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Syst` emes de transitions ´ etiquet´ ees maximales

Mod` eles

3.3 Syst` emes de transitions ´ etiquet´ ees maximales

Cette section introduit le mod`ele des syst`emes de transitions ´etiquet´ees maximales. Ce mod`ele est bas´e sur celui des syst`emes de transitions ´etiquet´ees, donc il convient de commencer par formaliser ce dernier mod`ele.

efinition 3.10 Un syst`eme de transitions T = (Q, →) consiste en un ensemble

d’´etats Q (´eventuellement non d´enombrable) et une relation de transition →⊆ Q × Q.

efinition 3.11 Un syst`eme de transitions ´etiquet´ees T = (Q, Σ, →) consiste en un

ensemble d’´etats Q (´eventuellement non d´enombrable), un alphabet fini d’´ev`enements

Σ, et une relation de transition →⊆ Q × Σ × Q.

Une transition (q1, a, q2) ∈→ est not´ee q1 −→ qa 2. Un syst`eme de transitions est fini si Q est fini. Si l’alphabet d’´ev`enements est r´eduit en un singleton, Σ = {a}, nous pouvons noter ce syst`eme de transitions (Q, →) et omettre l’´ev`enement a.

efinition 3.12 Etant donn´e un syst`eme de transitions ´etiquet´ees T = (Q, Σ, →), une ex´ecution infinie (ou un chemin infini) de T est une s´equence infinie d’´etats (qi)i∈N telle que pour tout i ∈ N>0 il existe ai∈ Σ tel que qi−1−→ qai i. Nous d´enotons cette ex´ecution comme suit :

ρ = q0 −→ qa1 1 a2

−→ q2. . .−→ qai i. . .

Nous d´efinissons de la mˆeme mani`ere la notion d’ex´ecution finie (ou chemin fini ) de longueur n de T , et la d´enotons par (qi)0≤i≤n.

3. Mod`eles 43 0:∅ 1:{x} 3:{x,y} t1: a 2:{y} ax ay ay ax 4:{z} ybz t3 : b t2 : a (a) (b)

Figure 3.1 – Syst`eme de transitions ´etiquet´ees maximales

3.3.1 Principe des syst`emes de transitions ´etiquet´ees maximales

Un syst`eme de transitions ´etiquet´ees maximales n’est autre qu’un graphe d’´etat bi-´etiquet´e tel que les transitions sont des ´ev`enements qui repr´esentent le d´ebut d’ex´ecution des actions. Une transition est donc ´etiquet´ee par le nom de l’action qui lui corres-pond. Un ´etat est ´etiquet´e par l’ensemble des actions qui sont potentiellement en cours d’ex´ecution au niveau de cet ´etat l`a, ces actions sont dites maximales. Etant donn´e que plusieurs actions de mˆeme nom peuvent s’ex´ecuter en parall`ele (auto-concurrence), nous identifions chaque d´ebut d’action par un identificateur distinct, appel´e nom d’´ev`enement. Les noms des ´ev`enements sont choisis `a partir d’un ensemble d´enombrable not´e M. Comme illustration, consid´erons le r´eseau de Petri de la Figure 3.1.(a). Dans cet exemple, seules les transitions t1et t2, peuvent s’ex´ecuter en parall`ele, ce qui correspond `

a l’ex´ecution parall`ele de deux actions de nom a. `A titre illustratif, nous admettons que les d´ebuts d’ex´ecution des actions a sont identifi´es par les noms d’´ev`enements x et y alors que le d´ebut d’ex´ecution de l’action b est identifi´e par le nom d’´ev`enement z. La Section ?? pr´esentera une m´ethode de choix des noms d’´ev`enements permettant leur r´eutilisation dans un mˆeme syst`eme de transitions ´etiquet´ees maximales ; ceci permettra de traiter les syst`emes `a comportements cycliques.

Le syst`eme de transitions ´etiquet´ees maximales qui repr´esente la s´emantique du r´eseau de Petri de la Figure 3.1.(a) est donn´e par la Figure 3.1.(b). Dans l’´etat initial, aucune action n’a commenc´e son ex´ecution, l’´etat initial est donc ´etiquet´e par l’ensemble vide. `A partir de cet ´etat, chacune des actions a peut commencer son ex´ecution, d’o`u les transitions identifi´ees respectivement par les noms d’´ev`enement x et y. L’´etat 1, ´etiquet´e par l’ensemble {x} signifie que l’action a est potentiellement en cours d’ex´ecution au niveau de cet ´etat. La transition identifi´ee par le nom d’´ev`enement y correspond au

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d´ebut de l’ex´ecution de l’autre action a. L’´etat 3, ´etiquet´e par l’ensemble {x, y}, montre que les deux actions a peuvent ˆetre en cours d’ex´ecution simultan´ement ; alors que l’´etat 2, ´etiquet´e par l’ensemble {y}, montre que dans cet ´etat seule l’action a peut ˆetre en cours d’ex´ecution. `A partir de l’´etat 2, deux sc´enarios se pr´esentent : soit la deuxi`eme action a commence son ex´ecution, dans ce cas on aboutit `a l’´etat 3 ; soit c’est l’action b qui commence son ex´ecution. Il est clair que l’action b ne peut commencer son ex´ecution qu’apr`es la fin de la premi`ere ex´ecution de l’action a. Cette d´ependance causale entre l’ex´ecution de l’action a et l’ex´ecution de l’action b est captur´ee par l’ensemble {y} associ´e `a la transition menant le syst`eme de l’´etat 2 `a l’´etat 4. Dans l’´etat r´esultant, seule l’action b peut ˆetre en cours d’ex´ecution, d’o`u l’´etiquetage de cet ´etat par l’ensemble {z}.

