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Les résultats sont enregistrés grâce au programme informatique Imago Record, relié aux deux plateformes. Les données sont ensuite exportées vers des fichiers Excel, programme qui permet de calculer rapidement et simplement les moyennes et écarts-types. Ensuite, pour l’analyse statistique des valeurs, c’est le programme SPSS qui a été utilisé. Celui-ci permet de mettre en évidence les différences significatives de résultats entre la première et la seconde série de mesures ainsi qu’entre les groupes de participants. C’est l’analyse de variance ANOVA qui a été choisie pour évaluer les résultats obtenus. Il existe quatre conditions d’application avant de pouvoir effectuer une analyse de variance : indépendance des échantillons, normalité de la distribution, homogénéité des variances, variable dépendante numérique. L’ANOVA est utilisée pour comparer les moyennes des résultats obtenus par les différents groupes afin de mettre en relation les tests réalisés, l’effet de l’entraînement sensorimoteur, la jambe opérée ou non ainsi que la jambe dominante ou non. Dans une analyse de variance ANOVA, c’est la valeur P (= significativité) qui détermine si la différence de moyenne entre les groupes est significative ou non. On parle de différence significative lorsque la valeur P est inférieure à 5% (P<0.05). Une telle valeur indique que les différences sont suffisamment grandes et que les valeurs peuvent donc être utilisées statistiquement.

4. Résultats

Tous les résultats et graphiques des différents tests réalisés durant cette étude sont visibles dans l’annexe 5. Seuls les résultats qui seront évoqués dans la discussion au point 5 vont être présentés dans ce chapitre.

Afin d’identifier les différences potentielles entre les mesures de la ligne de base et les mesures enregistrées après le court entraînement sensorimoteur ainsi qu’entre les différents groupes, plusieurs analyses de variance ont été réalisées pour chaque paramètre : charges sur les deux jambes lors des tests de Drop Jump, Landings et Countermovement Jump, lors des tests de squats avec 7.5 kg, de squats avec 70% du poids du corps et de force max, et lors des tests d’équilibre. Les changements de performance lors de ces tests ont été analysés grâce à une analyse de variance répétée ANOVA avec les facteurs intra-sujet de tests (test de Drop Jump, test de Landings, test de Countermovement Jump, test de squat avec 7.5 kg, test de squat avec 70% du poids du corps, test de force max et test d’équilibre), de temps (ligne de base et post-training), et de jambe (jambe opérée et jambe non opérée) et le facteur inter-sujet groupe (jambe dominante opérée, jambe secondaire opérée et groupe contrôle) [7 (tests) x 2 (temps) x 2 (jambes)]. Les différences entre les moyennes obtenues lors des différents tests ont été analysées avec une ANOVA répétée avec les facteurs de tests, de temps, de jambe et de groupe. Si la valeur de significativité P est inférieure à 0.05 (P<0.05), on peut alors déduire que l’effet d’interaction est statistiquement intéressant.

Notons encore que le test de la stabilité du genou, étant une évaluation subjective et donc trop peu scientifique, et n’apportant aucune information intéressante à cette étude, il a été mis de côté lors de l’analyse de variance. Les résultats figurent tout de même dans l’annexe 5.

Une analyse de variance a tout d’abord été effectuée sur les moyennes des tests de sauts, de force et d’équilibre ensemble, pour les trois groupes. Les résultats de l’ANOVA concernant l’effet test donne les résultats suivants : (test effect : F6;12 = 221.741 ; p<0.001). Ce résultat est cohérent car les valeurs des moyennes des tests

sont très différentes entre elles. Une autre valeur significative est l’effet d’interaction test*leg : (test*leg effect : F6;12 = 3.163 ; p=0.006). On peut donc affirmer qu’il existe une différence de charges entre les jambes durant les différents tests. Pour illustrer cela, voici le graphique du test de CMJ où l’on n’observe que très peu de différence de charge entre les deux jambes et le graphique des atterrissages, où la différence entre les deux jambes est importante.

 

Fig. 14: Comparaison de la différence des charges entre les deux jambes pour le test de CMJ et pour le test d'atterrissage

Finalement les dernières valeurs significatives que nous donne cette analyse ANOVA sont celles concernant l’effet d’interaction test*leg*group : (test*leg*group effect : F12;132 = 2.135 ; p=0.019). Ceci nous indique qu’il existe une différence de charges significative entre les jambes durant les différents tests selon les groupes. Aucun effet temps n’est visible dans l’analyse ANOVA, ce qui nous aurait permis d’affirmer que l’entraînement sensorimoteur avait un effet sur les résultats. La valeur obtenue est de : (time effect : F1;2=3.163 ; P=0.089). Elle n’est donc pas significative.

