• Aucun résultat trouvé

7 - TESTS D’HABILETES VISUO-SPATIALES (Tâche 5)

PROCEDURE EXPERIMENTALE

II. 7 - TESTS D’HABILETES VISUO-SPATIALES (Tâche 5)

II.7.1 - MRT : TESTDEROTATIONMENTALE 3D

Nous avons comparé les performances des patients schizophrènes à celles des sujets contrôles sains (figure 34).

Fig 34 : Test de rotation mentale 3D : MRT, Patient schizophrènes versus sujets contrôles sains.

D’après les résultats obtenus, les patients schizophrènes sont moins performants (10,36/20 de moyenne obtenue par les sujets contrôles sains contre 6,94/20 chez les patients

p = 0,035) existe entre ces deux populations. Les patients schizophrènes font plus d’erreurs que la population de référence. Ces patients sont donc déficitaires dans des tâches de rotation mentale.

Au vu de ces résultats nous nous sommes posé la question de savoir si les différences observées entre les deux populations étaient dues à leurs habiletés naturelles ou seulement dues aux contraintes temporelles de la tâche. En effet, on peut supposer que les patients schizophrènes ont besoin de plus de temps que les contrôles sains pour répondre à ce type de test. Un temps supérieur aux 8 min accordées pour le test leur serait donc nécessaire. Ainsi nous avons comparé le nombre de non-réponses des patients schizophrènes à celles des sujets contrôles sains. Le nombre de non-réponses est plus important chez les patients schizophrènes que chez les sujets contrôles sains : 4,8 non-réponses chez les sujets contrôles sains contre 6,6 chez les patients schizophrènes. Il semble donc que les patients schizophrènes soient plus longs pour répondre aux items que les sujets contrôles sains. Les patients schizophrènes semblent avoir besoin de plus de temps pour réfléchir et pour répondre à l’item présenté.

Cependant il n’existe aucune différence significative entre les deux groupes pour le nombre de réponses totales données et pour le nombre d’items n’ayant pas reçu de réponse. Ainsi, il est impossible de conclure que les faibles performances observées chez les patients schizophrènes soient seulement dues aux contraintes temporelles de la tâche ni à une nécessité, chez ces patients, de réfléchir plus longtemps.

Les patients schizophrènes semblent donc déficitaires dans les tâches de rotation mentale.

II.7.2 - MPFB : TESTDEVISUALISATIONSPATIALE (2D)

Nous avons comparé les performances des patients schizophrènes à celles des sujets contrôles sains (figure 35).

Fig 35 : Test assemblage 2 D : MPFB ; patients schizophrènes versus sujets contrôles sains.

D’après les résultats obtenus, les patients schizophrènes sont moins performants (19/31 de moyenne pour les sujets contrôles sains contre 14 chez les patients schizophrènes) que les sujets contrôles sains. Une différence significative (t (42) = 2,62 ; p = 0,012) existe entre ces deux populations. Les patients schizophrènes font plus d’erreurs que la population de référence (contrôles sains). Ainsi, les patients schizophrènes semblent nettement déficitaires dans des tâches de visualisation spatiale.

Au vu de ces résultats, nous nous sommes posé la question de savoir si les différences observées entre les deux populations étaient dues aux contraintes temporelles de la tâche.

Pour cela nous avons comparé le nombre de non-réponses des patients schizophrènes au nombre de non-réponses des sujets contrôles sains. D’après les résultats obtenus, les patients schizophrènes répondent à moins d’items que les sujets contrôles sains : 10,7 items n’ayant pas reçu de réponse chez les patients schizophrènes contre 8,6 chez les sujets contrôles sains.

Cependant il n’y a pas de différence significative entre les deux groupes pour le nombre de réponses totales données et le nombre d’items non répondus. Les faibles performances

temporelles de la tâche ni à une nécessité, chez ces patients, de réfléchir plus longtemps.

Ainsi, les patients schizophrènes semblent déficitaires dans les tâches de visualisation spatiale.

II.7.3 - CONCLUSION

Le MRT et le MPFB nous ont permis d’évaluer les habiletés visuo-spatiales des patients schizophrènes et de les comparer à celles des sujets contrôles sains. Le MRT est un test de rotation mentale, le MPFB un test de visualisation spatiale. Les patients schizophrènes sur ces deux tests sont déficitaires (performances plus basses) comparativement aux sujets contrôles sains. Les contraintes temporelles des deux tâches bien que jouant un rôle ne sont pas les seuls facteurs d’influences. Ainsi les patients schizophrènes montrent de réelles difficultés dans la résolution de problèmes spatiaux.

II.8 - RESUME

 Les patients schizophrènes (comparativement aux sujets contrôles sains) sont déficitaires dans les tâches de rappel libre : descriptions verbales (tâche 1) et plans libres de l’itinéraire (tâche 2a).

 Les patients schizophrènes (comparativement aux sujets contrôles sains) sont déficitaires dans les tâches de rappel indicé : retracer le parcours sur un plan de l’hôpital (tâche 2b).

 Les patients schizophrènes (comparativement aux sujets contrôles sains) ne sont pas déficitaires dans les tâches de reconnaissances sans effet d’ordre : reconnaissance des successions de vues (tâche 3).

 Les patients schizophrènes (comparativement aux sujets contrôles sains) sont déficitaires dans les tâches de reconnaissance de l’ordre de succession de vues (tâche 4).

 Les patients schizophrènes (comparativement aux sujets contrôles sains) sont déficitaires dans la résolution de problèmes spatiaux (tâche 5) : test de rotation mentale (MRT) et de visualisation spatiale (MPFB).

 Les patients schizophrènes ne sont pas déficitaires dans la reconnaissance de scènes spatiales présentées sous forme visuelles. En revanche, ils sont déficitaires dans l’établissement de l’ordre chronologique des repères rencontrés le long du trajet.

 Les patients schizophrènes ne semblent pas déficitaires dans la perception, l’encodage et la reconnaissance de scènes visuo-spatiales détaillées (perception de près). Mais ces patients semblent déficitaires dans la perception, l’encodage et la reconnaissance d’une scène spatiale dans sa globalité (perception de loin).

Nous allons maintenant discuter des résultats obtenus. Nous discuterons, dans un premier temps, ces résultats expérience par expérience ; puis dans un second temps, nous ferons une discussion générale.

CHAPITRE III : DISCUSSION

Documents relatifs