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A. ETUDE GENERALE :

I. TAUX DE CESARIENNE :

Au service M1 de la maternité Souissi du centre hospitalier

Ibn Sina de Rabat et s’étalant du 1er janvier 2001 au 31

décembre 2006, le taux de césarienne est de 11,6%. Ce taux respecte parfaitement les recommandations de l’OMS *38] parues en 1985 qui conseillent de ne pas dépasser les 10 à 15% et reste largement plus bas que les taux enregistrés pendant la même période dans d’autre pays (fig65). En

France, AUDIPOG [25+ avance qu’en 2004, 19% des enfants naissent par césarienne pour un taux de césarienne de

11,55% la même année dans le cadre de notre série.

Dans la littérature, le taux de césarienne est très variable d’une étude à l’autre. En effet, dans son précis d’obstétrique, paru en 1970, MAGNIN [39] avance que « l’incidence de la césarienne varie avec le recrutement des services de

maternité, son pourcentage par rapport l’ensemble des

accouchements est de l’ordre de 5% ». GIRAUD [27] rapporte que « l’extraction de l’enfant par incision de l’utérus est

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pathologie et les équipes ». DE TOURRIS [29], lui, estime que « le pourcentage doit se situer entre 3 et 8% » en France en 1978. EN 1995, GUIHARD [30] rapporte une étude sur un échantillon représentatif des naissances en France

métropolitaine; l’échantillon incluait toutes les naissances vivantes et les mort-nés, dans les maternités publiques et privées, pendant une semaine complète en février 1995 ; Il comprenait 13318 enfants. Le taux de césariennes était globalement de 15,3 %.

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Tableau n° 4: tableaux comparatif des taux de césarienne de différents pays et dans différentes périodes

Auteur Pays Période Taux de césarienne AUDIPOG [3] Resnik [40] Resnik [40] Resnik [40] Resnik [40] Resnik [40] AZOULAY [41,42] ANDRIAMADY [43] ROZENBERG [35] ELBAM [44] BAUBEAU [42] Dobson [45] LUCET [46] LUCET [46] LUCET [46] ? [47] CISSE [32] ROZENBERG [35,45] ROZENBERG [35] FRAZER [48] CISSE [49] COSSON [50] France USA Suède Ecosse Norvège Grande Bretagne France Dakar Grande Bretagne USA Allemagne Grande Bretagne Belgique Belgique Belgique Tunis Dakar Grande Bretagne USA France Dakar France 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2001 1992-2001 2000 2000 2000 2000 1998 1997 1996 1996 1992-2001 1995 1995 1995 1992-1993 1991 19% 29% 16% 24,2% 16% 25 ,2% 18% 12% 21,6% 22,9% 20% 15,9% 15,3% 14,8% 13% 12% 16% 22,8% 16% 11,20% 14,3% 32%

190 MARES [51] NOTZON [52] LANGER [53] ALBERT [42, 54] AZOULAY [41] LANSAC [25] LANSAC [25] Brésil USA USA USA Congo Norvège France 1990 1989-1990 1988 1987 1986 1984-1986 1979-1981 23,6% 25% 25% 1,57% 11,6% 11%

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Au fait, on peut conclure que le taux de césarienne varie, dans la littérature, en fonction de 2 paramètres :

Le lieu de l’étude :

Ainsi, en 2004 et dans des pays différents, on retrouve des taux de césarienne différents (fig76)

Figure 76: histogramme comparatif des taux de césarienne en 2004 dans différents pays

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LUCET C.A. [46+ a permis d’aller plus loin par une étude comparative des fréquences dans les hôpitaux belges en 2000 ou elle a démontré qu’« Au-delà de cette tendance générale, les statistiques soulignent une très forte variabilité des taux de césarienne entre pays, mais aussi entre hôpitaux au sein du même pays »; ajoutant que « les données de l’UNMS (union nationale des mutualités socialistes) nous montrent que les taux de césarienne varient entre 6 ,3% et 28,6% ». Une étude réalisée par la direction de la recherche des études de l’évaluation des statistiques de France [44] note que la fréquence des césariennes est très différente d’un

établissement à l’autre, avec des variations allant de 3 % à plus de 53 % des accouchements en 2001.

la période de l’étude :

Les données de la littérature soulignent une augmentation mondiale du taux de césarienne. En effet, RACINET C. [2]

note que depuis les années 1970 on a assisté, dans le monde en général, à une véritable inflation du taux de césarienne [2,