Différentes analyses de variance ont été réalisées avec différents groupes dans le but de trouver un effet temps, voici les valeurs obtenues :

• tous les sujets opérés comparés au groupe contrôle : (time effect : F1;1 = 3.956 ; p=0.059)

• les sujets ayant la jambe dominante opérée comparés aux sujets ayant la jambe secondaire opérée : (time effect : F1;1 = 0.568 ; p = 0.463)

• les sujets ayant la jambe dominante opérée comparés au groupe contrôle : (time effect : F1;1 = 2.207 ; p = 0.157)

On observe une valeur presque significative dans le premier exemple, mais cette dernière n’étant pas inférieure à P<0.005 on ne peut pas en tenir compte.

Une analyse de variance a alors été réalisée pour chacun des tests en comparant les trois groupes, afin de voir si des effets, mais principalement un effet temps, apparaissaient. Voici les résultats qui découlent de cette analyse.

Drop Jump

Aucun effet temps (time effect : F1;2 = 0.137 ; p=0.714) significatif ne ressort pour les tests d’atterrissage. Aucun autre effet significatif non plus n’a été calculé.

Landings

Aucun effet temps (time effect : F1;2 = 2.257 ; p=0.147) significatif ne ressort de l’analyse pour ce qui est des tests d’atterrissage. En revanche, on obtient un net effet de jambe : (leg effect : F1;2 = 5.509 ; p=0.028). Ceci nous indique que les charges exercées sur les deux jambes sont significativement différentes. On constate en effet, en observant les graphiques ci-dessous, et plus spécialement encore la ligne de base, que les sujets opérés chargent moins leur jambe blessée, que cette dernière soit dominante ou non. Les valeurs obtenues au t-test sont de P<0.0185 pour le rapport entre les moyennes des deux jambes pour le groupe ayant la jambe dominante opérée et de P<0.05 pour le groupe avec la jambe secondaire opérée, ce qui nous prouve que ces données sont statistiquement intéressantes.

 

Fig. 15: Moyennes des charges exercées sur chaque jambe lors des atterrissages pour le groupe opéré à la jambe dominante

 

Fig. 16: Moyennes des charges exercées sur chaque jambe lors des atterrissage pour le groupe opéré à la jambe secondaire

Countermovement Jump

Pour les CMJ, on obtient un effet temps significatif : (time effect : F1;2 = 8.735 ; p=0.007). Ceci nous indique que les résultats sont significativement différents entre le pré-test et le post-test.

Une ANOVA a aussi été réalisée après avoir séparé les sujets entre opérés et non opérés. Un effet temps significatif a été calculé : (time effect : F1;1 = 14.432 ; p= 0.001), ainsi qu’un effet d’interaction time*group : (time*group effect : F1;24 = 6.74 ; p=0.016). Ceci nous indique que l’entraînement a un effet différent sur les deux groupes. Voici donc deux graphiques qui illustrent cela. On remarque que le groupe des sujets opérés a obtenu des valeurs moins élevées que le groupe contrôle. De plus, la différence entre la ligne de base et le post-test est plus grande chez le groupe contrôle.

 

Fig. 17: Comparaison des moyennes des valeurs obtenues lors des tests de CMJ pour le groupe des sujets opérés et le groupe contrôle

Squats avec barre de 7.5 kg

Pour les squats avec une barre de 7.5 kg, on obtient un effet temps significatif : (time effect : F1;2 = 6.566 ; p=0.017). Ceci nous indique que l’entraînement a un effet sur les résultats.

Squats avec 70% du poids du corps

Pour les squats avec une barre de 7.5 kg, on obtient un effet temps significatif : (time effect : F1;2 = 22.184 ; p<0.001). Ceci nous indique que l’entraînement a un effet sur les résultats. Un effet d’interaction time*leg a aussi été calculé : (time*leg effect : F1;2 = 5.585 ; p=0.027). Ceci nous indique que l’entraînement a un effet différent sur les deux jambes. En observant les graphiques ci-dessous, on constate que, et pour le groupe avec la jambe dominante opérée et pour le groupe avec la jambe secondaire opérée, il y a un rapport significatif entre les moyennes obtenues lors de la baseline et lors du post-test (P<0.001 pour le rapport entre les moyennes des mesures de la baseline et du post-test pour le groupe jambe dominante opérée et P=0.01 pour le groupe avec la jambe secondaire opérée). De plus, la différence des résultats entre les deux jambes obtenus par le groupe ayant la jambe dominante opérée est significativement plus élevée lors du pré-test (P=0.005), ce qui n’est pas le cas pour l’autre groupe.

