• Aucun résultat trouvé

Chapitre I «Pathologies et renforcement des poutres ponts»

I. 4.1- j) Des causes externes

I.5. Différents méthodes de renforcement et de réparation

I.5.2 Les méthodes de réparation structurale

I.5.2.2 Traitement des fissures

Il existe plusieurs techniques de traitement des fissures. Le choix de la technique adaptée est en fonction des caractéristiques de la fissuration : ouverture (microfissures, fissures fines, fissures moyennes…), profondeur, activité (fissures ouvertes, fermées, mortes, actives…), tracé, géométrie, exposition aux intempéries (fissures sèches, humides, saturées, ruisselantes…), présence d’eau libre ou sous pression… de l’état et du type de support. Parmi ces techniques [18]:

Injection: elle consiste à faire pénétrer dans la fissure un produit qui va créer une continuité mécanique ou une étanchéité entre les parties disjointes. Elle s’applique à des fissures dont l’ouverture est au moins comprise entre 0.1 et 0.2 mm. L’injection par un produit souple permet son adaptation aux mouvements générés par les variations thermiques et hygrothermiques. L’injection par un produit rigide permet d’assurer la continuité de la matière.

Cachetage: il a pour but d’obturer provisoirement une fissure pendant l’injection afin de contenir le liquide injecté dans la fissure jusqu’à sa prise.

Calfeutrement: il a pour objectif de colmater définitivement et en profondeur une fissure au moyen d’un produit souple (mastic ou mortier déposé dans une engravure créée le long de la fissure) afin de rétablir une étanchéité à l’air ou à l’eau ou d’empêcher la pénétration de matières solides, mais sans bloquer les mouvements de la fissure.

Pontage : il est destiné à recouvrir une fissure au moyen d’un produit souple adhérent à la surface du support (revêtement, feuille préfabriquée…) afin de rétablir une étanchéité à l’air ou à l’eau ou empêcher la pénétration de matières solides en laissant libres les mouvements de la fissure.

Protection généralisée : ce traitement consiste à mettre en œuvre sur la surface de la structure fissurée un revêtement qui ferme les fissures. Il est applicable lorsque la fissuration est anarchique et concerne l’ensemble du support.

Le choix des produits à utiliser est fonction de l’ouverture des fissures, de la présence éventuelle d’eau et de l’activité des fissures.

I.5.2.3 L'augmentation de la hauteur utile de la section:

Est un procédé classique consiste à chemiser l’élément en augmentant sa section par mise en œuvre d’une épaisseur de béton sur tout le périmètre de l’élément primitif. L’utilisation d’un micro-béton, auto-compactable, pour remplir les interstices sans mode de vibration, peut s’avérer essentielle. La préparation du support est très importante, il est donc nécessaire de faire des décaissés dans le béton pour améliorer la transmission des efforts, de traiter les surfaces avec une peinture primaire de résine époxy. Ces décaissés seront

remplis en béton avant le séchage des résines. Cette augmentation s'obtient par collage, avec une résine époxyde, d'une sur – épaisseur

S’il s’agit d’un renforcement avec armatures, il faudra mettre cette armature en place et réaliser le bétonnage par coulage ou pompage. Le béton devra être traité avec des adjuvants pour éviter la vibration et le compactage.

Le principal problème est que les dimensions augmentent de manière considérable, ce pourquoi dans quelques éléments il sera impossible de l'effectuer. En outre ce qui est encombré du béton dans la chemise est complexe non seulement par la technique mais aussi par la composition de ce dernier, parce qu'il doit garantir un bon attachement avec le béton de la poutre. Parfois on effectue un certain traitement préalable pour faciliter la création d'une assemblée optimale. Ce système permet un accroissement de jusqu'à 60% de la capacité de flexion.

Figure I-15 Renforcement des poutres par chemisage

I.5.2.4 Réparation par béton projeté :

Le béton projeté est un béton mis en œuvre par refoulement dans une conduite et projeté sur une paroi par un jet d’air comprimé. Cette technique de réparation était tés couramment employée car particulièrement bien adaptée à la réfection des voûtes et tunnels ou des murs en béton armé. Elle permet de réaliser aussi bien des réparations superficielles, comme la réfection d’un parement en béton présentant de légères épaufrures, que des réparations ou des renforcements de structures, en disposant de nouvelles armatures à la structure. Dans ce cas, le béton reconstitue non seulement la

géométrie de la construction mais aussi, il joue également le rôle confié au béton dans l’association acier / béton armé. Les étapes importantes avant la projection du béton sont la mise en état du support (sablage, brossage des armatures,…), la mise en disposition et l’ancrage des armatures ajoutées et enfin la mise en place des coffrages.

Il existe deux techniques de projection, qui se distinguent essentiellement par le moment d’introduction de l’eau de gâchage :

 Technique par voie sèche: introduction lors de la projection du béton

 Technique par voie mouillée: introduction lors du malaxage en centrale à béton. La technique par voie sèche est plus utilisée en réparation qu’en travaux neufs. Elle s’applique à des chantiers de petite taille ou nécessitant des arrêts fréquents. La voie mouillée est généralement réservée à des chantiers nécessitant des rendements importants. Au niveau de l’entrée de la lance, fixée à l’extrémité du tuyau d’approvisionnement du béton, aboutissent les autres tuyaux d’approvisionnement :

 En eau et éventuellement en adjuvant, dans le cas de la voie sèche,

 En adjuvant et en air comprimé, dans le cas de la voie mouillée à flux dense.

Avantage :

 Permet de s’affranchir de la manutention pénible de coffrages lourds et encombrants.

 Simplicité de mise en œuvre par rapport aux solutions coffrées.  Rapidité de mise en œuvre. Sécurité améliorée de la tenue des parois.  Adaptabilité du béton à la forme des supports.

Documents relatifs