âge (de Wit, Falck-Ytter, & von Hofsten, 2008; Ostfield, 2009). Toutefois, d’autres études (Sasson, Elison, Turner-Brown, Dichter, & Bodfish, 2011; Sasson & Touchstone, 2014) ont montré que les enfants avec TSA de 2 à 5 ans ne présentent pas plus d’intérêt pour le non social que les enfants DT hormis si le visage est présenté avec un objet relatif à leurs intérêts

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