3.3.2 Formalisation

Pour formaliser le mod`ele des syst`emes de transitions ´etiquet´ees maximales, nous uti-lisons la notation de [Arn92] pour d´efinir le mod`ele sous-jacent des syst`emes de transi-tions ´etiquet´ees.

efinition 3.13 Soit M un ensemble d´enombrable de noms d’´ev`enements, un syst`eme de transition ´etiquet´ees maximales de support M est un quintuplet (Ω, λ, µ, ξ, ψ) avec :

• Ω = hS, T, α, β, s0i est un syst`eme de transitions tel que :

– S est l’ensemble des ´etats dans lesquels le syst`eme peut ˆetre trouv´e, cet

en-semble peut ˆetre fini ou infini.

– T est l’ensemble des transitions indiquant les changements d’´etats que le

syst`eme peut effectuer, cet ensemble peut ˆetre fini ou infini.

– α et β sont deux applications de T dans S telles que pour chaque transition t nous avons : α(t) est l’origine de la transition et β(t) est sont but. – s0 est l’´etat initial du syst`eme de transition Ω.

• (Ω, λ) est un syst`eme de transitions ´etiquet´es par la fonction λ sur un alphabet Act appel´e support de (Ω, λ). (λ : T → Act).

• ψ : S → 2Mest une fonction qui associe `a chaque ´etat l’ensemble fini d’´ev`enements maximaux pr´esents dans cet ´etat.

• µ : T → 2M est une fonction qui associe `a chaque transition l’ensemble fini des noms d’´ev`enements correspondant aux actions qui ont d´ej`a commenc´e leurs ex´ecutions et pour lesquelles leurs fins sensibilisent cette transition.

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• ξ : T → M est une fonction qui associe `a chaque transition le nom d’´ev`enement

identifiant son occurrence.

tel que ψ(s0) = ∅ et pour toute transition t, µ(t) ⊆ ψ(α(t)), ξ(t) /∈ ψ(α(t)) − µ(t) et ψ(β(t)) = (ψ(α(t)) − µ(t)) ∪ {ξ(t)}.

Notation 3.1 Dans ce qui suit, nous utilisons les notations suivantes :

• Soit mlts = (Ω, λ, µ, ξ, ψ) un syst`eme de transition ´etiquet´ees maximales tel que Ω = hS, T, α, β, s0i. t ∈ T est une transition pour chaque α(t) = s, β(t) = s,

λ(t) = a, µ(t) = E et ξ(t) = x. La transition t sera not´ee s Eax

−→ s.

• Soit f : E → F une function de domaine Dom(f ) = E et de co-domaine Cod(f ) = F , et soit D (respectivement C) un sous-ensemble de E

(respective-ment de F ). Les restrictions de f vis-`a-vis son domaine et son co-domaine sont d´efinies par :

– f ⌈D = {(x, y) ∈ f |x ∈ D} – f ⌊C = {(x, y) ∈ f |y ∈ C}

• F ⊆ 2M×Mest l’ensemble de toutes les fonctions bijectives entre les sous-ensembles de M.

• IdA est la fonction identit´e sur les ´el´ements d’un ensemble A.

efinition 3.14 Soit mlts1 = (Ω1, λ1, µ1, ξ1, ψ1) et mlts2 = (Ω2, λ2, µ2, ξ2, ψ2) deux

syst`emes de transitions ´etiquet´ees maximales tels que Ω1= hS1, T1, α1, β1, s10i et Ω2 = hS2, T2, α2, β2, s20i. mlts1et mlts2 sont dits maximallement bisimilaires, not´e mlts1m

mlts2, s’il existe une relation R ⊆ S1× S2× F avec

1. (s10, s20, ∅) ∈ R. Les ´etats initiaux de mlts1 et mlts2 sont reli´es par la relation. Puisque les ensembles des ´ev`enements maximaux dans les ´etats initiaux sont vides, la fonction reliant ces deux ensembles est vide.

2. Si (s1, s2, f ) ∈ R alors

(a) Dom(f ) ⊆ ψ(s1) et Cod(f ) ⊆ ψ(s2). (b) Si s1 Eax

−→ s1 alors il existe s2−→ s2Fay tel que i. ∀(u, v) ∈ f , si u /∈ E alors v /∈ F

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(c) Si s2−→ s2Fay alors il existe s1−→ s1Eax tel que i. ∀(u, v) ∈ f , si v /∈ F alors u /∈ E

ii. (s1, s2, f) ∈ R avec f= (f ⌈(ψ(s1) − {x}))⌊(ψ(s2) − {y}) ∪ {(x, y)}

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