 

Fig. 18: Comparaison des moyennes des charges exercées sur chaque jambe lors de squats pour les deux groupes de sujets opérés

 

Force max

Aucun résultat significatif ne ressort de l’analyse de variance pour le test de force max. En observant les graphiques de la page suivante, malgré que les résultats ne soient pas significatifs, on remarque que les sujets opérés chargent plus leur jambe opérée, ce qui peut paraître contraire l’hypothèse de base qu’on aurait pu formuler.

 

Fig. 19: Moyennes des charges exercées sur chaque jambe lors des tests de force max pour le groupe jambe dominante

 

Fig. 20: Moyennes des charges exercées sur chaque jambe lors des tests de force max pour le groupe jambe secondaire opérée

Posturomed

Les résultats les plus concluants et les plus intéressants sont ceux obtenus lors des mesures d’équilibre. Tout d’abord l’effet temps nous indique que l’entraînement a un effet sur les résultats : (time effect : F1;2 = 16.642 ; p<0.001). L’effet d’interaction time*group est aussi significatif : (time*group effect : F2;23 = 3.912 ; p=0.034). Ceci nous indique que les effets de l’entraînement agissent différemment sur les trois groupes. Finalement nous obtenons un effet d’interaction time*leg*group (time*leg*group effect : F2;23 = 11.108 ; p<0.001). Ce qui nous indique que l’entraînement a un effet différent sur les jambes selon les groupes. En observant les graphiques ci-dessous, on constate une amélioration significative entre le pré-test qui nous a permis de déterminer la ligne de base et les valeurs enregistrées « post training », et ce pour les deux jambes et pour les deux groupes. De plus, ces

données peuvent être discutées scientifiquement car les valeurs P obtenues au t-test sont de P<0.041 pour les rapports des moyennes obtenues par la jambe saine et de P<0.003 pour la jambe opérée pour le groupe ayant été opéré à la jambe dominante. Quant au groupe qui a été opéré à la jambe secondaire, la valeur P obtenue est de P<0.02 pour le rapport des moyennes entre le pré-test et le post-test pour la jambe non opérée. Contrairement au groupe avec la jambe dominante opérée, le groupe avec la jambe secondaire opérée ne montre pas d’amélioration des résultats du côté de sa jambe opérée. On ne relève donc pas de valeur significative pour ce rapport, la valeur P du t-test est en effet de P<0.29.

 

Fig. 21: Moyennes de l'ensemble des déviations lors du meilleur essai pour le groupe jambe dominante opérée

     

 

Fig. 22: Moyennes de l'ensemble des déviations lors du meilleur essai pour le groupe jambe secondaire opérée

Les valeurs du groupe contrôle ne se comportent pas du tout comme celles des deux groupes de sujets opérés. En effet, les résultats sont significativement meilleurs lors du pré-test. En revanche, contrairement aux deux autres groupes, on ne constate pas d’amélioration, mais plutôt une régression.

 

Fig. 23: Moyennes de l'ensemble des déviations lors du meilleur essai pour le groupe contrôle

Les différences entre les deux jambes ont aussi été calculées pour chaque pré-test et comparées aux différences obtenues lors des post-tests, mais là non plus aucune donnée significative n’est à relever. Ceci nous aurait permis de dire que l’entraînement sensorimoteur a pour effet de réduire les asymétries entre les jambes. Voici cependant le graphique des atterrissages de l’un des participants. On remarque ici que, pour ce participant et pour cette série de test, l’entraînement sensorimoteur a eu l’effet escompté.

 

Fig. 24: Moyennes des trois essais réalisés par le sujet 18ACL lors du pré-test et du post-test de Landings

Indice de symétrie  

Bien que les résultats du tableau ci-dessous n’aient pas de significativité statistique, ils demeurent intéressants. Les plages rouges indiquent les valeurs inférieures à ce qui est considéré comme normal : soit un indice de symétrie de 85% entre les membres inférieurs (Barber et al., 1990). Les valeurs en caractères gras indiquent une amélioration suite à l’entrainement d’équilibre. Les rapports dans la ligne « Améliorations » indiquent le nombre de participants qui se sont amélioré ou ont gardé un score stable suite à l’entraînement d’équilibre.

