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Traitement de la première partie : Profil identitaire

A. Le dépouillement des questionnaires ‘Apprenant’:

1) Traitement de la première partie : Profil identitaire

a) Centre FORE

La première partie de notre questionnaire a permis de recueillir des données permettant d’étudier les grandes variables quantitatives caractérisant le public visé.

Cette première observation de l’âge de la population statistique fait apparaître des données importantes pour l’analyse contextuelle :

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Nous constatons sur cet échantillon une catégorie de femmes majoritairement âgées

de plus de trente ans, soit 91% de notre population avec deux tranches d’âge

prédominantes représentant les 30/35 ans et

les 40/45 ans. 83% d’entre elles ont des enfants et ce sont les mêmes tranches d’âge

qui en totalisent le plus grand nombre84. Cette prédominance en terme d’âge pourrait

s’expliquer par la volonté de ces femmes d’intégrer le monde du travail après avoir fini d’élever leurs enfants en bas âge et/ou

de tenter une reconversion professionnelle

pour augmenter ses chances d’accéder à l’emploi.

Graphique n° 8

Les autres catégories d’âge sont assez éloignées avec une légère dominance cependant pour la tranche des 35/40 ans pour laquelle on pourrait évoquer les mêmes raisons d’engagement en formation.

Les 25-30 ans et les 45/50 ans ne représentent que 14% de la totalité des apprenants, ce qui pourrait trouver sens puisque ces tranches d’âge sont à des périodes charnières de leur vie professionnelle (début ou fin de carrière).

Enfin, il apparaît que les plus de 50 ans représentent 8% de notre population. Nous pouvons envisager que ce faible pourcentage est du à une motivation moindre d’accéder au marché du travail et au contexte peu propice à l’emploi des seniors.

Ce graphique nous fait observer la primauté du pourcentage de femmes célibataires responsables d’une structure familiale monoparentale (54%) ayant en moyenne de 1 à 2 enfants, reflet des chiffres INSEE présentés dans notre contexte.

Puis le suivant nous éclairera sur le niveau d’études85 de ces sujets. Graphique n° 7 84 Graphique n° 9 – Annexe N° 13.

Ce graphique indique que 81% de ces femmes oscillent entre un niveau d’études VI et un niveau d’études V ce qui représente plus des trois quart de notre public possédant un taux de faible qualification. 25% d’entre elles annoncent une sortie en troisième ce qui pourrait parfois les rapprocher de l’illettrisme. 12% ont accédé à un niveau BAC et 7% à un niveau BTS, ce qui laisserait entendre qu’elles n’ont pas pu entrer en emploi et/ou qu’elles souhaitent se professionnaliser dans un domaine. 11,87% d’entre elles ont un niveau et enfin 25% ont un niveau supérieur au Bac.

Graphique n° 11

Le dernier graphique de cette partie identitaire nous oriente sur l’expérience professionnelle de ces femmes en indiquant le nombre d’années travaillées. Ce qui semble significatif en terme de contexte que l’insertion professionnelle postscolaire est moindre car 76% d’entre elles n’ont jamais travaillé, mais on doit pour cela prendre en considération plusieurs variables comme l’évolution du marché du travail, le contexte économique de ces dix dernières années par rapport à la tranche d’âge concernée et enfin le tissu économique fragilisé de notre île.

Sur cinquante neuf femmes, 24% avaient déjà été en emploi, mais majoritairement sur une durée courte pour des sujets de cet âge, moins d’un an pour 7%, de 2 à 5 ans pour 50%, plus de cinq pour 29%, et 14% pour un emploi de plus de dix ans (situées dans les tranches d’âge des 45-50 ans et des plus de 50 ans).

Graphique n° 14

Par ailleurs, 20% n’avaient jamais suivi de formation jusqu’à celle en cours dans notre centre, 61% de ces femmes avaient accédé à une ou deux formations auparavant et 19% avaient bénéficié de trois à cinq formations financées par des organismes prescripteurs, ce qui pourrait induire une résistance au changement ou un plaisir à venir ‘apprendre’ ce qui nous avaient incité lors de notre première étude à élaborer une grille des profils types d’apprenantes engagées en formation en fonction de leurs motifs d’engagement, Guéniot86

(2012 : 31).

86GUÉNIOT, C., 2012, Les facteurs motivationnels d’engagement en formation des femmes guadeloupéennes de

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b) Le centre Médi Sup Formations

Dans ce centre, nous ne retrouvons pas la même tranche d’âge prépondérante. En effet, ce sont les 25/30 ans que l’on identifie de façon significative et pragmatique soit 92% puisqu’il s’agit de préparations à des concours que l’on passe en général lorsqu’on est jeune pour tenter d’obtenir la ‘sécurité de l’emploi’.

Graphique n° 33

Dans la même logique, elles n’ont pas le même niveau d’études puisque ces concours requièrent un niveau V ou infra pour les aide soignantes et au moins un niveau IV pour les éducatrices ce qui se concrétisent dans les pourcentages 39% ayant des diplômes niveaux bac contre 19% chez Fore. On retrouve néanmoins un pourcentage quasi similaire de détentrices de niveau VI : 23% contre 25%.

De même, nous retrouvons un taux de célibataires semblable puisque 73% d’entre elles sont célibataires contre 70% chez Fore. Des écarts se creusent sur les détentrices d’enfants, seulement 38,46% contre 83% chez Fore, ce qui s’explique ici de par leur jeunesse, cependant avec la même moyenne d’enfants (de 1 à 2). De par cette variable d’âge, 77% de ces femmes n’ont jamais travaillé et 23% peu travaillé. Cependant, 73% d’entre elles ont déjà tenté de se former

au préalable entre une fois et deux fois, 19% entre trois et cinq fois ce qui paraît colossal au

vu de leur jeune âge. eulement 8% n’a pas

accédé à ce processus.

Graphique n° 36

D’une manière globale, le traitement de la première partie‘ profil identitaire’ de la population d’enquête plus approfondie lors du TER 1 axé sur l’usager, laisse entrevoir des femmes qui majoritairement ont en moyenne de un à deux enfants qu’elles élèvent seules. Elles ont un faible taux de qualification, peu d’expérience professionnelle mais ont déjà une expérience conséquente en formation. Les stagiaires du centre Médi Sup sont plus jeunes et plus diplômées que celles de Fore ce qui s’expliquerait de par les diplômes visés.