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Traitement des fuites du vortex N°01

Vie du barrage de Hammam Grouz: problèmes des fuites et solutions adoptées

2.2.1. Traitement des fuites du vortex N°01

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L’abaissement brutal de la température avec un écart de l’ordre de 1.3 °C pour une différence de profondeur de 0.5 m entre les côtes 715 et 714.5 m, ne peut être expliquée que par un mélange d’eau dû à un apport supplémentaire à partir d’un système annexe qui éxute au niveau de la retenue à cette profondeur.

La conductivité est l’autre paramètre, à côté du signal de la Rhodamine, qui confirme la provenance de l’eau des fuites de la retenue et non pas des nappes de la région. Ceci, du fait que l’échantillonnage des forages en amont et en aval de la retenue a donné des conductivités voisines de 2500 µs/cm et 1695 µs/cm et qui n’à rien avoir avec l’eau de la retenue, alors que la conductivité au niveau de plusieurs points échantillonnés du lac et des résurgences sont très proches.

2.2. Deuxième phase (du 20 au 23 juillet 2003)

Au cours de cette phase complémentaire de la précédente, une injection d’un autre traceur fluorescent (à savoir la fluorescéine) au niveau des accidents géologiques connus pendant les travaux à permis de situer les pertes au niveau du talweg en rive droite, du fait de la réponse rapide d’une source en aval qui a présenté un débit important depuis le 15 Juillet 2003.

Sur recommandation de l’ANBT, en date du 22 juillet 2003, une injection de la fluorescéine au niveau de la zone des dolines a été effectuée mais le suivi de l’arrivée du traceur, effectué durant 36 heures, n’a rien révélé.

2.2.1. Traitement des fuites du vortex N°01

Durant la période du 21 au 23 Octobre 2003, une mission d’expertise a été effectuée par l’ANBT et des experts étrangers afin d’exposer les résultats et prendre des mesures sur les travaux d’étanchéité. Il s’agit de :

y La division française du bureau d’étude Dar EL Handassah, (Beyrouth) ;

y Executive engineer Jacobs Gibb, (London);

y Entreprise GEO MAG, (Alger).

La méthodologie adaptée pour le traitement urgent des fuites du vortex 01 est la suivante :

1/ Construire une route d’accès sur le rip-rap à partir de la route principale jusqu’à l’endroit du

lac adjacent du vortex permettant l’accès à celui-ci (fig. 94);

2/ Construire une plate forme autour du vortex jusqu’au niveau 723 m de 100 m de long et

 

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3/ Fermeture du vortex (Mars 2004)

La fermeture du vortex a été réalisée par l’injection et le remplissage du trou du vortex pendant le mois de mars 2004, par un produit chimique expansif consistant c’est la Polyuréthane1(photo 15).

Des trous d’injection sur une ligne semi-circulaire ont été réalisés de la plate forme construite autour du vortex.

Il a été recommandé de serrer les injections autour du vortex suivant un cercle complet de telle façon à s’assurer que toutes les conduites d’eau souterraines émanant du vortex et les

cavités soient remplies et colmatées (fig. 95).

Par la suite, il faudra reconstruire le tapis argileux au-dessus du vortex fermé et il sera protégé par des filtres de sables en dessous et au dessus du tapis de 200mm d’épaisseur.

La plateforme encerclant le vortex sera partiellement excavée, maintenue et protégée par du rip-rap, ainsi que la dépression à l’intérieur de celle-ci sera remplie par du remblai ordinaire de la même nature que le remblai de la plate forme puis couverte aussi par du gravier et du rip-rap.

4/ Mesures effectuées en aval du barrage de Hammam Grouz

Il est important de noter que le débit total des fuites mesuré en aval du barrage, intègre en plus des fuites réelles issues de la retenue du barrage, l’apport des sources chaudes (d’origine souterraine) situées sur la rive droite.

      

1 Un produit chimique fabriqué avec une grande variété de textures et de dureté, sert à assurer l’étanchéité et le colmatage des fissures, dans notre cas il s’agit d’un ciment mélangés et gâchés sur chantier afin d’avoir une étanchéité de type coffrage gonflable.  

 

Du premier au 31 Mars 2004

Durant le mois de mars et après la fermeture du vortex, il en est résulté une réduction de deux mètres environ dans le niveau piézométrique d’un forage sur la rive droite du barrage.

Juillet 2004

Durant le mois de juillet, lorsque la côte du lac était de l’ordre de 716 m, le débit cumulé moyen en aval est mesuré à environ 750 l/s, tandis que les fuites réelles du barrage calculées, selon la variation du niveau du lac, la courbe de capacité et les données hydrologiques, sont estimées à 540 l/s.

La diminution du niveau piézométrique du forage et la différence entre le débit des fuites mesuré en aval du barrage et celui des fuites réelles du réservoir confirme que les fuites ont persisté, et on déduit qu’il existe d’autres points d’entrée d’eau très probablement à travers les calcaires de la rive droite du lac ou les graviers de la terrasse de l’ancien Oued.

5/ Injections :

Suite aux résultats des mesures des fuites, un voile d’injection est exécuté durant le mois d’Août de l’année 2004 sur la rive droite et s’étend de la zone de vortex jusqu’à la butée droite

du barrage (photo.16).

Les forages d’injection ont causé une résurgence du coulis au niveau de la galerie de drainage du barrage ainsi que dans les sources aval. Ceci démontre que la voile intercepte les cours d’eau souterrains menant à la fondation du barrage et la rive droite aval.

Le voile d’injection est continuer avec un remplissage des cavités rencontrées dans les forages par chute gravitaire du gravier à travers le trou, ensuite la cavité est injectée par un coulis (Ciment-Sable-Eau).

Photo 16: Emplacement des forages d’une partie du voile d’injection

Forage d’injection Forage

 

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2.2.2. Plombage du vortex N° 02

L’apparition du deuxième vortex accompagné de l’activation de l’ancien aven a considérablement augmenté les pertes d’eau de la retenue, et de ce fait le plombage de cette zone s’avère indispensable.

Le procédé recommandé pour la fermeture de cette zone est le suivant :

1. Enlever les dépôts alluviaux jusqu’au calcaire sur une superficie déterminée en fonction de la

qualité de la roche environnante (photo 17.1) ;

2. Purger les ouvertures d’aven et les entrées des canaux karstique (photo 17.2) ;

3. La base calcaire et toutes les fissures y existantes sont convenablement purgées de tout

remplissage e rincées à l’eau (photo 17.3) ;

4. Remplir avec du béton les entrées des deux avens (photo 17.4) ;

5. Mettre en place une dalle en béton armé de 0.5 m d’épaisseur (fig. 96) ;

6. Remettre les matériaux excavés sur la dalle en faisant un compactage permanent ;

7. Réaliser, un tant que la couche finale, le tapis argileux ayant les caractéristiques identiques à

celles du tapis au fond de la retenue.

Photo 17 : Les Quatre premières étapes du plombage du vortex 02

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