   

Tableau 1: Indices de symétrie obtenus par les sujets lors des différents tests

[%] DJ 1 DJ2 Landings 1 Landings 2 CMJ 1 CMJ 2 Squat 1 70% Squat2 70% Squat 1 7.5 Squat 2 7.5 max 1 Force max 2 Force

Groupe dominante opérée 89 89 80 82 98 97 97 92 90 95 79 83 70 100 81 77 100 93 83 95 89 96 71 75 92 93 65 65 93 71 84 86 94 94 100 92 97 97 99 99 92 88 91 93 83 93 84 65 89 90 79 98 91 88 80 84 90 89 94 92 70 69 61 70 96 98 95 95 93 81 88 100 83 89 86 72 98 98 98 87 99 91 88 93 88 97 96 93 87 86 77 91 92 96 89 96 99 93 97 98 92 88 97 99 97 82 65 58 99 89 98 94 99 97 99 85 78 91 85 72 Groupe secondaire opéré 83 90 85 93 100 96 99 98 98 92 84 80 92 93 95 93 96 98 94 97 94 90 94 95 98 88 89 89 97 99 87 83 88 91 100 99 97 95 83 100 96 99 93 100 96 95 92 89 82 86 99 98 93 94 93 96 98 94 87 99 98 98 94 83 86 95 95 89 97 89 97 86 92 99 81 91 95 96 93 89 96 95 82 80 Groupe contrôle 90 57 94 66 96 98 90 91 94 100 91 95 92 87 100 74 99 93 86 83 88 87 88 95 83 93 90 96 70 96 96 73 94 84 56 47 83 91 87 96 85 77 98 93 75 100 89 - 90 98 96 92 86 93 97 100 83 97 81 91 91 90 73 60 96 98 93 99 94 100 100 89 84 97 70 98 100 98 95 93 80 96 100 90 90 94 78 88 92 93 89 87 75 91 61 89 82 96 98 90 95 99 98 99 97 98 97 99 Amélio-ration 18/26 15/26 14/26 15/26 14/26 13/25

5. Discussion

Le but de ce travail était de mettre en évidence les différences de charges au niveau des membres inférieurs chez des sujets ayant subi une reconstruction chirurgicale du ligament croisé antérieur lors d’exercices de sauts (Drop Jump, Landings, CMJ), de force (Force max, Squats avec barre de 7.5 kg et Squats avec 70% du poids du corps ajouté), d’équilibre (évaluation subjective) et de stabilité (Posturomed). La recherche s’intéressait également à l’influence éventuelle d’un court entraînement sensorimoteur sur les performances lors des différents tests susmentionnés.

Concernant la répartition des charges, dès les premiers tests, les valeurs enregistrées par les plateformes de forces lors des exercices de sauts et de force, ont fait apparaître des différences entre les deux jambes. Cette observation a été faite chez les sujets opérés, mais aussi pour le groupe contrôle. Ce résultat était attendu car, comme le montrent Barber et al. (1990) dans leur étude, un indice de symétrie de 85% ou plus entre les membres inférieurs est considéré comme acceptable pour tout individu. En observant le tableau n° 1, illustrant les indices de symétrie obtenus par les sujets lors des différents tests, on constate qu’il y a beaucoup de rapports de symétrie insuffisants. En revanche, il est intéressant de constater qu’en moyenne 14 sujets sur 26 ont maintenu ou amélioré leur rapport de symétrie suite à l’entraînement. Ceci va dans le sens de l’étude de Sannicandro et al. (2014) qui a démontré qu’un entraînement d’équilibre permettait de diminuer les asymétries au niveau des membres inférieurs.

Il est intéressant de constater que la répartition des charges diffère d’un exercice à l’autre et selon les groupes. On constate tout d’abord une charge réduite du côté opéré dans les tests de landings, peu importe que la jambe soit dominante ou non. Ceci est d’ailleurs confirmé par les valeurs obtenues lors de l’analyse répétée de variance ANOVA car un effet leg significatif est observé : (leg effect : F1;2 = 5.509 ; p=0.028). Que ce soit l’équipe de Chmielewski et al. (2002) ou celle de Paterno et al. (2007), toutes deux ont observé des asymétries de charges lors d’atterrissages. Ce serait, selon elles, une manière de protéger l’articulation touchée. Des observations similaires peuvent se faire lors des Drop Jump pour les mêmes raisons. De plus,

pour les deux groupes opérés, on remarque une diminution de l’asymétrie, bien que non significative, entre la ligne de base et le post-test.

