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Tests et épreuves utilisables pour l’évaluation du langage élaboré

• Le Test pour l’Examen de l’Aphasie, Ducarne de Ribaucourt, 1965 (nouvelle édition revisitée en 1989)

Cet outil est intéressant car il est comprend 7 épreuves se penchant sur le langage élaboré : définition de mots, explication de métaphores, concaténation de phrases, similitudes, antonymes et synonymes, récit. La cotation se fait quantitativement par le biais de pourcentage de bonnes réponses par rapport au maximum possible. Une cotation qualitative est également possible en observant le type d’erreurs mais ce test n’a été ni normalisé, ni validé.

• Le protocole Montréal-Toulouse d’examen linguistique de l’aphasie ou MT86 (Nespoulous, Joanette, Roch Lecous,1998)

Cette batterie étalonnée a pour objectif d’évaluer le langage oral et écrit chez les patients adultes et spécifiquement chez les patients aphasiques. Une version révisée a été mise au point en 1992 par les mêmes auteurs. Parmi les épreuves, certaines sont intéressantes pour l’évaluation du langage élaboré comme la compréhension textuelle, la compréhension orale de phrases et le discours narratif oral.

• L’Echelle d’Intelligence de Wechsler pour adultes ou WAIS (Wechsler, 2000)

Ce test a pour but de mesurer le quotient intellectuel de sujets adultes. Dans ce test, des épreuves verbales et des épreuves de performance sont mêlées. Quatre épreuves sont destinées à l’évaluation du langage élaboré : l’épreuve de vocabulaire, l’épreuve de similitudes, l’épreuve de compréhension et l’épreuve d’information.

55 Il s’agit d’un test psychologique clinique souvent utilisé par les neuropsychologues qui a été étalonné et validé. Cependant, ces épreuves ne sont pas suffisantes pour une évaluation approfondie du langage élaboré.

• Lexis – Test pour le diagnostic des troubles lexicaux chez les patients aphasiques, (Bilocq, De Partz, De Wilde, Pillon, Seron, 2001)

Les épreuves de dénomination et d’appariement sémantiques sont intéressantes car le lexique est classé selon la fréquence d’utilisation. Elles sont utiles pour déceler un trouble de l’accès sémantique. Ce test a été étalonné dans le cadre de mémoires de logopédie.

• Le Telexab ou TEst de LEXique élABoré (Ducastelle, 2004)

Cette batterie informatisée a été créée, à l’origine, dans le cadre d’un mémoire de fin d’études d’orthophonie. Elle se compose de 3 épreuves chronométrées : évocation de mots sur définition (15 items), recherche de synonymes (30 items), recherche d’antonymes (30 items). Elle a été normalisée mais la validation est encore en cours. Le test est destiné à des patients atteints de la maladie d’Alzheimer en début d’évolution. Les niveaux lexical, syntaxique et morphologique ne sont pas explorés.

• Le Protocole Montréal d’Evaluation de la Communication ou MEC (Joanette et al., 2004) Ce protocole a pour objectif d’évaluer le niveau de communication verbale de patients cérébro-lésés. Il a été normalisé et validé.

Il est composé de 14 épreuves, mais seulement 5 sont destinées à l’exploration du langage élaboré : l’interprétation de métaphores, le discours narratif, la compréhension de texte, l’interprétation d’actes de langage indirect et l’épreuve de jugement sémantique. Ces épreuves permettent d’avoir un aperçu des capacités liées au langage élaboré.

• Le protocole d’Evaluation des Fonctions Cognitives Linguistiques ou EFCL (Orellana, 2005)

Il s’agit d’un test visant à dépister les troubles linguistiques dans le cas de démences. Il cherche à déterminer les processus mis en œuvre dans différents actes de langage au moyen de diverses épreuves : dénomination, rappel de mots, compréhension de texte, association de mots, chronologie de récit…

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• PREDILEM ou PRotocole d’Evaluation et de Depistage des Insuffisances du Langage Elaboré et de la Mémoire (Duchêne, Delemasure, Jaillard, 2012)

Cet outil s’adresse spécifiquement à des sujets de haut niveau socio-culturel. Il a pour objectif de détecter les insuffisances du langage et de la mémoire. Les déficiences neuro-psycho- linguistiques subtiles sont visées. Il y a 11 épreuves dans ce test informatisé, normalisé et validé : épreuve préliminaire, dénomination sur photos, fluences lexicales, détection d’intrus, compréhension syntaxique, épellation envers et évocation, mémoire d’un texte, texte à remettre en ordre, acronymes, trouver une question, texte à lire et résumé.

• Le Test de Langage Elaboré pour adulte ou TLE (Rousseaux, Deis Cas, 2012)

Au départ il s’agit d’un protocole créé et normalisé dans le cadre d’un mémoire de fin d’études en orthophonie (Barbault-Lapiere et Level, 2007). Il a été validé auprès de sujets cérébro-lésés par le biais de deux autres mémoires de fin d’études : Emery en 2008 et Gossery et Jaman en 2010 (Emery, 2008 ; Gossery, Jaman, 2010). Il a également été validé auprès de sujets atteints de démence (Connin, Tillard, 2011). Les domaines lexico-sémantique, morphosyntaxique et discursif sont explorés au travers de 15 épreuves : définitions de mots, évocation sur définition, concaténation de phrases, synonymes, discours procédural, logique verbale, polysémie, intrus, phrases absurdes, différences, proverbes, discours déclaratif, antonymes, expressions imagées et discours argumentatif. Trois niveaux de difficulté sont appliqués pour chaque épreuve. Ce test a été publié en 2012 chez Orthoédition sous le nom de Test de Langage Elaboré pour Adultes ou TLE.

• La DO 80 ou Dénomination Orale d’images (Deloche, Hannequin, 1997)

Cette épreuve de dénomination permet de déceler un éventuel manque du mot et le processus déficitaire concerné. Les items, au nombre de 80, permettent une exploration plus fine que les autres tests. Cette épreuve a été minutieusement standardisée mais elle ne permet d’évaluer qu’un déficit d’accès au lexique.

• Le test de Dénomination de Verbes Lexicaux ou DVL 38 (Hammelrath, 2001)

Ce test standardisé cible spécifiquement la production de verbes. La dénomination se fait à partir de 38 images.

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• La Batterie Informatisée du Manque du Mot ou BIMM (Gatignol, Marin, Curtoud, 2007) Ce test informatisé évalue la dénomination orale. Il regroupe trois épreuves : dénomination de substantifs, dénomination de verbes et une épreuve « sons » (épreuve de dénomination orale sur entrée auditive). Elle permet d’analyser le degré d’atteinte lexicale, le type d’erreur : phonologique, sémantique, perceptif visuel et les temps de réponse. Cependant, les items se succèdent très rapidement et cela peut rendre la passation compliquée pour l’examinateur et le patient.

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