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4. Les données relatives à l’insertion professionnelle, dont la qualité s’améliore, permettent

4.2. Des taux d’insertion favorables qui évoluent peu sur la période 2007-2016

4.2.1. Le nombre de diplômés observés est en légère progression

Après avoir fortement augmenté entre 1985 et 2000, puis subi des bouleversements du périmètre d’observation suite à la mise en place du LMD, le nombre de diplômés faisant l’objet de l’enquête annuelle est désormais stabilisé, il s’agit des diplômés de DUT, de licence professionnelle et de master.

En 2015, l’enquête annuelle a permis d’observer l’insertion professionnelle de 223 000 diplômés sur les 695 000 diplômés de l’enseignement supérieur. La licence générale, qui comporte les plus gros effectifs, n’est pas dans le périmètre de l’enquête, étant considérée comme un niveau ouvrant sur la poursuite d’études et non sur l’entrée dans la vie active. Comme indiqué en 3.1.2.1, il serait intéressant de disposer de données sur le devenir des étudiants de licence, comme certaines universités le font déjà.

Tableau n° 8 : Évolution du nombre de diplômes de l’enseignement supérieur délivrés entre 2011 et 2015

Source : INSEE Références - Formations et emploi, édition 2018

Mis à part l’ensemble très hétérogène des « autres diplômés », ce sont les effectifs de licence générale qui ont connu la plus forte croissance sur dix ans, et dans une moindre mesure ceux de licence professionnelle ; en DUT et en master le nombre de diplômés a peu évolué.

48 On sait que des formations en histoire, par exemple, préparent les étudiants à un travail sur les sources et les analyses de pièces documentaires qui peuvent être réinvestis avec succès dans des contextes professionnels non académiques.

L’impact de l’augmentation du nombre de diplômés sur les taux d’insertion serait intéressant à analyser.

Elle nécessiterait cependant de s’appuyer sur des modélisations économétriques complexes, l’évolution du nombre de diplômés dépendant de nombreux facteurs, parmi lesquels :

– la demande sur les différents segments du marché du travail et la localisation géographique ; – le renouvellement du périmètre des formations ;

– le renforcement de l’accompagnement des étudiants dans la préparation de leur insertion professionnelle (généralisation des stages, des modules d’accompagnement à l’insertion, de l’apprentissage, etc.).

Recommandation n° 9 : Élargir les enquêtes sur le taux d’insertion professionnelle aux diplômés de licence générale.

4.2.2. L’amélioration de l’insertion des femmes explique la progression des taux d’insertion des diplômés de DUT sur la période 2007-2016

Avec des progressions relativement faibles, l’augmentation des taux d’insertion reste tout de même significative en regard des dizaines de milliers de diplômés répondants en master et en licence professionnelle, ce qui est moins vrai pour les DUT dont le nombre de diplômés est stable sur vingt ans et porte sur un nombre réduit.

Pour les DUT, l’enquête annuelle porte sur trois domaines disciplinaires, huit disciplines et vingt-cinq spécialités.

En 2019, année d’observation des diplômés de 2016, environ 48 000 étudiants de DUT ont été diplômés, ceux-ci ont la particularité d’avoir un fort taux de poursuite d’études à l’issue de l’obtention de leur diplôme (90 %). Parmi les 10 % entrés dans la vie active, 87 % sont en emploi à dix-huit mois et 92 % à trente mois.

L’insertion des diplômés de DUT progresse d’un point par rapport à la promotion 2015, poursuivant la tendance observée depuis quatre ans. Cette progression observée pour les diplômés de 2016 s’explique par l’amélioration de l’insertion des femmes, qui représentent 38 % des diplômés, avec respectivement + 5 points à dix-huit mois et + 3 points à trente mois.