Une charge plus ou moins semblable est observable durant les séries de squats. Les différences entre les jambes tendent à diminuer pour le groupe secondaire opéré et le groupe contrôle pour les Squats avec une barre de 7.5 kg, alors que c’est le cas pour les deux groupes opérés pour les Squats avec 70% du poids du corps ajouté. Un point qui peut paraître étonnant est le fait que les sujets chargent en moyenne plus leur jambe opérée lors de l’exercice de force maximale. Une explication peut être trouvée pour le groupe avec la jambe secondaire opérée. Selon Coren (1993), la jambe dominante est la jambe la plus agile, ce qui ne veut pas dire la jambe d’appui. En observant les résultats obtenus lors des tests de sauts et de force, nous pouvons conclure que la répartition des charges varie non seulement selon les exercices, mais aussi en fonction du groupe.

Passons maintenant aux données statistiques. Les résultats obtenus, suite à l’analyse de variance répétée ANOVA, ne sont pas concluants. Aucun effet significatif, qui nous permettrait d’affirmer l’efficacité de l’entraînement d’équilibre, n’a été calculé pour l’ensemble des tests effectués (time effect : F1;2=3.163 ; P=0.089). Afin de trouver des raisons qui peuvent expliquer cet échec, comparons notre étude à la recherche de Sannicandro et al. (2014) qui avait démontré l’efficacité d’un entraînement sensorimoteur sur la diminution de l’asymétrie au niveau des membres inférieurs.

Durée et forme de l’entraînement d’équilibre :

A) Notre session d’entraînement durait 30 minutes et était constituée de 6 différents exercices, tous plus ou moins similaires. Ces exercices se réalisaient sur deux jambes, afin de forcer les sujets à répartir les charges de manière uniforme entre leurs membres car si le poids de leur corps n’est pas distribué de manière égale entre les jambes lors de la réalisation d’exercices, l’équilibre ne peut être maintenu. Ceci a un effet bénéfique sur la diminution des asymétries au niveau des membres inférieurs (Behm & Colado, 2012).

B) Dans leur étude, Sannicandro et al. (2014) proposent un entraînement d’équilibre sur la durée. Le groupe expérimental a réalisé un total de douze séances d’entraînements d’équilibre, soit deux séances de trente minutes d’entraînement par semaine et cela sur une période de six semaines. Ces séances comprenaient différents types d’exercices :

 

Fig. 25: Contenu des séances d'entraînement de l'étude de Sannicandro et al. (2014)

On constate, en observant l’illustration ci-dessus, que les exercices réalisés sont variés. Des exercices de sauts sont aussi inclus.

Un entraînement sur la durée est plus bénéfique car le corps a le temps de s’habituer. De plus, des exercices variés, mais en lien avec les tests réalisés aident à obtenir de meilleurs résultats.

Sujets :

A) Dans notre étude, deux groupes étaient composés de sujets ayant subi une reconstruction du LCA et le troisième était un groupe contrôle. Nos sujets étaient âgés de 18 à 40 ans.

B) Les sujets de l’étude de Sannicandro et al. (2014) étaient de jeunes joueurs de tennis, sans blessure.

Le fait que nos sujets soient des personnes ayant été opérées au genou a pu influencer les résultats de l’entraînement d’équilibre. Comme Chmielewski (2011) l’a démontré dans son étude, la répartition des charges est déséquilibrée après une reconstruction chirurgicale du LCA. Une réduction des charges du côté du membre opéré est souvent observée. Les sujets des deux études ne se présentaient donc pas avec les mêmes conditions de départ. Mais l’opération des sujets n’est pas le seul problème car, en effet, nous n’avons pas non plus observé de résultats significatifs pour le groupe contrôle.

Suite à cela, nous pouvons émettre l’hypothèse qu’un entraînement d’équilibre plus varié, plus spécifique et sur une plus longue durée permettrait peut-être de diminuer les asymétries présentes chez des sujets ayant subi une reconstruction chirurgicale du LCA. De plus amples recherches sur le sujet sont à mener.

Un des tests s’est tout de même révélé concluant : le test d’équilibre. En effet, l’analye ANOVA a calculé un effet d’interaction time*leg*group significatif (time*leg*group effect : F2;23 = 11.108 ; p<0.001). Ceci nous indique que l’entraînement a un effet différent sur les jambes selon les groupes. Les deux

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