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55] , qui a atteint des taux nationaux de 24,1 % aux États-Unis en 1986 et de 17,5 % en France en 1998. Cette inflation est décrite aussi par LUCET C. [46+ qui précise qu’en Belgique la proportion de naissance par césarienne est passée de 11,5% en 1988 à 15,5% en 1998 et qu’en France, le taux de

césarienne est passé de 11,8% en 1985 à 15,3% en 1993. Cette augmentation est rapportée aussi par LANSAC [25] qui stipule que le taux de césarienne a triplé en 25ans en France passant de 6% en 1972 à 11% en 1981, 14,23% en 1991, 19% en 2004. On retrouve cette inflation aussi dans l’étude de ROZENBERG [56-45+, qui souligne qu’au cours des dernières années le taux de césariennes a augmenté dans plusieurs pays industrialisés [4] parmi lesquels on retrouve la France. En effet en Grande-Bretagne et en Écosse, le taux de

césariennes est passé de 16 % en 1995 à 21,5 % en 2000 [4]. Cette inflation de césariennes est survenue malgré les

recommandations de l’OMS de ne pas dépasser 10 à 15 % [39]. Dans les villes brésiliennes, cette augmentation est plus remarquable ; les taux varient entre 35 et 75%. [57,58]

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Figure 77: 2volution du taux de césarienne au centre médico-chirurgical Foch en fonction des éditions successives [29]

Figure 78: graphique en courbe illustrant le mode d'évolution du taux de césarienne dans différents pays [25]

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Les causes de l’augmentation du taux de césarienne et ses répercussions sont sujets d’une discussion litigieuse. En effet, Rosenberg [27] affirme que « S’appuyant sur les

recommandations de l’OMS ou sur leurs propres convictions personnelles, bon nombre d’obstétriciens considèrent que toute élévation du taux de césariennes au-delà de 15% relève d’indications abusives contribuant à majorer la morbidité maternelle, voire la morbidité néonatale . De plus, comme l’a récemment démontré la publication des résultats de l’essai randomisé Hannah et al. [59+ sur le mode d’accouchement en cas de présentation du siège, toute nouvelle stratégie

obstétricale privilégiant la césarienne élective plutôt que l’épreuve du travail réveille un débat démesurément passionné, comme si la raison d’être de l’obstétricien

lui-même devenait menacée. Pourtant, ces recommandations de l’OMS *7] ont été publiées en 1985 : les considérer comme encore valides, revient à admettre que les données

obstétricales et sociologiques n’ont pas changé depuis 20ans! Sans même considérer l’évolution des facteurs sociologiques (notamment, la limitation du nombre des naissances, le

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et de participation des parturientes à la décision

obstétricale), l’analyse des données de la littérature les plus récentes, notamment celles publiées en 2003 (qui devrait guider nos bonnes pratiques), ne laisse aucun doute : le taux de césariennes doit augmenter. En effet, l’élévation du taux de césariennes est d’abord justifiée par les connaissances obstétricales les plus récentes sur l’évolution de la mortalité et la morbidité maternelle liée à la césarienne élective ainsi que sur l’évolution de la mortalité et la morbidité maternelle et néonatale liée à l’épreuve du travail. De plus, cette

élévation du taux de césariennes est également justifiée par le droit de la parturiente de réclamer une césarienne élective si on reconnaît comme éthiquement indispensable, le devoir d’information et de consentement éclairé de la femme sur les risques de l’épreuve du travail et de l’accouchement par voie basse ».

L’évolution du taux de césarienne dans le cadre de notre étude est marquée par une grande stabilité malgré les

fluctuations du nombre total d’accouchement (fig79) ; des fluctuations marquées par une augmentation non linière mais

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significative sur le durée totale de l’étude en dehors de 2005 (fig80).

Figure79: graphique en courbe illustrant le mode d'évolution du taux de césarienne dans notre série ;

Figure 80: graphique en courbe illustrant l’évolution du nombre total d’accouchements dans notre série

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Ainsi et sur la même période 2001-2004, le taux de césarienne est resté stable pour notre série alors qu’il augmente de façon significative en France (fig81);

Figure 81: graphique en courbe illustrant l'évolution du taux de césarienne en France et dans le cadre de notre série et ceux sur la même période

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