Tableau n° 9 : Taux de poursuite d’études et d’insertion des diplômés de DUT de 2009 à 2016

Source : SIES, données 2009-2016

Avec une progression de 3 % sur la période 2009-2016, les taux de poursuite d’études et les taux d’insertion professionnelle évoluent en parallèle. Le taux d’insertion des diplômés de DUT est relativement stable sur vingt ans, dans un contexte de quasi-stagnation des effectifs en IUT, l’insertion immédiate concernant moins de 10 % des diplômés, elle porte sur moins de 5 000 diplômés et est donc peu significative. La baisse des taux d’insertion entre 2010 et 2012 reflète néanmoins l’impact de la crise économique de 2008 sur ce niveau de diplôme.

4.2.3. L’insertion des diplômés de licence professionnelle globalement stable

Pour les licences professionnelles, l’enquête porte sur quatre domaines disciplinaires, quatorze disciplines et quarante-cinq secteurs disciplinaires.

En 2016, 48 000 étudiants ont obtenu un diplôme de licence professionnelle, 37 % ont poursuivi ou repris des études dans les trente mois suivants, les taux d’insertion qui sont présentés portent donc sur un peu plus de 30 000 diplômés.

Les taux d’insertion des diplômés 2016 de licence professionnelle, dix-huit et trente mois après l’obtention du diplôme, s’élèvent respectivement à 92 et 93 %, en recul de 1 % par rapport à la promotion 2015, après deux années de hausse consécutives. Dans le même temps, le taux de poursuite d’études progresse de 1 % (37 %), avec cependant des écarts conséquents entre domaines disciplinaires, ainsi seuls 33 % des diplômés de licence professionnelle poursuivent ou reprennent des études dans le domaine sciences – technologie -santé alors qu’ils sont 42 % dans le domaine sciences humaines et sociales.

Ces écarts sont à rapprocher des taux d’insertion dans ces deux domaines, qui sont respectivement de 93 et 95 % à dix-huit et trente mois dans le domaine STS, contre 86 et 89 % dans le domaine SHS.

Tableau n°10 : Taux de poursuite d’études et d’insertion professionnelle des diplômés de licence professionnelle de 2009 à 2016

Source : SIES, données 2009-2016

Sur la période 2009-2016 l’augmentation du taux d’insertion d’un point est faible, elle reste tout de même significative en regard du nombre de diplômés répondants en licence professionnelle. La progression du taux de poursuite d’études de six points reflète une tendance, cependant les variations importantes d’une année sur l’autre rendent toute interprétation difficile À part un creux en 2012, les diplômés de licence professionnelle semblent avoir moins subi les effets de la crise économique de 2008 que ceux de DUT.

4.2.4. Un niveau d’insertion encore jamais atteint pour les diplômés de master

Pour les masters, l’enquête porte sur quatre domaines disciplinaires, quatorze disciplines et cinquante-deux secteurs disciplinaires.

En 2016, 109 500 étudiants ont été diplômés de master LMD à l’université, ils représentent désormais un tiers des diplômés de l’enseignement supérieur. 92 % occupent un emploi au 1er décembre 2018, c’est le taux d’insertion le plus élevé jamais observé en master depuis la mise en place des enquêtes nationales.

L’embellie se traduit également sur la qualité des emplois occupés et sur le niveau de satisfaction exprimé par les diplômés à l’égard de leur emploi.

Variation 2016/2009 + 6% + 1%

Tableau n° 11 : Taux de poursuite d’études et d’insertion des diplômés de master de 2009 à 2016

Source : SIES, données 2009-2016

Si l’augmentation du taux d’insertion semble faible sur la période 2007-2016, elle est tout de même significative en regard des dizaines de milliers de diplômés répondants en master. Il est à noter que le taux de poursuite d’études décroit légèrement depuis 2013.

Pour l’ensemble des diplômés faisant l’objet de l’enquête annuelle le constat le plus marquant concerne les différences de taux d’insertion entre domaines disciplinaires, écarts qui se sont amplifiés sur les dix dernières années (2007-2016).

4.3. Des écarts sur les taux d’insertion qui s’accentuent entre domaines disciplinaires sur